Marcel Dassault Mirage G8.01 et 02.

 



"" Il servit pour la mise au point des Mirage 2000 et 4000 ""

Maquette en résine Anigrand au 1/72.     Référence : ANIG 2095.





Historique : La revue l'Album du Fanatique de l'Aviation, pages 32 et 33, n°63 de février 1975, aux éditions Larivière.

(Je remercie les éditions Larivière pour l'utilisation de cet historique, qui m'a permis de faire cet aricle.


Réalisation de la maquette, par M. Schaeffer Frédéric, du club JFR Team Neufgrange (57) France.

Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2017.





Historique : Piloté par Jean-Marie Saget le 8 mai 1971, quelques jours avant le Salon du Bourget, volait à son tour pour la première fois le Mirage G8. Cet avion ressemblait étrangement au G (sur le sujet voir le blog en date de 8 avril 2018),  mais il correspondait cette bois à la définition d'un avion militaire dont l'Etat'Major avait défini la fiche programme. 

Au second vol, Jean-Marie Saget atteignait à son bord Mach 1,2 puis 2,03 au quatrième vol le 13 mai suivant. Comme on le voit les essais ne traînait pas, et une fois de plus les techniciens des essais en vol de chez Dassault savaient où ils allaient, puisqu'ils avaient avec cet avion une formule largement éprouvée.

La présentation de l'avion au Salon du Bourget était l'objectif numéro un pour l'équipe des essais en vol, objectif qui était d'ailleurs identique pour l'équipe du "Mercure" qui de son côté accumulait également les heures de vol dont un minimum était exigé par les services officiels avant de présenter le prototype au Salon. 

En fait les deux appareils furent prêts à gtemps et glanèrent jour après jour un succés bien mérité auprès des officiels et aussi dans le public.

A l'origine le G8 était le projet G4 devenu un peu plus lourd. Puis en cours de route les services officiels décidèrent au contraire que l'avion serait plus léger. On "dégraissa" donc le G4 qui devint définitivement le G8 après quelques modifications apportées à l'avion en construction dans l'usine de Saint-Cloud.   

A l'atterrissage, le Dassault-Breguet G8 nous montre sa voilure déployée et ses volets à double fente à fort braquage. Les essais en vol des deux prototypes ont démontrés qu'en figeant la voilure à l'angle de 55°, on obtenait le meilleur rendement général, tant aux basses vitesses qu'aux grands allures et en altitude. Cette base sert à la définition du futur avion de combat (ACF).

Source: La revue Aviation Magazine International n°612 de juin 1973.

Le Mercure de Dassault ressemble à un 737 rallongé. Il est apparu bien plus tard que les bimoteurs américains. Il ne fut construit qu'un dix exemplaires.

Source: Les avions de ligne, par William Sweetman, aux éditions Princesse 1979.


Biplace, biréacteur destiné aux missions de pénétration à basses altitudes pour lesquelles il devait être équipé d'un radar multifonction "Cyrano"IV, capable d'une portée de 10 kilomètres avec élimination des échos fixes, le G8 se présentait comme l'avion tactique complet dont les forces aériennes internationales auraient besoin dans les années 1980. Son système de navigation à basse altitude et d'attaque était dérivé de celui du "Milan", composé d'un télémètre laser, d'un équipement Doppler et d'un calculateur de bombardement, bref ce qui se fait de mieux.

