"" L'indestructible épée du Chevalier Roland ""
Maquette FSC Dujin. Référence : DA 7249.
Historique : Les trois premiers paragraphes page 2102, de l'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, aux éditions Atlas, Paris 1981.
Fiche technique : Edito-Service S.A., aux éditions Atlas.
La revue Aviation Magazine n°199 d'août 1956, aux éditions OJD.
Sur le sujet : Voir le Fana de l'Aviation n°254 de janvier 1991.
Réalisation de la maquette : Par le club JFR Team, Neufgrange (57) France.
Les photos sont de l'exposition de Thionville (57) France en 2016.
Historique : Quand elle fut constituée, le 21 décembre 1936, la S.N.C.A.S.E. était formée pour l'essentiel des établissements Lioré et Olivier, auxquels furent adjointes par la suite plusieurs usines des sociétés Potez et Romano.
Elle possédait donc : Dans la région parisienne, les installation d'Argenteuil, spécialisées dans la constructions de prototypes (soufflerie, bassin d'essais pour hydravions), et celles de Clichy et de Levallois, affectées à la production en série; dans le midi, les ateliers Potez de Berre et de Vitrolles, ceux de Romano, à Cannes, et deux usines de la SPCA, à Marseille, qui cessèrent d'être exploitées en 1941. Par ailleurs, en 1938, débuta la construction, pour le compte de l'Etat, des établissements d'Ambérieu (Ain) et de Marignane, destinés à la construction des LeO-45 de série.
Dans les années qui suivirent sa naissance, la S.N.C.A.S.E. poursuivit la fabrication des appareils développées par Romano et par Lioré et Olivier, à savoir l'avion d'entraînement R-85 (v.Romano), les hydravions commerciaux H-47 et H-2.46, l'autogire C.30 et ses dérivés, et surtout le bimoteur de bombardement rapide LeO-45 (v.Lioré et Olivier). Parallèlement, elle entreprit le développement et, pour certains, la réalisation de plusieurs prototypes, qui furent les premiers à recevoir le nouveau sigle SE (pour Sud-Est).
Un chasseur français : La société Sud-Est Aviation reçut la commande de deux prototypes de son "Durandal" en 1951. Il s'agissait d'un compact destiné à des missions de chasse. Il était propulsé par un réacteur Atar à postcombustion et un moteur-fusée d'appoint. Le fuselage de section ovoïde comportait une entrée d'air frontale simple qui autorisait des vitesses de l'ordre de Mach 1,5. La voilure de type delta très pur conférait à l'avion une ligne agressive. La fabrication des deux prototypes prit du retard, tant et si bien que le marché faillit être résilié à la fin de 1954. Il fallut encore attendre plus d'un an pour assister
aux essais en vol du premier appareil, au début de l'année 1956. Le second prototype ne vola qu'un an plus tard, le 30 mars 1957.

Photo rare du SE-212. Le SE-212 "Durandal" est un prototype construit par Sud Aviation (ex-Sud-Est Aviation). C'est un intercepteur léger monoplace à aile delta. Il est doté d'un train escamotable, d'un réacteur Atar à postcombustion et d'un moteur fusée Sepr. Il est actuellement aux essais, mais sa vitesse dépasse largement celle du son.
Source: L'hebdomadaire le Pélerin n°3890 du 2 juin 1957.
Le SE-212 "Durandal", prototype unique, participa brièvement aux essais de l' "Atar" 101.G à partir de novembre 1957. Le relais fut pris avec l' "Atar" 9 par le "Super Mystère" B4 et le "Mirage" IIIA.
Source: La revue Aviation Magazine International n°790 de novembre 1980.
