Douglas D-558-2 "Skyrocket".






"" Scott Crossfield, Mr. Mach 2.005 ""

Maquette Revell au 1/54.  Référence : H213 - 79.






Historique : La notice Revell sur la maquette, je remercie Jean - Henri pour la traduction.
La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°77 aux éditions Atlas s.a. 1983.
Le livre Fusées et Astronautique aux éditions Larousse 1964.




Réalisation maquette et photos par votre serviteur. 









Historique : Le D-558-2 "Skyrocket" de la compagnie Douglas Aircraft, détenteur du record de vitesse la plus élévée jamais atteinte par n'importe quel pilote militaire dans le monde, a été développé à partir du projet de recherche Douglas "Skystreak" lancé le jour du "Victory of Japan Day", 1945.
Après la construction originale d'avion transonique à aile droite est venue l'idée d'expérimenter l'utilisation des ailes en flèche et compléter le moteur à réaction avec un moteur fusée. C'est devenu le Douglas "Skyrocket" qui battit tous les records existants le 2 septembre 1953 quand le lieutenant Colonel Marion E. Carl du Corps des Marines a sillonné l'espace à 1 839 km/h. Cet incroyable exploit a été dépassé moins de trois mois plus tard le 20 novembre par Scott Crossfield pilote du N.A.C.A., qui atteignit ce jour-là les 2 135 km/h. Bill Bridgeman, pilote d'essai Douglas avait atteint 1991 km/h dans cet avion révolutionnaire.
Bien qu'équipé d'un tuboréacteur le rendant capable de décoller, voler et atterrir en toute autonomie le "Skyrocket" du lieutenant Colonel Carl a été largué du ventre d'un B-29 à une altitude de 32 000 pieds (9 753 m) au-dessus du désert de Mojave en Californie. Il a allumé le moteur fusée et a établi son record à 46 000 pieds (14 000 m); deux semaines pus tôt il avait atteint un nouveau record mondial d'altitude à 83 235 pieds (25 370 m) à bord de ce même avion.
Mandaté par la Marine américaine et le N.A.C.A., le Skyrocket" est construit à l'usine Douglas d'El Segundo en Californie. Il emporte 250 gallons (946 L.) de carburant pour son turboréacteur J-34 (24 c) Westinghouse en complément du carburant spécial alimentant le moteur-fusée. Une tonne et demie de carburant fusée sont brûlés pendant les quelques minutes de fonctionnement du moteur-fusée. Le revêtement du fuselage est en alliage de magnésium; l'aile et l'empennage arrière sont en grande partie en alliage d'aluminium 755. Les bords d'attaque Handley Page avec fentes automatiques pallient au manque de portance à faible vitesse caractéristique des ailes en flèche. Le carburant et le train d'atterrissage sont logés dans le fuselage et les aérofreins contrôlant la traînée et la vitesse sont sur la partie arrière du fuselage. La cabine pressurisée, équipée d'un système de chauffage et refroidissement, est située à l'avant de l'appareil; elle peut être entièrement éjectée de l'avion pour une évacuation rapide.
D'abord peint dans la couleur standard rouge vif qui identifie les avions expérimentaux, le "Skyrocket" reçoit par la suite une livrée haute visibilité entièrement blanche à la demande du N.A.C.A.  


Ressemblant à un obus doté de petites ailes, le Douglad D-558 "Skyrocket" volait à d'extraordinaires vitesses. Peint entièrement en blanc, cet appareil faisait partie d'une lignée d'avions expérimentaux réalisés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale afin d'explorer le domaine du vol supersonique et les effets qu'il pourrait produire sur les voilures en flèche. Utilisant son moteur-fusée, le "Skyrocket" pouvait prendre l'air depuis le sol. Dans ce domaine, il se révélait nettement en avance sur le Bell X-1, qui ne pouvait qu'être largué en vol. Le "Skyrocket' battit de nombreux records.
Source : Avions du Monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995. 

Le Douglas D-558-1 "Skystreak : cet avion d'essai de l'armée américaine a établi deux records mondiaux de vitesse aérienne consécutifs en 1947, la vitesse maximale enregistrée étant de 650.7 milles à l'heure.
Source: La revue Koku Fan "Yesteryear Series n°7" d'octobre 1983.

