Camion Citroën Type 23.

 



"" Un camion construit aussi sous l'occupation ""


Marque Norev au 1/87. (2 camions, 1 bâché et 1 plateau avec ridelles).


Historique : La page 26 de la revue Véhicules Miliaires Magazine, n°7 de février/mars 2006 (texte de M. Ambroise Redon), aux éditions Regi Arm.

La revue Véhicules Militaires de la Seconde Guerre mondiale n°11 aux éditions Eagle Moss (Ltd) Collections.




Réalisation maquette, diorama et photos par mon ami Bruno Rondeaux.


Lors de la description de ce diorama, je vous ferais vivre photo par photo cet ensemble vivant, réalisation qui vaut à son auteur des applaudissements.




Historique : Les camions Citroën Type 23 ont été fabriqués à partir de juin 1935 et jusqu'à la fin des années 50. Ce sera sans doute le meilleur des utilitaires de moyen tonnage de chez Citroën. C'est aussi la dernière réalisation d'André Citroën avant sa mort et juillet 35. Il est équipé du moteur 4 cylindres de la Traction Avant mais à propulsion arrière. Il sera vendu de 1935 à 1940 à 22 000 exemplaires. Les 6 000 derniers fabriqués seront directement livrés à l'occupant.

Le Type 23 fut construit tout le long de sa production sous différentes déclinaisons d'utilisations et de modèles commercial, tôlé, militaire à plateau ridelles bâché, bétaillère, autobus, benne basculante ou à ordures ménagères etc...


En 1919, peu après la fin de la Première Guerre mondiale, André Citroën décida de créer sa propre société automobile, mettant à profit l'expérience qu'il avait acquise en produisant du matériel d'artillerie pendant les hostilités. Il devint le premier fabricant de ce secteur d'activité à adopter le système de production en grandes séries, en dehors des Etats-Unis et, en 1934, s'intéressa au principe de la traction avant. Ces innovations lui permirent de demeurer à l'avant-garde de la technologie automobile des années durant.

Le Type 23 ou modèle 23, dont la désignation d'usine était PUD, fut développé en 1935 sous la forme d'une camionnette. Il donna très rapidement naissance à nombreuses variantes réalisées à partir d'un châssis commun.

Au départ, l'armée française ne montra guère trop d'intérêt pour ce véhicule, mais elle en acheta quelque 12 300 avant la fin ce cette décennie. Les véhicules utilisés à des fins militaires différaient de la version civile par leurs crochets de remorquage, ainsi que par leurs ailes dont le profil arrondi et soigné céda la place à des bords plus rectilignes et faciles à produire en série. En 1940, l'armée française utilisait des versions de transport, sanitaires, radio et même anti-aérienne, avec une mitrailleuse modèle 28 de 8 mm.

Le camion Citroën Type 23 plateau avec ridelles.
Source: La revue Véhicules Militaires Magazine n°7 de février/mars 2006.

La variante de base de ce véhicule disposait d'une cabine dans laquelle prenait place le conducteur et le chef de bord, ainsi que d(un plateau arrière à ridelles d'une capacité de 1,5 tonne pour la version camionnette et de 2 tonnes pour le modèle de 1939, dont le plateau avait été sensiblement rallongé vers l'arrière. Le groupe motopropulseur était constitué d'un Citroën 1,9 à 4 cylindres refroidis par eau de 1 911 cm3 développant 42 ch. Il était couplé à une boîte de vitesses à 4 rapports avant et une marche arrière.
Le moteur en question partageait grand nombre de composants avec celui utilisé pour les automobiles 11B et 11BL, dites à traction avant, une gamme populaire fabriqué à partir de 1934, quoique le Type 23 fût à traction arrière. La suspension était formée de lames de ressort et le réservoir de carburant avait une capacité de 50 litres.  

   Le moteur du Citroën Type 23 (Photo Stéphane Priez).
Source: La revue Véhicules Militaire Magazine n°7 de février/mars 2006.

En 1936, Citroën présenta une version équipée d'un moteur Diesel à quatre cylindres à injection directe avec quatre cylindres de 1 767 cm3 développant une puissance de 40 ch. Ce véhicule commença à être produit l'année suivante.

"" Sous l'occupation ""
Pendant l'occupation, les Allemands décidèrent de maintenir la production de véhicules dans de nombreuses usines galas. En 1942, ils demandèrent à Citroën de fabriquer 1 200 camions par mois, essentiellement des modèles 23, 32 et 45, afin de satisfaire leurs besoins dans le domaine logistique.
Quant au Type 23, il en fut réalisé 3 700 exemplaires dont les numéros de châssis étaient compris entre 300 001 et le 303 700, tous équipés de moteurs Diesel et d'un châssis renforcé. Un nombre important des camions fabriqués pour le compte de l'occupant fus saboté sur les lignes de montage.
Ces véhicules subirent des modifications mineures, telles que la mise en place de supports spéciaux pour quatre nourrices de carburant de 20 l, placés en avant du plateau de chargement, l'adoption d'un phare de combat portant la dénomination de Notek et monté sur l'aile avant gauche et des flèches indicatrices de changement de direction sur les flancs de la cabine.
Selon certaines sources, quelques Citroën Type 23 furent transformés en véhicules 4 x 4. La maison Marmon (ultérieurement Marmon-Herrington), engagée dans la construction automobile en 1902, s'était intéressée à cette technologie en 1933, peu après le début de la grande dépression économique. Elle fut chargée de fabriquer les composants nécessaires au processus de transformation des camions concernés.
Quelque 121 900 exemplaires du Citroën Type 23 furent assemblés entre 1935 et 1969. Ils furent non seulement utilisés par l'armée française, mais encore par les armées allemande et soviétique, qui en prit un certain nombre aux forces nazies déployées sur le front de l'Est.

