Benz Parent Motorwagen 1886.
"" Benz's Dreirad ""
Maquette ICM au 1/24. Référence : ICM 24040.
Historique : Le livre Ainsi naquit l'Automobile (Tome II), par Jacques Ickx, aux éditions Lausanne, le 30 septembre 1961.
Réalisation maquette et photos par mon ami (Doudou), surnom, du Maquette Club Thionvillois (57) France.
Historique : Quand donc le tricucle Benz commença-t-il à rouler ? La plus ancienne mention que l'on trouve d'un essai est celle qui fut publiée le vendredi 3 juillet 1886 par le Neue Badische Landdeszeitung. Choqués par cette date tardive, des commentateurs n(ont pas manqué de la corriger en la faisant précéder de quatre ou cinq mois d'essais officieux. Pourtant, il y a quelque raison de penser que la première sortie ne dut pas avoir lieu beaucoup plus tôt.
Il semble peu douteux, en effet, que si le véhicule avait déjà fonctionné à la date du 4 juin, où le même journal avait donné une description du tricycle, il en aurait fait mention dans l'article. Et le "bla-bla" imprécis sur les promesses d'avenir du nouveau mode de locomotion, par quoi le texte s'achève, est une présomption de plus que son fonctionnement était encore purement virtuel à ce moment. De plus, on sait par le témoignage d'un des collaborateurs de Benz que la première sortit eut lieu un dimanche au point du jour, afin de ne rencontrer personne. Or, ce n'est qu'en été qu'on voit des rues désertes lorsqu'il fait déjà clair.
Mais pourquoi, objectera-t-on sans doute, aurait-il fallu tant de temps pour lancer sur le ring de Mannheim un véhicule qui se trouvait construit à la fin de 1885 ? Il y a deux raisons pour l'expliquer. La première est que "construit" ne signifie pas "prêt", et nous savons précisément par Carl Benz lui-même qu'il fut retenu longtemps par la mise au point, au banc d'essais, et l'amélioration de son moteur. La deuxième nous est donnée par l'inventeur également quand il nous raconte qu'à son premier essai, dans la cour de l'usine, il alla se jeter tout droit dans un mur (suivant ce qui serait un jour le réflexe du motocycliste conduisant pour la première fois un side-car), pliant de nombreuses pièces et en brisant d'autres, ce qui demanda une reconstruction de l'engin. Au surplus, instruit par cette mésaventure, Benz, c'est toujours lui qui nous le dit, ne voulut pas se risquer dehors avant d'avoir maîtrisé la direction du tricycle, probablement en se faisant pousser à la main.
Mais pourquoi, objectera-t-on sans doute, aurait-il fallu tant de temps pour lancer sur le ring de Mannheim un véhicule qui se trouvait construit à la fin de 1885 ? Il y a deux raisons pour l'expliquer. La première est que "construit" ne signifie pas "prêt", et nous savons précisément par Carl Benz lui-même qu'il fut retenu longtemps par la mise au point, au banc d'essais, et l'amélioration de son moteur. La deuxième nous est donnée par l'inventeur également quand il nous raconte qu'à son premier essai, dans la cour de l'usine, il alla se jeter tout droit dans un mur (suivant ce qui serait un jour le réflexe du motocycliste conduisant pour la première fois un side-car), pliant de nombreuses pièces et en brisant d'autres, ce qui demanda une reconstruction de l'engin. Au surplus, instruit par cette mésaventure, Benz, c'est toujours lui qui nous le dit, ne voulut pas se risquer dehors avant d'avoir maîtrisé la direction du tricycle, probablement en se faisant pousser à la main.
Réplique du prototype Benz de 1885. Carl Benz a eu le mérite de créer un châssis, au lieu d'adapter son moteur à une charrette comme les autres pionniers. La roue avant unique résout le problème de la direction.
Source: L'Univers des voitures (1886/1940) aux éditions Gründ 2001 pour l'édition française.
Le premier tricycle de Carl Benz et son châssis.
Source: Le livre ainsi naquit l'automobile (Tome II), aux éditions Lausanne 1961.
Dans cette honnête candeur que nous lui avons déjà vue, l'excellent homme, en ne cachant rien des ses déboires, ce qu'aucun autre n'a fait ! - nous a rendu le grand service de nous ouvrir les yeux sur ce qu'il fallut de patience et d'obstination à tous les pionniers de l'automobile. Non, leurs machines ne fonctionnèrent pas d'emblée, comme leurs panégyristes le racontent et comme nous aimons à le croire dans notre goût inné du merveilleux. Pour le tricycle Benz en particulier, la première sortie se solda par cent mètres. Et il lui fallut plusieurs semaines pour arriver à abattre un kilomètre ! Quant à sa vitesse de pointe, elle ne dépassa jamais 11 à l'heure.
En nous le confessant dans ses mémoires, Carl Benz ajoutait : Il n'y avait qu'une seule personne au monde pour croire et espérer autant que moi dans l'automobile : ma femme. Elle avait toujours éclairé la maison de mon rêve; maintenant que ce rêve devenait réalité, elle s'installait à mon côté en fidèle aidante. Elle m'était nécessaire pour mettre la voiture en marche en la poussant (car le premier moteur refusa toujours de partir au volant), et souvent plus nécessaire encore pour rentrer, car cela se traduisait fréquemment par pousser de nouveau jusqu'à la maison.
De son côté, l'amusant Berta a laissé de ces premières sorties un tableau plein d'humour.
Au début, cela n'allait pas trop bien. Une chaîne sautait ou quelque chose comme cela, et il nous fallait sauter en bas pour regarder l'avarie. On se mettait au travail au milieu de la rue, on se salissait copieusement les mains, et pour finir, nous avions tout de même le plaisir de rentrer en poussant, dans une tenue désordonnée et sous les regards narquois des passants. Mais nous ne nous souciions guère de leur "schadenfreude"; du reste, la voiture roulait très facilement sur ses bandages de caoutchouc. A cette époque, on n'aurait pas trouvé dans toute la ville de Mannheim une personne qui ne prétendît pas nous avoir aidé à ramener "benzine". Mais ce n'était pas vrai. Car lorsque nous tombions en panne et que les gens s'assemblaient pour nous regarder et nous proposer leur aide, Papa pouvait devenir si redoutablement grossier qu'ils s'en trouvaient immédiatement dissuadés !
Toujours est'il qu'à la fin de 1886, et de mésaventure en mésaventure, te tricycle finit par rouler aussi longtemps que lui permettait sa pile d'allumage.
Ce qui faisait tout juste 10 kilomètres.
Carl Benz à l'heure du moteur, est né le 25 novembre 1844, à Mühlburg et décédé à Ladenburg le 4 avril 1929 à Ladenburg.
La dernière flamme : Berta Benz le jour de ses 95 ans; est née à Ringe, le 3 mai 1849 à Pforzheim, est morte le 5 mai 1944 à Ladenburg.
Source des deux photos: Ainsi naquit l'Automobile (Tome II) aux éditions Lausanne 1961.
"" Le tricycle Benz ""
Examinons donc cette machine historique. Les commentateurs moutonniers manquent rarement de présenter comme une sorte de merveille qu'elle ait été conçue comme une unité organique aux éléments élaborés en fonction les uns des autres. En fait, si Carl Benz a pu faire en cela oeuvre marquante, c'est uniquement par opposition avec la première voiture de Daimler. Car les neuf dixièmes des constructeurs que nous avons rencontrés précédemment dans cette histoire s'étaient déjà ralliés à cette méthode très naturelle; tandis que pour les autres, la motorisation d'un véhicule existant n'avait pas toujours représenté une solution de facilité ou un trait de paresse intellectuelle, mais tout au contraire la poursuite, méritoire, bien qu'utopique, de l'universalité de cette motorisation.
Il est deux choses que l'on peut admirer sans limite dans le tricycle Benz : la pureté et l'unité de sa conception. Son châssis, en particulier, reste un véritable chef-d'oeuvre de concision bien comprise, et la silhouette générale de l'engin est d'une rare élégance. Le modernisme y apparaît, pour la toute première fois, dans cette histoire qui entre avec lui dans une phase nouvelle.
La première voiture de Daimler.
Source: Ainsi naquit l'Automobile (Tome II) aux éditions Lausanne 1961.

