Martin-Marietta MGM-31A Pershing I et Pershing II.






"" A ballistic missile of theater ""

Maquette Modelcollect au 1/72.  Référence : 72 077.







Historique : La revue l'Encyclopédie des Armes, page 41 et 47 , volume 1 aux éditions Atlas 1984.
Les fusées et missiles d'aujourd'hui par Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia 1979.






Réalisation de la maquette et diorama par M. Jocelyn Tossart
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2019.





Historique : Le bombardement nucléaire du Japon par les Américains et le premier essai atomique soviétique ont inauguré une nouvelle ère : celle de la paix internationale par la terreur.
Les systèmes de missiles terrestres sont généralement classés en trois catégories : stratégiques, de théâtre et tactiques.
Le terme "stratégiques" s'applique aux missiles qui ont des portées supérieures à 5 400 km; ils sont en conséquence désignés sous l'appellation de missiles balistiques intercontinentaux (en anglais, Inter-Continental Ballistic Missiles). Trois pays seulement possèdent des missiles de ce genre : les Etats-Unis, l'Union soviétique et la Chine. Dans le cas des deux premières puissances, chacune déploie plus de mille ICBM de divers types, qui se divisent en versions lourde et légère selon leur taille, leur poussée et leurs performances. A ce jour, la Chine n'a déployé que quatorze ICBM et s'est engagée dans un programme de recherche et de développement pour renforcer la crédibilité de sa force de dissuasion.
Les missiles de théâtres sont des vecteurs dont les portées permettent d'atteindre des zones géographiques déterminées, telles l'Europe de l'Est ou de l'Ouest. Il s'agit des missiles balistiques à moyenne portée (en anglais, Medium Range Ballistic Missiles), de 2 800 à 5 400 km. Le plus grand maître d'oeuvre de ces deux systèmes est l'Union soviétique, qui créa une force de quelque sept cents missiles dans les années soixante, auxquels elle assigna pour cibles éventuelles l'Europe, le Moyen-Orient et la Chine. L'Union soviétique fit également oeuvre de pionnier en ce qui concerne l'emploi d'IRBM mobiles. Le second ma^tre d'oeuvre est la Chine, avec une centaine de MRBM et d'IRBM couramment déployées contre des objectifs soviétiques. La France maintient dix-huit IRBM dans les installations du plateau d'Albion.
Les missiles tactiques ont une portée inférieure à 1 100 km. Ces systèmes d'armes se divisent en deux groupes : ceux qui sont utilisables à la proximité immédiate du front, les missiles d'appui tactique et ceux qui sont capables d'atteindre des objectifs à la portée maximale reconnue à leur catégorie dans ce système de classification, les missiles balistiques à courte portée (en anglais, Short Range Ballistic Missiles). 

Depuis la fin des années 60, le missile d'appui Pershing 1a constitue une arme de champ de bataille pour l'OTAN. Cent huit exemplaires de ce missile sont actuellement déployés.
Source: Les armes de la terreur par William J. Koenig aux éditions E.P.A. 1982.


Missile à deux étages à propergol solide, transporté sur quatre véhicules chenillés FMC XM474 (L'un transportait l'élévateur/lanceur et le corps du missile, un autre le poste d'essai du programmeur et le poste de puissance, le troisième le terminal radio, et le quatrième la tête nucléaire et l'équipement de pointage azimutal). Une fois assemblé, le missile était dressé verticalement, le bras élévateur abaissé (laissant en place un mât ombilical réutilisable) et l'engin mis à feu à distance.
Le premier étage de propulseur était un Thiokol TX-174 d'une poussée moyenne de 11 925 kg pendant 38,3 secondes. Le second un Thiokol TX-175 donnant 8 718 kg de poussée pendant 39 secondes.
Le Pershing I entra en service en 1962, son déploiement en Europe intervenant deux ans plus tard. Engagé sur le théâtre central européen en vue de fournir aux armées en campagne un soutien nucléaire, cet engin est regroupé en bataillons composés d'une batterie de commandement et de quatre batteries de tir.
En 1966, pour améliorer la mobilité, somme toute assez faible de ce système d'arme, un contrat fut conclu avec Martin-Marietta en vue de permettre le développement d'une version aux capacités augmentées, le Pershing Ia. La production du nouveau missile, qui devait remplacer le Pershing I au sein de l'US Army et de la force aérienne ouest-allemande (celle-ci avait acquis auparavant soixante-douze lanceurs du modèle de base), débuta au cours du mois de novembre 1967, les livraisons aux unités opérationnelles commençant de leur en 1969.
La modification la plus importante apportée à la conception de ce système résidait dans le remplacement des tracteurs chenillés par des véhicules à roues dérivés du châssis M656 de 5 tonnes, qui permettaient à l'ensemble de posséder, tant sur route que sur terrain accidenté, une étonnante facilité de déplacement. En outre, et contrairement à ce qui se passait pour le Pershing I, l'ogive était à présent montée sur son vecteur au lieu d'être convoyée sur un châssis.

