U.S. M-7 HMC "Priest".









"" Nicknamed "the priest" by the British ""

Maquette Revell au 1/35.  Référence : 03086.








Historique : Le livre l'Encyclopédie des Blindés, sous la direction de Christopher F. Foss, aux éditions Elsevier Séquoia 1978.






Réalisation de la maquette par M. Jacques Lesquibille.
Les photos sont de l'exposition de Jarny (54) en 2019.







La doctrine américaine en matière d'artillerie automotrice et les tentatives déjà effectuées pour monter l'obusier de 75 mm sur un châssis de char léger firent entreprendre en juin 1941 les études d'une version automotrice de l'obusier de campagne de 105 mm que l'on proposait de monter sur le châssis du char moyen M-3,alors en production.
Il ne faisait aucun doute que ce châssis et celui du M-4, qui en différait uniquement sur des points de détail, se prêtaient le mieux à toute recherche ultérieure et, d'autre part, n'étaient pas près de manquer.
Deux modèles pilotes du nouveau véhicule furent donc construits et désignés T-32 105 mm Howitzer Motor Carriage. Le T-32 logeait l'obusier de campagne M1A2 (sur son affût standard) dans une haute superstructure ouverte adaptée au châssis du M-3.
Les essais au polygone d'Aberdeen mirent en lumière toutes les promesses du T-32; en fait, la seule critique majeure portait sur l’absence d'une arme antiaérienne. Un affût circulaire pour mitrailleuse 50 vint donc s'ajouter au coin droit de la superstructure. Une fois caréné et blindé, cet affût, devenu tourelleau, ressemblait à une chaire d'église, d'où le surnom "Priest", qui devint bientôt inséparable du véhicule.
Quelque 600 T32 furent commandés en février 1942 et le véhicule fut standardisé en avril de la même année, sous la désignation de M-7 105 mm Howitzer Motor Carriage. La fabrication du "Priest" fut confié à l'American Locomotive Company (Alco) et démarra sur le châssis du char M-3. Lorsque cessa la production de ce dernier engin, en décembre 1942, les constructeurs s'aperçurent que la coque du char moyen M-4A3 conviendrait très bien au "Priest" et le nouvel engin prit le relais sur les chaînes d'assemblage. 


De 1942 à 1945, les unités blindés alliées furent essentiellement dotées de chars "Sherman" américains, dont près de 50 000 furent construits. Indépendamment du char lui-même doté d'un canon de 75 puis de 76 long, le châssis du Sherman" fut utilisé pour des chasseurs de chars, de chars dépannage et aussi des automoteurs d'artillerie comme le M-40 "Long Tom" et surtout le M-7 de 105 que l'on voit sur ce document. Ces obusiers renforçaient considérablement la puissance de feu des divisions blindées (Photo US Army. Archives Idées et Editions).  

Entré en service à l'automne de 1942,  lors de la bataille d'El-Alamein, le "Sherman" fut le char américain le plus célèbre de toute la guerre et il fut utilisé par toutes les armées alliées. D'un poids de 30 tonnes, disposant d'un blindage de 100 à 76 mm, il était armé d'un canon de 75 et de deux mitrailleuses. L'équipage était composé de 5 hommes. 
Au moment des débarquement en France, l'engin se révéla cependant nettement inférieur aux blindés allemands type "Tigre", "Panther" et même Mark IV. Il fallut le rééquiper d'un 76 long. Mais sa production en grande série, facilitée par la simplicité de sa conception mécanique eut l'avantage de permettre l'homogénéité des formations blindées sur le front ouest et de saturer la défense allemande.
Au total, près de 50 000 chars "Sherman" sortirent des usines américaines et le châssis du "Sherman" donna également naissance à des chasseurs de chars et des automoteurs dotés d'un canon de 155 (Photo US Army. Archives Idées et Editions).
Source des deux photos : La Seconde Guerre mondiale de A à Z aux éditions Larousse 1983.  

Un char moyen M-3 neuf subit des essais de tir à l'arsenal de Détroit avant d'être livré à l'armée. On distingue nettement un des défauts du modèle : la haute silhouette qui offrait une cible facile à l'ennemi.
Source : Le livre les tanks aux éditions Princesse 1979.



