Dassault Etendard IV-M.

 



 Un avion supersonique d'interception et d'attaque 

Maquette Heller au 1/48.     Référence : 80 425.




Historique : L'Encyclopédie illustrée de l'aviation n°66, aux éditions Atlas s.a., 1983.

Les avions /5 l'ère des engins à réaction, par E. Angelucci et P. Matricardi, aux éditions Elsevier Séquoia, Paris-Bruxelles 1979.



Réalisation maquette et photos de celle-ci : Mon ami Alain Calvy.




Historique : Au milieu des années cinquante, alors que les chasseurs bombardiers gagnent en poids et en complexité tout en atteignant des coûts prohibitifs, naquit l'idée d'un avion de combat léger et bon marché capable de satisfaire les besoins dans ce domaine. Les forces aériennes de l'OTAN se montrant particulièrement intéressées, Dassault entreprit la conception et la construction de trois prototypes d'un appareil baptisé Dassault Etendard.

L'Etendard II, qui fut le premier à prendre l'air, le 23 juillet 1956, était issu sans conteste de la famille des Mystère, plus anciens. Le second des appareils commandés, désigné Etendard VI, était à peu près identique à l'Etendard II. Mû par un Bristol Siddeley Orpheus BOr.3 de 2 200 kgp, il prit l'air pour la première fois le 16 mars 1957. Dassault envisagea alors une version de série dotée d'un Orpheus BOr.12 de 3 706 kgp avec réchauffe, mais la victoire du Fiat G-91 dans le cadre du programme des chasseurs tactiques légers de l'OTAN provoqua l'abandon de tout développant de l'Etendard VI.


L'Etendard fut le premier des chasseurs embarqués conçus et réalisés en Europe capable de voler à des vitesses supersoniques. Tout comme les projets précédents, cette machine construite par Marcel Dassault rencontra beaucoup de succès. La Dassault fabriqua en tout 90 Etendard issus de deux versions de base.  

Dassault Etendard IV-M n°32 de la 59S.
Source : La revue le Fanatique de l'Aviation n°125 d'avril 1980.

Première photo en couleur due à Lucien Espinasse, du monoplace d'appui tactique Marcel Dassault Etendard IV; à gauche de la photo M. Tixador pilote réceptionnaire et M. Glavany à droite pilote d'essais de la Générale Aéronautique Marcel Dassault, parlent devant l'Etendard IV, des remarquables possibilités de cet appareil.
Source : La revue Aviation Magazine n°205 d'octobre 1956.
  
Marcel Dassault Etendard II n°01 (Photo CEV).

Marcel Dassault Etendard VI n°01 (ex-Mystère XXVI) (Photo CEV).

Source des deux photos : La revue le Moniteur de l'aéronautique n°35 d'août 1980.


L'usine française mit le programme en marche vers la moitié des années cinquante, à une époque ou l'OTAN avait organisé un concours international pour la réalisation d'un chasseur léger d'appui tactique en mesure d'opérer à partir de terrains peu préparés. Elle construisit deux prototypes, l'un (Etendard VI) qui répondait aux exigences de l'OTAN et l'autre (Etendard II) demandé en trois exemplaires expérimentaux mar l'Armée de l'Air française. La principal différence entre les deux machines résidait dans les moteurs : dans l'Etendard VI, un simple turboréacteur Bristol Orpheus assurait la propulsion la propulsion, alors que l'Etendard II possédait deux moteurs Turboméca Gabizo.

Convaincu que les machines seraient trop peu puissantes, Dassault ne retint aucun des deux projets. Aussi commença-t-il la réalisation d'une troisième version, qu'il appela Etendard IV. Le prototype de cet appareil vola pour la première fois le 24 juillet 1956, propulsé par un turboréacteur SNECMA Atar 101E de 3 800 kilos de poussée, remplacé quelques temps après par un modèle de puissance plus grande.

En vol, l'Etendard IV n°01 montre son avant de Mirage et son arrière de Super Mystère B-1.

L'Etendard IV n°01, à l'arrière on remarque la tôle "à ressort" suivant le stabilo monobloc et marquant les tôles de la dérive.

Source des deux photos : La revue Aviation Magazine n°205 d'octobre 1956.


