Chars d'infanterie Mark I et II "Matilda".

 



"" Certain qualities in combat ""


Maquette Airfix au 1/72.    Référence : 01 318.






Historique : Les blindés de la Seconde Guerre mondiale, par Eric Grove, aux éditions Atlas s.a.r.l., Paris 1977.



Réalisation maquette et diorama, par votre serviteur.





Historique : En 1934, une demande officielle fut émise, concernant un char de combat destiné à apporter à l'infanterie un soutien direct. 

La vitesse importait peu et l'accent était mis par conséquent sur la protection. Le Major General Sir Hugh Elles était un partisan convaincu de cette formule et il accepta l'offre de Sir John Carden de produire un char de soutien petit et bon marché, dont le coût devait s'établir entre 5 000 et 6 000 livres sterling. Le premier prototype A11 fut prêt en septembre 1936.

Bientôt surnommé Matilda, le nouveau tank était simplifié à l'extrême. Petit (4,85 m de longueur et 1,86 m de hauteur), sa caisse  étroite (2,28 m) était assemblée par rivetage et portait une tourelle en acier coulé. Son blindage épais de 60 mm était suffisant pour résister aux armes antichars contemporaines. Un moteur Ford V8 d'automobile assurait la propulsion au moyen de barbotins arrière, et la direction était une adaptation du système employé sur les chars légers Vickers. Les trains de roulement provenaient également du système Vickers, avec quatre galets en bogies suspendus par des ressorts à lames latéraux qui, sur le prototype, portaient les galets de retour.

Sur les 60 véhicules commandés en série en 1937, sous la désignation Tank de soutien Mark 1, les galets de retour furent portés par les flancs de la caisse. 89 autres chars furent commandés, et la production cessa en août 1940. Le premier type Matilda pesait 11 tonnes, était extrêmement lent (13 km/h) et très légèrement armé d'une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm ou de 12,7 mm protégée par un manchon blindé. Ces armes pouvaient détruire les troupes ennemies et les défenses légères, mais seule la mitrailleuse de 12,7 mm était capable d'infliger des dommage aux véhicules faiblement blindés.

Ses insuffisances apparurent bientôt et, dès 1936, un successeur était mis au point qui atteignait une vitesse supérieure (24 km/h), portait un armement plus puissant et un équipage mieux composé disposant d'une tourelle à trois postes. Ce nouveau char reçut un blindage épais de 78 mm à l'avant de la caisse et à la tourelle. Au contraire du A11, la nouvelle caisse du A12 était à la fois coulée et composée de plaques rapportées par boulonnage. La tourelle également coulée. Le nouveau train porteur inspiré du Vickers Medium, protégé par une enveloppe blindée, comportait de chaque côté 5 bogies double assemblés par des culbuteurs de renvoi coudés, travaillant l'un contre l'autre sur des ressorts à boudin, et un large galet de guidage à l'avant. La fabrication compliquée et la conception complexe des trains porteurs empêchèrent toute production massive de ce char.

Les deux moteurs moteurs Diesel AEC accouplés par l'avant et montés à l'arrière transmettaient leur puissance à une boite de vitesse Wilson à trains épicycloïdaux et commande présélective qui entraînait les barbotins arrière.

Le conducteur, assis au centre et à l'avant de la caisse, dirigeait au moyen de l'embrayage et des freins. L'armement composé du canon standard de 40 mm et d'une mitrailleuse coaxiale Vickers de 7,7 mm était concentré dans la tourelle à pointage assisté hydrauliquement. Ainsi, mieux protégé et mieux armé, le "Matilda Senior", nouvelle désignation de ce char, était bien supérieur à son prédécesseur.   

La rencontre de chars la plus fameuse au cours de l'invasion qui eut lieu le 21 mai 1940. Une force britannique de 16 Matilda II et de 58 Matilda I, appuyée par l'infanterie, attaque le flanc de la 7e Panzer Division de Rommel à Arras. Les unités allemandes commencèrent à flancher lorsqu’à leur stupeur leurs obus ricochèrent sur les Matilda. Un de ceux-ci reçut 14 coups directs de canons allemands avec comme seul résultat des égratignures du blindage.

Source: La revue Blindés 1939-1945 aux éditions Hachette1976. 

Un char léger Vickers Mark VI; remarquez la tourelle presque entièrement circulaire mais prolongée à l'arrière pour loger un poste de radio N°7.

Source: L'Encyclopédie des blindés, aux éditions Elsevier Séquoia 1978. 

Un char d'infanterie Mark I Matilda. Cette série de chars légers tira son appellation d'une ressemblance, de profil avec un canard, vedette d'une bande dessinée de l'époque.

Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale, aux éditions Atlas 1977.


En mai 1938, les commandes s'élevèrent à 165 exemplaires. D'autres suivirent bientôt mais, en septembre 1939, seuls 2 chars de soutien d'infanterie Mark II étaient en service. Au moment où le 1re brigade blindée rejoignit le corps expéditionnaire britannique, vers la fin du même mois, un seul bataillon, le 4e du Royal Tank Regiment, était équipé de ses 50 chars Mark I.

Il fallut attendre mai 1940, quelques jours avant la grande offensive allemande, pour que le 7e RTR soit envoyé en France avec 27 Matilda et 23 Matilda Senior tout neufs. Ils devaient jouer un rôle crucial dans cette campagne. Les tanks Mark II répartis entre les deux bataillons d'infanterie renforcés, les brigades blindées stoppèrent l'avance des Panzer sur l'axe situé au sud d'Arras. La 7e Panzerdivision de Rommel et la division d'infanterie motorisée SS Totenkopf furent sévèrement accrochées par l'arrivée soudaine des blindés britanniques qui se révélèrent à l'épreuve des armes standards antichars allemandes de 37 mm. La mise en batterie rapide d'obusiers de 105 mm et de 150 mm, qui causèrent la destruction des trains propulseurs non protégés des Mark I, et l'utilisation des canons antiaériens de 88 mm, dont les obus pouvaient perforer les blindages, permirent aux Allemands de reprendre leur avance. L'attaque des Britanniques, lancée avec peu de moyens complémentaires, s'essoufla rapidement, mais les rapports envoyés au haut commandement allemand confirmèrent ce dernier dans la crainte d'une avance trop rapide des unités de Panzer qui risquait de les laisser trop à découvert. Hitler ordonna l'attêt à peu de distance de Dunkerque, ce qui devait laisser au corps expéditionnaire britannique le temps de préparer des positions renforcées afin de protéger son réembarquement avant la reprise de l'attaque.    

Un Matilda II, noter la meilleure caractéristique de ce char : son excellent blindage, épais et bien disposé. Sur quelques tanks, à partie du Mark III, le canon de 40 mm fit place à l'obusier de 76,2 mm.

Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale, aux éditions Atlas 1977.


Après Dunkerque, les chars de soutien Mark I furent relégués à des tâches d'entraînement et le nom Matilda devint la désignation officielle des Mark II. Le premier type devint le Matilda I. Un Matilda II apparut bientôt (tank de soutien d’infanterie Mark IIA), avec une mitrailleuse coaxiale Besa remplaçant la Vickers. Leyland fut associé au programme de fabrication et produisit ses propres moteurs montés sur les Matilda III. Les Matilda IV reçurent des moteurs Diesel Leyland E 170 améliorés et les Matilda V une meilleure commande des vitesses. La production totale des Matilda A12 s'éleva, en août 1943, à 2 987 exemplaires.

Les derniers modèles furent modifiés en fonction des conditions d'emploi dans les zones désertiques, et ces chars remportèrent en Afrique du Nord leurs plus grands succès.

Rééquipée des Matilda dernier modèle, le 7e RTR rejoignit la Western Desert Force en septembre 1940 en Egypte. Aux côtés de la 4e division d'infanterie indienne et de la 6e division d'infanterie australienne, cette unité joua un rôle essentiel dans les défaites italiennes de Lybie. Considéré comme le "roi du champ de bataille" le char Matilda acquit une réputation dont l'effet sur le moral des combattants fut énorme. Le commandant de la 6e division australienne alla jusqu'à estimer que chaque Matilda valait un bataillon d'infanterie au complet. Les grandes qualités du Matilda furent encore mises en évidence en Afrique orientale, lorsqu'un escadron du 4e RTR fut envoyé à la fin de 1940 en soutien de la 4e division d'infanterie engagée en Érythrée contre les forces italiennes. En l'absence d'un support logistique suffisant, les chars de ce type furent parfois en mesure de combattre malgré d'importants dégâts mécaniques comme, par exemple, des propulseurs endommagés.

Avec l'arrivée des Allemands en Afrique du Nord en 1941, le Matilda retrouva ses ennemis de l'année précédente. Le 7e RTR, rejoint par le 4e, aida à tenir Tobrouk, mais ce succès devait être trompeur? Au cours de l'opération Battleaxe, en juin 1941, alors que les deux unités étaient réunies pour former la 4e brigade blindée de la 7e division blindée, le Matilda apparut beaucoup plus vulnérable. Certains chars reçurent trois coups au but de 88 mm sans cesser pour autant de combattre, mais cette opération fut un échec qui entraîna la perte de 64 Matilda. Au cours des engagements tank contre tank, le Matilda se révéla supérieur aux blindés allemands : la 15e Panzer Division perdit ainsi plus de 60 p. 100 de son effectif en une seule rencontre avec le 7e RTR à Capuzzo. La mobilité du Matilda fut également payante lors de l'offensive Crusader.    

