De Havilland DH-103 Hornet / Sea Hornet.
"" The successor of the Mosquito ""
Maquette Trumpeter au 1/48. Référence : tru 02895.
Historique : L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1 aux éditions Atlas 1979.
Réalisation de la maquette par un club allemand, elle représente le prototype du Sea Hornet.
Les photos sont de l'exposition de Belvaux (Luxembourg) en 2017.
Historique : Le nom de Geoffrey de Havilland, pilote et constructeur d'avions est sans doute l'un des plus connus de toute l'histoire de l'aéronautique. On lui doit, en effet, toute une gamme d'appareils célèbres, depuis le DH-4 de la Première Guerre mondiale jusqu'au Comet (Premier avion avion de transport à réaction, il y aura bientôt un article sur cet avion) en passant par le Tiger Moth, le Mosquito et le Vampire, en autres.
Né le 27 juillet 1882 près de High Wycombe (Buckinghamshire, Angleterre), Geoffrey de Havilland manifesta dès l'enfance un très vif intérêt pour la mécanique. Il entra en 1900 à l'Ecole d'ingénieurs de Crystal Palace, où il conçut son premier projet, en l’occurrence un moteur de motocyclette. En 1903, ses études achevées, il trouva un emploi, qu'il espérait rémunérateur, dans l'industrie automobile. A la fin de la même année, les récits qui parvenaient des Etats-Unis concernant les essais des frères Wright enflammèrent son imagination et suscitèrent chez lui, pour l'aviation, une passion qui ne devait pas se démentir.
Parmi les chasseurs équipés de moteurs à pistons, l'un des plus élégants et des plus rapides fut le Hornet, conçu par De Havilland en septembre 1942. A cette époque, le constructeur, satisfait des résultats obtenus avec le Mosquito, un avion qui n'avait pourtant rien de conventionnel, entama avec Rolls-Royce et le ministère britannique de la Production aéronautique des pourparlers concernant un projet d'avion à long rayon d'action, capable d'intercepter les chasseurs mono-moteurs japonais.
En janvier 1943, une maquette du DH-103, ou Hornet, réalisée à l'initiative fe la firme et sur ses fonds propres, était prête dans les ateliers de Hatfield. L'appareil devait recevoir l'approbation de l'Air Ministry en juin 1943, et treize mois plus tard, le premier prototype était prêt à décoller. Les essais commencèrent le 28 juillet 1944 et, en deux mois, le Hornet effectua plus de cinquante heures de vol, qui mirent en évidence ses qualités d'avion de combat et de pénétration.
Parmi les chasseurs équipés de moteurs à pistons, l'un des plus élégants et des plus rapides fut le Hornet, conçu par De Havilland en septembre 1942. A cette époque, le constructeur, satisfait des résultats obtenus avec le Mosquito, un avion qui n'avait pourtant rien de conventionnel, entama avec Rolls-Royce et le ministère britannique de la Production aéronautique des pourparlers concernant un projet d'avion à long rayon d'action, capable d'intercepter les chasseurs mono-moteurs japonais.
En janvier 1943, une maquette du DH-103, ou Hornet, réalisée à l'initiative fe la firme et sur ses fonds propres, était prête dans les ateliers de Hatfield. L'appareil devait recevoir l'approbation de l'Air Ministry en juin 1943, et treize mois plus tard, le premier prototype était prêt à décoller. Les essais commencèrent le 28 juillet 1944 et, en deux mois, le Hornet effectua plus de cinquante heures de vol, qui mirent en évidence ses qualités d'avion de combat et de pénétration.
Le Sea Hornet conçu par De Havilland fut le plus rapide de tous les chasseurs à moteur à piston.
Source: Les avions de combat aux éditions Princesse 1979.
De nombreux Tiger Moth volent encore à travers l'Europe. Celui-ci, restauré par l'équipe de Jean Salis et immatriculé F-BDOS, possède un moteur d'origine et arbore les couleurs des avions d'entraînement de la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale (photo Bernard Bombeau).
