Douglas A-4 Skyhawk.

 



"" A model as simple as possible ""

Maquette Esci/Polistil au 1/48.     Référence : n°4016.






Historique : Les avions 5/ l'ère des engins à réaction, par E. Angelucci et P. Matricardi, aux éditions Elsevier Séquoia1979.



Réalisation maquette, diorama et photos, par mon ami Alain Calvy.

Alain nous a réalisé un Skyhawk A-4 SU du 145 Squadron Tengah A.B. Singapore 1995.





Historique : Lorsqu'il vit le jour, le Skyhawk ne pesait que la moitié du poids autorisé par le programme auquel il répondait. Un tel exploit n'avait pu être réalisé que grâce à la volonté tenace de son réacteur et contre l'avis de tous, y compris celui de ses proches collaborateurs. La production devait débuter en 1954 et prendre fin en 1957, mais elle se prolongea vingt-six années durant.


Près de trois mille exemplaires construits à partir de 1954, un véritable record pour un jet de combat étant donné que les chaînes de montage fonctionnaient encore en 1977, un service ininterrompu depuis 1956 et une carrière opérationnelle dans tous les principaux conflits des années soixante et soixante-dix.

Le Douglas A-4 Skyhawk restera l'un des plus importants avions de l'histoire de l'aviation militaire, apprécié et réclamé pour ses exceptionnelles qualités d'agilité, de puissance, de sûreté et de robustesse. Qualités qui, pendant plus de vingt-cinq ans, demeurèrent intactes, grâce à un savant et constant travail de modernisation et de perfectionnement du type de bases, développé à travers des dizaines de versions de production.

La programme démarra au début des années cinquante, époque où l'US Navy qui, à travers les expériences de la guerre de Corée, avait pris conscience de la grande valeur des avions d'assaut et d'appui tactique, organisa un concours pour la réalisation d'un jet de combat capable d'épauler et de remplacer le Douglas Skyraider. La note officielle s'appuyait sur des données précises, dont voici les principales : vitesse maximum de 927 kilomètres à l'heure; rayon d'action supérieur à 480 kilomètres; capacité de charge de guerre égale à celle du Skyraider; poids maximum de 13 600 kilos au décollage. Ed. Einemann, l'ingénieur en chef de la Douglas, proposa un projet qui, non seulement répondait dans une large mesure à toutes ces exigences mais, en outre, avait même un poids au décollage pratiquement réduit de moitié par rapport à celui repris sur la note officielle.

Obtenu principalement grâce à l'élaboration d'une structure relativement peu complexe et à la réduction des dimensions au minimum, cette caractéristiques présentait une importance fondamentale pour l'emploi embarqué de l'avion, et emporta la décision. Favorablement impressionnée, l'US Navy ordonna le 2 juin 1952 la construction d'un prototype et de 19 avions de présérie, appelés A4D-1. Le premier vola le 22 juin 1954, suivi le 14 août par le premier exemplaire de présérie.  

Sous le ciel tourmenté de la mer de Chine, les équipes d'entretien préparent un Skyhawk pour une mission au-dessus du Viêt-nam (Photo US Navy).
Source : L'Encyclopédie des Armes, volume 6, aux éditions Atlas mars 1989.

Une des premières photographie du prototype XA4D-1 prise devant les usines d'El Segundo peu de temps avant son premier vol, au mois de juin 1954. La longue perche de nez et la configuration spécifique du carénage de tuyère sont les seuls détails qui différenciaient cet avion des modèles de série.
Source : La revue l'Encyclopédie illustrée de l'aviation n°22 de 1982.

Des marques intéressantes sont peintes sur l'un des premiers A4D-1 utilisés pour le recherche et le développement. L'avion était exposé lors d'une journée portes ouvertes lorsque cette photographie a été prise. En arrière plan se trouve un autre produit Douglas, le F4D (plus tard F-6A Skyray) (Photo Jones).
Source : La revue Airpower de novembre 2002.