Le moteur Daimler et Maybach et son encombrant système de carburation.
Source: L'Univers des voitures (1886/1940) aux éditions Gründ 2001.
Ce premier véhicule Benz, et cela nous en fait un de plus, procédait bien de la vélocipédie, car son auteur avait mesuré dans toute sa plénitude le problème du poids. En se ralliant à la technique générale du cycle, il était parvenu à construire un assez grand engin à deux places, long de 2,38 m et large de 1,58 m, sans dépasser les 172 kilos (sans le moteur, évidemment), bien qu'il eût utilisé pour son châssis de simples tubes de chaudière.
Les roues en étaient les seules pièces qu'il n'eût pas fabriquées lui-même. Après un échec, il avait eu, en effet, la sagesse de les demander à un constructeur spécialisé, ce Kleyer qui allait fonder ultérieurement la marque Adler. L'unique roue avant de 0,73 m de diamètre tournait sur des roulements à billes. Portée par une fourche, elle s'orientait sous l'action d'une crémaillère commandée à distance par une manivelle horizontale. De leur côté les deux grandes roues arrière de 1,125 m tournaient sur des paliers de métal blanc, et leur essieu, relié au châssis par deux groupes de ressorts à pincettes était guidé au surplus par deux lames longitudinales.
Du moteur arrière à un arbre intermédiaire situé en avant des roues, à l'aplomb du siège, la transmission s'opérait par une courroie, et l'on embrayait en faisant glisser latéralement cette courroie d'une poulie folle à une poulie fixe. De l'arbre intermédiaire aux roues, la traction se transmettait par deux chaînes latérales, car le tricycle Benz comportait un différentiel.
Notons cependant que cette disposition, aujourd'hui applaudie à grands cris, n'était pas particulièrement extraordinaire puisqu'elle était appliquée couramment depuis quinze ans au tricycle à pédale. Benz avait cependant eu le mérite d'élaborer un différentiel de son cru.
Du moteur arrière à un arbre intermédiaire situé en avant des roues, à l'aplomb du siège, la transmission s'opérait par une courroie, et l'on embrayait en faisant glisser latéralement cette courroie d'une poulie folle à une poulie fixe. De l'arbre intermédiaire aux roues, la traction se transmettait par deux chaînes latérales, car le tricycle Benz comportait un différentiel.
Notons cependant que cette disposition, aujourd'hui applaudie à grands cris, n'était pas particulièrement extraordinaire puisqu'elle était appliquée couramment depuis quinze ans au tricycle à pédale. Benz avait cependant eu le mérite d'élaborer un différentiel de son cru.
Le premier tricycle de Carl Benz.
Source: Ainsi naquit l'Automobile (Tome II) aux éditions Lausanne 1961.
Quant au moteur, mise à part sa caractéristique particulière d'avoir été conçu en fonction d'un ensemble, c'était l'élément le moins intéressant de la machine. Ses seuls caractères d'avant-garde résidaient en l'attaque directe de la bielle par le piston et la transmission opérée à partir de l'arbre à cames.
Pour le reste, il s'agissait d'une mécanique à l'ancienne mode, avec cylindre ouvert, bielle et vilebrequin à nu, alimentation par tiroir et grand volant à jante. Il ne laisse pas d'être amusant que Benz avait cru devoir disposer ce volant horizontalement... de crainte de ne pouvoir prendre de virages s'il était vertical. On peut généralement s’extasier, perce qu'il préfigurant celui des temps modernes, sur l'allumage électrique de ce moteur, qui n'était pourtant que celui de Lenoir, par pile de Bunsen et bobine de Ruhmkorff.
C'est oublier qu'à l'époque, il ne représentait qu'un faux progrès dont les limitations allaient s'ajouter à celles du moteur, et que Benz abandonnerait précisément quelques années plus tard, et avec grand profit, pour recourir à l'allumage par incandescence Daimler.
Lenoir, construisit ce moteur impressionnant à quatre cylindres opposés opérant verticalement, dont la conception moderne reste frappante aujourd'hui.
Source: Ainsi naquit l'Automobile (Tome II) aux éditions Lausanne 1961.