Dans l'attente d'une nouvelle mission, les équipages du Squadron 139 devant leurs Mosquito en février 1943. Cette unité basée à Marham (Norfolk), fut le deuxième squadron de bombardement de la RAF à être équipé de ce type d'appareil (photo Popperfoto).
Conservé au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, le SE-535 (n°4) Mistral, version sous licence du DH-100 Vampire, appartenait à la 7e EC, qui utilisa ce type d'appareil en Tunisie et en Algérie (photo Bernard Bombeau).
Un des quatre Comet Src 4C en service dans la compagnie libanaise Middle East Airlines. Trois d'entre eux furent détruits lors d'un raid israélien sur Beyrouth. Ce type d'appareil fut également utilisé par Sudan Airways, Egyptair, Mexicana, Aerolineas Argentinas et Kuwait Airways (photo Charles E. Brown).
Source des quatre photo: L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1 aux éditions Atlas 1979.
Le De Havilland Hornet (ici, le prototype de cet appareil) fut le plus rapide de tous les avions à moteurs à piston de la RAF.
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°170 aux édition Atlas 1984.
"" La technique de construction ""
Tout en présentant quelque ressemblance avec le Mosquito, le Hornet était beaucoup plus petit que ce dernier et d'une conception différente. Sa structure associait le bois (sandwich, balsa-contre-plaqué) et le métal, et ce , grâce à une nouvelle colle, le Redux' mise au point par la société Aero Research Ltd. et utilisé pour la première fois sur cet appareil. Cette technique permit en particulier d'améliorer notablement la résistance de la voilure.
La méthode utilisée pour l'assemblage du fuselage était sensiblement la même que pour le Mosquito. Le fuselage était formé de deux demi-coques réunies suivant le plan longitudinal. La section transversale, elliptique, était supérieure de 10 % environ à celle d'un chasseur classique et représentait un peu plus de la moitié de celle du Mosquito. Le cockpit avait été réduit au maximum pour abriter le pilote et quatre canons British Hispano de 20 mm.
Les Hornet de série étaient équipés de deux Rolls-Royce Merlin de 2 070 ch (Merlin 130 à gauche et Merlin 131 à droite), montés dans des nacelles sous les ailes entraînant des hélices De Havilland Hydromatic à quatre pales contrarotatives, comme celles des bombardiers français d'avant-guerre. Les radiateurs étaient insérés dans le bord d'attaque des ailes.
Dès ses premiers vols, le prototype RR915, non armé, atteignit 780 km/h. Il fut bientôt rejoint par un deuxième prototype, le RR919, équipé de deux réservoirs largables de 900 litres, qui lui assuraient un rayon d'action de 4 000 km à une vitesse de croisière d'environ 500 km/h. Ces réservoirs pouvaient éventuellement être remplacés par des bombes de 460 kg.
Les essais suscitèrent une première commande de soixante Hornet F Mk-1, dont la production démarra, à Hatfield, à la fin de 1944. Le 28 février 1945, le premier appareil de série (PX210) rejoignit l'Aeroplane and Establishment (A et AEE) de Boscombe Downe pour y subir les épreuves d'homologation et les tests relatifs aux normes de sécurité, de fiabilité et de rendement. A 6 700 m d'altitude, sa vitesse fut légèrement inférieure (760 km/h) à celle du premier prototype.
Le Rolls-Royce Merlin, l'immortel propulseur, dérivé du moteur réalisé à fin des années trente pour la coupe Schneider, fut construit à plus de 150 000 exemplaires et équipa tous les avions britanniques les plus prestigieux du second conflit mondial.
Source: Les avions 3/ la Seconde Guerre mondiale aux éditions Elsevier Séquoia 1978.
Version monoplace du célèbre Mosquito, le De Havilland Hornet devait rivaliser avec les chasseurs japonais. Le modèle F Mk-1 vu ici a été construit à soixante exemplaires.
Source: La revue Aviation Magazine International n°656 d'avril 1975.