Les essais en vol et en opérations ne révélèrent pas de gros problèmes de mise au point. Au contraire, le 15 octobre 1955, un Skyhawk conquit le record de vitesse de sa catégorie, sur une distance de 500 kilomètres, à la moyenne de 1 118,76 kilomètres à l'heure. Un an plus tard, le 26 octobre 1956, les premiers A4D-1 commencèrent à équiper les détachements opérationnels. Les Etats-Unis réalisèrent en tout 165 exemplaires de cette version avant que la production ne passe au modèle suivant, le A4D-2 dont le prototype avait volé le 26 mars 1956. Les techniciens équipèrent ces Skyhawk d'un moteur plus puissant, apportèrent des changements dans l'appareillage de bord, renforcèrent la structure et installèrent un système permettant de ravitailler les avions en vol. La Douglas fabriqua 542 exemplaires de la série de base et 638 de la sous-série, la A4D-2N, capable d'opérer dans le rôle "tout temps".
La troisième version de production, la A4D-5, qui vola pour la première fois le 12 juillet 1961, fit l'objet des premières transformations importantes nécessaires pour adapter l'avion aux techniques modernes. Elle se caractérisait principalement par le remplacement du moteur Wright J65 (en réalité le rutboréacteur britannique Armstro,g Siddeley Sapphire construit sous licence) par un Pratt et Whitney J52, beaucoup plus léger et consommant moins. Deux autres radars, dont l'un altimétrique, vinrent compléter l'appareillage électronique.  


 A4D-1, 137814, était l'avion qui a établi le record de vitesse en circuit fermé. C'était le premier avion d'attaque à établir et à détenir ce record ( Photo Jones).
Source : La revue Airpower de novembre 2002.

Caractéristiques des premières versions, ces Skyhawk étaient désignés A4D-2N quand fut prise cette photographie (1961). Par la suite, ce modèle fut rebaptisé A4-C. Avec 638 exemplaires fabriqués, cette machine fut la plus construite de tous les Skyhawk et prit part à la guerre du Viêt-nam.
Source : La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°22 de 1982.


L'Armstrong-Siddeley "Sapphire" est, avec ses 3 275 kg de poussée, le plus récent et le plus puissant des propulseurs britanniques. Il est actuellement construit sous licence aux Etats-Unis par Wright et doit équiper un grand nombre de chasseurs et chasseurs-bombardiers livrés aux Nations atlantique, notamment "Sabre" et "Thunderjet".

Source: La revue Science et Vie, numéro hors-série, spécial aviation 1951.

Écorché d'un Douglas A-4 Skyhawk,et les détails du réacteur Pratt et Whitney J52.
Source : L'Univers des Avions 1945 à nos jours, aux éditions Gründ 2007.


Ainsi conçu le nouveau Skyhawk avait une autonomie accrue de 27 pour 100 et une charge de guerre augmentée de 1 500 kilos. La production sepoursuivit jusqu'au mois d'avril 1966 et totalisa 480 exemplaires, en ligne depuis la fin de 1962. A cette époque, la nouvelle classification unifiée des avions des trois forces armées des Etats-Unis était déjà entrée en vigueur et les Skyhawk reçurent d'autres dénominations : A4D-1 devint la A-4A; la A4D-2, la A-4B; la A4D-2N, la A-4C; la A4D-5, la A-4E.
En 1966, apparut le modèle A-4F (dont le prototype vola le 31 août) dans lequel, outre un moteur différent et l'adoption d'un siège éjectable à partir du sol, les techniciens intégrèrent l'avionique. Le nouvel équipement prit place sur le dos de l'avion sous une "bosse" caractéristiques qui changea notablement la ligne de l'appareil. La version A-4F donna naissance à 146 exemplaires, auxquels firent suite 245 TA-4F d'instruction  (il s'agissait d'appareils biplaces, dépourvus du carénages dorsal). Les chaînes de montage produisirent ensuite le TA-4J, dotée d'un armement et d'un équipement simplifiés. Le 10 juillet 1967, la production atteignit au total le chiffre éloquent de 2 000 exemplaires.  

Ce A-4E (BuAer 150032) appartenait au Squadron VA-55, embarqué sur le porte-avions Bon-Homme-Richard.
Source : La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°22 de 1982. 

Ces A-4E Skyhawk du VA-45, basés sur le porte-avions USS Intrepid en 1972, sont chargés de mener des opérations de lutte anti-sous-marine en liaison avec les Grumman S-2 Tracker que l'on aperçoit à l'arrière plan.

