Le Mikoyan - Gourevitch MiG-21.










"" Рабочая лошадка, обозначенная МиГ-21 ""

Maquette Eduard au 1/72.  Référence : n°70 412.
Maquette Oez au 1/48.  Référence : n°1.
Maquette Trumpeter au 1/32.  Référence : TRU 02 210.







Historique : Les six premiers paragraphes, page 1683, de l'Encyclopédie Mach 1, aux éditions Atlas, Paris' 1980.
La revue Aviation Magazine International n°652 - 653 et 654 de février et mars 1975, par Jean Noël, aux éditions OJD Paris.




Sur le sujet voir aussi, la revue le Fana de l'Aviation n°220 - 221 - 222 et 223.
L'Encyclopédie de l'Aviation, n°10, aux éditions Atlas s.a., Paris, 1982.



Réalisation du MiG-21 MF,   M. Laurent Bezançon du Forum les Maquettistes.
Réalisation et photos du MiG-21 SMT,   M. Alain Calvy du Forum les Maquettistes.
Réalisation et photos du MiG-21 F 13,   M. Francis Michelet du Forum les Maquettistes. 





Les photos du MiG 21 MF, sont du Salon de la Maquette à Labry (54) France en 2020.







Historique : Le sigle MiG, constitué par les initiales des ingénieurs Mikoyan et Gourevitch, est aujourd'hui synonyme de chasseur à réaction soviétique.
Universellement connu depuis la la guerre de Corée, le sigle MiG réunit les initiales de deux ingénieurs de grands talent : Mikoyan et Gourevitch. Ce label, remontant en 1938 et se perpétuant de nos jours, malgré la mort des deux hommes, doit sa célébrité à l'avènement du turboréacteur.
Le premier chasseur à réaction adopté par l'armée de l'air soviétique fut un MiG; le premier combat aérien entre jets, se déroula pendant la guerre de Corée, opposa des North American F-86 "Sabre" à des MiG-15; le premier chasseur soviétique supersonique en palier fut encore un MiG. Pourtant les premières création des deux hommes, apparues au cours de la Seconde Guerre mondiale, n'eurent pas, tant s'en faut, le succès que connurent leurs descendants à réaction MiG-9, 15, 17, 19, 21, 23, 25, 27 etc... Le MiG-21 est toujours en service dans quelque vingt-quatre pays, dont plusieurs non seulement restent extérieurs à la sphère d'influence soviétique, mais encore ne sont pas des Etats communistes.
Fils de charpentier, Artem Ivanovitch Mikoyan, né le 5 août 1905 à Sanaine (Arménie), travaille comme tourneur à Rostov-sur-le Don, puis à l'usine Dynamo de Moscou. Après son service militaire, il entre à l'académie militaire Frounzé puis à l'académie Joukovsky, où, en 1937, il conçoit et réalise avec l'aide de deux camarade un petit monoplan ultra-léger propulsé par un moteur de 18 ch et doté de volets à fentes. Désigné "Oktyabronok", l'appareil est très en avance sur son temps et vaut à son constructeur de recevoir son diplôme d'ingénieur en aéronautique.
Affecté au TsKB (Tsentral noye Konstrouktorskoye Byouro, Bureau d'études central), Mikoyan y rejoint l'équipe chargée de l'étude du Polikarpov I-153, équipe dont fait également partie Mikhail Isoforitch Gourevitch. Né à Rubanchtchine (région de Koursk) le 12 janvier 1893 et diplômé de l'école polytechnique de Kharkov, celui-ci est devenu, après un bref passage à la section Hydravions, assistant de Kotcherigine, chef du département Avions de chasse et d'assaut.
En 1938, prenant conscience de son retard en matière d'aéronautique, l'U.R.S.S. décide de promouvoir une nouvelle politique permettant la création de bureaux d'études semi-autonomes, les OKB (Opytnoye Konstrouktorskoye Byouro), dans le but avoué de développer l'esprit de compétition? C'est ainsi que Mikoyan et Gourevitch, qui sont liés d'amitié, mettent sur pied l'OKB-155, dont la création coïncide avec l'émission de plusieurs cahiers de charges, l'un d'entre eux concernant un intercepteur à haute altitude.