Dégraissé, le Mirage G8 pesait entre 21 et 23 tonnes selon la configuration. Il fit à son tour des essais fort réussis prouvant la validité de la formule, ses deux réacteurs SNECMA MK.50 donnant pour leur part entière satisfaction. Le 13 juillet 1972 le deuxième prototype G8.02 faisait son premier vol à Istres. L'avion était cette fois monoplace et était équipé de son système d'armes. Les deux avions firent ainsi conjointement de nombreux essais au cours desquels on pu définir leur domaine de vol aux caractéristiques assez spectaculaires. La vitesse maximale atteinte à haute altitude était de Mach 2,2 et 1 430 km/h (750 nœuds) de vitesse indiquée. Avec une flèche de voilure pouvant varier entre 23 et 73° les Mirage G8 confirmaient au cours de leurs vols les résultats déjà obtenus avec le Mirage G. Mais l'expérience acquise par les techniciens chargés de faire voler les deux belles machines leur fit entrevoir la possibilité de caler la voilure à un certain degré de flèche, qui permettrait aux avions de conserver pratiquement leurs possibilités sans recours à la flèche variable. C'était, en fait, la révélation de toute cette expérimentation menée systématiquement pas à pas.    

Mirage G8.01 : Prototype de biplace d'attaque  et de reconnaissance à géométrie variable pour l'Armée de l'Air. Propulsé par une paire de turboréacteurs SNECMA Atar 9k50 de 7,2 tonnes de poussée (avec réchauffe), le Mirage G8.01 effectua son premier vol aux mains de Jean-Marie Saget, le 8 mai 1971 à Istres Cinq jours plus tard - détail remarquable - le G8.01 atteignait Mach 2,3 (AMD via l'auteur). 

Mirage G8.02 : Prototype de monoplace de chasse interception à géométrie variable pour l'Armée de l'Air. Propulsé également par une paire de moteurs SNECMA Atar 9k50 de 7,2 tonnes de poussée dérivés de ceux utilisés sur le bombardier supersonique delta Mirage IVA, le Mirage G8.02 fit son premier vol le 13 juillet 1972 à Istres, toujours aux mains de Jean-Marie Saget (AMD via l'auteur).

Source des deux photos : La revue Air Fan n°87 de février 1986.


Au cours d'une conférence de presse tenue en 1972, M. Marcel Dassault précisait qu'il appartenait au Gouvernement français de décider de la formule du prochain avion de combat dont avait besoin l'Armée de l'Air et il ajoutait que, bien que l'expérience acquise avec les G8 et la flèche variable soit très précieuse, il semblait qu'une voilure fixe à 55° de flèche pouvait présenter un compromis valable comme les essais avaient permis de le démontrer. On pouvait ainsi faire l'impasse sur la flèche variable et simplifier de ce fait l'avion futur déjà assez complexe compte tenu de son système d'arme très sophistiqué.

Quelques mois passaient et on apprenait ainsi que le futur ACF aurait une voilure fixe calée à 55° de flèche. Entre temps les deux G8 ont continué leurs essais de toute nature. Le 01 biplace a été le premier arrêté définitivement à la fin de 1973, sa carrière se terminera au Musée de l'Air. Le 02 monoplace, à son tour, a terminé ses vols au cours de l'été 1974. Actuellement stocké, cet appareil pourra peut-être resservir pour certains vols destinés au programme ACF "Super-Mirage" (sur le sujet voir le blog en date du 10 septembre 2014.


"" Caractéristique du Mirage G8.02 ""

Envergure dépliée : 15,25 m.

Envergure complètement repliée : 8,92 m.

Flèche de la voilure : de 23 à 73°.

Surface portante : 37 m².

Longueur : 19,78 m.

Hauteur : 5,80 m.

Poids maximal au décollage : 23 800 kg.

Vitesse maximale : Mach 2,5.

Vitesse maxi au niveau de la mer : 1 430 km/h.

Vitesse d'approche : 220 km/h.

Vitesse d'atterrissage : 197 km/h.

Vitesse ascensionnelle : 14 000 m/mn.

Plafond absolu : 20 000 m.   


Deux photos du Mirage G8.01, à l'atterrissage, volets et becs de bords d'attaque descendus et en vol à 23° de flèche.
Source: Les avions militaires du monde, aux éditions Docavia/Editions Larivière 1974.


"" La maquette en résine Anigrand ""











Jean - Marie


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