Le canon de 12,8-cm (ou 128) Flak 40.







"" Die Aufführungen waren überraschend ""

Maquette ------ au 1/32 + scratch.  Référence : ------.








Historique : L'Encyclopédie des Armes, volume 5, les six premiers paragraphes page 1181, et pages 1192 et 1193 aux éditions Atlas Paris 1988.





Réalisation : Le club Modellbauteam Düsseldorf (Allemagne).
Les photos sont de l'exposition de Belvaux (Luxembourg) en 2017.







Historique : Durant l'entre-deux-guerres, le développement rapide de la puissance de l'aviation indiquait que de nombreuses régions de l'arrière, jadis épargnées par la bataille, étaient à leur tour menacées. Si le principal engin de combat contre les bombardiers à haute altitude était l'avion de chasse, l'artillerie antiaérienne avait aussi un rôle à jouer dans la défense des arrières.
La dernière guerre fut le chant du cygne de l'artillerie lourde antiaérienne. Bien que la D.C.A. soit née durant la Première Guerre mondiale, les canons lourds antiaériens de 1939 étaient à peu près les mêmes que ceux utilisés en 1918. Seul, le système de conduite de tir avait subi quelques améliorations depuis 1918.
Néanmoins, si les canons semblaient identiques à ceux du précédent conflit, leurs performances avaient enregistré une progression considérable. L'amélioration de la qualité des explosifs et l'augmentation des charges permettaient de tirer des projectiles plus lourds et plus efficaces, à des vitesses et des altitudes jamais atteintes auparavant. Les affûts étaient également plus modernes.
Ici et là, quelques pièces de la Première Guerre mondiale restaient encore en service, en particulier le canon français de 75 mm. Mais, dès 1939, la plupart des canons n'avaient rien à voir avec les rapides improvisations de 1918 et des années précédentes.
Bien conçus, remarquablement construits, ils étaient devenus des armes d'une puissance considérable. C'est sur eux qu'allaient reposer la défense des villes et des armées en campagne contre les attaques aériennes, ainsi que la protection des importants centres de communication et industriels. Dans beaucoup d'endroits, ces canons attendaient un ennemi qui souvent n'arrivait jamais. Mais, ailleurs, les avions surgissaient par vagues entières. Aussitôt, l'artillerie lourde antiaérienne entrait en action à la cadence de tir maximale, qui reposait sur la dextérité et la résistance physique des servants.
De tous les matériels évoqués ici, l'un est entré dans la légende : le 8,8-cm allemand. Ce célèbre canon a gagné sa réputation dans un domaine pour lequel il n'avait pourtant pas été conçu au départ : celui de la lutte antichar. Le 8,8-cm n'était pas doté d'une puissance magique; il ne possédait pas davantage des caractéristiques le rendant différent des nombreuses autres armes  mentionnée ici. C'est uniquement la manière dont il a été utilisé qui lui valu sa célébrité. Beaucoup d'autres canons auraient pu être dirigés, de la même façon, contre des blindés. Mais les possesseurs de ces armes n'ont pas su, ni voulu, s'organiser pour mettre en oeuvre leurs armes antiaériennes contre des objectifs terrestres.    

Une batterie allemande de canons lourds de 128 mm tirant ensemble pour mieux encadrer la cible. Plus tard, au cours du conflit, les batteries dirigées par radar verront leur efficacité s'accroître considérablement (Photo IWM, Londres).
A court de matériels de défense contre les avions, les Allemands reprirent à leur compte 160 canons français de 75 mm (Photo IWM, Londres).
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes, volume 5, aux éditions Atlas 1988.
Le canon antiaérien de 8,8-cm Flak 18 sur son affût cruciforme. Lorsque le bouclier était démonté, la pièce ne présentait qu'un objectif de taille réduite. Il pouvait percer un blindage de 99 mm à 2 000 mètres.
Source: Les armes et leurs secrets par Christopher Chant aux éditions Atlas 1978.


