Polikarpov I-153 "Chaïka".

 



"" Продолжение И-15 «Чайка ""


Maquette ICM au 1/72.   Référence : 72 074.






Historique : Les trois premiers paragraphes, page 1919, volume 7, de l'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, aux éditions Atlas, Paris, 1981.

Les avions de la Seconde Guerre mondiale, par Christopher Chant, aux édition Atlas s.a.r.l., Paris, 1978.



Réalisation maquette et photos par mon ami Francis Michelet, du Forum les Maquettistes. Francis est un adepte de l'aviation Russe.




Historique : L'ingénieur soviétique Polikarpov construisit dans les années trente de robustes petits chasseurs, dont le célèbre "Rata" de la guerre d'Espagne.

Pionnier de l'aviation, Nikolai Nikolaievitch Polikarpov était considéré comme l'un des "doyens" de l'aéronautique russe dans les années trente. Pourtant, quand il fut emprisonné, en 1929, pour ""avoir failli à son devoir"", il avait conçu neuf modèles d'avions au cours des sept années précédentes, en particulier le fameux U-2/Po-2, dont la production s'étala sur près d'un quart de siècle et atteignit le chiffre impressionnant, et sans doute unique, de 40 000 exemplaires.

Né à Georgijevsk le 8 juillet 1892, Polikarpov suivit des études de mécanique et d'aéronautique, puis, son diplôme d'ingénieur en poche (1916), il prit part, deux années durant, au développement de l'Ilia Mourometz, bombardier quadrimoteur conçu par Sikorsky. En 1918, il fut affecté à l'usine Duks à Moscou, la seule manufacture qui eût continué à produire des avions pendant la guerre civile. Elle devint par la suite la Zavod n°1 (usine d'Etat n°1), qui construisit le premier avion dessiné par Polikarpov.


Le I-153 conçu par A.J. Scherbakov eut l'honneur d'être, avec le Fiat CR.42 "Falco", le plus rapide biplan de chasse en service dans une force armée aérienne. Il fut aussi le seul parmi les avions produits en série à avoir un train d'atterrissage rétractable.

L'exemplaire du Polikarpov I-53 conservé au Musée de l'Air au Bourget (France). Le Polikarpov I-153, version de série ultérieure du I-15.

Sur la fin des années tente, on vit apparaître le dernier des chasseurs biplans italiens, le Fiat CR.42 "Falco". Il fut utilisé au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Source des deux photos: Les avions de combat aux éditions Princesse, 4e trimestre 1979. 

Plus surprenant encore, le U-2 de 1928 fut redésigné Po-2 à la mort de Polikarpov; véritable "bonne à tout faire" de l'aviation soviétique pendant un quart de siècle, le Po-2 fut sans doute l'avion le plus construit au monde. Sa carrière militaire opérationnelle s'acheva en Corée au début des années cinquante (Photo N. Wiltshire). 

Le quadrimoteur Ilia Mourometz, qui vola pour la première fois le 12 février 1914; destiné à l'aviation civile, il fut transformé en bombardier et construit à soixante-dix exemplaires (Photo Musée de l'Air, Paris).

Source des deux photos: L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, volume 7, aux éditions Atlas, Paris, 1981.

Le I-153 fut dérivé du I-15 de Nikolai Polikarpov pendant l'été 1932. Ce dernier avion avait reçu une voilure d'un type assez inhabituel avec une aile supérieure type "mouette" dont la section centrale était raccordée au fuselage par deux surfaces infléchies dégageant les vues au pilote vers le haut et l'avant. De nombreux exemplaires du I-15 furent construits avant son remplacement sur les chaînes par le I-15 bis. Celui-ci apparut en 1934 et révéla une aile supérieure corrigée, d'une envergure plus grande, avec une section centrale plus classique raccordée au fuselage par des mâts de cabane conventionnels. Un moteur en étoile plus récent M-25 fut installé dans un capotage redessiné. Les deux types, I-15 et I-15 bis servirent en Espagne avec quelques succès. La production des I-15 bis, également désigné I-152, ne devait pas démarrer avant 1936 en raison des délais nécessités par la production des moteurs.

Le I-15 fut mis au point de façon extrêmement rapide par Polikarpov qui, pressé par les exigences exprimées par les forces aériennes soviétiques, fit voler son prototype en octobre 1933. La production de série débuta dès les premiers mois de 1934.

Monoplace de chasse, biplan au train d'atterrissage fixe le I-15 "Tchaika" était doté d'un moteur en étoile qui lui conférait une silhouette des plus massives.

Robuste, excellent manœuvrier et bonne plateforme de tir, le I-15 fut livré aux forces républicaines espagnoles à partir d'octobre 1936. Il équipa quatre escadrilles de première ligne durant la guerre civile.

Plus puissant et mieux caréné, le I-15 bis fut, lui produit à 2 400 exemplaires. Ils furent engagés contre les Japonais, en Manchourie, en 1938-39 avant de combattre en Finlande. Plus de 1 000 unités étaient encore en service en 1941 lors du déclenchement de l'opération "Barbarossa".