Il fallut une période de temps relativement longue pour mettre au point le nouvel appareil mais celui-ci présentait virtuellement des caractéristiques à ce point avancées qu'il éveilla aussitôt l'intérêt de l'Aéronavale française laquelle cherchait un chasseur embarqué capable de réaliser de très grandes performances. Dès lors, la Marine conclut un contrat stipulant la construction d'un prototype "navalisé" de l'Etendard IV et de six exemplaires de présérie. Appelé Etendard IV-M, le premier de ceux-ci vola le 21 mai 1958 et, dès les essais initiaux, démontra pleinement ses grandes qualités en volant sans le moindre problème à des vitesses supersoniques.

En particulier, l'Etendard IV-M atteignit la vitesse de Mach 1.14 en piqué et de Mach 1.02 en vol horizontal à 11 000 mètres d’altitude. La France ordonna sans retard la mise en production massive de l'appareil. Les commandes se concentrèrent sur deux versions, l'une appelée Etendard IV-M et destinée au rôle de chasseur et l'autre baptisée Etendard IV-P et réservée à la reconnaissance photographique. Les Français fabriquèrent la première dans le plus grand nombre (69 machines) tandis que la seconde donna naissance à 21 exemplaires.

Les Etendard de combat se caractérisaient non seulement par un armement défensif composé de deux canons de 30 millimètres mais aussi par une quantité et une variété considérables d'armement offensif adaptable aux quatre pylônes alaires : bombes traditionnelles, roquettes non guidées, missiles air-air du type Sidewinder ou  Nord 5103. Les machines de reconnaissance présentaient un avant modifié pour permettre l'installation d'appareils photographiques et avaient la possibilité de transporter dans leur ventre un appareillage destiné à la reconnaissance "tout temps". En outre, les Etendard IV-P pouvaien être employés également dans un rôle tout à fait différent : celui d'avions-citerne. Enfin, les deux versions possédaient un système de ravitaillement en vol, ravitaillement effectué sur les chasseurs par un tube rétractable et sur les avions de reconnaissance par un tuyau de remplissage fixe placé tout à l'avant.   

Au mois de décembre 1985, un Etendard IV-M de la 59S est prête à être catapulté du porte-avions Foch navigant en Méditerranée. L'élingue et le hold back sont en place. Ce système de mise en l'air disparaîtra avec l'arrivée du Rafale marine qui reprendra le système américain de barre de traction sur le train avant.

A la fin de 1982 quatorze Dassault Etendard IV-P de reconnaissance servaient au sein de la flottille 16F de l'Aéronavale. Cet appareil met en oeuvre des caméras réparties entre le nez et une nacelle ventrale.

Source des deux photos : La revue Air Fan n°118 de septembre 1988.


Les Etendard IV-P entrèrent les derniers en production. Leur prototype dérivé du dernier des six exemplaires de présérie commandés à l'origine, vola le 19 novembre 1960. Mais il fallut attendre le 18 janvier 1962 pour que commencent les livraisons à l'Aéronavale française.


"" Caractéristiques de l'Etendard IV-M ""

Type : Chasse.

Année : 1958.

Moteur : 1 turboréacteur SNECMA Atar 8, de 4 400 kg de poussée.

Envergure : 9,60 m.

Longueur : 14,40 m.

Hauteur : 4,30 m.

Poids au décollage : 10 200 kg.

Vitesse maximum : 1 099 km/h au niveau de la mer.

Altitude opérationnelle maximale : 15 000 m.

Autonomie : 1 700 km.

Armement : 2 canons de 30 mm; 1 360 kg de charge de guerre.

Equipage : 1 personne.

Formation en échelon pour ces Etendard IV-M de la 59S. L'Etendard n°52 porte un camouflage gris et blanc, caractéristique de ces appareils de 1982 à 1987. Depuis cette année, les Etendard se sont assombris et les marquages passent en basse visibilité.

Source : La revue Air Fan n°118 de septembre 1988.


"" Un Etendard superbe d'Alain ""






La boite, les grappes de plastique et le plan Heller.



Les améliorations : Extérieur poste de pilotage, tableau de bord et consoles latérales.

Le superbe siège éjectable.
Le tuyère d'éjection, Heller a bien représenté l'anneau PC.


Les feux de signalisation.


Préparation avant peinture.

Les charges externes.




Après la mise en peinture bleu-gris, la pose des décalques.

Le dessous de la maquette.

Les charges externes, roues, trappes etc...


"" L'Etendard IV-M d'Alain ""








Alain / Jean - Marie


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