La firme Douglas a fait voler, le 4 février 1948, le premier de trois exemplaires du D-558-2 "Skyrocket", destiné à explorer le comportement d'un avion muni d'ailes en forte flèche, une technique héritée d'études allemandes de la guerre. Cet appareil, pourvu d'un réacteur Westinghouse J30-WE-22 de 1 360 kgp et d'une fusée à liquide Reaction Motors XLR-8 de 2 720 kgp, a atteint l'altitude de 25 370 m le 31 août 1953, puis, le 20 novembre suivant, il a été le premier appareil au monde à voler à plus de Mach 2. Les premiers essais en vol ont consisté en des largages à partir d'un Boeing P2B-2S "Superfortress"; par la suite, les décollages du sol étaient effectués à l'aide de fusées d’assistance à poudre, en raison de la masse élevée de l'appareil (7 t).
Source : Avions de légende par Pierre Gaillard aux éditions Flammarion, Paris 2002.
Le pilote d'essais américain William Bill Bridgeman devant son avion "Skyrocket" (Photo Douglas Compagny).
Source: Histoire de l'Aviation par René Chambe aux éditions Flammarion 1972.


C'est en vue de parvenir à une amélioration des capacités du D-558-1 "Skystreak" que la firme Douglas envisagea la réalisation d'une machine volante équipée d'un turboréacteur de moindre dimensions et dotée d'un moteur-fusée. Cependant, et avant même que ce programme ne fût mené à terme, le bureau d'études du constructeur dirigé par Heinemann, s'intéressant à la technologie des voilures en flèche, mis au point le Douglas D-558-2 "Skyrocket".
Conservant la section de nez largable du "Skystreak", le nouvel appareil disposait d'un fuselage au diamètre agrandi, capable de recevoir un turboréacteur et un moteur-fusée, le train d'atterrissage étant tricycle. Implantées à mi-fuselage, les ailes du "Skyrocket" présentaient une flèche de 35°, les empennages ayant une configuration identique. A la suite d'une évaluation menée cojointement par l'US Navy et la N.A.C.A., trois exemplaires de l'avion furent assemblés, le premier d'entre eux prenant l'air le 4 février 1948.
Au cours des essais qui suivirent, plus exactement en août 1951, le "Skyrocket", largué à partir d'un Boeing P2B-1S, atteignit, avec son seul moteur-fusée, la vitesse de 1 992 km/h. Quelques jours plus tard, la même machine dépassa l'altitude de 24 230 m, parvenant, le 31 août 1953, à voler au-dessus de 25 370 m. Puis, le 20 novembre suivant, le D-558-2 devint le premier appareil piloté à évalué à plus de Mach 2.
Sur son seul turboréacteur et à l'altitude de 6 095 m, cet appareil affichait une vitesse maximale de 940 km/h et à 20 575 m il volait à environ 2 010 km/h. Son poids maximal au décollage, avec la poussée du seul réacteur, était de 4 795 kg.

"" Dérivé le D-558-3 ""
Désignation attribuée à un projet d'appareil hypersonique mis au point par l'aérodynamicien Kermit E. Van Every, comportant un aile droite de faible épaisseur et un moteur-fusée; la vitesse estimée du D-558-3 était de Mach 9 (9 735 km/h), son plafond absolu se situant à 228 km environ; cet ambitieux projet fut abandonné en faveur du North American X-15. 

N'offrant pas au pilote une visibilité suffisante, la verrière d'origine du Douglas D-558-2 "Skyrocket"  fut remplacée par une autre, mieux adaptée. En raison de son poids élevé et de sa faible surface alaire, cet appareil affichait des performances insuffisantes au décollage, obligeant les techniciens à l'équiper de fusées d'appoint "J.a.t.o.".
Source: Histoire de l'Aviation par René Chambe aux éditions Flammarion 1972.


