Les fausses automitrailleuses de la Reichswehr.

 




"" Die Reichswehr - eine mobile Armes ""



Historique : La revue l'Enthousiaste, Avion - Automobile - Train n°4, aux éditions e.p.a. de mai/juin 1978.



Légende des cinq photos : Ces photographies ont été prises, en décembre 1930, lors de manœuvres militaires effectuées par la Reichswehr, aux alentours de Prittisch (Allemagne). Ces clichés, diffusés largement dans les plus importants magazines du monde, ont fait sourire. (Source : La revue l'Enthousiaste n°4 de mai/juin 1978). 



Historique : Le traité de Versailles, qui a organisé un nouvel ordre politique en Europe après la Première Guerre mondiale, a aussi restreint la liberté d'action de l'Allemagne et de ses anciens alliés. L'une de ces dispositions interdisait la construction et l'emploi d'engin blindés de combat, sauf pour les opérations de police.


L'Allemagne a respecté cette interdiction pendant près de dix ans. Cependant, vers 1928, la nouvelle armée, la Reichswehr, a imaginé d'entraîner ses troupes avec des leurres. Les premiers d'entre eux consistaient en un assemblage rapide, sur le terrain, éléments en bois figurant un char, sur une petite voiture de tourisme.

Cette installation démontable, qui prêtait à sourire, et dont les journaux publièrent des photographie, ne fut pas interdite par les alliés.




Les Allemands passèrent, à partir de 1930, à une deuxième étape. Ils choisirent un véhicule civil plus grand et plus moderne que le précédent. Ce fut la voiture Adler Standard 6. La carrosserie ayant été enlevée, la Reichswehr fit installer une ossature métallique recouverte de plaque de métal. L'installation était définitive. La nouvelle carrosserie, à l'allure très militaire renforcée par un camouflage de peinture, était surmontée par une tourelle équipée d'un tube figurant un canon. L'ensemble ressemblait, à se méprendre, à une automitrailleuse. Il en existait deux variantes; avec ou sans installation radio.
Ces engins participèrent à diverses manœuvres de 1930 à 1932. Ensuite, ils furent remplacés par de véritables blindés.
Nous avons dénombré avec certitude huit de ces véhicules. La version avec radio est munie d'une antenne extérieure qui encercle l'habitacle.
La transmission des ordre se faisait à l'aide de fanions qui étaient brandis à travers un orifice percé dans le toit du tourelleau.
Pour accéder à la roue de secours, il fallait enlever le panneau métallique arrière.
Cette vue nous donne une idée précise du montage exécuté à partir du châssis de l'Adler Standard 6. On remarque le bâti métallique servant de support aux plaques formant carrosserie.




Lorsque l'automitrailleuse "leurre" avait des ennis mécaniques, il suffisait de déposer le capot pour accéder au moteur. Elle perdait alors toute sa prestance. On remarque les formes à pans coupés de la carrosserie et la tourelle surmontée d'un tourelleau d'observation.
Quatre hommes servaient cet engin. Deux se trouvaient à l'avant (dont le conducteur) et pouvaient observer l'extétieur à travers deux ouvertures frontales munies de volets percés d'une fente. Sur les côtés, ils disposaient de fenêtres-persiennes. Les deux autres membres de l'équipage étaient en tourelle. Ils accédaient à leurs postes par deux portes latérales.
L'air parvenait au moteur à travers des persiennes installées à l'avant. Les orifices des phares étaient aussi munis de persiennes obturables. 


Jean - Marie

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