Ford Model T 1908 - 1927.






"" A little marvel, but capricious ""

Marque ICM au 1/24 pour la Roadster.  Référence : n°24001.
Marque ICM au 1/24 pour la Speedster.  Référence : n°24015.






Historique : Fascicules un siècle d'automobiles aux éditions Hachette SNC 1999.
La revue MPM Maquettes Plastique Magazine n°74 de juillet/août 1977 aux éditions Sedita. 





Réalisation des maquettes : Mme Félicité Pascale.
Les photos sont de l'exposition de Jarny (54) France en 2019.









Historique : L'Amérique, plus isolationniste que jamais, était entrée dans l'ère industrielle dès avant la Grande Guerre. Henry Ford était l'une de ses figures les plus symboliques. L'ancien ingénieur de l'Edison Illuminating Compagny avait très vite donné une envergure industrielle à son entreprise. 
La Ford T occupe une place prépondérante dans le développement planétaire de l'automobile.
En assemblant 16 482 040 exemplaires de par le monde en l'espace de 19 ans; Henry Ford a combattu, avant tout le monde, la notion périmée de l'automobile objet de luxe.

Depuis qu'il a conçu en solitaire son Quadricycle en 1896, la réputation d'habileté mécanique de Henry Ford a fait le tour de la ville de Detroit. Mais s'il ne manque nullement d'idées, notre précurseur manque singulièrement de fonds, ayant subi deux faillites retentissantes alors qu'il n'a pas encore 40 ans ! La Detroit Automobile Compagny, fondée en 1899, qui ferme ses portes après une année d'exercice, affichant une perte de 86 000 $, et la Henry Ford Compagny, qui voit le jour en 1901 et meurt trois mois plus tard.

La Ford T "Lizzie" - ici un tourer de 1915, était assez robuste pour être maltraitée dans les films burlesques américains des années folles.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo Neill Bruce Photographie).

Henry Ford termina son premier moteur à pétrole pendant la nuit de Noël 1893. Il l'essaya séance tenante sur la table de la cuisine familiale. Sa femme Clara dut abandonner son fourneau pour faire office de carburateur en versant à l'aide d'une pipette une goutte d'essence à chaque tour dans l'orifice d'admission.
Il fallut encore de nombreux mois de travail à Henry Ford, alors ingénieur chez Edison, pour terminer une automobile complète. Il est vrai qu'il fabriqua à peu près tout lui-même, dans l'atelier de sa maison de Bagley Avenue, à Detroit. La première Ford prit la route le 4 juin 1896 : pour la sortir, il fut nécessaire de percer le mur, la porte s'étant révélée trop étroite. Bravant la boue et les ornières, Henry Ford prit aussitôt le chemin de Dearborn, où se trouvait la ferme de son père.
Henry Ford effectua en un an plus de 1 500 km dans son prototype qu'il nommait simplement un Quadricycle. A la demande des autorités, il monta une sonnette électrique à l'avant en guise d'avertisseur. Il la vendit ensuite avec profit à un nommé Charles Hensley de Detroit, qui fut ainsi le premier client d'une automobile Ford.
Source : Fiche technique Edito-Service S.A. aux édition Atlas (Photo D. Hidges Collection). 
Plusieurs années après sa fabrication (1892), Henry Ford présente son premier quadricycle.
Source: L'Encyclopédie illustrée des transports aux éditions Gründ 1978.



"" Le dur chemin de la réussite ""
Mais avec l'appui financier d'Alexander Y. Malcomson, un magnat du commerce du charbon, John S. Gray, un banquier de Detroit, et les frères Horace et John Dodge, qui deviendront eux aussi constructeurs en 1914, la Ford Motor Compagny est créée le 16 juin 1903. Henry Ford ne détient qu'un quart du capital, avec le titre de responsable du bureau d'études. 
Le Model A, animé d'un bicylindres de 8 ch, est dévoilé en 1904, suivi du type C et de la série B et N à quatre cylindres. Le Model K de 1906 voulu par Malcomson, une imposante et prétentieuse machine propulsée par un 6 cylindres vendue 2 500 $, est lancée contre l'avis de Henry Ford, qui insiste pour des propositions populaires. Un jugement clairvoyant quand on sait que la Ford K est un échec, malgré une diminution rapide de son prix 1 000 $.

La Ford Model A, ici en version runabout deux places, pouvait recevoir un tonneau amovible à deux places à entrée arrière fixé par six boulons, pour un supplément de 100 dollars.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo D. Hodges Collection).

"" Une voiture planétaire ""
L'industriel a désormais une idée très précise de l'automobile qu'il désire construire : une voiture simple, fiable, bon marché, destinée au plus grand nombre. Mais il ne pourra mettre en pratique sa philosophie industrielle qu'à partir d’octobre 1906, lorsque, avec le contrôle effectif de 59% des actions de la Ford Motor Compagny, il en devient le seul décideur.
Le 1er octobre 1908, la première Ford T quitte l'usine de Piquette Avenue. Cette fois, Henry a vu juste : la T vient combler un vide : elle répond à la demande de l'immense marché des familles désireuses d'accéder pour la première fois à l'automobile.
Mettant en pratique les théories sur le travail à la chaîne prônées par F.W. Taylor dans sa nouvelle usine de Highland Park en janvier 1914, Ford abaisse le temps d'assemblage de la voiture de 12 heures à 1 h 30'. Une formule magique : la production augmente et les prix diminuent caque année.
Le 10 décembre 1915, la 1 000 000e Ford T passe les grilles de l'usine, la 10 000 000e sortira le 24 juin 1924. 9 109 exemplaires sont construits dans la seule journée du 31 octobre 1925. La voiture se rencontre sur toutes les routes de la planète, à la fois citadine, bête de somme à la campagne, sportive au service de pilotes amateurs, actrice dans les comédies de Mack Sennett et souvent martyrisée par le célèbre duo comique Laurel et Hardy.
La Ford T met un terme définitif à la période hippomobile à elle seule une profonde révolution culturelle. 
  