Le cahier des charges qui devait donner naissance au MiG-21 fut établi en partant des enseignements de la guerre aérienne en Corée. Il demandait alors un intercepteur de jour relativement léger dont tous les critères seraient subordonnés aux performances de vol.
Il semble que, dès le début de l'étude, il y ait eu un conflit d'opinions quant à la supériorité de la formule delta empennée sur celle, plus orthodoxe à l'époque, de l'aile en flèche et, pour résoudre le problème, les ateliers expérimentaux dépendant du bureau d'études de Mikoyan construisirent quatre prototypes différents aux fins d'essais comparatifs. Ils portaient respectivement la désignation de E-50, E-2A, E-5 et E-6.   

Mikoyan-Gourevitch MiG-21 MF, sur une base en Russie (Photo Kalevi Keskinen).
Source: La revue Koku Fan n°12 de décembre 1974.

E-50 : Le premier d'entre eux, le E-50 comportait une aile en flèche (55° au bord d'attaque). Il était équipé d'un turboréacteur et d'un moteur-fusée ChRD-S-155 et l'armement comprenait deux canons NR-30 de 30 mm.
Lors des essais en vol qui eurent lieu en 1955, le E-50, piloté par V.P. Vassine, atteignit les performances suivantes (avec ses deux propulseurs), distance franchissable 450 km et temps de montée à 20 000 mètres 9,4 mn.

E-2A : Le second prototype, le E-2A, comportait lui aussi une aile en flèche et sortit un an plus tard, en 1956, pour pouvoir être équipé du turboréacteur dont l'étude avait été menée parallèlement, le Tumansky RD-11 de 5 100 kgp avec réchauffe (3 900 kg à sec). C'est ce prototype, dont les essais en vol furent confiés au pilote V.A. Nefedov, que le code OTAN baptisa "Face-plate".
Plus léger que son prédécesseur, sa masse en vol ressortait à 6 250 kgp et il était armé de trois canons NR-30 de 30 mm. Les performances obtenues lors des essais furent les suivants : vitesse maximale 1 900 km/h, plafond : 18 000 m, distance franchissable : 2 000 km et temps de montée à 10 000 m : 1,3 mn.

E-5 : Le troisième prototype, le E-5, était un delta empenné dont chaque demi-voilure comportait trois cloisons. Il fut construit en même temps que le E-2A et était équipé du même réacteur RD-11, ainsi que du même armement. Les performances aux essais donnèrent : viyesse maximale 2 000 km/h, plafond 18 000 m, distance franchissable 1 400 km et temps de montée à 15 000 m 3,4 mn. Pour l'OTAN, c'est le "Fishbed" B.

E-6 : La quatrième prototype, le E-6 était un dérivé direct du E-5 dont il possède la voilure. Son armement comportait deux canons de 30 mm. Son fuselage, son empennage horizontal et son train d'atterrissage sont déjà ceux du futur MiG-21. Seul l'empennage vertical est encore différent.

MiG-21 : En effet la formule des E-5/E-6 fut estimée la meilleure pour l'interception supersonique et le fait que sa capacité d'emport inférieure en subsonique limitât strictement ses possibilités d'attaque au sol ne fut pas jugé, à l'heure du choix, comme un point faible rédhibitoire.
Le premier prototype du MiG-21 reçut la désignation de E-66 et les premiers appareils de présérie ("Fishbed" A pour l'Otan) furent évalués par le NII V-VS à partir de la fin de l'année 1957. Ils étaient équipés d'un turboréacteur R-11 (nouvelle désignation du RD-11), l'armement comprenant : deux canons NR-30 de fuselage et deux engins air-air K-13A (OTAN : "Atoll") à guidage infra-rouge sous poinçons de voilure. La voilure delta, présentant une flèche de 53° au bord d'attaque, avait une envergure de 7,15 m et une surface de 23 m². Le fuselage présentait une longueur de 13,46 m (15,76 m avec la perche anémométrique) et contenait 2 340 litres de carburant.
Il fait aucun doute que cette première version du MiG-21 manquait de puissance et le facteur poids critique nécessita la suppression du canon gauche mais, en 1959, son turboréacteur vit sa poussée quelque peu augmentée. Sous la désignation du R-11 F-300, il offrait en effet 5 750 kgp avec réchauffe.   


