Horten H.IX / Gotha Go.229.
Fliegender Flügel mit fledermausartigem Aussehen
Maquette Zoukei-Mura au 1/32. Référence : SWS 008.
Historique : Les armes secrètes allemandes page 8 et 7 aux éditions Hachette 1976 pour l'adaptation française.
Les armes secrètes allemandes par Brian J. Ford aux éditions Marabout 1969.
Je tiens à remercier les éditions Lariviére, Monogram Aviation Publications et Schiffer Publishing Ltd pour l'utilisation des photos qui m'on permis de faire cet article.
Je tiens à remercier les éditions Lariviére, Monogram Aviation Publications et Schiffer Publishing Ltd pour l'utilisation des photos qui m'on permis de faire cet article.
Réalisation maquette et photos par mon ami belge René-Philippe Lieutenant.
Historique : Parmi les projets d'armes nouvelles conçus par les chercheurs allemandes, certains, qui figurent parmi les plus originaux et les plus spectaculaires, relèvent du domaine de l'aviation, cellules, moteurs et armements.
On note dans cette catégories les chasseurs propulsés par fusée, et un canon sans recul d'un calibre si gros qu'il eut mis en pièces la structure de l'avion qui l'aurait porté. Mais à côté de cela, les Allemands ont su produire le premier avion à réaction du monde, et faire progresser de façon extraordinaire la technologie des missiles guidés.
Tout l'armement constitue un secret, à un degré quelconque, au moins au début de sa vie. Il se peut que son existence soit connue du monde extérieur, mais que ses caractéristiques précises soient tenues soigneusement cachées jusqu'au jour de son emploi. Il se peut aussi, le cas a été maintes fois observé dans l'histoire, que l'arme repose sur un concept entièrement neuf, de sorte que le moindre indice de son existence risquerait de mettre l'ennemi en éveil, de l'inciter à prendre des mesures préventives, et peut-être à se lancer dans la réalisation d'un armement similaire, qui pourrait se révéler supérieur en fin de compte.
Les armements réalisés en Allemagne dans la période qui a précédé le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, et au cours de celle-ci ont appartenu à l'une ou l'autre de ces catégories. Leur révélation sur le champ de bataille entraînait chaque fois une courte période de supériorité tactique au profit de forces du Reich, jusqu'à ce les chercheurs alliés réussissent à mettre au point soit une arme équivalente, soit une contre-mesure efficace.
Il y avait en outre, à la fin de la guerre, une quantité incroyable de programmes nouveaux, basés sur des concepts totalement inédits, qui eussent coûté aux Alliés des efforts de neutralisation considérables en raison de l'avantage apporté aux forces allemandes si le conflit s'était prolongé.
Construit dans le plus grand secret à Bonn, en 1932, le premier des planeurs d'essai le Horten Ho.I avait une envergure de 12,30 m, un poids en charge de 200 kg et ne perdait, en atmosphère calme, que 0,84 m d'altitude par seconde de vol plané. Le vole de secret qui l'enveloppait fut levé à l'occasion du championnat de vol à voile de Rhon, en 1932, mais, après qu'il eût remporté le premier prix, le planeur fut brûlé pour en protéger l'idée aussi longtemps que possible. Les modèles ultérieurs furent construits dans le plus grand secret.
La seconde version d'aile volante, le Horten Ho.II, vola en 1934, à la fois sous la forme planeur et sous la forme propulsée. D'une envergure de 16,45 m et d'un poids nettement supérieur à la première version (375 kg), cet appareil n'en était pas moins capable de maintenir, en vol plané, un taux de descente de 0,79 m par seconde, meilleur donc que celui du Horten Ho.I, malgré un poids plus élevé.
Le Horten Ho.III, construit à Berlin, à l'aérodrome de Tempelhof, juste avant le début de la guerre, était un peu plus grand que le Horten Ho.2 et un plus léger. On avait utilisé un revêtement métallique, car le contre-plaqué s'était révélé trop encombrant, et les contraintes étaient trop importantes pour permettre l'utilisation d'un entoilage. Le taux de descente planée était de 0,66 m par seconde, performance qui fut encore amélioré par le Horten Ho.IV ou RLM-251, construit à Königsberg-Neumas en 1941, dont le taux de descente n'était que de 0,53 m par seconde pour un poids en vol de 340 kg. La course à la légèreté imposait de plus en plus les revêtements métalliques et par la suite on construisit même, à Hersfeld, un planeur utilisant un revêtement d'aile en matière plastique légère.
Ce matériau plastique, connu sous le nom de "Tronal", avait été spécialement produit en feuilles minces par la firme Dynamit AG, de Troisdorf. Mais les ailes étaient trop légères et les caractéristiques de sustentation insuffisantes; l'avion s'engagea dans une vrille rapide au cours d'un essai en vol et s'écrasa au sol avec son pilote. Celui-ci, après avoir perdu le contrôle de l'appareil, avait vraisemblablement dû être cloué à son siège par la force centrifuge du mouvement d’auto-rotation, et mis ainsi dans l'incapacité d'utiliser son parachute.