L'idée de construire un canon allemand de 128 mm naît en 1936 quand la firme Reinmetall fut sollicitée pour l'étude d'un projet baptisé à l'époque "Gerät" 40. L'avancement du projet n'était pas très urgent, et le premier prototype ne fut près pas avant 1940. A cette époque, on avait l'intention d'équiper l'armée en campagne avec "le Gerät", mais quand les militaires virent les dimensions et le poids du prototype, ils décidèrent que le canon serait produit uniquement par une utilisation à partir d'emplacements statiques. La production commença sous la dénomination : 12,8-cm Flak 40.
Mais, à ce moment-là, les chaînes de production d'une version mobile avaient déjà été installées, et les six premières pièces furent produites avec un affût mobile. Le Flak 40 était si grand qu'il s'avéra impossible à déplacer d'une seule pièce autrement que sur de très courtes distances. Aussi, au début, on le transportait en deux parties. Mais le système restait encore trop encombrant et l'on revint à la formule initiale. Les versions suivantes furent produites pour une utilisation strictement statique. 
Les performances du Flak 40 furent si surprenantes qu'on les installa soigneusement autour des principaux centres de production et des grandes villes comme Berlin ou Vienne. Afin d'obtenir une meilleure utilisation de ces canons, on construisit par endroits les plate-formes de D.C.A. en béton. Il y eut également une version installée sur des wagons de chemin de fer, ce qui procurait une certaine mobilité. La production de la version statique commença en 1942, mais le canon était si complexe et si coûteux qu'en 1945, seuls 570 se trouvaient en service. La plupart furent installés, l'intérieur des frontières du Reich.

La défense antiaérienne du Reich fut une des plus impressionnantes que l'histoire ait connue, des milliers de tubes se tenaient prêts à tirer sur les avions alliés venant bombarder les villes allemandes. Mais en dépit de la mobilisation de milliers de servants et de millions d'obus tirés, les résultats furent décevants (Collection Signal/Ed. Atlas).

Des milliers de grands projecteurs de D.C.A. éclairaient le ciel à la recherche des avions alliés. Une fois pris dans le "pinceau" de lumière, les télémétreurs pouvaient aisément déterminer les paramètres balistiques et concentrer sur la cible le tir de toutes les pièces (Collection Signal/Ed. Atlas).
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes, volume 5, aux éditions Atlas 1988.



Peu après le démarrage de la production en série, le Flak 40 fut complété par une version bitube commune sous le nom de 12,8-cm Flakzwilling 40. La pièce se constituait de deux tubes de 12,8-cm montés côte à côte, et approvisionnés par un chargeur type "miroir". Très puissants, ces canons furent installés uniquement sur des plates-formes de D.C.A. en béton, autour des grands centres de population, à l'intérieur du Reich.
D'une production onéreuse et très complexe, ils furent peu nombreux à être construits. Seuls 33 d'entre eux se trouvaient en service en février 1945. Le Flakzwilling (zwilling, ou "jumelés") fut introduit lorsqu'on réalisa que seuls les canons antiaériens lourds étaient capables de contrer les performances croissantes des bombardiers alliés. Tous les efforts entrepris pour développer des canons de 150 mm et même de 210 mm restèrent vains, et très peu arrivèrent au stade de prototype.

"" Caractéristiques du 12,8-cm ""
Calibre : 128 mm.
Poids : En ordre de route (version mobile), 27 000 kg; en batterie,(version mobile), 17 000 kg; (version statique), 13 000 kg.
Dimensions : Longueur hors tout, 15 m; hauteur, 3,965 m; longueur du canon, 7,835 m; longueur du tube, 6,478 m.
Pointage en site : + 87°/- 3°.
Pointage en azimut : 360°.
Plafond pratique : 14 800 m.
Poids du projectile : 26 kg.
Vitesse initiale : 880 m/s.

Une photographie du 12,8-cm Flak 40 prise en 1940. Cette image, diffusée par toute la presse dépendant du ministère de la Propagande, cherchait à accréditer l'idée que les défenses antiaériennes du Reich étaient impénétrables. Les ravages produits par les bombes alliées allaient prouver qu'il n'en était rien; 600 000 civils devaient payer de leur vie cet excès de confiance des autorités allemands (IWM Londres).
Source: L'Encyclopédie des Armes, volume 5, aux éditions Atlas Paris 1988. 

"" Le beau diorama de Modellbauteam ""
Cette réalisation est tirée d'un fait réel de la Seconde Guerre mondiale, saisissant comme réalisation, voilà ce que disais le petit écriteau placé devant le diorama :
La tour Zoo Flak, (en allemand : Flakturm Tiergarten, Thiergarten Flak Tower ou communément abrégée en Zoo Tower), était une tour fortifiée qui a existé à Berlin de 1941 à 1947. 
C'était l'une des nombreuses tours anti-feu qui protégeaient Berlin des bombardements alliés. Son rôle principal était de servir de plate-forme d'armes à feu pour protéger les quartiers des édifices gouvernementaux de Berlin, de plus le Hochbunker (blockhaus) a été conçu pour être utilisé comme abri anti-aérien civil. Aux quatre coins, il y avait des tubes double Flak de 12,8-cm.
Je ne peux faire qu'un commentaire : Du formidable travail, bravo au club Modellbauteam de Düsseldorf (Allemagne).    


La photo de l'édifice qui a servit à la réalisation du diorama.
















Jean - Marie


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