L'E-50 : La modification la plus visible par rapport au E-2A est l'ajout de la fusée S-155 en bas de la dérive; on note aussi des listons sous le fuselage et des quilles plus courtes ainsi qu'un long congé de raccordement des plans de profondeur. 

Le E-2A à voilure de MiG-19. Il a deux quilles sous la queue, incliné à 45° et emporte deux NR-30 de 30 mm comme tous les prototypes.

Le E-5 : On approche du but avec un RD-11, le delta du E-4/1 et les cloisons du E-4/2.
Source des trois photos: Soviet X-Planes aux éditions Midland Publishing 2000.
Le E-6, pré-prototype du MiG-21.
Source: La revue Aviation Magazine International n°652 de février 1975.
Le E-66A à Touchino en 1961. La fusée est rapportée sous le ventre, la corde de la dérive est allongée.
Source: La revue le Fana de l'Aviation n°220 de mars 1988.


MiG-21F : Les premiers avions de série équipés du nouveau moteur reçurent la désignation de MiG-21F (la lettre F pour Forsirovanny ou Forsaj, littéralement forcé, allusion à l'augmentation de poussée). Ils commencèrent à équiper les V-VS au cours du quatrième trimestre de 1959. Peu après le lancement de cette série, la corde de l'empennage vertical fut augmentée et cette modification devint standard sur tous les MiG-21F construits par la suite.
Le MiG-21F ("Fishbed" C pour l'OTAN), dont la capacité était limitée à l'interception par temps clair, était équipé d'un simple radar de télémétrie situé dans le cône d'entrée d'air et, bien que la V-VS n'ait gardé, à titre d'armement standard, que le canon NR-30 de droite, l'espace nécessaire au canon gauche fut retenu, un simple carénage obturant la bouche de l'arme supprimée.
Lorsque que le gouvernement indien acheta, en 1962 quelques MiG-21F pour évaluation de la machine (1), l'armée de l'Air indienne décida de réinstaller le canon gauche sur la plupart des avions, en dépit de la pénalisation en poids. Pour les pilotes indiens, le MiG-21F offrait une manœuvrabilité exceptionnelle et une excellente maniabilité. Son pilote jouissait d'une très bonne visibilité mais, si la machine était, du fait de sa simplicité intrinsèque, d'un entretien facile, elle comportait de nombreux défauts, en particulier sa faible autonomie, un armement laissant à désirer et une capacité de freinage insuffisante. Les engins K-13A, efficaces, selon les Indiens, uniquement contre une cible "docile" par temps clair et à condition qu'ils soient tirés plein arrière, pouvaient être remplacés par deux conteneurs sous poinçons UV-16-57 contenant 16 roquettes de 55 mm. L'avion était également équipé d'un réservoir largable de 490 litres monté sous le fuselage.

(1) : Six MiG-21F (Type 74 pour les Indiens) arrivèrent à Bombay le 28 janvier 1963 et quatre machines supplémentaires furent livrées en 1964, accompagnées de deux MiG-21PF. 

Le MiG-21F fut construit sous licence en Tchécoslovaquie (S-199), la seule différence entre la version soviétique et la version tchèque étant la suppression des vitres arrière du cockpit.   

MiG-21F de la Force aérienne de l'armée nationale indonésienne.
Source: La revue Koku Fan n°12 de décembre 1974.
De haut en bas : MiG-21 (premier modèle de série) / MiG-21F (série principale) / MiG-21F (construit en Tchécoslovaquie) / MiG-21PF (première série) / MiG-21PF (série principale).
Source: La revue Aviation Magazine International n°652 de février 1975.