TA-4F (version biplace du Skyhawk), avec des charges externes composées de missiles air-air Sidewinder. Le Skyhawk entra en service dans la marine américaine en 1956, et fut produit à raison de 2 960 exemplaires dont certains furent utilisés par le Marine Corps. Le dernier appareil de série fut d'ailleurs livré à une unité de ce dernier corps, l'Attack Squadron 331, en février 1979. Retiré des premières lignes, le A-4 n'en continua pas moins à être employé dans des formations d'entraînement et de réserve.
Source des deux photos : Mach 1, les avions en vol et au combat, éditions Atlas 1982.

Mises à part les nombreuses sous-séries destinées à l'exportation, la A4-M (appelée aussi Skyhawk II) constitua la version la plus importante des années soixante-dix. La Douglas construisit la A-4M exclusivement pour les Marines. Celle-ci vola pour la première fois le 10 avril 1970. Les ingénieurs dotèrent les A-4M d'un moteur et d'un armement plus puissants, améliorèrent l'appareillage de bord et l'habitacle, leur assurant une plus grande agilité, et les rendirent capables d'opérer de manière plus efficace dans des conditions de température élevée.
Petit à petit, aux commandes initiales de 100 exemplaires vinrent s'en ajouter d'autres : les Américains créèrent en particulier un modèle spécial (A-4N) destiné aux Forces aériennes israéliennes, qui avaient déjà reçu 90 A-4H en 1970 ainsi que des F-4E cédés par l'US Navy en 1969. Les Etats-Unis vendirent le F-4 non seulement à la Heil Ha' Avir israélienne (qui utilisa les Skyhawk pendant la guerre du Kippour) mais aussi aux aviations australienne, argentine et néo-zélandaise, ainsi qu'à celle de Singapour et du Koweit.


"" Toutes les versions du A-4 Skyhawk ""  
Source : La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°22 de 1982.


"" Caractéristiques du A-4F Skyhawk ""

Type : Monoplace d'attaque embarqué.
Moteur : 1 turboréacteur Pratt et Whitney J52-P-8A de 4 218 kgp.
Performances : Vitesse maximale en configuration lisse, 1 054 km/h; vitesse maximale avec une charge de bombes de 1 815 kg, 1 015 km/h; vitesse ascensionnelle initiale, 2 440 m/mn; rayon d'action tactique avec une charge de bombes de 1 815 kg, 612 km.
Poids : A vide, 4 580 kg; maximal au décollage à partir d'une base terrestre 12 437 kg.
Dimensions : Envergure, 8,38 m; longueur (sans la perche), 12,29 m; hauteur, 4,47 m; surface alaire, 24,16 m².
Armement : Pylône de fuselage ventral, 1,588 kg; pylônes sous voilure intérieurs, 1 020 kg chacun; pylônes sous voilures extérieurs, 455 kg chacun ou 4 500 kg de charges diverses; 2 canons Mk 12 de 20 mm approvisionnés chacun à 200 puis à 400 obus et, sur les modèles d'exportation, 2 canons DEFA de 30 mm approvisionnés à 150 obus. 

Golfe du Tonkin, 24 mai 1967 : un A-4C de la VA-76 remet les gaz sur le pont oblique du Bon Homme Richard.
Source : La revue le Fana de l'Aviation. 

Cet A-4F, 154207, tel que photographié en octobre 1974. Il est peint dans les marquages de la VA-212.
Source : La revue Arpower de novembre 2002.

Le Skyhawk II, un A-4M spécialement équipé, est utilisé par cinq squadrons du Marine Corps destinés à l'attaque : les VMA-211 et 214 basés à El Toro, en Californie, les VMA-233 et 331, à Cherry Point, de même que le Squadron VMA-311, implanté à Iwakuni, au Japon.

Dernier né des Skyhawk, et sans doute ultime version réalisée, le OA-4M est un TA-4F transformé en appareil de contrôle aérien avancé pour le Marine Corps. Les ateliers spécialisés de Pensacola ont ainsi reconverti vingt-trois appareils, le premier d'entre eux étant entré en service à la fin de 1979.

L'Air Defence Command de Singapour met en oeuvre deux squadrons de A-4S (en fait) des A-4B transformés de l'US Navy) utilisés dans des missions d'attaque. Ces appareils sont épaulés par des TA-4S pourvus d'une verrière supplémentaire montée au-dessus et en arrière de l'habitacle du pilote.
Source des trois photos : La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°22 de 1982.


"" La maquette Esci au 1/48 ""
















Alain / Jean - Marie



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