On note dans cette catégories les chasseurs propulsés par fusée, et un canon sans recul d'un calibre si gros qu'il eut mis en pièces la structure de l'avion qui l'aurait porté. Mais à côté de cela, les Allemands ont su produire le premier avion à réaction du monde, et faire progresser de façon extraordinaire la technologie des missiles guidés.
Tout l'armement constitue un secret, à un degré quelconque, au moins au début de sa vie. Il se peut que son existence soit connue du monde extérieur, mais que ses caractéristiques précises soient tenues soigneusement cachées jusqu'au jour de son emploi. Il se peut aussi, le cas a été maintes fois observé dans l'histoire, que l'arme repose sur un concept entièrement neuf, de sorte que le moindre indice de son existence risquerait de mettre l'ennemi en éveil, de l'inciter à prendre des mesures préventives, et peut-être à se lancer dans la réalisation d'un armement similaire, qui pourrait se révéler supérieur en fin de compte.
Les armements réalisés en Allemagne dans la période qui a précédé le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, et au cours de celle-ci ont appartenu à l'une ou l'autre de ces catégories. Leur révélation sur le champ de bataille entraînait chaque fois une courte période de supériorité tactique au profit de forces du Reich, jusqu'à ce les chercheurs alliés réussissent à mettre au point soit une arme équivalente, soit une contre-mesure efficace.
Il y avait en outre, à la fin de la guerre, une quantité incroyable de programmes nouveaux, basés sur des concepts totalement inédits, qui eussent coûté aux Alliés des efforts de neutralisation considérables en raison de l'avantage apporté aux forces allemandes si le conflit s'était prolongé.
Artiste réputé de l'aviation, John Amendola présente de manière saisissante la version de production initiale, le Ho.229 A-1, qui représente graphiquement les principales caractéristiques de l'aéronef. Il convient de noter que des recherches plus récentes ont permis de déterminer que le grand capot de protection pour le nez 'illustré ci-dessus), utilisé pour la première fois sur le second prototype, aurait été abandonné pour des portes à engrenages à clapet plus classiques.
Source : Jet Planes of the Third Reich aux éditions Monogram Aviation Publications 1998.
Il est cependant hors de doute que le plus étrange des projets secrets étudiés fut l'aile volante à allure de chauve-souris, conçue par l'usine Horten.
Construit dans le plus grand secret à Bonn, en 1932, le premier des planeurs d'essai le Horten Ho.I avait une envergure de 12,30 m, un poids en charge de 200 kg et ne perdait, en atmosphère calme, que 0,84 m d'altitude par seconde de vol plané. Le vole de secret qui l'enveloppait fut levé à l'occasion du championnat de vol à voile de Rhon, en 1932, mais, après qu'il eût remporté le premier prix, le planeur fut brûlé pour en protéger l'idée aussi longtemps que possible. Les modèles ultérieurs furent construits dans le plus grand secret.
La seconde version d'aile volante, le Horten Ho.II, vola en 1934, à la fois sous la forme planeur et sous la forme propulsée. D'une envergure de 16,45 m et d'un poids nettement supérieur à la première version (375 kg), cet appareil n'en était pas moins capable de maintenir, en vol plané, un taux de descente de 0,79 m par seconde, meilleur donc que celui du Horten Ho.I, malgré un poids plus élevé.
Le Horten Ho.III, construit à Berlin, à l'aérodrome de Tempelhof, juste avant le début de la guerre, était un peu plus grand que le Horten Ho.2 et un plus léger. On avait utilisé un revêtement métallique, car le contre-plaqué s'était révélé trop encombrant, et les contraintes étaient trop importantes pour permettre l'utilisation d'un entoilage. Le taux de descente planée était de 0,66 m par seconde, performance qui fut encore amélioré par le Horten Ho.IV ou RLM-251, construit à Königsberg-Neumas en 1941, dont le taux de descente n'était que de 0,53 m par seconde pour un poids en vol de 340 kg. La course à la légèreté imposait de plus en plus les revêtements métalliques et par la suite on construisit même, à Hersfeld, un planeur utilisant un revêtement d'aile en matière plastique légère.
Ce matériau plastique, connu sous le nom de "Tronal", avait été spécialement produit en feuilles minces par la firme Dynamit AG, de Troisdorf. Mais les ailes étaient trop légères et les caractéristiques de sustentation insuffisantes; l'avion s'engagea dans une vrille rapide au cours d'un essai en vol et s'écrasa au sol avec son pilote. Celui-ci, après avoir perdu le contrôle de l'appareil, avait vraisemblablement dû être cloué à son siège par la force centrifuge du mouvement d’auto-rotation, et mis ainsi dans l'incapacité d'utiliser son parachute.
Le Horten Ho.1, printemps 1934, mis à l'essai par Walter Horten.
Un Horten Ho.2, fin des années 1930. Ce Horten Ho.2 a été piloté en compétition par la Luftwaffe.