MiG-21PF : C'est au début des années 60 que des efforts considérables furent entrepris pour améliorer les possibilités du MiG-21 et, en particulier, pour lui donner une capacité tout-temps compatible avec les strictes limites de poids imposées par la puissance relativement faible du réacteur.
La plupart des exemplaires de présérie du MiG-21 furent utilisés pour la réalisation des programmes de développement des équipements et de modifications aérodynamiques qui donnèrent le jour au MiG-21PF (P pour Perekhvatchik ou intercepteur). Le nez de l'appareil fut légèrement allongé et le diamètre de l'entrée d'air agrandi, passant de 690 à 910 mm, afin que le cône central puisse recevoir le radar RIL de recherche et de poursuite. Le cockpit fut redessiné, afin d'en diminuer la traînée, et prolongé par un important congé de raccordement. Le canon droit et le carénage du canon gauche furent supprimés, ce qui permit de simplifier le dessin des aéro-freins avant. L'agrandissement du diamètre des roues du train principal entraîna une augmentation substantielle de la taille des carénages situés sur les puits de train et que l'on peut voir sur l'emplanture de l'aile et les trappes de train.
Un prototype aérodynamique du Mig-21PF, baptisé "Fishbed" D par l'OTAN, fit ses débuts au-dessus de Touchino en 1961 et les premiers MiG-21PF mis en service étaient dotés d'une dérive semblable à celle des premiers MiG-21F de série mais, très rapidement, elle fut remplacée par celle à corde plus large, des plus récentes du MiG-21F.
Le MiG-21PF, comme le MiG-21F, était équipé, au début, d'une forme plutôt primitive de stockage de son parachute-frein, celui-ci se trouvant contenu dans un petit compartiment situé le long de la quille ventrale. Lors de son largage, les deux portes de compartiment s'ouvraient et le câble se trouvait entraîné hors d'une gouttière courant dans le fuselage et la quille, jusqu'à son point d'accrochage situé à l'extrémité de cette dernière. Le logement du parachute-frein fut alors transféré dans un conteneur caréné situé à la base de la dérive et constitué de segments s'ouvrant en coquilles lors du largage du parachute.
Une source tchèque, généralement bien informée donne, pour le MiG-21PF, les chiffres suivants : envergure : 7,15 m; longueur (perche anémométrique non comprise) : 14 m; hauteur : 4,20 m; surface alaire : 23,3 m²; masse à vide : 5 350 kg; masse maximale au décollage : 8 840 kg; vitesse maximale : 2 125 km/h; plafond pratique : 19 000 m; vitesse ascensionnelle : 135 m/s; distance franchissable maximale : 1 850 km.  

La version tout-temps MiG-21PF incorpore un armement renforcé par un canon de 23 mm et un radar de poursuite et de tir logé dans le cône à l'avant de l'entrée d'ar du réacteur (photo M.B. Passingham).
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, volume 6, aux éditions Atlas, Paris, 1980.
De haut en bas : vue de dessus et de profil d'un MiG-21PF des forces aériennes égyptiennes, portant la marque de la Fédération des Républiques arabes. / Un MiG-21PF (alias MiG-21FL) des Forces aériennes indiennes, portant le camouflage adopté lors du conflit indo-pakistanais. / Un MiG-21PF de la patrouille de voltige "Red Archer" des Forces aériennes indiennes. / Un MiG-21MF des Forces aériennes égyptiennes, portant la marque de la Fédération des Républiques arabes. / Un MiG-21PF des Forces aériennes soviétiques (Planche de John Weal).


