Lance missile mobile Martin Lacrosse SSM-1-12.

 




"" This missile did not stay in service long ""


Maquette Revell ar 1/48.    Référence : H-1816.



Historique : Les pages 147 et 148 (6 paragraphes), du livre Fusées et Astronautique, ouvrage publié sous la direction de Camille Rougeron et Jean Bodet, aux éditions Librairie Larousse 1964. 

Le livre les fusées et missiles d'aujourd'hui, par Bill Gunston, aux éditions Elsevier Séquoia, Paris/Bruxelles, 1979.

La notice Revell : Tous mes remerciements à mon camarade Jean-Henri du Club Maquettiste de Labry (54), pour la traduction de cette notice.

L'Encyclopédie des armes (volume 7), (Les forces armées du monde), aux éditions Atlas s.a., Paris, 1985, pour l'historique sur le camion 6 x 6 de 2,5 tonnes.



Réalisation maquette, diorama et photos par votre serviteur. 



"" Missiles de champs de bataille ""

Dans le domaine des missiles de champs de bataille, c'est-à-dire d'une portée inférieure à 50 km, c'est encore les Etats-Unis qui tiennent la vedette.

L'US Army a encore en service les "Honest John" et "Little John", qui, avec le "Lacrosse", forment la première génération. Alors que les deux premiers, tirés sans guidage d'une rampe oblique montée sur camion, ont une portée d'environ 15 km, le "Lacrosse" dépasse 25 km. Propulsés par des moteurs à poudre, ils ont un temps de réaction très court et peuvent porter une charge nucléaire. Le "Lacrosse" est radiocommandé.

Il a été difficile de trouver des successeurs valables à ces armes, qui, pour ne pas être sans défaut, ont un rapport efficacité-prix de revient très satisfaisant.

C'est depuis quelques mois seulement qu'est lancé le programme du "Lance".

Il s'agit d'un missile balistique de 50 km de portée, dont le prix de revient doit être aussi réduit que possible. Cependant, , malgré tous les efforts, la présence d'un système de pilotage à inertie, même simplifié, conduit à un prix beaucoup plus élevé que celui des "Little John" et "Lacrosse", auxquels le "Lance" doit succéder. Étudié pour pour une mise en oeuvre simple, le MGM-52A (désignation officielle du "Lance") sera tiré d'une rampe portée par un véhicule à chenille standard. L'utilisation de propergols liquides stockables lui assurera un temps de réaction extrêmement court.

L'entrée en service du "Lance" ne doit pas être attendue avant deux ou trois ans.


Historique : Ce redoutable missile de champ de bataille, le système SSM-1-12 fut parrainé par l'US Marine Corps, étudié et conçu par le Cornell Aeronautical Lab et JHU/PL,  et, finalement mis en fabrication par la nouvelle division d'Orlando (Floride) de The Martin Compagny; l'acheteur fut l'US Army, rejointe en 1958 par la Canadian Army.

Chaque "Lacrosse" était assemblé sur le terrain : moteur à poudre Thiokol de forte poussée, diverses têtes nucléaires, conventionnelles ou autres, quatre grande ailes en flèche et quatre petits ailerons de guidage de queue. Le lancement, à partir d'un camion 6 x 6 de 2,5 tonnes, était dirigé par l'observateur avant, lequel pouvait gouverner le missile durant tout le vol ou le passer à un contrôleur installé dans un autre site ou dans un hélicoptère.

Le guidage Federal (IT&T) comportait des dispositifs permettant les tir de nuit ou par mauvais temps, bien que la position de l'objectif dût être connue d'avance. Baptisé un jour ""le plus précis de tous les missiles de l'Armée"" et construit en 1958 à près de 280 exemplaires par mois, le M4 "Lacrosse" était pourtant limité par son incapacité à résister aux contre-mesures et à frapper une cible en mouvement. Les bataillons des armées américaine et canadienne en Europe utilisèrent le "Lacrosse" jusqu'au début des années 60 sous la nouvelle désignation MGM-18A.    