Le Horten Ho.IVA. Göttingen 1942.
Source des quatre photos: Secret Aircraft Designs of the Third Reich par David Myhra aux éditions Schiffer Publishing Ltd. 1998.
"" 1959 un Horten Ho.IV volait aux U.S.A. ""
Source : La revue le Fana de l'Aviation n°370 de septembre 2000.

Le splendide Horten Ho.IV dans le ciel du Mississipi, au cours de l'automne 1959 (Photo D. George-Falvy).

Une fois à plat ventre dans l'habitacle, menton reposant sur un coussinet,, George-Falvy attend qu'un assistant remette en place le carénage sur son dos. Il ne semble pas que sa position lui permette d'observer facilement le ciel autour de lui Photo Dez George-Falvy).
Le Horten Ho.V fut prêt encore plus tôt. Il était, lui aussi, muni d'un revêtement plastique, et s'annonçait très prometteur, mais le pilote perdit son sang froid au cours d'un premier vol d'essai et l'aile volante s'écrasa une fois de plus. Le Horten Ho.VI dérivé du Ho.IV, avait une très grande finesse et des ailes à bord d'attaque si effilé qu"elles s'affaissaient vers le sol, ce qui entraîna l'abandon de l'ensemble du projet.
Le Horten Ho.VII était propulsé par deux moteurs Argus Aslo-C, chacun d'une puissance estimée à 240 CV. Il fut construit vers la fin de la guerre à Mindem et expérimenté en vol à Oranienburg, près de Berlin, dont le terrain sablonneux était parfaitement adapté aux essais. A cette occasion, on essaya un dispositif de commande directionnel constitué par un "spoiler" (1) placé en bout d'aile qui se révéla d'un emploi peu fiable et peu satisfaisant. La version H-X du H-3 présentait une solution de "spoiler" rétractable qui ne se montra d'ailleurs guère plus efficace que la version précédente.
1) "Spoiler" : Surface qui, interrompant l'écoulement aérodynamique autour d'un profil, en réduit la portance. (N.D.T.)
Le Horten Ho.V fut prêt encore plus tôt. Il était, lui aussi, muni d'un revêtement plastique, et s'annonçait très prometteur, mais le pilote perdit son sang froid au cours d'un premier vol d'essai et l'aile volante s'écrasa une fois de plus. Le Horten Ho.VI dérivé du Ho.IV, avait une très grande finesse et des ailes à bord d'attaque si effilé qu"elles s'affaissaient vers le sol, ce qui entraîna l'abandon de l'ensemble du projet.
Le Horten Ho.VII était propulsé par deux moteurs Argus Aslo-C, chacun d'une puissance estimée à 240 CV. Il fut construit vers la fin de la guerre à Mindem et expérimenté en vol à Oranienburg, près de Berlin, dont le terrain sablonneux était parfaitement adapté aux essais. A cette occasion, on essaya un dispositif de commande directionnel constitué par un "spoiler" (1) placé en bout d'aile qui se révéla d'un emploi peu fiable et peu satisfaisant. La version H-X du H-3 présentait une solution de "spoiler" rétractable qui ne se montra d'ailleurs guère plus efficace que la version précédente.
1) "Spoiler" : Surface qui, interrompant l'écoulement aérodynamique autour d'un profil, en réduit la portance. (N.D.T.)

Le Horten Ho.VB.

Avion d'entraînement biplace destiné à assurer la transformation des pilotes qui devaient servir sur les chasseurs Horten, le Ho.VII rendit de grans services.

