Nakajima B5N "Kate".

 



"" Le bombardier de Pearl Harbor ""

Maquette Airfix au 1/72.     Référence : A 04058.





Historique : Les cinq paragraphes page 1752 de l'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, aux éditions Atlas, Paris 1980.

Les deux paragraphes page 11 de la revue l'Album du Fanatique de l'Aviation, n°21 d'avril 1971, aux éditions Larivière.

Les avions de la Seconde Guerre mondiale par Christopher Chant, aux éditions Atlas, 1er trimestre 1978..



Réalisation de la maquette par M. Jean-Luc Larue.

Les photos sont de l'exposition de Thionville (57) France en 2018.




Historique :Les établissement Nakajima fournirent à la marine et à l'armée japonaise la majorité de leurs avions de combat au cours de la Seconde Guerre mondiale.

De l'association d'un ex-lieutenant de la marine impériale, Chikuhei Nakajima et de Seibei Kawanishi naquit, en décembre 1917 à Ota, la Nihon Hikoki Seisakusho KK, une petite société de constructions aéronautiques. Les deux hommes commencèrent par se faire la main sur une série de biplans qui aboutit au Nakajima 5, biplan également propulsé par un moteur Hall-Scott refroidi par eau. L'avion, qui atteignait la vitesse de 128 km/h, connut un réel succès, puisque la version civile, fabriquée à dix-huit exemplaires, fut suivie de 1919 à 1921 de 118 appareils destinés à l'aviation militaire. 

Entre-temps, au mois de décembre 1919, Kawanishi et Nakajima avaient pris la décision de se séparer, leurs conceptions tout à fait opposées en matière aéronautique ne leur permettant plus de travailler ensemble.

Nakajima , qui avait obtenu l'appui d'une puissante société financière, la Mitsui Bussan KK (société des avions Nakajima). Sans perdre de temps, il se consacra à la mise au point de son Nakajima 6, qui au cours d'une compétition aéropostale, relia Osaka à Tokyo en 2 h 10 mn, pulvérisant tous les records nationaux. Si, par la suite, un Modèle 7 vit le jour, la firme d'Ota centra l'essentiel de son activité sur la production d'appareils de fabrication française (ainsi, jusqu'en 1922, 194 Nieuport furent assemblés).

En 1925, Nakajima avait livré à la marine impériale 106 hydravions biplans Rogo-Kogota, 150 Avro 504 d'entraînement et 160 Hansa monoplans à aile basse, d'origine allemande.   


On sait quels obscurs desseins l'empire nippon formait durant ce qu'il est convenu d'appeler l'entre-deux-guerres. Afin de réaliser ses rêves d'expansion, le Japon avait constitué en secret des forces armées considérables et, comprenant le rôle que jouerait l'aviation maritime dans un conflit éventuel avec les Etats-Unis, il avait été le premier pays au monde à disposer d'une aéronavale cohérente et efficiente. Forgeant son expérience avec des modèles biplans et monoplans à aile haute, l'Amirauté nippone avait su créer une aviation embarquée moderne, qui devait être, et elle le fut réellement, la plus puissante du monde.

Dès 1935, les milieux aéronautiques de la marine mirent sur pied les plans d'une force aérienne qui fut à l'origine de la célèbre trilogie que les premiers mois de la guerre du Pacifique rendirent si fameuse. Nous entendons par là, le trio de modèles standards qui équipaient les porte-avions de combat nippons au début des hostilités, c'est-à-dire le chasseur Mitsubishi A6M "Zero", le bombardier en piqué Aichi 99 "Val" et le bombardier-torpilleur Nakajima 97 B5N "Kate".

Le Nakajima B5N "Kate" fut l'un des meilleurs bombardiers-torpilleurs de son temps. Entré en service en 1937 sur le front de Chine, cet appareil constitua, en décembre 1941, le fer de lance de l'attaque japonaise sur Peal Harbor et il infligea de lourdes pertes à l'US Navy dans les premiers temps de la guerre du Pacifique. Même périmé, le B5N continua à être utilisé, notamment pour des missions suicides.
Source : Avions du monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.