"" Caractéristiques du D-558-2 "" 
Type : Appareil de recherche à voilure en flèche (Etats-Unis).
Moteurs : 1 turboréacteur Westinghouse J34-WE-22 de 1 360 kgp et 1 moteur-fusée Reactions Motors XLR-8 de 2 720 kgp.
Performances : Vitesse maximale avec le seul turboréacteur, à 6 095 m, 940 km/h et le moteur-fusée, à 12 190 m, 1 159 km/h; vitesse maximale avec le seul moteur-fusée, à 20 575 m, 2 012 km/h.
Poids : Maximal au décollage turboréacteur fonctionnant, 4 795 kg; maximal au décollage avec turboréacteur et moteur-fusée 6 925 kg; maximal au décollage avec moteur-fusée seul, 7 170 kg.
Dimensions : Envergure, 7,62 m; longueur, 13,79 m; hauteur, 3,51 m; surface alaire, 16,26 m².

"" La recherche de la vitesse ""


Albert Scott Crossfield
2 216 km/h, le 21 novembre 1953. 
Lorsque le second conflit mondial prit fin, la technique aéronautique, disposant de nouveaux systèmes de propulsion avec le réacteur et la fusée, se trouve confrontée avec des problèmes aérodynamiques inédits, nés de l'approche de la vitesse du son.
Ces problèmes, on connait déjà leur existence, car plusieurs pilotes les ont abordés, se trouvant, dans un combat, engagés dans des piqués à mort à des vitesses incontrôlables. Peut-être quelques-uns ont-ils effectivement franchi, à leur corps défendant, le fameux "mur du son", mais aucun n'est revenu pour conter son expérience.
Il ne fait pas de doute, à ce moment, que l'aviation tend vers des vitesses supersoniques; il importe donc d'aller explorer de plus près cette barrière apparemment infranchissable. C'est du moins ce que décide le Congrès américain, en confiant au National Advisory Committee for Aeronautics (précurseur de l'actuelle N.A.S.A.) et aux militaires le soin de réaliser en commun deux types d'avions expérimentaux pour l'exploration des régions transsoniques, c'est-à-dire immédiatement au-dessus et au-dessous de Mach 1.
Les deux appareils retenus sont complémentaires : l'un le Douglas D-558-1 "Skystreak", devant, grâce à un réacteur, effectuer des vols d'une certaine durée autour de Mach 0,9, l'autre' le Bell X-1, devant, grâce à une fusée, pousser au-delà de la vitesse du son.
Pour le X-1, est conçu et mis au point un nouveau groupe, le Reaction Motors XLR-11-RM-5, composé de quatre chambres de 680 kg de poussée unitaire, pouvant être mis à feu isolément ou simultanément. Du fait de la faible durée de fonctionnement de ce système de propulsion, le Bell X-1 est lancé de la soute d'un bombardier B-29.  

Charles Yeager (à gauche sur la photo)
devant le Bell X-1, baptisé "Glamorous
Glennis",
en hommage à sa femme.
Dans le courant de 1946, le premier X-1 est soumis à des essais en plané, puis, l'année suivante, il réalise ses premiers vols propulsés à la base de Muroc, aujourd'hui Edwards, pour entrer définitivement dans l'histoire le 14 octobre 1947, en devenant aux mains du capitaine Charles E. Yeager, le premier avion supersonique. Il atteint Mach 1,06, soit 1 126 km/h à 13 000 m d'altitude. Il devait être poussé plus tard à Mach 1,45 et à 22 000 m.
L'étape suivante fut menée à bien avec le Douglas D-558-2 "Skyrocket", conçu pour étudier le comportement des avions à voilure en flèche aux vitesses transsoniques et supersoniques.

Le Douglas D-558-1 "Skystreak" à ailes droites
La forme du Bell X-1 a été calquée sur celle d'une balle de fusil.
Source des deux photos: Les avions (1001 photos) aux éditions Solar 2006.
De 1950 à 1956, des pilotes d'essais courageux, notamment William Bill et Scott Crossfield, effectuèrent des vols motorisés, poussant le D-558-2 à la limite de son domaine de vol. Le "Skyrocket" fut le premier avion à voler deux fois la vitesse du son : le 21 novembre 1953, Crossfield atteignit Mach 2,005 soit 2 080 km/h.
Source: Wings of our Navy par C. B. Colby, aux éditions Murray Printing Compagny 1952.