Le Horten Ho.VII. Maquette de Reinhard Roeser.
Source des trois photos: Secret Aircraft Designs of the Third Reich par David Myhra aux éditions Schiffer Publishing Ltd. 1998.
L'aboutissement de toutes ces études fut le chasseur Horten Ho.IX V2, équipé de moteurs à réaction. Conçu à l'origine à Goingen par les deux frères Horten, le commandant Walter Horten et le lieutenant Reiman Horten, de la Luftwaffe, le Horten Ho.IV V2 fut produit en série à la fin de la guerre au Sonderkommando 9 de la Luftwaffe situé à Göttingen. Dérivé du Horten Ho.V, le Horten Ho.IX V1 était équipé d'un moteur à réaction de faible puissance. Il fut bientôt suivi du Horten Ho.IX V2, à cellule identique mais propulsé par un réacteur plus puissant. Il y eut également un Horten Ho.IX V3, construit par la firme GothaerWaggon, et un Horten Ho.IX V4, vraisemblablement version biplace à nez plus volumineux et plus pointu. Les versions V1 et V2 atteignirent toutes deux le stade des essais en vol, effectués à Oranienburg. Tous les prototypes et plans des derniers modèles furentdétruits avant que les Alliés aient pu s'en emparer, aussi sont-ils destinés à rester éternellement secrets. (Non, la preuve, vous aurez droit à quelques photos de cet avion superbe, merci aux éditeurs de nous faire découvrir cet avion).
Autant que l'on puisse s'en rendre compte par ce que l'on en connaît, les caractéristiques du Gotha Go.229 V2 étaient assez impressionnantes. L'avion avait une envergure de 17,40 m, une surface alaire de 45 m² et un poids au décollage de 8 100 kg. Équipé de deux réacteurs Jumo 004, il emportait cinq réservoirs de carburant dans chaque aile et était armé de quatre canons de 37 mm et de deux bombes d'une tonne. Le train d'atterrissage s'escamotait entièrement dans le fuselage (à la différence du V1 où le train, bien que rentrant, restait apparent) et une seule roulette de nez dirigeait l'avion à la manière d'une roulette de fauteuil non orientable. Les roues principales étaient munies de freins et le pilote disposait d'un siège éjectable actionné par un ressort.
La charge alaire devait être de l'ordre de 180 kg/m² et la vitesse, à 6 000 m d'altitude et à pleine charge de 1 150 km/h. Son autonomie était de quatre heures et sa vitesse à l'atterrissage de seulement 145 km/h. Il pouvait, à faible charge, décoller au bout de 480 m de piste (essai effectué à Oranienburg) et, bien que des essais à pleine charge n'aient jamais été tentés, on estimait qu'un décollage dans cette configuration serait possible en 900 m. Le système de commande était très ingénieux : en agissant sur le manche, le mouvement des volets était co-ordonné de manière à modifier automatiquement à la fois l'altitude et la direction. Les "spoilers" d'ailes étaient commandés par le palonnier.
L'appareil était entièrement en bois, à l'exception de la partie centrale des ailes (constituée de tube d'acier soudés) et des bouts d'ailes (en feuille d'alliage léger). L'ensemble de la cellule était recouvert d'une couche de vernis très lisse donnant un excellent état de surface. Aux dires des techniciens, on avait utilisé une construction en bois non seulement en raison de la pénurie de matières premières, mais également en raison de la facilité de manipulation qu'elle permettait, la technique du bois étant, à l'époque, beaucoup plus évoluée que celle des matériaux plastiques ou des alliages légers. Les premiers vols d'essai furent encourageants et il apparaît, à la lumière des connaissances actuelles, que le Horten aurait pu constituer une menace sérieuse pour les avions alliés.