Grafenwöhr, Allemagne, 15 septembre 1961. Des servants d'artillerie US fixent la tête offensive d'un "Lacrosse". Les ailes sont déjà montées, mais pas la gouverne de queue.

Corée du Sud, 1968. Une équipe de lancement de "Honest John" du 2e InF Div reçoit les coordonnées de l'objectif par téléphone de campagne.

Fort Knox, 1962. Des hommes du 101e Airbone s’obstinent à lancer le missile "Little John" bien que son déploiement général fût déjà abandonné.

Source des trois photos: Les fusées et missiles d'aujourd'hui aux éditions Elsevier Séquoia 1979.

Le missile "Lance" sur son lanceur/érecteur.

Source: Les dossiers "Espace" de Wim Dannau aux éditions Casterman 1966.


"" Le fonctionnement du "Lacrosse" ""

Le nouveau missile sol-sol guidé de l'US Army, le "Lacrosse", est mis en oeuvre depuis une station d'observation de l'avant (1), lui permettant d'atteindre une cible sans recourir à une installation informatique complexe sur le site de lancement.

Lorsqu'une cible est localisée par la station avancée, le missile est mis à feu sur son aire de lancer puis il est dirigé sur son objectif par une station de guidage, légère et mobile, située au plus près de la ligne de front.

Bien qu'à l'origine destiné à l'appui rapproché des petites unités au sol, le "Lacrosse" vit ses missions étendues à un emloi plus généralisé au profit de l'Army et, à cet effet, fut doté de différentes têtes emportant des charges militaires variées. Les unités de tir sont autonomes et très mobiles; elles constituent un système d'armes simple et efficace représentant un objectif difficile à atteindre pour l'ennemi.

(1) De l'avant, avancée : au plus près de la ligne de front, à vue des objectifs. 

Lancement d'un missile d'artillerie "Lacrosse" à Fort Sill, dans l'Oklahoma.

Source: Les missiles (Histoire et stratégie) aux éditions Bordas, Paris, 1984.


"" La description du "Lacrosse" ""

Le châssis 6 x 6 de 2,5 ton du camion standard de l'US Army sert de base à la rampe de lancement. Le "Lacrosse" a une longueur hors tout de 5,85 m; le diamètre du fuselage est de 50 cm; l'envergure de 2,75 m et l'empennage de 1,42 m. Le corps du missile se compose de 3 éléments principaux : l'ogive ou tête militaire, la section centrale abritant le système de guidage et la section arrière contenant le moteur fusée à carburant solide. 4 ailes fixes et 4 ailerons, pouvant être installés trés rapidement dans leur logement sur le corps du missile, contrôlent le déplacement en site et en azimut et la rotation du missile pour le maintenir sur sa trajectoire.

La portée pratique du "Lacrosse" est de 25 à 37 km.

Martin Compagny est l'un des pionniers du programme américain de missiles; il a notamment développé le "Viking", le "Vanguard" et le "Matador" (sur le sujet voir le blog en date du 06/12/2010). Le "Lacrosse" représente une avancée importante dans le cadre du développement des systèmes d'armes modernes de l'artillerie.


"" Données numériques et performances ""

Longueur : 5,85 m.

Diamètre : 0,50 m.

Envergure : 2,75 m.

Poids total : 1 140 kg.

Tête active : 227 kg.

Portée maximum : 30 km.

Portée minimum : 8 km.

Vitesse : 450 m/s en fin de combustion, 120 à 140 m/s à l'impact.

Ecart probable circulaire : de 5 à 40 m selon qu'il s'agit d'un tir observé ou non observé et dans le cas du tir observé selon la distance entre la station de guidage et l'objectif.

La station de guidage peut opérer entre 500 et 5 000 m de l'objectif.

Les modalités de mis en oeuvre sont très simples et les délais réduits.

-- mise en batterie 5 mn.

-- montage à terre du poste de guidage : 15 mn.

-- vérification : 15 mn.

Cadence de tir maximum : 4 coups rampe/heure.

Cadence de tir soutenue : 8 coups rampe/jour.