Le moteur de la Benz est un monocylindre horizontal de 954 cm3 de cylindrée... 0,75 ch.
Source: L'Univers des Voitures (1886/1940) aux éditions Gründ 2001.
Carl Benz l'a écrit noir sur blanc, le moteur du tricycle développait au frein 2/3 de cheval exactement, à 250 t/mn., pas un de plus (1). C'était d'ailleurs loin d'être mal pour une cylindrée de 987,7 cm3. En revanche, ses 96 kg, correspondant à 144 kg au cheval, constituaient un sérieux passif. Son refroidissement s'opérait par vaporisation et il fonctionnait à l'huile ligroïne (que nous nommons aujourd'hui benzol) par l'intermédiaire d'un carburateur à surface. Cependant, si la formule générale du moteur ne marquait aucun progrès sur la construction courante de son temps, chacun de ses éléments dénotait dans son exécution un art précis de la belle mécanique.
(1) Il est à noter, cependant, que mis au banc d'essai à une époque récente, le moteur originel a développé 0,88 ch à 400 t/m. Sans doute est-ce le fait de la puissance d'allumage apportée par une batterie moderne.
En un mot, et tout comme le moteur Lenoir, le tricycle Benz eût satisfait Esope en combinant le meilleur avec le pire. Constituant l'assemblage d'un véhicule moderne et d'un moteur suranné, il se trouvait donc à l'opposé diamétral de l'"Einspur". Mais cette opposition, pour surprenante qu'elle soit à première vue, trouve une explication très simple quand nous prenons la peine d'y réfléchir.