L'aboutissement de toutes ces études fut le chasseur Horten Ho.IX V2, équipé de moteurs à réaction. Conçu à l'origine à Goingen par les deux frères Horten, le commandant Walter Horten et le lieutenant Reiman Horten, de la Luftwaffe, le Horten Ho.IV V2 fut produit en série à la fin de la guerre au Sonderkommando 9 de la Luftwaffe situé à Göttingen. Dérivé du Horten Ho.V, le Horten Ho.IX V1 était équipé d'un moteur à réaction de faible puissance. Il fut bientôt suivi du Horten Ho.IX V2, à cellule identique mais propulsé par un réacteur plus puissant. Il y eut également un Horten Ho.IX V3, construit par la firme GothaerWaggon, et un Horten Ho.IX V4, vraisemblablement version biplace à nez plus volumineux et plus pointu. Les versions V1 et V2 atteignirent toutes deux le stade des essais en vol, effectués à Oranienburg. Tous les prototypes et plans des derniers modèles furentdétruits avant que les Alliés aient pu s'en emparer, aussi sont-ils destinés à rester éternellement secrets. (Non, la preuve, vous aurez droit à quelques photos de cet avion superbe, merci aux éditeurs de nous faire découvrir cet avion).
Autant que l'on puisse s'en rendre compte par ce que l'on en connaît, les caractéristiques du Gotha Go.229 V2 étaient assez impressionnantes. L'avion avait une envergure de 17,40 m, une surface alaire de 45 m² et un poids au décollage de 8 100 kg. Équipé de deux réacteurs Jumo 004, il emportait cinq réservoirs de carburant dans chaque aile et était armé de quatre canons de 37 mm et de deux bombes d'une tonne. Le train d'atterrissage s'escamotait entièrement dans le fuselage (à la différence du V1 où le train, bien que rentrant, restait apparent) et une seule roulette de nez dirigeait l'avion à la manière d'une roulette de fauteuil non orientable. Les roues principales étaient munies de freins et le pilote disposait d'un siège éjectable actionné par un ressort.
La charge alaire devait être de l'ordre de 180 kg/m² et la vitesse, à 6 000 m d'altitude et à pleine charge de 1 150 km/h. Son autonomie était de quatre heures et sa vitesse à l'atterrissage de seulement 145 km/h. Il pouvait, à faible charge, décoller au bout de 480 m de piste (essai effectué à Oranienburg) et, bien que des essais à pleine charge n'aient jamais été tentés, on estimait qu'un décollage dans cette configuration serait possible en 900 m. Le système de commande était très ingénieux : en agissant sur le manche, le mouvement des volets était co-ordonné de manière à modifier automatiquement à la fois l'altitude et la direction. Les "spoilers" d'ailes étaient commandés par le palonnier.
L'appareil était entièrement en bois, à l'exception de la partie centrale des ailes (constituée de tube d'acier soudés) et des bouts d'ailes (en feuille d'alliage léger). L'ensemble de la cellule était recouvert d'une couche de vernis très lisse donnant un excellent état de surface. Aux dires des techniciens, on avait utilisé une construction en bois non seulement en raison de la pénurie de matières premières, mais également en raison de la facilité de manipulation qu'elle permettait, la technique du bois étant, à l'époque, beaucoup plus évoluée que celle des matériaux plastiques ou des alliages légers. Les premiers vols d'essai furent encourageants et il apparaît, à la lumière des connaissances actuelles, que le Horten aurait pu constituer une menace sérieuse pour les avions alliés.