Source: Fiche technique Edito-Service S.A., Genève,  aux éditions Atlas. 

Le I-153 fut développé en 1935 par Scherbakov, l'un des assistants de Polikarpov, afin de réunir en un seul appareil les meilleures caractéristiques du I-15 et du I-15 bis, en y ajoutant les performances octroyés par un moteur plus puissant et la réduction de la traînée de la cellule, obtenue par un train d'atterrissage rétractable. La cellule était celle du I-15 bis, mais la voilure était reprise des I-15 initiaux. Le prototype fut équipé du moteur M 25B des I-15 bis, mais les appareils de série, qui furent livrés à partir de 1936, reçurent des moteurs en étoile M 62R de 1 000 chevaux. Avec 250 chevaux de plus que le I-15 bis, les I-153 atteignaient la vitesse respectable de 400 km/h. La mise en service des plus récents monoplans dans les pays occidentaux et japonais poussa les Russes à améliorer encore davantage les performances du I-153. Le résultat final fut l'ultime I-153 propulsé par un moteur en étoile M-153 R de 1 100 chevaux. Cet avion, qui atteignait une vitesse de près de 430 km/h, causa une surprise considérable aux Japonais lors des incidents de frontière qui les opposèrent aux Soviétiques, en Mongolie, durant l'été de 1939.

Le Polikarpov I-153 peut s'enorgueillir d'être le biplan le plus fin jamais construit. Il n'en eut pas moins le tort de persuader les Soviétiques qu'ils suivaient la bonne voie, en leur voilant le fait que l'ère des biplans était dépassée. L'avion était équipé d'un train d'atterrissage escamotable. Nombre d'appareils furent détruits au moment de l'attaque allemande contre l'Union soviétique.

Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°138 aux éditions Atlas s.a., Paris, 1984. 

Les versions expérimentales du I-153 furent nombreuses et comportèrent notamment : le I-153BS de 1939, équipé de deux mitrailleuses Beresin de 12,7 mm; le I-153 GK de 1939, avec un moteur en étoile à turbocompresseur M-63TK et un cockpit fermé pressurisé, en vue d'opérations à haute altitude; un prototype muni d'un pulsoréacteur Merkulov DM-4 sous chaque plan inférieur accroissant la vitesse maximale de 25 km/h, et le chasseur à haute altitude I-190 GK, version moteur M-88 du I-153 GK.

La dernière version du I-153 fut le I-153 P armé de deux canons ShVAK de 20 mm (P pour Pushka, canon). Le total de ces avions construits s'élève à 6 578 appareils se répartissant en 733 I-15, 2 408 I-15 bis et 3 437 I-153. Cette dernière version fut pour les Japonais en 1939 et pour les Finlandais et 1940 plus qu'un simple adversaire face aux avions en service dans leur armée, dans la mesure où un pilote expérimenté aux commandes de ce petit biplan pouvait tirer profit de sa phénoménale agilité. Le I-153 était encore largement en service au moment de l'attaque allemande de juin 1941 et combattit avec efficacité aux mains des meilleurs pilotes.

Mais en 1944, le type était complètement périmé et relégué aux missions d'entraînement. Le I-153 devait être également utilisé par les Finlandais contre ses précédents propriétaires, les Allemands ayant rétrocédé aux premiers un certain nombre d'appareils capturés. 

Le Polikarpov I-153/DM-4 équipé de pulsoréacteur, accroissant sa vitesse de 25 km/h.

Source: Soviet X-Planes aux éditions Midland Publishing 2000.

Polikarpov I-153 d'un régiment d'aviation de chasse de la force aérienne soviétique au cours de l'hiver 1940-1941.

Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°138 aux éditions Atlas 1984.


"" Les versions du I-153 ""

- I-153BS : Désignation des appareils dotés de 4 mitrailleuses BS de 12,7 mm à la place des ShKAS.

- I-153DM : Désignation de 1 exemplaire doté de 1 statoréacteur et testé en 1940.

- I-153P : Armement composé de 2 canons ShVAK de 20 mm à la place des mitrailleuses; assemblé en petites quantités.

- I-153V : 1 appareil expérimental doté d'une cabine pressurisée Chtcherbakov; le I-153TKGK était un autre avion de recherche à haute altitude, mais il disposait d'une cabine pressurisée conçue par Polikarpov, sa propulsion étant assurée par le M-63 turbocompressé.

- I-190 : Version améliorée, propulsée par le moteur M-88V en étoile de1 100 ch (820 kW) qui lui conférait une vitesse maximale de 490 km/h; le prototype s'étant écrasé lors des essais, le programme fut abandonnée.

"" Caractéristiques de l'I-153 ""

Type : Chasseur-bombardier monoplace.

Moteur : 1 Shvetsov M-63R à 9 cylindres en étoile refroidis par air 1 100 ch.

