Char démineur T1 E3 M1 "Aunt Jemina".

 



"" The History of Mine Rollers ""


Maquette Dragon au 1/35.   Référence : D 6698.

Kit de conversion Verlinden au 1/35 :   Référence : VP 10827.

Maquette Tamiya et Italeri au 1/35 plus scratch et plan par Jürgen Nickel.


Cet article sera consacré aux chars spéciaux 1939-1945, mais plus précisément à la fin, en maquette, le char démineur T1 E3 M1 "Aunt Jemina", réalisé par Pascal Mitaine et Jûrgen Nickel, un maquettiste allemand que l'on voyait souvent dans certaines expositions.



Historique : L'Encyclopédie des Armes (Les forces armées du monde), volume 10,  aux éditions Atlas, Paris, février 1990.

La revue Histoire et Maquettiste n°15 de juillet-août 1991 aux éditions Heimdal, 2ème trimestre 1991.



Réalisation maquette, diorama et photos par mon ami belge Pascal Mitaine, à l'exception d'une photo que j'ai pris en 2014 à  Athus (Belgique) (voir le blog en date du 10 juin 2014), lors d'une exposition sur le débarquement, organisée elle-aussi par un ami belge Guy Boon, à la bibliothèque d'Athus, celle-ci dura une semaine, Pascal doit s'en souvenir.



Historique : Si les armées modernes mettent en oeuvre une large gamme de véhicules de combat du génie, au cours de la Seconde Guerre mondiale les véhicules spécialisés étaient une nouveauté. Durant ce conflit, quelques pays mirent au point des véhicules de dépannage, mais seul le Royaume-Uni développa une palette complète de blindés spécialisés sous l"appellation générique de Funnies (les petits drôles). Ces véhicules furent utilisés avec succès lors du débarquement en Normandie et lors du passage en force du Rhin par les troupes alliés durant les dernières semaines de la guerre.

Le contenu de cette étude peut paraître déséquilibré, car il privilégie les blindés mis en service au sein de la 79e division blindée britannique. En effet, pour une fois, les Américains ne brillèrent guère, et leurs productions furent modestes. Ils concentrèrent leur considérable potentiel industriel dans la production de véhicules de combat au sens strict. Chars et blindés sortaient par milliers des chaînes d'assemblage pour s'embarquer en direction de l'Europe ou du Pacifique.

Une fois parvenus sur les îles Britanniques, quelques-uns de ces blindés connaissaient un sort qui n'avait pas été prévu par les ingénieurs de la General Motors. Démontés partiellement, retravaillés, ils acquéraient les capacités très particulières requises pour des tâches peu glorieuses mais indispensables, telles que le déminage ou l'aide au franchissement.

Les Britanniques n'ignoraient pas que l'invasion du continent nécessiterait une arme blindée apte à faire face non seulement au feu de l'ennemi, mais aussi à ses obstacles passifs, tranchées, abris bétonnés, barrages...

Les Allemands et les Américains ne faisaient pas appel à des véhicules ad hoc dans une mesure comparable : ils utilisaient le matériel standard, mais subissaient des pertes en conséquence. Certes, les blindés du génie compliquent considérablement la chaîne logistique d'une armée. En revanche ils contribuent à réduire considérablement le taux d'attrition de la composante humaine. Le fait de réparer un char à l'aide d'un chenillé de dépannage, de déminer par un moyen mécanique au lieu de le faire à la main permet d'éviter d'exposer au feu les personnels du génie, auxquels leur haute technicité confère une valeur requérant une protection supplémentaire.

Au cours du débarquement, les matériels spéciaux mis en oeuvre par la 79e division blindée britannique vont permettre aux Anglais d'avancer de 10 km en vingt-quatre heures.  

Le M1 "Aunt Jemina", l'un des plus remarquables systèmes de déminage de la guerre, fut utilisé en coopération avec les M4. Remarquez la transmission à chaînes prise ler les barbotins et entraînant les roues de déminage de 3,4 mètres. 75 exemplaires de ce syqtème furent construits, dont certains employés par les Américains. Un M4 supplémentaires était quelquefois ajouté pour pousser le pesant ensemble.
Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale, aux éditions Atlas s.a.r.l., Paris, 1977. 