L'engin présente cette particularité d'être pris en charge après un vol balistique et arrêt du moteur par un observateur disposant d'un poste de guidage comportant notamment un radar optique et un radar de poursuite. Cet équipement fractionnelle en plusieurs fardeaux portables à main est transporté sur Jeep; il peut être également monté à bord d'un hélicoptère. Le piqué sur l'objectif est commandé par l'observateur, de son poste terrestre ou aérien.       

Départ d'un "Lacrosse" de développement (XSSM-A-12) du bunker de la Navy à White Sands le 23 mai 1957. A ce moment, le "Lacrosse" paraissait grandiose!

Source: Les fusées et missiles d'aujourd'hui aux éditions Elsevier/Séquoia 1979.

"Viking" a été la première fusée-sonde américaine capable d'atteindre de grandes altitudes et, dès son premier vol d'essai, le 3 mai 1949, elle monta à 80 km. La "Viking" IV fut lancé le 11 mai 1950, du pont d'un bâtiment de la flotte américaine, le Norton Sound. On la voit ici, par un hublot, sur le pont du navire, quelques instants avant sa mise à feu (Document U.S. Navy).

Préparatifs pour le lancement du "Vanguard TV-5". Le choix malheureux de cette fusée porta un préjudice considérable à la recherche spatiale américaine (Document U.S.I.S.).

Source des deux photos: Histoire mondiale de l'Astronautique aux éditions Larousse 1968.

Le "Matador", un des premiers missiles téléguidés américains, dans sa base allemande après la guerre. Bombardier sans pilote, et accéléré par fusée, le "Matador" eut pour prototype la V-1 allemande.

Source: Histoire de la fusée par Courtlandt Canby aux éditions Rencontre 1963.


"" Le camion M35 6 x 6 de 2,5 tonnes ""

Le 6 x 6 de 2,5 t fut le cheval de bataille des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Quand après la guerre il a été décidé de le remplacer, General Motors construisit le M135 de 2,5 t à roues simples et le M211 à roues doubles à l'arrière.

Le véhicule de Reo devait devenir le camion standard de sa classe pour l'US Army. Les séries M34/M35 furent normalisées et appelées plus couramment Eager Beaver.

Les premiers véhicules de production reçurent le moteur à essence, mais le M35A1 avait un moteur polyvalent et le M35A2 un moteur diesel polyvalent. A la fin des années soixante, la famille des M35, à l'image de tous les autres camions, était produite par la ""Defense and Government Products Division"" (division de la production d'Etat et de la défence nationale) de Kaiser Jeep. Cette société fut reprise en 1970 par American Motors et est aujourd'hui connue sous le nom de AM General Corporation.

Les camions M35 constituent actuellement la gamme de véhicules militaires la plus répendue à l'ouest, l'armée américaine possédant à elle seule plus de soixante-cinq mille véhicules de ce type. Le modèle de production courante est le M35A2, le M34 à roues simples à l'arrlère n'étant plus fabriqué bien qu'il en reste en service dans de nombreux pays. 

Le M35A2 est le plus courant des modèles de cette gamme très complète de véhicule 6 x 6 de 2,5 t utilisés par l'US Army et par d'autres armées de par le monde.

Source: L'Encyclopédie des Armes (Les forces armées du monde), volume 7, aux éditions Atlas 1985.


La disposition du M35 est identique à celle du camion de 2,5 t produit pendant la Seconde Guerre mondiale. Le moteur est à l'avant, la cabine est au centre, avec capote escamotable et pare-brise rabattable sur le capot, la partie cargo étant à l'arrière. Cette dernière est de type à jalons pour les arceaux et comporte un hayon arrière abattable. Les montants latéraux ont des sièges repliables pour le transport de troupe. Le moteur est couplé à une boîte de vitesses à cinq rapports avant et un arrière, ainsi qu'à une boîte de transmission à deux vitesses.