Le turboréacteurs Junkers Jumo 004 B.

Gros plan d'une section centrale tubulaire de la cellule Ho;229. Trouvé par les troupes américaines le 14 avril 1945 dans les installations de Gotha à Friedrichshoda. Gotha s'est vu confier la responsabilité de fabriquer l'aile volante Horten, en dépit de sa profonde inquiétude face à l'instabilité inhérente à l'avion.

Cette vue du prototype Ho.229 V1 illustre l'apparente simplicité de l'aile volante. Ce prototype non motorisé est montré en train d'être remorqué vers la ligne de vol pour son premier vol.

Vue sur Ho.229 V2, W.Nr-39, en préparation de son premier en décembre 1944. Le pilote, le lieutenant Erwin Ziller, ne connaissant pas les détails des moteurs, un technicien de chez Junkers est allongé sur le Jumo 004 à tribord, tout en expliquant à Ziller comment démarrer avec succès les moteurs.
Source des quatre photos: Jet Planes of the Third Reich aux éditions Monogram Aviation Publications 1998.

Premier appareil à réaction des firmes Horten/Gotha, le Ho.229 V2 ne connut guère de succès : il s'écrasa au sol après deux heures de vol à la suite d'une extinction d'un des réacteurs. La version de série de cette machine devait être produite en tant que Gotha Go.229.
Source: L'encyclopédie de l'Aviation n°109 aux éditions Atlas 1984.
A la fin de la guerre, il y avait encore en construction au Sonderkommando 9 de Göttingen une aile volante de grande dimension. Elle devait faire ses premiers essais en vol en novembre 1945. D'une envergure de 47 m, ce Horten Ho.VIII devait avoir un rayon d'action de 8 000 km et une vitesse de croisière de 320 km/h à 3 000 m, le plafond étant limité à cette altitude par défaut de pressurisation de la cabine de pilotage; par contre, il aurait disposé de commande assistées. La cellule était, elle aussi, essentiellement composée de structures en bois et fut brûlée peu avant l'arrivée des experts alliés.
Tous ces avions aux lignes élégantes, et dont l'allure rappelait un peu celle d'un boomerang australien, étaient, à l'époque, d'une conception révolutionnaire et d'une technique très en avance. Ce sont des exemples parfaits de l'enthousiasme pour la recherche que déclencha dans l'esprit des Allemands, l'insidieuse propagande nazie.
"" Caractéristiques du Go.229 A ""
Type : Chasseur bombardier monoplace.
Moteurs : 2 turboréacteurs Junkers Jumo 109-004C de 1 000 kgp.
Performances : Vitesse maximale à 6 100 m d'altitude, 1 000 km/h; vitesse d'atterrissage, 130 km/h.
Poids : Maximal au décollage, 8 500 kg.
Dimensions : Envergure, 16,78 m; longueur, 7,47 m; surface alaire, 51,5 m².
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