En haut : L'"Einspur" et bas son moteur.
Source: Ainsi naquit l'Automobile (Tome II) aux éditions Lausanne 1961.
"" Le travail superbe de Doudou ""
Les commentaires sont de "Doudou" :::
Salut tout le monde:
Voici un review de ce premier véhicule motorisé de l’histoire
La maquette est très belle, avec 76 pièces en plastique et 12 en photo-découpe.
ICM nous offre avec cette maquette une copie du brevet de fabrication, et il date de 1886.
Ça nous rajeunit pas.
La notice est clair mais un peu en déca par rapport aux dernières productions d’ICM Confused.
Elle est seulement bilingue Ukraine et Anglais pour les couleurs, toutes les références sont soit du Tamiya ou du Revell.
ICM, nous fournis une planche de photo-découpe pour réaliser les rayons de roues et la transmission a chaîne.
La planche est en cuivre et bien plus épaisse qu’une planche en laiton, à l’image des productions Verlinden, gage de solidité bien sur ICM nous fournit un gabarit de mise en forme.
Côté déco, c’est noir pour le châssis et aucun décalque est fournie (est-ce nécessaire).











"" Montage et finition de la maquette ""
Premier véhicule a combustion interne, le Benz de 1886 est considéré comme la première voiture.Ici pas d’air bag, pas de frein à disques, bref on est dans le plus simple.
Coté peinture, on a du noir, du métal, de l’or et du bois.
Pour le bois, j’ai utilisé une planche HGW models Dark Wood mais, après réflexion, un bois plus claire aurait été mieux. Difficile d'en changer.


Voici la façon de faire les roues. J'ai peint les rayons avant pour plus de facilité.




Doudou / Jean - Marie








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