Ce "Zero" n'est pas une reconstitution élaborée à partir d'un North American T-6, mais un modèle original conservé sur une base américaine au Japon.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo B. Touanel).

Mille cinq cents Aichi D3A "Val" furent produits dans différentes versions dont deux cent un par la firme Showa. A la fin de la guerre, les "Val" réapparurent sur le front, aux mains des kamikazes.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo D.R.).


Bien qu'il ait été produit en quantité relativement limitée, le Nakajima B5N joua un rôle très important dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale et particulièrement par son intervention dans l'attaque de Pearl Harbor, attaque qui lança définitivement les Etats-Unis dans la guerre. Par ailleurs, le B5N était très caractéristique des qualités et des faiblesses des avions de cette époque.
Les origines du B5N remontent à un programme établi en 1932 concernant un avion torpilleur à hautes performances destiné à remplacer le Yokosuka B3Y vieillissant. Aucun avion valable ne fut proposé et, deux années plus tard, la marine publia d'autres spécifications. Le Yokosuka B4Y fut mis en fabrication, mais ce type fut considéré comme un appareil de transition.
En 1935, la marine émit de nouveau une liste de spécifications concernant un bombardier d'assaut (ainsi étaient désignés les avions torpilleurs par la marine impériale japonaise) qui devait être doté de très hautes performances. Nakajima répondit à ce programme en proposant un monoplan moderne conçu par une équipe dirigée par Katsuji Nakamura.
Le prototype, qui vola pour la première fois en janvier 1937, réalisa aussitôt d'excellentes performances. Cependant, la marine s'inquiéta de certains dispositifs trop élaborés dont l'entretien et la réparation risquaient de poser problèmes et, en conséquence, le constructeur les élimina de son projet. En même temps, le moteur en étoile Nakajima Hikari 2 fut remplacé par le type Hikari 3 avec lequel le B5N.1 fut jugé supérieur au Mitsubishi B5M.1. Le type fut commandé en série en novembre 1937 sous l'appellation Bombardier d'Assaut Embarqué de la Marine Type 97 Modèle 1. Il fut réceptionné en 1938 et immédiatement réparti entre les unités embarquées à bord des porte-avions japonais et celles qui appuyaient les forces terrestres engagées en Chine. Dans ces missions, le B5N.1 fut employé comme bombardier léger d'appui et se révéla assez efficace accompagné d'une escorte de chasseurs.
Dans le courant 1938, le modèle 1 devint le modèle 11. Les modifications intéressèrent uniquement les équipements intérieurs, en fonction des enseignements recueillis en Chine. L'expérience acquise dans ces combats conduisit les Japonais à se rendre compte que le B5N demandait à être modernisé s'il devait opérer un jour dans des secteurs fortement défendus par la chasse. En conséquence, un nouveau modèle apparut en 1939.   

Le bombardier d'attaque Nakajima B5N.1 comprend une torpille de 800 kg.

Bombardier d'attaque Mitsubishi B5M.1. Produit sur une petite échelle le Mitsubishi B5M.1 avait un poids maximal au décollage de 4 000 kg.
Source des deux photos : La revue japonaise Koku Fan des années 1980.


Ce fut le B5N.2 ou Modèle 12, propulsé par un moteur en étoile Nakajima Sakae de 1 000 chevaux à la place du moteur Hikari de 770 chevaux. Le capot moteur fut redessiné et l'hélice reçut une petite casserole. Malgré l'augmentation de puissance, la vitesse maximale ne s'accrut que de 10 km/h. Néanmoins, la marine décida la mise en fabrication de ce modèle récent en raison du fait que le moteur Sakae était beaucoup plus sûr que le Hikari. Vers la fin de 1941, le B5N.2 avait remplacé au front le B5N.1, qui se trouva peu à peu relégué à des missions d'entraînement et de liaison. En 1941, le B5N.2 était sans le plus perfectionné des avions torpilleurs embarqués alors en service dans le monde entier, comme il le démontra lors du raid sur Pearl Harbor où 1244 appareils de ce type remplirent leur mission avec le succès que l'on sait puis, quelque temps plus tard, coulèrent trois porte-avions américains, le Lexington, le Yorhtown et le Hornet, en 1942.
Périmé en 1944, les B5N.2 subirent de lourdes pertes lors de la campagne des Philippines. Avec l'arrivée de son remplaçant, l'avion torpilleurNakajima B6N.1 "Tenzan", le B5N.2 fut affecté à des tâches secondaires, comme par exemple la protection des convois.
Dans cet emploi, sa grande autonomie et la bonne visibilité dont jouissait l'équipage furent très appréciées dans la détection des sous-marins américains. La détection à vue fut rapidement remplacée par le radar, dès la mise au point des appareils de recherches maritimes sur cet avion. Ce type se distinguait par ses antennes situées le long des flancs du fuselage et des bords d'attaque des ailes. A la fin, le B5N.2 remplaça le B5N.1-K, version spéciale du B5N.1 comme appareil d'entraînement, ou de remorquage de cibles ou de planeurs. 