MiG-21PF  (SPS) -- MiG-21PFS : Parmi les autres modifications apportées peu à peu au MiG-21PF, notons l'introduction de points d'attache pour des fusées d’assistance au décollage de part et d'autre des aéro-freins arrière et celle d'un système de soufflage de la couche limite portant la désignation SPS (Sduva pogranitchnovo sloya) et permettant de réduire la vitesse d'atterrissage de quelque 15 pour cent.
Extérieurement cette version se distingue par la présence de carénages agrandis de guide de volets à mi-envergure de ceux-ci, en remplacement des carénages de guide situés auparavant à chaque extrémité des volets, et par l'apparition de "lèvres" sur la sortie de la post-combustion. Cette dernière modification fut par la suite standardisée sur la version dont nous allons maintenant parler.
Ce modèle, qui fit son apparition en 1964, était équipé d'une dérive dont la corde avait été agrandie de 460 mm, éliminant ainsi le congé de raccordement situé à la base de son bord d'attaque. Cette modification avait été nécessitée pour surmonter une certaine perte de stabilité directionnelle qui limitait les performances à Mach élevé.
Cette version du MiG-21PF était équipé, pour la première fois, d'un conteneur à canon ventral, plaqué sous le fuselage, et remplaçant le réservoir largable. En effet, l'insuffisance de l'armement du MiG-21PF (deux engins air-air K-13A à guidage infra-rouge) donnait quelques soucis à ses utilisateurs et c'est pourquoi ce conteneur, désigné GP-9 fut conçu. Il abrite un canon à double fût GCh-23 de 23 mm et ses munitions. Le GCh-23 offre une cadence de tir dépassant les 3 000 coups-minute et sa portée de tir effective est d'environ 1 300 mètres. Du fait de sa propreté aérodynamique et de sa capacité, le GP-9 n'a que peu d'effets adverse sur les performances de l'avion. Les MiG-21PF ainsi armés sont dotés d'un système électrique de télémétrie. Le conteneur à canon est bien entendu interchangeable avec le réservoir largable.
Ces diverses modifications n'entraînèrent pas l'adjonction d'autres lettres dans la désignation de l'appareil. Par contre, deux chiffres peuvent y être ajoutés. C'est ainsi qu'on a pu identifier des MiG-21PF-74 et 76, comme on avait pu identifier des MiG-21F-12 et 13.
C'est à ce point qu'est apparu un élément de confusion dans le système de désignation OTAN dû à l'Air Standards Co-ordinating Committee et qui a adjoint une lettre au surnom "Fishbed" donné au MiG-21 pour en différencier les versions. Pour l'OTAN, le "Fishbed"E fut catalogué (et il est toujours) "comme étant semblable au "Fishbed"C (c'est-à-dire le MiG-21F) mais doté d'un empennage vertical à large corde et d'un logement de parachute-frein repositionné à la base de la dérive. Il n'existe pourtant aucune évidence de l'existence d'une telle version du chasseur de jour et il est fort possible qu'il ne s'agisse que d'une faute de frappe lors de la préparation de la liste des différentes versions, un C ayant été frappé à la place d'un D. Cette liste fut diffusée au sein de l'OTAN et l'erreur a été perpétuée depuis. On peut donc dire que le "Fishbed"E concerne la version de série du MiG-21PF doté de l'empennage vertical à large corde.

Au moment de sa dissolution le 31 décembre 1990, le JG 1 de Holzdorf, qui était le plus vieux régiment des LSK/LV, avait peint spécialement l'un de ses derniers MiG-21SPS. Cet avion est aujourd'hui stocké à Drewitz avec d'autres MiG-21 (photo P. Bigel).
Source: La revue Air Action n°28 dejuillet 1991.
 
Le dessin ci-dessus montre en détail les volets Fowler sur les premiers MiG-21 (en haut) et les volets soufflés qui les ont remplacés à partir du MiG-21PF (SPS). Les deux versions vues ici (un MiG-21PF en haut et un MiG-21MF) sont représentés en configuration de vol lent avec des aéro-freins ouverts. Comparés aux volets Fowler, qui reculent sur des guides et comportent des plaques de carénage à leurs extrémités, les volets soufflés (SPS) voient leur surface augmentés, s'articulent sans recul et comportent un carénage de leur commande à la mi-envergure.
Source: La revue Aviation Magazine International n°653 de mars 1975.
MiG-21PFS polonais en patrouille.
Source: La revue le Fana de l'Aviation n°221 d'avril 1988.


MiG-21FL : L'une des toutes dernières versions du MiG-21PF fut choisie en 1965 par le gouvernement indien pour construction sous licence par HAL (2). Elle portait la désignation MiG-21FL (Forsaj Lokator c'est-à-dire version à réacteur plus puissant équipé du radar d'interception. Il s'agit sans doute d'une désignation réservée à la version exportation du MiG-21PF. Ce modèle ne comportait pas le système SPS et les points d'attache pour les fusées d'assistance au décollage.

(2) : Cent exemplaires environ de cette version du MiG-21PF ont été livrés à l'Inde en CKD, c'est-à-dire en éléments démontés, après essais en vol en URSS. Les avions furent réassemblés à l'usine de Nasik, en Inde, sous la supervision de techniciens soviétiques et les premières machines commencèrent à sortie en 1966.
Puis peu à peu, HAL commença à construire les éléments de l'avion et lorsque le 196e et dernier MiG-21PF sortit d'usine de Nasik en 1973, quelques 60 pour cent de ses éléments étaient de fabrication locale. La désignation indienne du PF est Type 76 pour les premières machines et Type 77 pour les plus récentes.