En 1915, les phares à acétylène sont remplacés par un dispositif électrique. Cette même année, Ford assemble 501 462 automobiles (Archives Dominique Pascal).
En 1915, c'est la tôle d'acier qui remplace le cerisier pour la planche de bord (Archives Dominique Pascal).
Source des deux photos: Fascicules un siècle d'automobiles aux éditions Hachette SNC 1999.
Une Ford T dans une scène tournée par Stan Laurel et Oliver Hardy. Circa 1925.
Source: Antiquités et Objet d'Art,l'Automobile aux éditions Fabbri 1990.


"" Une Ford T capricieuse ""

Source : La revue MPM Magazine  n°74 de juillet/août 1977.

Mais cette petite merveille est extrêmement capricieuse; on raconte à son sujet qu'elle fait d'énormes difficultés pour démarrer par temps froid, mais qu'une fois partie, elle daigne plus s'arrêter; ainsi, elle aurait coincé quelques-uns de ses propriétaires contre le mur du garage.
En revanche, elle passe partout grâce à sa hauteur sur roues (on l'a surnommée "l'araignée", ce qui lui fait se jouer des plus profondes ornières. Il lui arrive aussi de fumer dangereusement; un peu d'huile stoppera cette manifestation, sinon une bielle est vite coulée. Elle produit aussi une abondante vapeur lors de l'escalade de quelque colline, qu'il est d'ailleurs préférable de grimper en marche arrière sous peine d'arrêt : en effet, l'essence arrivant au carburateur par gravité, la moindre pente place le réservoir plus bas que le carburateur, interrompant l'alimentation : un judicieux demi-tour permet alors de continuer la randonnée.
Les histoires qui ont tissé la légende de cette malheureuse "Tin Lizzie" sont inépuisables, mais toute histoire a une fin; c'est avec beaucoup de mal que les collaborateurs d'Henry Ford ont réussi à imposer à ce dernier la nécessité de changer : le modèle A succéda à la T en 1928, mais Henry Ford ne fut pas convaincu et jusqu'à sa mort en 1947, la Ford Motor ne fit plus de bénéfices.   

Une mécanique classique de l'époque : 4 cylindres, soupapes latérales, alimentation par gravité. Un moteur qui équipera, avec une puissance supérieure, les premiers tracteurs Fordson en 1917 (Archives Dominique Pascal).
Source: Fascicules un siècle d'automobiles aux éditions Hachette SNC 1999.
La Ford Model A 1929 cabriolet deux-places reçut des poignées de porte extérieures et des lanternes d'auvent. Elle était réputée pour ses accélérations et ses performances en côte.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo The Image Bank).


"" Indestructible et originale ""
Si la mécanique monobloc indestructible ne présente pas de signes révolutionnaires, pas plus que le châssis constitué de deux solides longerons, c'est bien la transmission à trains de pignons épicycloïdaux qui reflète les idées iconoclastes de son concepteur. En effet, trois pédales sont bien présentes au plancher, mais leurs fonctions diffèrent totalement de celles que nous connaissons aujourd'hui. La gauche enclenche le premier et le deuxième rapport, on trouve le point mort à mi-course, tandis que la pédale du milieu commande la marche arrière. Quant au frein de transmission, il rentre en service en appuyant sur la pédale située à droite.
Avec un tel dispositif, la conduite de l'engin demande une certaine dextérité. La carrosserie fruste et fonctionnelle posède une importante et judicieuse garde-au-sol qui lui permet de se jouer des routes à ornières encore grandement majoritaire en ce début de siècle. Après la fabrication de la 15 000 000e Ford T, le 26 mai 1927, Henry Ford prend la décision de clore le chapitre qui a définitivement bâti sa fortune.

"" Caractéristiques de la Ford T ""
Moteur : 4 cylindres en ligne.
Cylindrée : 2 892 cm3.
Puissance : 20 ch à 1 800 tr/min.
Alimentation :1 carburateur Holley.
Distribution : Soupapes latérales.
Allumage : Par magnéto.
Transmission :Boîte de vitesses à 2 rapports.
Pneumatiques : 30 x 3 avant; 30 x 3,5 arrière.
Empattement : 254 cm.
Longueur : 399 cm. 
Largeur : 165,2 cm.
Hauteur : 192 cm.
Poids : 800 kg.
Vitesse maximale : 75 km/h.    

Cette berline Ford T de 1923, noire comme il se doit, bénéficie du léger lifting intervenu en 1917 pour moderniser les ailes et le radiateur... mais ne dispose toujours pas de freins à l'avant !
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo Rétroviseur).
La dernière version de la T, fabriquée en 1926 et 1927, bénéficiait entre autres de ressorts surbaissés qui lui faisaient perdre son allure (d'araignée).
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (Photo David Hodges).


"" Les deux modèles de Pascale ""










Jean - Marie



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