Cet avion a volé avec plusieurs systèmes propulsifs différents : tout d'abord avec un réacteur seul (avec parfois des "J.a.t.o". d'appoint au décollage), puis, en second lieu, avec une combinaison réacteur-fusée et, enfin avec moteur-fusée seul. Décollant par ses propres moyens dans les deux premiers cas, il était aéroporté dans sa troisième configuration. Son moteur était alors un Reaction Moteur XLR-8 biliquide de 2 720 kg de poussée et d'une durée de fonctionnement appréciable, le réacteur étant remplacé par des réservoirs.
Ayant volé pour la première fois en février 1948, le "Skyrocket", en août 1951, atteignit Mach 1,7 (1 840 km/h) à 20 800 m et, une semaine plus tard, Mach 1,875 (1 992 km/h) à plus de 24 000 m d'altitude.
Le 21 novembre 1953, enfin, piloté par Scott Crossfield, futur pilote du X-15, le D-558-2 parvenait à Mach 2,005, devenant le premier avion bisonique piloté. 


Un avion digne de l' "Etoffe des héros", le Douglas D-558-2 "Skyrocket" qui fut le premier avion à dépasser Mach 2 grâce à son turboréacteur Westinghouse de 1 360 kgp et son moteur-fusée Reaction Motors XLR-8 de 2 720 kgp (21 novembre 1953).
Source: La revue Les cahiers du Maquettisme n°2 de juin 1986.

Dernier de la série des avions "X" américains, le North American X-15 sera-t-il le premier et fugitif satellite habité ? Scott Crossfield, que l'on voit devant l'aile de l'appareil, sera-t-il, ainsi, le premier homme de l'espace ? De De toute façon, les essais prochains du bolide US apporteront une foule d'enseignements nouveaux sur l'étendue du rôle de l'homme dans ces folles aventures de l'espace.
Source: La revue Aviation Magazine n°266 de janvier 1959.


"" La mort d'un homme d'exception "" 
Source : Le site : fr.wikipedia.org/wiki/albert_Scott_Crossfield

Scott Crossfield sortant du X-15.


Le 19 avril 2006, un Cessna 210 piloté par Crossfield a été porté disparu pendant le vol de Prattville, Alabama vers Manassas, en Virginie. Le 20 avril, les autorités ont confirmé que son corps a été retrouvé dans l'épave de son avion dans une région éloignée du comté de Gordon en Géorgie. Il y avait des orages violents dans la région quand le contrôle du trafic aérien a perdu le contact radar et radio avec l'avion de Crossfield.
Alors que la foudre elle-même pose un risque relativement faible pour les avions tous métaux comme l'avion de Crossfield, les orages contiennent souvent des turbulences suffisamment intenses pour rompre un aéronef en morceaux, ainsi que des courants descendants forts, de fortes pluies, des conditions de fort givrage et la grêle. Le service du shérif du comté de Gordon a indiqué que les débris de l'appareil de Crossfield a été trouvés dans trois endroits différents au sein d'un quart de mille, ce qui suggère que l'avion s'est disloqué alors qu'il était encore en l'air.

Scott était de retour de Maxwell Air Force Base, Montgomery, en Alabama, où il avait fait un exposé à une classe de jeunes officiers de l'armée de l'air suivant le Air and Space Basic Course. Il laisse son épouse de soixante trois ans, Alice Crossfield, six enfants et neuf petits-enfants. La cérémonie des funérailles a eu lieu au cimetière national d'Arlington, le 15 août 2006.

"" La maquette Revell au 1/54 ""
Le moule date de 1951, celle que j'ai et une réédition 1953.
22 pièces moulées dans un plastique blanc + la verrière.
Le commencement : Il faut éliminer toutes les marques en relief (cocardes, numéros et légèrement la structure en creux.
J'ai changé les cocardes américaine.
Faire un tableau de bord, siège éjectable et manche.
Peinture Humbrol : 22 - 33 - 35 - 53 - 67  et 159.
Metal Cote : Mat aluminium.
Peinture Revell : 330.
Et une bombe de blanc brillant du commerce. 















Jean - Marie

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