"" Rouleaux anti-mines ""
Le rouleau anti-mine fut l'un des premiers systèmes de déminage utilisé avec les chars. Théoriquement, c'est l'un des plus simples à utiliser : de lourd rouleaux sont poussés à l'avant d'un blindé et la pression provoquée par leur poids suffit à faire exploser les mines. Mais la transposition de cette théorie dans la réalité ne fut pas aussi simple que prévu. Le principal obstacle résidait dans le poids des cylindres à utiliser. Pour qu'ils soient suffisamment lourds, on devait les faire assez gros, et les chars de l'époque avaient énormément de difficultés à les manipuler.
En fait, certains si gros et difficiles à pousser qu'il fallait parfois deux blindés (le char de déminage plus un autre derrière pour fournir l'appoint de poussée) pour les déplacer. Ce tandem était souvent nécessaire quand les rouleaux opéraient sur un sol mou ou accidenté.
Les Anglais furent probablement les premiers à développer les rouleaux de déminage. Les essais commencèrent dans les années précédant le début de la Seconde Guerre mondiale, avec des véhicules comme Covenanter. Les premiers modèles furent baptisés Fowler Roller (chasse mines) ou Anti-mine Roller Attachement (AMRA). A partir de ces engins fut développé le syqtème de reconnaissance anti-mine Castor (Anti-mine Roller Reconnaissance Castor Roller : AMRCR) monté sur les Churchill et les Sherman britanniques.  

Un char Matilda AMRA (Anti-mine Roller Attachement) photographié en 1942 en Libye. Ces rouleaux furent d'abord conçus pour faire détoner les mines par le simple effet de leur poids, et les premiers prototypes furent installés sur des chars Cruiser et plus tard sur quelques Valentine (Photo IWM, Londres). 

Le système "Lulu" ne faisait pas détoner les mines. Ses légers rouleaux en bois ne contenaient que des senseurs électriques qui pouvaient signaler le présence d'objets métalliques enfouis dans le sol. Toutefois, "Lulu" se révéla trop fragile pour être employé en opérations (Photo IWM, Londres).

Source: L'Encyclopédie des Armes, volume 10, aux éditions Atlas, Paris, 1990.

Ces rouleaux utilisaient des ressorts à lame pour maintenir les cylindres  en contact avec le sol, mais ils étaient si encombrants qu'ils ne furent jamais utilisés en opérations.

Une conception qui eut plus de succès apparut en 1943, avec le Canadian Indestructible Roller Device (CIRD). Elle utilisait deux lourds rouleaux montés sur des bras latéraux, et était conçue de telle façon que si l'explosion d'une mine soulevait un rouleau, un bras venait en contact avec le sol et, sous l'effet du mouvement provoqué par le char, le rouleau revenait à l'endroit, le travail pouvant ainsi continuer. Le CIRD fut monté à la fois sur le Churchill et le Sherman, mais ce système n'a jamais été utilisé en opérations.

Les Américains s'intéressèrent également aux rouleaux anti-mines et produisirent trois modèles principaux. La première version fut le Mine Explorer T1, conçu pour une utilisation sur le char M3 Lee; mais un faible nombre fut construit et le M3 Lee devait être retiré des opérations au moment où les rouleaux furent prêts.

La production évolua vers le Mine Explorer T1E1, ou Earthworm, lui aussi prévu pour une utilisation sur un seul type de véhicule : le char de dépannage M32.

Pour équiper les M4 Sherman, on mit au point le Mine Exploder T1E3 (plus tard le Mine Exploder M1), généralement connu sous le nom de ""Aunt Jemina"". Il utilisait deux très gros cylindres montés sur des bras à l'avant du véhicule et fut utilisé en opérations malgré son encombrement. Toutefois, il se révéla suffisamment efficace pour être développé dans une version aussi lourde : le M1A1.

Les Américains construisirent un grand nombre de rouleaux de déminage, dont la plupart ne dépassèrent pas le stade expérimental. Mais ces prototypes ratés sont le lot normal de toute recherche en matière militaire.  



Légende des trois photos : En 1943, cet engin est conçu et fabriqué en montant à l'avant d'un char Sherman deux blocs destinés à écrasé les mines. Chacun d'eux est constitué de cinq plaques circulaires ajourées en acier d'un diamètre de dix pieds (3,05 m). Elles sont entraînées par des chaînes et par les barbotins. Cet engin a été introduit auprès de la troupe en 1944 en Italie et en Normandie en tant qu'engin M1 ("à standardisation limitée").
Source : La revue Histoire et Maquettisme n°15 de juillet-août 1991.


"" Le T1 E3 M1 "Aunt Jemina" de Pascal ""

Photo que j'ai pris à la bibliothèque d'Athus en 2014.


"" La réalisation de Jürgen Nickel ""









Pascal / Jürgen / Jean - Marie


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