Nakajima Type 97 Mk.3, bombardier d'attaque de porte-avions, lors de l'attaque de Hickam AFB, le 8 décembre 1941 (Photo H. Yaegashi).

Source des deux photos: La revue japonaise Koku Fan des années 1980.


Nakajima Sakae 1939, ce moteur dut sa célébrité au fait d'avoir propulsé, en différentes versions, le chasseur embarqué Mitsubishi 16M "Reisen", l'immortel "Zero" Les Japonais développèrent le Sakae (Prospérité) en plusieurs versions et les propulseurs des dernières séries développaient une puissance de 1 100 à 1 200 cv. Ce moteur se présentait sous la forme d'un radial à quatorze cylindres en étoile double, doté d'un compresseur mécanique à deux vitesses. La cylindrée totale était de 27,8 litres, le rapport de compression de 7 : 1. Le moteur avait un diamètre de 114,4 centimètres, une longueur de 160 centimètres et son poids à sec s'élevait à un peu plus de 533 kilos.
Source : Les avions 4/ de la Seconde Guerre mondiale aux éditions Bordas 1981.  

Baptisé "Jill" par les Alliés, le Nakajima B6N1 "Tenzan" (Montagnes célestes), bombardier-torpilleur destiné à la marine, entra en service opérationnel en juillet 1943, deux ans après le vol du premier prototype. Ce type d'appareil fut largement utilisé dans les missions kamikazes de 1944 à 1945 (Photo Hiroshi Seo).
Source : L'Encyclopédie de l'aviation Mach 1 aux éditions Atlas 1980.

Caractéristique du B5N.2 "Kate" ""
 
Type : Avion torpilleur embarqué triplace.
Moteur : 1 Nakakima NK1B Sakae 11 à 14 cylindres en étoile refroidi par air donnant 1 000 ch au décollage et 970 ch à 3 000.
Armement défensif : 1 mitrailleuse orientale Type 92 de 7,7 mm à l'arrière du cockpit : offensif, 800 kg de bombes maximum ou 1 torpille de 800 kg.
Vitesse maximale : 380 km/h à 3 600 m.
Vitesse de croisière : 260 km/h à 3 000 m.
Vitesse ascensionnelle : 3 000 m en 7 mm 40 s.
Autonomie : 980 km et 2 000 km avec réservoirs supplémentaires.
Poids : 2 279 kg à vide; 3 800 kg en charge; 4 100 kg maximum.
Envergure : 15,52 m.
Longueur : 10,30 m.
Hauteur : 3,70 m.
Surface alaire : 37,70 m².

L'avion représenté est en partie d'aspect métallique naturel comme tous les avions de la Force aérienne de la marine impériale japonaise au cours de la première année de la guerre. Noter les capots moteurs noir mat et les taches bert foncé appliquées sur les ailes des appareils basés à terre.
Source : Les avions de la Seconde Guerre mondiale aux éditions Atlas 1er trimestre 1978.

Un B5N.2 portant la peinture blanche et les croix vertes de la capitulation de 1945.

Cet exemplaire capturé de B5N.2 était muni d'un radar de recherche pour missions A.S.M.

Source des deux photos : La revue le Fanatique de l'Aviation n°21 d'avril 1971.


"" La maquette Airfix au 1/72 ""













Jean - Marie


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C