Par la suite, l'armée de l'Air indienne modifia la machine pour qu'elle puisse recevoir le conteneur GP-9. Entre temps, en URSS, les premiers radars de recherche et de poursuite R1L avaient été remplacés sur les derniers MiG-21PF par un autre modèle amélioré, le R2L ("Spin Scan" pour l'OTAN), offrant une portée de verrouillage de 11-13 km. Quant au réacteur, la standardisation s'était faite sur le modèle R-11F2S-300 de 3 900 kgp à sec et 6 200 kgp avec post-combustion.
La version MiG-21PFS ou MiG-21PF (SPS) ne fut en fait qu'un modèle intérimaire. C'est pourquoi on put identifier, par leur aspect extérieur, plusieurs versions différentes (par exemple celles dotées d'un empennage vertical à corde étroite ou large) portant toutes les deux la désignation de MiG-21PF et des versions extérieurement similaires portant des désignations différentes, c'est-à-dire des MiG-21PF et des MiG-21PFS. 
  
Source: La revue Aviation Magazine International n°653 de mars 1975.


MiG-21PFM : Le MiG-21PFS fut suivi du MiG-21PFM (M pour Modifikatsirovanny ou modifié) qui comportait toutes les modifications progressives standardisées sur le PFS plus quelques nouveautés dont un pare-brise fixe, une verrière de cockpit articulée à droite et un siège éjectable classique. Toutes les versions précédentes du MiG-21 étaient équipées d'un système d'éjection semi-encapsulé comportant une verrière intégrale s'ouvrant vers l'avant qui restait solidaire du siège éjectable pour protéger le pilote de l(effet de souffle jusqu'à ce que le parachute stabilisateur ait ralenti la vitesse de chute du siège. Le MiG-21PFM fut baptisé "Fishbed" F par l'OTAN.

MiG-21PFM (modèle 94). Source: La revue le Fana de l'aviation n°222 de mai 1988.


MiG-21PFMA : La version suivante ou MiG-21PFMA fut l'objet d'une révision du dessin de carénage dorsal qui est agrandi et présente une profondeur pratiquement constante jusqu'à la dérive. Sa capacité interne en carburant n'est que de 2 640 litres mais la voilure comporte deux poinçons de voilure supplémentaires permettant au PFMA d'emporter jusqu'à trois réservoirs largables de 490 litres et deux engins K-13A, ou bien un réservoir largable ou un conteneur GP-9, sous le fuselage et un engin K-13A sous chaque poinçon de voilure.
Les premières versions du MiG-21 n'offraient qu'une capacité très parginale en matière d'attaque au sol et le PFMA fut le premier MiG-21 à pouvoir assurer ce rôle complémentaire. Grâce à ses poinçons supplémentaires, le PFMA pouvait en effet emporter quatre engins air-sol S-24 de 130 mm, deux bombes de 500 kg et deux bombes de 250 kg, ou bien quatre lance-roquettes UV-16-57, plus le conteneur à canon GP-9. Baptisé "Fisbed" J par l'OTAN, le PFMA fut le premier MiG-21 équipé d'un siège éjectable zéro-zéro et ses versions les plus récentes sont dotés d'un canon à affût double GCh-23 intégré à la machine, l'arme étant installée entre les deux aéro-freins avant. 

MiG-21PFMA. On notera le nouveau dessin du carénage qui prolonge le cockpit et les deux poinçons de voilure supplémentaires.
Source: La revue Aviation Magazine International n°653 de mars 1975.


MiG-21M : C'est ce modèle qui fut choisi par le gouvernement indien pour prendre la suite, sur les chaînes d'assemblage de Nasik, du MiG-21PF, alias MiG-21FL. Cette version exportation est désignée MiG-21M et l'armée de l'Air indienne en reçut le premier exemplaire le 14 février 1973 (3).

(3) : HAL prévoit de livrer, d'ici 1980, quelques 150 MiG-21M (Type 88 pour les Indiens). Les trois premiers exemplaires étaient équipés du réacteur R-11F2S-300, les suivants reçoivent le réacteur R-13. Ils sont alors équivalents au MiG-21MF.