Un Pershing I, missile de théâtre tactique, circulant sur le véhicule à roues, spécialement conçu pour lui par Martin-Marietta.
Source: Les missiles par Robert Berman et Bill Gunston aux éditions Bordas 1984.
2léments du système original Pershing I prêt à s'ébranler. Les véhicules et leur chargement sont décrits plus haut.
Lancement d'un Pershing par un système Mk 1A équipé de véhicules tous-terrains à roues. L'abri en toile à l'extrême gauche contient l'Automatic Azimuth Reference System du second missile.
Source des deux photos: Les fusées et missiles d'aujourd'hui par Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia 1979.


L'unité de tir consistait en fait en un tracteur combiné à une remorque faisant fonction de lanceur-érecteur, un engin mettant en oeuvre des génératrices, un autre destiné au contrôle de tir et, enfin ,un véhicule radio doté d'une antenne. En 1976-1977, le Pershing Ia, après avoir bénéficié de certaines améliorations destinées à diminuer son temps de réaction, reçut un système de compte à rebours automatique et un système de lancement séquentiel qui offrait la possibilité au commandant de batterie de mettre à feu simultanément trois missiles depuis un seul poste de contrôle, et ce, à partir de sites non reconnus auparavant. L'US Army, qui est le principal utilisateur du Pershing Ia,dispose de cent soixante-quatre lanceurs, dont cent huit sont déployés en Europe occidental, la République fédérale d'Allemagne ayant, de son côté, remplacé la totalité de ses Pershing I par cette version améliorée.
C'est en 1978 que prit fin le programme du Pershing II, un missile de conception modulaire dérivé du Pershing Ia, dont la précision et la portée (environ 1 490 km) ont été accrues de manière considérable.
Destiné à entrer en service en Europe occidentale (mais aussi aux Etats-Unis) en 1984, en vue d'opérer la relève du Pershing Ia, cet en gin constitue en fait une réponse à la mise en place, du côté soviétique, des IRBM SS-20.



Le remplacement du Pershing I par le Pershing II est une décision de nature plus politique que militaire et correspond à la volonté des Etats-Unis de maintenir leur présence en Europe face au renforcement de la puissance nucléaire soviétique.

Les fusées SS-20 sont déployées en grand nombre sur tout le territoire de l'Europe de l'Est. Ce dessin réalisé par les services artistiques de l'armée américaine, permet d'illustrer leurs capacité de protection. 
Source des trois dessins: L'Encyclopédie des Armes, volume 1 aux éditions Atlas 1984.




Le système de guidage du Pershing II se compose d'un radar tout temps installé dans un cône de nez en céramique et fonctionnant en corrélation avec un autre radar de bord préréglé sur l'objectif à atteindre. Cet ensemble, désigné RADAG, confère au missile américain un coefficient d'erreur probable tout à fait intéressant, qui se situe entre 12 et 36 m. En outre, les ogives de 60 et de 400 kt mises en oeuvre par le Pershing Ia ont cédé la place, sur le nouvel engin, à une tête de 200 kt qui provoque une explosion aérienne et à une autre de 20 kt (W86) qui pénètre d'une trentaine de mètres dans le sol avant d'éclater. Grâce à cette particularité, les postes de commandement et les dispositifs de communication enterrés de l'adversaire ne sont plus à l'abri d'une destruction.

"" Caractéristiques du Pershing Ia ""
Longueur : 10,60 m.
Diamètre : 1 m.
Poids : 4 600 kg.
Tête : 1 ogive nucléaire de 60 kt ou de 400 kt; 1 ogive d'exercice.
Portée minimale : 160 km.
Portée maximale : 740 km.
Coefficient d'erreur probable : 365 m.
Système de lancement : Tracteur et remorques M656 à roues.
Propulsion : Solide.
Guidage : Inertie.


Le nez radar blanc distingue le premier Pershing II qui doit s'intégrer au reste du système d'arme (1978).
Source: Les fusées et missiles d'aujourd'hui par Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia 1979.

"" Le Pershing II de Jocelyn ""

Il est rare maintenant de voir des jeunes s'intéresser comme nous dans le temps aux maquettes (et dieu sait nous n'avions pas grand chose, aussi bien en maquettes qu'en matériel). Quel plaisir pour moi d'avoir bavardé un tout petit peu avec Jocelyn. Tu vois Jocelyn j'ai un regret maintenant, de n'avoir pas accepter ta proposition que tu me disais, voulez-vous d'autres renseignements. Le mal est fait, mais je pense que l'avenir nous fera rencontrer une nouvelle fois. Bravo à toi, nous avons encore des jeunes avec nous.     Jean-Marie.











Jean - Marie


Commentaires

  1. Bonjour Jean-Marie. C'est moi Jocelyn j'ai été très touché par votre post sur ce blog. Je voulais vous remercier de vos compliments et de l'attention portée à ma réalisation. Je peux vous assurer que nous sommes encore beaucoup de jeunes passionnés par le monde de la maquette pour faire partie d'un groupe de jeunes maquettistes sur les réseaux sociaux je peux vous assurer que la relève est garantie ! Au plaisir de vous revoir pour vous donner de plus amples renseignements ! Merci beaucoup. Jocelyn COSSART.

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  2. Je te remercie Jocelyn et je pense te revoir dans une prochaine exposition, je te considère comme le porte-étendard de la jeunesse. Jean-Marie.

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