Les "Priest", dérivés du M-4A3 et dotés du moteur Ford GAA, reçurent la désignation de M-7B1. Par la suite, quelques légères modifications à la section supérieure de la superstructure surélevèrent un peu la "chaire" et amenèrent la désignation de M-7B2. L'obusier de 105 mm standard tirait un brisant à la portée de 10.973 km et pouvait employer de nombreux autres types de munitions, y compris des obus fumigènes ou chimiques.
Dans l'armée britannique, l'équivalent de l'obusier de 105 mm était le canon de 25 livres, aussi réalisa-t-on une conversion très semblable sur le châssis du M-3; l'engin montait 25-livres et reçut le nom de "Sexton". Permettre ainsi aux Britanniques de garder leur 25-livres tout en laissant leur 105 mm aux Américains présentait un indéniable avantage logistique : la munition de 105 mm fut réservée à l'armée américaine tandis que celle de 25-livres était standardisée dans le 21e Groupe d'armée.
Le "Sexton" fut donc produit en grande quantité pour l'armée de sa Majesté britannique et celles du Commonwealth. Un véhicule de compromis, le T-51 25 Pounder Gun Motor Carriage, fut produit en juillet 1942 mais disparut au moment où l'on se rendit compte que personne n'en avait besoin. Le "Priest" fut le premier automoteur valable inscrit sur les rôles de matériel alliés et, dès 1942, la commission d'achat britannique aux Etats-Unis demanda la livraison de 5 500 unités pour la fin de 1943. La commande ne devait jamais être entièrement exécutée mais la production démarra très rapidement et en septembre 1942, la 8e Armée pouvait aligner 90 engins à El Alamein, en novembre, des "Priest" du 5th Regiment, Royal Horse Artillery, voulant couvrir des chars britanniques, se lancèrent à la charge contre des canons de 88 puissamment retranchés.
L'American Locomotive Compagny sortit 3 314 M-7, et Pressed Steel 826 (dont 450 étaient des M-7B1). La Federal Machine and Welder Compagny produisit 127 M-7B2, ce qui portait le total à 4 267. Dans l'armée américaine, le M-7 fit place au M-37 105 mm Hotwitzer Motor Carriage, dérivé du char léger M-24, tandis que les "Priest" livrés à la Grande-Bretagne servaien en Italie et en Normandie. La plupart furent remplacés par des "Sexton" puis convertis en véhicules postes d'observation et en blindés transporteurs de troupe "Kangaroo", où l'obusier disparaissait, laissant assez d'espace libre pour vingt fantassins au plus.  

Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.



"" Caractéristiques du M-7 "Priest" ""

M-7, M-7B1, M-7B2, Sexton et T-51.

Type : Obusier automoteur.
Équipage : 7 hommes.
Armement : Un obusier de 105 mm M2; une mitrailleuse 50 antiaérienne M2.
Blindage : Minimum 12,7 mm; maximum 114, 3 mm.
Dimensions : Longueur, 6,02 m; largeur, 2,87 m; hauteur, 2,92 m.
Poids en ordre de combat : 23 tonnes.
Pression au sol : 0,73 kg/cm².
Puissance massique : 15 ch/t.
Moteur : Série Continental R-975 9 cylindres radiaux à essence refroidi par air, développant 340 ch à 2 400 tr/min. 
Performances : Vitesse sur route, 42 km/h; vitesse en tout-terrain, 24 km/h; autonomie sur route, 200 km; obstacle vertical, 0,61 m; coupure franche, 2,29 m; gué, 1,22 m; pente, 60 %.
Temps de service : Introduit en 1942, l'engin servit de manière intensive pendant le second conflit mondial. Employé après la guerre par de nombreuses armées, il est toujours en service dans l'armée brésilienne. 

Le M-7 fut un des premiers canons-automoteurs a être largement fournis aux Alliés; les Britanniques l'appelaient "Priest", et il était muni d'un obusier de 105 mm. Les premiers modèles adoptèrent le châssis du char moyen M-3 (comme sur cette photo), mais par la suite on employa celui du M-4. Les Britanniques utilisèrent les "Priest" en Afrique du Nord  en 1942.
Source : Les Tanks aux éditions Princesse 1979.
"Quelques part en Europe", un canon automoteur américain M-7  en action pendant le dur hiver 1944-1945. Ce véhicule est très représentatif des matériels mis en oeuvre durant le conflit. La caisse du canon est recouverte d'effets personnels et de ravitaillement; un homme se tient prêt à faire usage de la rimailleuse (IWM. Londres).
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 7 aux éditions Atlas 1985.


"" Le "Priest" dans l'armée française ""

Source : La revue MPM Magazine n°86 de septembre 1978 aux éditions NMPP.














A et B : "Priest" de différents modèles, équipant la 2eD.B. au Maroc. Noter, en avant des étoiles latérales, les étroits drapeaux bleu-blanc-rouge (dont seul le blanc est clairement visible).
C, D et E : "Priest" de la la 2e D.B. sur le front européen (D = châssis M-3; E = M-7 du 31e bataillon du 64e régiment d'artillerie sur véhicules blindés). Noter les signes tactiques, lettre A et deux barres blanches sur fond bleu foncé (signifiant 2e groupe ? ou 2e batterie ?).
F : "Priest" des FFL lors du débarquement de Provence; le véhicule de tête est immatriculé 420283 (Immatriculation portée en bas et à droite de la paroi verticale arrière et précédée, d'un petit drapeau) porte un signe semblable à certains M-10 de la campagne d'Italie, à cela près que la lettre qui suit les bandes horizontales est un D.
G : "Priest" des FFL lors de la libération d'une ville d'Alsace.
H : "Priest" des FFL en Forêt-Noire, avril 1945 - Notons que cette série de photos pourrait presque constituer un jeu s'intitulant : "trouvez deux "Priest" identiques"...
I : Gros plan sur le poste de combat d'un "Priest". 
J : "Priest" des Troupes d'Occupation en Allemagne. Noter l'insigne, masqué par une couche de peinture légèrement plus foncée que le camouflage.
K et L : "Priest" des TOA; ici, des véhicules de la 5e D.B.; noter le cheval noir, insigne de cette unité, encore inscrit dans l'insigne des FFL (losange blanc inscrit dans un rectangle aux coins, alternativement, bleu et rouge), typique de l'immédiat après-guerre (photo ECPA).


"" La maquette Revell au 1/35 ""  












Jean - Marie

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

Le lanceur R7 Semiorka

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Latécoère Laté.631.

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.