Sherman M4 T 34 "Calliope".

 



"" Devastating Salvos ""

Maquette au 1/35.




Historique : La revue chars et véhicules militaires n°40, aux éditions Hachette collections SNC 2002.


Tous mes remerciements au site web :   US-militaria.com   pour l'utilisation de la photo en couleur du "Calliope", qui m'a permis de réaliser mon article.


Réalisation maquette, diorama et photos par mon mi belge Pascal Mitaine.




Historique : Arme de saturation particulièrement efficace sur des troupes à pied ainsi que sur des concentrations de blindés, les lance-roquettes multiples permettent de neutraliser de vastes zones. Ils ont, de surcroît, un effet psychologique non négligeable sur les unités soumises à leurs feux.

Cet armement a été essentiellement rendu célèbre par les Soviétiques qui ont largement déployé leurs "Katioucha" sur le front de l'Est (Il y aura bientôt un article sur ce lance-roquettes soviétique). Les Etats-Unis ne sont pas restés à l'écart de ce type de matériel, même s'il est vrai que leur production de lance-roquettes est resté relativement limité.

Développé par l'U.S. Ordnance, le système le plus utilisé est celui qui tire la munition de 4.5 inch (soit 11,43 cm) et qui est monté sur un lanceur. C'est le modèle T 34, installé sur la tourelle d'un Sherman. Le positionnement en site s'effectue au moyen du canon. Celui-ci est relié au lanceur par un bras de jonction, et l'azimut par rotation de la tourelle sur 360°.


"" Des salves dévastatrices ""

D'un poids de 835 kg, le système de lancement T 34 peut tirer une salve de 60 minutions M 8 logées dans des tubes en fibre plastique de 2,28 m de long. La portée théorique maximum de la munition M 8 est de 4 200 m. Compte tenu de la dispersion, les tirs s'effectuent à des distances plus courtes. La roquette M 8 a une efficacité équivalente à cette d'un obus de 105 mm. Les tubes sont disposés de la sorte : 36 répartis sur deux rangées en haut; puis deux fois 12 tubes eu-dessous. Après le tir, la totalité du système est éjecté, ce qui permet alors au char de reprendre une mission normale. Sur les premiers modèles, le canon du char ne peut être utilisé tant que le système est en place. Cet inconvénient, ainsi que des problèmes rencontrés fréquemment au moment de l'éjection en font un matériel peu apprécié par ses utilisateurs. 

Photo couleur du Sherman M4 T 34 "Calliope".
Source : Le site web :    US-militaria.com


Le lance-roquettes soviétique "Katioucha".
     Source : La revue MPM Maquette plastique magazine n°85 de juillet-août 1978.


Des modifications effectuées sur le terrain, directement par les unités, tentent d'apporter un remède à ces difficultés. La solution retenue consiste à relier le bâti porte-tubes, non plus à la pièce de 75 mm, mais directement au masque de protection du canon. Toutefois, si ce dispositif autorise le tir, il limite les possibilités d'angle de tir. Confronté à ce problème, l'US Ordnance étudie sa propre solution : le modèle T 34 E1. Bien qu reliant les tubes au canon, celui-ci ne réduit plus l'angle de tir en site. Par ailleurs, les tubes lance-roquettes sont désormais en métal. Un troisième type de lanceur amélioré est mis au point, le T 34 E2. Il est à noter que tous ces systèmes conservent dans la nomenclature de l'U.S. Army, le préfixe T. Celui-ci signifie que ces matériels, bien qu'utilisés opérationnellement, n'ont de fait jamais été déclarés matériels "standards". Cela leur laisse ainsi un petit caractère expérimental.

Le système T 34 E1, étudié par l'U.S. Ordnance, permet d'utiliser le canon de 75 mm du Sherman sans que le lanceur n'ait été éjecté au préalable (CollectionJ. - M. Boniface - C).

Source : La revue chars et véhicules militaires n°40, aux éditions Hachette 2002.


"" Une puissance de feu accrue ""

Fin 1944, une nouvelle roquette M 16, toujours de 11,43 cm de diamètre, entre en production. Elle est stabilisée par rotation et non plus au moyen d'ailettes se déployant à la sortie du tube lanceur. Ce dispositif améliore sensiblement la précision. Le tube lanceur, grâce à cette stabilisation plus efficace, peut-être raccourci. Cela rend le char porteur plus discret. La portée de la munition passe de 4 200 m à 4 800 m. Le nouveau module de lancement est dénommé T 72. Il comporte toujours 60 roquettes réparties sur deux rangées de seize munitions chacune, et de deux rangées de quatorze en-dessous. Le canon du char peut être utilisé à tout instant. Les études et les essais conduits par l'U.S. Ordnance continuent jusqu'à la fin du conflit. Ainsi, un autre système dénommé T 99, est expérimenté sur le terrain d'Aberdeen (APG). Il se présente sous la forme de deux conteneurs de 22 roquettes positionnés de chaque côté de la tourelle. Le char retenu pour ces tests est un Sherman M 4 A3. En mars 1945, toujours à l'Aberdeen Priving Ground, le système T 45 (Navy Mark 7) est testé. Il permet le tir de douze munitions, conçues à l'origine pour la marine, une par une, en douze secondes. Il ne dépassera finalement pas le stade des expérimentations.  

Ce Sherman M 4 A1 a été conservé par le musée de l'U.S. Ordnance installé à Aberdeen dans le Maryland, haut lieu des essais de l'U.S. Army (Collection J. - M. Boniface - B).

Source : Chars et véhicules militaires n°40, aux éditions Hachette 2002.


"" Un marteau-pilon ""

Le besoin de charges explosives au pouvoir de destruction plus fort débouche sur l'emploi d'une munition de 7.2 inch (soit 18,29 cm). Elle dérive d'une charge étudiée à l'origine pour la lutte anti-sous-marine. Ce type d'armement est spécifiquement conçu comme charge de démolition pour le Génie. En effet, à la suite du malheureux raid canadien sur Dieppe en 1942, il est apparu indispensable que les forces d'invasion puissent enlever les obstacles installés sur les plages par l'ennemi. Plusieurs études sont alors effectuées. Le prototype T 40 est finalement adopté sous l'appellation M 17. Ce système, qui tire 20 roquettes de 7.2 inch dotées d'une puissante charge de plastique, a été utilisé lors du débarquement de Provence en août 1944, et en Italie.

Question de décibels : Le bruit produit par le tir d'une salve de 60 roquettes est particulièrement terrifiant. C'est sans doute pour cela que, non sans humour, les Sherman lance-roquettes ont été baptisé "Calliope", du nom de la muse de l' "Eloquence"...

Module lanceur T 34 : Poids, 835 kg; longueur, 6,94 m; largeur, 2,60 m.

Roquette M 8 : Poids, 18,1 kg; longueur, 84 cm; vitesse, 2 590 m/s; portée maximum, 4 200 m; mise à feu : électrique (coup par coup ou salve).

Deux Sherman lance-roquettes T 34 de la 80e division U.S. (3e armée) font halte à proximité du Rhin. Le système peut délivrer 60 roquettes en salve ou au coup par coup.

Source : Chars et véhicules militaires n°40, aux éditions Hachette 2002.


"" La réalisation de Pascal au 1/35 ""


Pascal / Jean - Marie


Commentaires



  1. Bonjour
    Je possède une maquette de missile français j’aurai besoin d’aide afin de savoir de quel missile il s’agit et qu’elle epoque. Je vous laisse mon adresse mail si vous voulez me contacter afin que je puisse vous envoyer des photos de la maquette. fabsatbtz64@gmail.com
    Bien cordialement. Fabienne

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