"" Caractéristiques du Citroën Type 23 ""
Equipage : 2 membres.
Poids : 2 000 kg.
Longueur : 5,58 m.
Hauteur : 2,75 m.
Largeur : 1,95 m.
Moteur : Citroën 1,9 de 42 ch.
Vitesse maximale : 70 km/h (sur route).
Autonomie : 250 km (sur route).

Le Citroën Type 23 était un camion polyvalent et fiable sur le plan mécanique. Plusieurs versions en furent produites au cours de la guerre.

Modèle civil du Type 23 équipé d'un moteur à gazogène, alimenté par l'énergie fournie par du charbon.

Source des deux photos: La revue Véhicules Militaires de la Seconde Guerre mondiale n°11.


"" Un diorama d'exception ""

Bruno est inconditionnel de la petite échelle (Je parle d'échelle de maquette bien sûr), pour lui sera le 1/87, oui je sais il y a plus petit.

Les deux véhicule Citroën Type 23 sont de la marque Norev, fabricant de voiture, camion etc... de collection. Avec ses doigts d'or Bruno nous a remastérisé ses deux pièces de collection, l'amélioration dans la peinture et surtout son vieillissement.

Quand j'ai vu les photos sur sa page Facebook, je lui ais demandé quelques photos de plus du véhicule principal, quel étonnement avec ses nouvelles photos, en plus d'être un maquettiste, Bruno est aussi photographe, les clichés qui vont suivre vont surement penser comme moi (un chambardement total).

Chaque photo va maintenant être passée au crible pour dire toutes les améliorations... des voitures mais surtout celles du diorama.

Sur cette photo : On peut remarquer déjà un ciel très menaçant ---  Le croisillon au mur qui servait à tenir tout l'ensemble, la rouille le long du mur --- Les fils téléphoniques --- La première charrette et l'homme sur l'autre derrière la palissade --- Le flou plus accentué sur la droite de la photo --- L'arbre plus clair d'un côté, est-ce l'effet du ciel menaçant.

Sur cette photo on remarque bien l'ombre du tablier du pont sur la route, encore une astuce de Bruno avec surement un éclairage bien positionné --- Le véhicule stationné sens inverse.

L'ouverture du diaphragme est bien mis en évidence, très nette à l'arrière, flou devant.

Photo remarquable : La scène représente un quai de marchandise, son Hall et diverses autres choses --- Les vrais connaisseurs en photos ont dû remarquer deux portes de la Hall ouvertes, mais surement encore une trouvaille de Bruno, l'effet de profondeur (surement un copier coller) de l'intérieur de cette Hall --- On peut dénicher d'autres choses sur cette photo : l'ouvrier déposant une charge sur le plateau du camion, le trans-palette, le camion dont une roue qui est passée au-dessus d'un rail (Situation que j'ai vu quand j'étais cheminot).

Photo du haut : Le camion arrive en fin de quai pour faire demi-tour, les palettes à terre et le taquet qui empêche la wagon d'aller plus loin --- Photo du bas, après le demi-tour le camion repart ---  La lame d'aiguille et le contre-aiguille sont bien représentés, l'appareil est un BO (Branchement Ordinaire). Dans la réalité, ils sont rouillés comme cela quand ils sont neufs. Juste un petit reproche Bruno, je suis sur que tu l'as vu, il aurait fallut un jeu d'éclisses au talon de la lame d'aiguille.

La dernière photo : Alors là je me suis régalé et surement d'anciens cheminots si ils voient mon blog : La encore Bruno tu as tapé dans le mille, l'usure des rails en face du camion est bien représentée, dans le VS (voie de service) cette situation est dominante --- C'est la suite de l'aiguillage qui donne deux directions, les deux contre-rails sont bien à leur place; que dire du cœur RA (rails assemblés), les deux taches sombres sur les PDL (patte de lièvre G et D) , nous font penser à un rechargement à l'arc (soudure) pour rétablir un bon plan de roulement; ne manque , excuse moi Bruno que les deux pièces D et G qui touchait le contre-rail et le cœur RA, le nom m’échappe, mais on appelait cela aussi "mandoline".


Épilogue : Ecoute Bruno, si je n'ais pas eu les larmes aux yeux en regardant ce diorama, cela n'était pas loin.

Pour mon plaisir et je pense à d'autres maquettistes et modélistes, il faut mettre cette pièce dans une exposition quand il y aura un concours.

Merci à toi de m'avoir fait revivre mon passé de cheminot, j'en ai fait toute ma carrière, il parait qu'on était des nantis, mais je peux t'assurer que les gens de maintenant ne feraient pas ce que j'ai fait, même avec la (mécanisation), c'est trop facile maintenant (SIC).

Un dernier mot Bruno, continu dans la lignée que tu as choisi, et fait revivre au monde des maquettistes, modélistes ainsi qu'aux passionnés,ce que fut l'existence des ouvriers dans cette superbe époque, merci à toi Bruno.


Bruno / Jean - Marie

    


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

Le lanceur R7 Semiorka

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Latécoère Laté.631.

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.