Source: Maquettisme et Modélisme, aux éditions Atlas 1979.


Mais la période du Matilda semblait irrémédiablement révolue. Il manquait de l'armement puissant à longue portée qui lui aurait permis d'affronter les armes antichars allemandes à chances égales. Son canon de 40 mm devait frapper de plein fouet pour causer quelque dommage, et sa mitrailleuse Besa ne portait efficacement qu'à 750 m, c'est-à-dire bien au deçà de la portée efficace des canons de 88 mm allemands ou des pièces de 76,2 mm capturés en Russie.
Les 1re et 32e brigades blindées engagèrent massivement leurs Matilda lors de la bataille de Gazala, en mars 1942, mais leurs contre-attaquent se brisèrent sur les armes antichars allemandes qui causèrent de lourdes pertes.
Le 7e RTR avait encore des Matilda au sein de la 32e brigade engagée à Tobrouk, mais perdit ses chars au cours de la dernière phase de la bataille. De telles pertes hâtèrent la disparition de ce modèle et son remplacement par le type Valentine, beaucoup plus facile à construire. Des Matilda Scorpion démineurs entrèrent également en service en Afrique, tandis que des engins Baron servirent à des tâches d'entraînement. Des Matilda CDL (Canal Defence Light) équipés de projecteurs furent construits sans être employés au combat.
Les Matilda standards, qui combattirent principalement en Afrique, servirent également à Malte, en Crète, en Russie et en Extrême-Orient ainsi, avec les Australiens qu'en Nouvelle-Guinée et à Bornéo. 


"" Caractéristiques du Mark IIA Matilda III ""

Poids : 26,9 tonnes.
Équipage : 4 hommes.
Armement : 1 canon Mk IX ou X de 40 mm (L/50) approvisionné à 93 coups. 1 mitrailleuse Besa de 7,92 mm à 2 925 coups.
Blindage : Avant 78 mm; glacis 47 mm; côtés 40/70 mm; plaques latérales 25 mm; avant, arrière et côtés de la tourelle 75 mm; toit 20 mm.
Moteur : 2 Diesel Leyland E 148 et 149 ou E 164 et 165; 6 cylindres en ligne refroidis par liquide; 190 ch.
Vitesse : 24 km/h.
Autonomie : 250 km.
Franchissement : Coupure : 2,13 m; vertical : 0,60 m; gué : 1,07 m.
Longueur : 5,61 m.
Largeur : 2,59 m.
Hauteur : 2,51 m.  


Le  schéma pour la peinture.

Un Matilda Baron Mark III, dans sa version équipée de fléaux de déminage.
Source des trois photos: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale, aux édition Atlas 1977.

Un Valentine capturé par les Allemands en Afrique du Nord et repris en compte par l'Afrika Korps mais uniquement pour se faire mettre en pièces un peu plus tard par ses premiers utilisateurs. L'Afrika Korps devait employer du matériel de prise, en quantité, pour combler les vides dans ses stocks d'armes et d'approvisionnement. En effet, l'aviation et les marines alliées parvinrent à couper ses lignes de ravitaillement par air et par mer au départ du continent européen.

Source:L'Encyclopédie des blindés, aux éditions Elsevier Séquoia 1978.

Le char d'infanterie Mk II, ou Matilda, était le mieux protégé des chars britanniques en 1940, et il le resta jusqu'à l'utilisation de canons antichars plus puissants. Ce Matilda a été photographié à Tobrouk en 1942.

Source: Les tanks, aux éditions Princesse 1979.


"" La simple, mais honnête, maquette Airfix ""


Une maquette simple et facile à monter, le système "Hedgehog" n'a pas été utilisé se ma part, le char seul était très bien ainsi.

Cette maquette se compose de 75 pièces + un jeu de chenilles, il faudra faire avec car elles ne sont pas au top, utilisé un gris primer avant peinture de celles-ci (on risque écaillage de la peinture).

J'ai opéré de cette façon pour les chenilles : Gris primer, ensuite peinture humbrol 112, brossage léger au 156, puis brossage léger au 56 faire ressortir les détails, un jus et vernis.

Peinture humbrol : 53 - 56 - MC4 ou 64 - 75 - 110 - 112 - 113 - 156 - polished aluminium et gris primer. 

Pour le char toujours le même système, peinture, jus etc...  


Le système "Hedgehog" se trouve sur la première grappe, au milieu.












Jean - Marie


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