MiG-21R : Le MiG-21R est une version de reconnaissance tactique du PFMA, équipée, comme cette dernière, d'un réacteur R-11 (SPS). Elle est dotée, sous le poinçon ventral, d'une nacelle contenant un ensemble de caméras frontales ou obliques plus du carburant, ou divers dispositifs de détection. D'autres nacelles contenant des détecteurs peuvent être installés sous les poinçons de voilure et une antenne est noyée dans le dos du fuselage. Le MiG-21R est, pour l'OTAN, le "Fishbed" H. 

Sur ce MiG-21R (au premier plan), on peut distinguer le conteneur de reconnaissances.
Source: La revue le Fana de l'Aviation n°222 de mai 1988.


"N°92" : Quant au "Fishbed" G, il s'agit en fait d'une version expérimentale à décollage vertical du MiG-21PFM présenté à Touchino en 1967. Baptisé "N°92" par les techniciens soviétiques, elle est équipée de deux réacteurs de sustentation montés verticalement dans le fuselage, en plus du réacteur normal.

Le MiG-21 "N°92" resta une version expérimentale à décollage vertical et ne fut suivit d'aucune série.
Source: Soviet X-Planes aux éditions Midland Publishing 2000.


MiG-21MF : Le rapport puissance-poids du MiG-21 s'était dégradé avec la version PFMA dont la masse totale au décollage, avec deux K-13A, trois réservoirs largable de 490 litres et les canons internes GCh-23, atteignait 9 800 kg. C'est alors que sortit une nouvelle version du réacteur Tumansky, le R-13 (SPS). Le premier MiG-21 qui en fut équipé reçut la désignation de MiG-21MF. Sa poussée à sec est de 5 100 kg et, avec réchauffe, de 6 600 kg.
Extérieurement, le MF se distingue difficilement de son prédécesseur, les seules modifications consistant d'une part en l'apparition d'un petit rétroviseur au-dessus du cockpit (une modification apportée rétro-activement à certaines versions précédentes) et d'autre part en l'installation sur le fuselage, de déflecteurs au-dessus des trappes de décharge situées sous le bord d'attaque de l'aile.
Le MiG-21MF est entré en service au sein de la V-VS en 1970 et, alors que les modèles précédents étaient astreints à des vitesses subsoniques à basse altitude, l'association du réacteur R-13 et d'une voilure renforcée permet au MF une vitesse de Mach 1,07 à basse altitude, soit environ 1 300 km/h, en condition lisse. La vitesse maximale est de Mach 2,1, au-dessus de 11 000 mètres, soit 2 230 km/h. Sans carburant externe mais avec quatre engins K-13A, la masse au décollage est de 8 200 kg. A ce poids, le roulement au décollage est de 800 m et à l'atterrissage, de 550 m (avec SPS et parachute-frein). La masse maximale au décollage, avec trois réservoirs largables de 490 litres et deux engins K-13A, est de 9 400 kg. La distance franchissable maximale en convoyage est de 1 100 km (sans bidons) et 1 800 km (avec bidons), la capacité interne ressortant à 2 640 litres. 

Un MiG-21MF photographié en août 1974 sur la base de Rissala (Finlande). pour sa part, l'IImavoïmat dispose de MiG-21F.12 et F.13 et de la version biplace MiG-21UTI, en service depuis 1963 aux HavLv-11 et 31 (photo Collection privée).
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, volume 6, aux éditions Atlas, Paris, 1980.
En haut : MiG-21MF de l'aviation militaire tchécoslovaque. / En bas : MiG-21MF de l'armée de l'air soviétique basé à Kiev. Les deux avions portent une livrée tout métal (Profil de Mister Kit).
Source: Avions de combat (maquette en plastique) aux éditions Atlas s.a. Paris, 1982.


MiG-21RF : Version de reconnaissance tactique du MF, le MiG-21RF est normalement équipé de nacelles ECM en bout d'aile. Sa désignation OTAN est "Fishbed" H.