Du fait que le camion est destiné à servir sous des climats très variés et qu'il doit assurer des missions très diverses, la gamme des équipements en option est très complète. Parmi les plus caractéristiques, une poulie d'une puissance de 4 536 kg pouvant être installée indifféremment à l'avant ou à l'arrière du véhicule, un cadre en forme de A pour les réparations sur le terrain, une cabine entièrement fermée, un jeu d'équipements permettant de franchir à gué un cours d'eau dont la profondeur peut atteindre 1,98 m, des câbles asservis pour un démarrage de secours, des sièges centraux pour des troupes dans la partie fret, des systèmes spéciaux chauffant pour le moteur et la partie cargo, etc... Le véhicule de base peut transporter jusqu'à 2 268 kg en tout terrain et 4 536 kg sur route.


"" Caractéristiques du M35 ""

Équipage : 1 + 2.

Poids : A vide, 5 900 kg; à pleine charge (en tout terrain), 8 168 kg.

Moteur : Diesel polyvalent de 6 cylindres LDT-465-IC6 développant 140 ch (104,4 kW).

Dimensions : Longueur, 6,71 m; largeur, 2,39 m; hauteur, (hors tout), 2,90 m.

Performances : Vitesse maximale sur route, 90 km/h, pente, 60 %; pente latérale, 30 %; gué, 0,76 m.

Le "Lacrosse" lors d'une démonstration. Le "Lacrosse" a été conçu spécialement pour remplacer l'artillerie lourde dans la destruction des installations fortifiés : enterrés, blockhaus, etc...    (Collection personnelle). 

"Lacrosse", engin tactique guidé, c'est un engin sol-sol d'appui direct, de 16 km, qui a été lis en fabrication pour l'Armée américaine et le corps des "Marines" à la fin de 1954. Il porte une voilure en flèche et est propulsé par une fusée à poudre qui lui donne en fin de combustion une vitesse de l'ordre de 960 km/h. Il est radioguidé.

Source: La revue Science et Vie, numéro hors série spécial aviation de 1957.


"" La superbe maquette Revell "" 

Quelle magnifique maquette pour un moule de 1958, moi j'avais l'édition de 1997, il faudra comme c'est souvent le cas avec les maquettes anciennes, effectuer un peu d'ébavurage.

La maquette se compose de 76 pièces, moulée en vert clair pour le camion, 12 pneus en caoutchouc, 7 pièces pour le missile et un morceau de Rhodoïd pour faire les vitrages.

En 1958, Revell était quand même à l’avant-garde dans le domaine de la maquette, je m'explique : Vous ne trouverez aucun problèmes pour coller cette maquette, à l'époque Revell avait inventé, le rond, le demi-rond et le quart de rond, donc vous collerez les pièces où elles doivent aller; l'exemple aussi des trois essieux, impossible de mélanger celui de l'avant avec ceux arrière (voir photo). Un dernier mot, j'aime faire des camions avec missiles de cette époque, en ce qui concerne les ennuis, aucun...

Attention en ébavurant le long, voir très  long pot d'échappement, moi-même je l'ai cassé en l'ébavurant.

J'ai laissé les portes d'accès à gauche et à droite collées, à part une celle du compresseur.





Les essieux avant et arrière.


Un petit reproche à la marque Revell : Pourquoi avoir toujours représenté le côté gauche de l'ensemble pour le montage ??? (Etant sensible pour tous les maquettistes, je vous montrerais les deux côtés pour le montage), le plan de montage de 1997 est le même que celui de 1958.

Le côté gauche du montage de la maquette.

Le côté droit du montage de la maquette.

Je me suis dit, en montant le bas de la plate-forme, l'ensemble ne va pas être droit, et bien non, en effectuant des pressions à gauche et à droite, tout rentre dans l'ordre, attention il faut faire cela avec délicatesse.  

Comme je déconne toujours, j'avais appelé cela (la malle des Pirates), en réalité c'est le compresseur du camion.


Voilà comment j'ai installé le compresseur, il existe aussi une autre façon.

Les roues sont peintes, reste le jus à faire, il y en a quatre dont j'ai retourné les pneus après.


Peinture Humbrol : 18 - 22 - 33 - 53 - 61 - 93 - 118 - 155 - 159 -Silver HJ6 - Polished aluminium.

Peinture Revell : SM302 - 330.


"" Les photos de la maquette et diorama ""










Jean - Marie


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