Armement : 4 mitrailleuses ShKAS de 7,62 mm alimentées à 650 coups par arme plus 6 roquettes RS 82 de 82 mm ou 150 kg de bombes.

Vitesse maximale : 430 km/h à 5 000 m.

Vitesse de croisière : 300 km/h.

Vitesse ascensionnelle : inconnue.

Plafond pratique : 10 700 m.

Autonomie : 480 km à 300 km/h sur réservoirs internes; 900 km à 280 km/h avec réservoirs supplémentaires.

Poids : 1 437 kg à vide; 1 860 kg en charge; 2 010 kg maximum.

Dimensions : Envergure, 10 m; longueur, 6,18 m; hauteur, 2,82 m; surface alaire, 22,11 m².

Vue de gauche du Polikarpov I-153.

Source: 1000 avions, aux éditions Terres Bleues mai 2007.

Une autre vue du Polikarpov I-153 conservé au Musée de l'Air au Bourget (France).


"" La maquette ICM de Francis ""


Les commentaires sont de Francis.

La boite ICM au 1/72.


Bin.....en voilà du Soviet.....et c'est du bon ! Polikarpov I-153.... C'est parti .Ce kit se révèle d'une jolie finesse, voire fragilité pour les plus petites pièces !J'avais le I-153 de Mylitary wheels.....à coté, c'est un dinosaure...



J'suis là..j'suis là....J'suis à fond.....je ne voulais pas passer ma vie dans ce cockpit microscopique....Tiens, woualou ! Chasse le naturel......il revient au galop! Donc.....bin, ça charcute, améliore, carte plastique et fil de fer. etc.....Sur le conseil avisé de mon père LUC, j'ai découpé une des deux portières rabattables....


Voilà.....l'escargot a un peu avancé, les choses prennent leur place dans l'habitacle... j'ai vu que c'était un truc de poser une pièce de monnaie à coté de sa maquette, afin de donner l'effet de sa taille, j'fais pareil !! 


Donc, j'e me suis amusé à percer le capot au niveau des échappements, afin de gagner en réalisme, puis obturé par l'intérieur pour avoir un support de collage des tuyaux d'échappement à venir. Bon, j'ai fait l'impasse sur les deux latéraux du capot inférieur, ( percement au bord des lèvres trop périlleux). J'arrangerais ça à la peinture...

J'ai dû en parler quelque part dans ce forum, ICM a ......oublié les pots d'échappement !! Un comble pour une maquette aussi fine. J'ai bricolé les fameux pots, en réalité, c'est un tube aplati. Après deux essais infructueux avec des tubes de coton tige étiré....je le suis rabattu sur du vrai métal: Du tube de seringue de bon diamètre. Coupé de biais, ébarbé et affiné, ils sont ensuite écrasés à la pince plate.

A y est....les 9 pots d'échappement sont terminés. Les masticages sont poncés. Une ch'tiote couche de Vert 80 Humbrol est appliquée sur ces endroits, afin de vérifier si tout est bon.....
La mise en place " à sec" de l'aile haute montre un manque de matière pour se raccorder à la prise d'air du capot moteur... à prévoir de combler...
J'en ai profité pour approfondir la gravure des ailerons qui doivent presque se détacher de l'aile...

Désormais, avec l'outil à graver Tamiya, je reprend d'office le joint avec la partie mobile, qui rappelons le, ne tient que par des charnières en réalité.
Le montage définitif du capot soulève un nouveau problème. Le joint de collage très visible ne correspond a rien. A ce niveau, les tôles sont continues, masticage à prévoir.

Patinage......léger.  J'ombre légèrement les ondulations de l'entoilage, ainsi que le dessous du capot moteur.....Qui sera , lui, différencié par la suite en insistant un peu sur l'encrassage. Les baies de train ne sont pas encore peintes....

Après avoir passé deux couches d'Humbrol H-80. j'ai sorti deux tubes d'huile. Terre d'ombre verte de Rembrandt, jaune Sénégal de Lefranc Bourgeois. Et je m'amuse à faire ça avec.
La technique : Toujours la même. On barbouille les parties à travailler avec la teinte vert foncé. on essuie le surplus de peinture avec un pinceau sec. On pose une micro goutte de jaune au centre des panneaux à traiter.
on fond les deux teintes en partant du centre vers l'extérieur de chaque panneau. On vient fondre une dernière fois avec une brosse plate sèche en tapotant du plat du pinceau,
pour uniformiser le tout. Total......5 pinceaux à nettoyer ( savon de Marseille).

J'ai opté pour des jantes peintes en bleu. Je pense être dans la vérité.

La gravure ICM est très fine, et ça vaut le coup de se fendre d'une peinture " qui prend du temps" sur les roues.

La suite, l'oiselet st sur ses pattes....et sur son nez en même temps !! 


"" Le résultat final ""









Francis / Jean - Marie


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