MiG-21SMT : La plus récente version identifiée, le MiG-21SMT ("Fishbed" K pour l'Otan) peut être considéré comme le début d'une troisième génération de MiG-21. Elle est entrée en service en 1973 au sein du V-VS. La Syrie et l'Egypte en ont reçu plusieurs exemplaires.
Elle diffère du MF par une avionique beaucoup plus sophistiquée et par un dessin nouveau du fuselage supérieur qui a permis d'accroître sensiblement la capacité interne en carburant et de porter son autonomie, avec un seul réservoir largable, à 3,5 heures en convoyage. Comme le MF, le MiG-21SMT est équipé d'un réacteur R-13 et de canons internes GCh-23.


Le MiG-21SMT ("Fishbed" K pour l'OTAN) se différencie par un nouveau dessin du carénage dorsal, devenu réservoir, et par une avionique plus sophistiquée.
Source: La revue Aviation Magazine International n°654 de mars 1975.


MiG-21U : Baptisé "Mongol" A par l'OTAN, la première version biplace d'entraînement du MiG-21, le MiG-21U n'était pas, comme  on l'a cru tout d'abord, une adaptation directe du MiG-21F. Bien qu'il soit doté de la même entrée d'air que ce dernier. Le MiG-21U comporte le train d'atterrissage à roues agrandies du MiG-21PF, des aérofreins avant plus petits et une double verrière articulée à droite. Les Indiens, qui en ont reçu quelques exemplaires, lui ont donné la désignation de Type 66-400 séries. 

Un MiG-21U (modèle 66-400) finlandais.
Source: La revue le Fana de l'Aviation n°223 de juin 1988.


MiG-21US : Ce premier modèle fut bientôt remplacé par le MiG-21US ("Mongol" B) équipé de l'empennage vertical à large corde et du nouveau compartiment de parachute-frein des dernières versions du MiG-21PF, ainsi que du système SPS et de rétroviseurs escamotables à l'arrière du cockpit. Pour les Indiens c'est le Type 66-600 Séries (42 livrés). 

De haut en bas : MiG-21U (premières séries)... MiG-21U (séries principale)... MiG-21US et MiG-21UM.
Source: La revue Aviation Magazine International n°654 de mars 1975.


MiG-21UM : A ce point, toutes les versions du biplace étaient propulsés par le réacteur R-11 ou R-11 (SPS) et dotées d'un poinçon de fuselage et de deux poinçons de voilure mais lorsque le MiG-21MF fit son apparition, un biplace correspondant, le MiG-21UM fut lancé parallèlement en série. Il est équipé du réacteur R-13 (SPS) et de deux poinçons supplémentaires de voilure.
En près de vingt années de développement continu le MiG-21 a été exporté à un grand nombre d'exemplaires dans les pays du bloc socialiste ou du tiers-monde et non moins de vingt et un pays en ont équipé leurs forces aériennes. En voici la liste : Afghanistan, Algérie, Allemagne de l'Est, Bangladesh, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Finlande, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Pologne, Roumanie, Syrie, Tanzanie, Tchécoslovaquie, Vietnam du Nord, Yemen et Yougoslavie.

"" Caractéristiques du MiG-21bis ""
Type : Chasseur bombardier monoplace.
Réacteur : 1 Toumansky R-25 de 7 500 kgp avec postcombustion.
Performances : Vitesse maximale, en configuration lisse, à haute altitude, 2 230 km/h; vitesse ascensionnelle initiale, avec la moitié du carburant interne et deux missiles "Atoll", 17 680 m/mn; rayon d'action (avec le plein interne et à haute altitude), 1 160 km.
Poids : A vide, de l'ordre de 5 200 kg; normal au décollage, 7 960 kg.
Dimensions : Envergure, 7,15 m; longueur (avec perche), 15,76 m; hauteur, 4,10 m; surface alaire, 23 m².

A Drewitz, à côté des MiG-21 monoplaces de divers types on trouve aussi des biplaces MiG-21UM du modèle le plus récent. Comme on peut le constater ici, tous les appareils des ex-LSK/LV se sont vus réattribuer des matricules à quatre chiffres de la Bundesluftwaffe. Quand bien même ils ne volent pas, tous ces avions sont aussi conservés en état de vol (Photo P. Bigel) .
Source: La revue Air Action n°28 de juillet 1991.


"" Documentation sur le MiG-21""





"" Le MiG-21MF de Laurent ""










"" Le MiG-21SMT d'Alain ""





Le MiG-21F13 par Francis ""





Jean - Marie



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