Intercepteur léger, le "Durandal" est donc un monoplace à qui l'on demande seulement de grimper vite à l'altitude de combat, puis d'effectuer une passe sur l'objectif et de redescendre vers sa base. Cette mission type précise énormément la tâche des ingénieurs, mais n'en est pas moins facile pour cela. Tout d'abord, i est question de puissance, ou plutôt de rapport puissance/poids total. Il est alors possible de travailler sur les deux facteurs et, tout d'abord, rechercher le poids total minimum. Ensuite, la source de puissance choisie pourra être mixte, à savoir, un turboréacteur classique, équipé de la postcombustion, fournissant une poussée de base très honorable et suffisante pour atteindre et dépasser la vitesse du son en palier, et une source de puissance d'appoint. Cette puissance d'appoint sera précieuse soit pour accélérer la montée, soit pour rendre plus efficaces les phases du combat.
Quant à la configuration générale de l'avion, on a choisi la formule à aile delta parce que c'est la mode, quoique certains techniciens de la S.N.C.A.S.E. ne soient pas particulièrement partisans de cette forme de voilure. L'aile delta autorise une épaisseur relative extrêmement faible -- elle est de l'ordre de 5 % sur le SE-212 -- et la flèche de son bord d'attaque laisse espérer que le passage de la zone transsonique sera facile.
De plus, les phénomènes aéro-élastiques n'ont guère de prise sur une structure aussi compacte. Néanmoins, il n'y a pas que cela, et il faut également tenir compte, surtout pour un intercepteur devant se manifester à très haute altitude, de la maniabilité. On sait qu'elle est excellente en roulis, mais ce n'est pas en effectuant une série de tonneaux qu'un chasseur descendra un bombardier.
C'était le 20 avril 1956, la première photo du SE-212 "Durandal", prise lors du décollage initial de l'appareil. Noter l'entrée d'air Pitot et le train d'atterrissage s'escamotant dans le fuselage.
Source: La revue Aviation Magazine n°182 d'avril 1956.
L'un des concurrents du programme de chasseur léger de 1954, le SE-212 "Durandal" à aile delta, qui doit posséder un ensemble de propulsion analogue à celui du "Mirage" III, a volé pour la première fois le 20 avril 1956, sept mois avant le prototype de Marcel Dassault. Mais des deux "Durandal" essayés n'auront pas de descendance.
Source: Le Fanatique de l'Aviation n°74 de janvier 1976.
Un projet sans suite : Au début des essais, on dut résoudre des problèmes de vibrations pendant le roulage. Après modifications, les performances de vol se révélèrent satisfaisantes. En haute altitude et à grande vitesse le SE-212 se montra à son avantage, en revanche son comportement à basse altitude laissait à désirer. Cette faiblesse allait être la cause de l'abandon du projet. Les deux prototypes existants furent utilisés comme bancs d'essais volants de réacteurs SNECMA (voir la revue Aviation Magazine n°790 de novembre 1980).
"" Caractéristiques du SE-212 "Durandal"
Type : Chasseur monoplace.
Moteur : 1 Atar 101 G de 4 400 kg de poussée; 1 moteur-fusée SEPR de 750 kg de poussée.
Performances : Vitesse maximale, Mach 1,5; plafond pratique, 16 500 m.
Masse : A vide, 4 575 kg; maximale au décollage, 6 700 kg.
Dimensions : Envergure, 7,44 m; longueur, 12,07 m; surface alaire, 29,6 m².
Armement : 2 canons de 30 mm, roquettes de 68 mm (armement prévu).
C'est à l'ingénieur Pierre Satre, chef de bureau d'études de Sud-Est Aviation de l'époque que l'on doit la conception du "Durandal". Il aura plus de chance, plus tard, en concevant un extraordinaire appareil civil, la Caravelle.
Le "Durandal" n°01 en vol (Coll. Cuny)
Le "Durandal" n°2 au Salon du Bourget (Coll. Delmas).
Source des deux photos: La revue le Fana de l'Aviation n°254 de janvier 1991.
"" La maquette FSC Dujin au 1/72 ""

Jean - Marie
Commentaires
Enregistrer un commentaire