Le poste de pilotage d'un De Havilland Mk-1. Source: La revue Réplic d'octobre 2003.
"" En service dans la RAF ""
La capitulation du Japon étant intervenue avant que le Hornet fût utilisé en opérations sur le front du Pacifique, c'est seulement en mars 1946 que le nouveau chasseur fut mis en service dans la RAF. Les premiers exemplaires furent livrés au Squadron 64, basé à Horsham Saint Faith (Norfolk), puis aux Squadrons 19, 41 et 46. Le Hornet resta opérationnel dans le Fighter Command jusqu'en 1951, date à laquelle il fut remplacé par le Gloster "Meteor".
Au chasseur Hornet F Mk-1 succéda le PR Mk-2, de reconnaissance photographique. Dépourvu de tout armement, il emportait quatre appareils de prises de vues, montés sous le fuselage. Ce sont trois avions de série F Kk-1 qui furent transformés en prototypes, mais, bien qu'elle ait donné lieu à des commandes importantes, cette version ne fut construite qu'en cinq exemplaires.
Les essais subis par le deuxième appareil de série F Mk-1 à la fin de l'année 1945, à l'A et AEE, mirent en évidence une grande instabilité latérale et une tendance à se mettre en vrille au cours de vols sur un seul moteur. Pour parer à ces difficultés, le plan fixe vertical fut nettement allongé et le plan fixe de queue élargi, sur le Hornet F Mk-3 (ces solutions furent également adoptées sur le F Mk-1).
Le Hornet F Mk-3 possédait des réservoirs d'une capacité nettement supérieure à ceux du F Mk-1 (2 450 litres au lieu de 1 640 litres); sous les ailes, des attaches étaient prévues pour des réservoirs largables, des bombes ou des roquettes. La production en série (cent trente-deux exemplaires furent construits) débuta à Hatfield, puis fut transférée à Hawarden, près de Chester. Le premier Hornet sorti de Hawarden vola en mars 1949 et la production s'arrêta trois ans plus tard, en juin 1952.
Les douze derniers Hornet furent des avions de chasse et de reconnaissance. Désignés F Mk-4, ils étaient équipés d'une caméra placée sous le réservoir principal, dont la capacité avait été légèrement réduite à cet effet. Le F Mk-4 avait été conçu pour servir en Extrême-Orient, où les Squadrons 33,45 et 80 volèrent également de façon épisodique sur Hornet F Mk-3 de 1951 à mars 1955. Armés de mitrailleuses, de roquettes et de bombes, les Hornet se montrèrent particulièrement efficaces lors de l'opération "Firedog", montée contre les rebelles de Malaisie. Ce furent les derniers chasseurs à moteurs à pistons que la Royal Air Force utilisa en opérations.
Profil couleur sur le Hornet. Source: La revue Réplic n°146 d'octobre 2003.
Le Hornet F Mk-3 SH W PX393, dernier chasseur à moteurs à pistons de la Royal Air Force.
Source: La revue anglaise Aeroplane Montly année 1973.
Autre vue du même avion.
Source: Avions de Combat d'aujourd'hui par Corrado Barbieri aux éditions Continalux Verlag.
"" Le Hornet à la mer ""
A la fin de 1944, l'Amirauté britannique, envisageant d'employer le Hornet à bord d'un porte-avions, la Heston Aircraft Compagny fut chargée d'étudier une version pouvant s'adapter à ce nouvel emploi. Un Hornet modifié, le PX212, vola pour la première fois le 19 avril 1945; il était que partiellement navalisé, n'ayant pas d'ailes repliables. Le 10 août 1945, un troisième prototype entièrement équipé pour servir dans l'aéronautique navale commença ses essais sur le porte-avions HMS Ocean. Le premier des quatre-vingts Hornet de série commandés par la Royal Navy, dérivé du F Mk-3 et portant la désignation F Mk-20, vola, muni de volets à fentes, à Hatfield, le 13 août 1946. Avec plusieurs autres Hornet, il fut affecté au Squadron 703, basé à Lee-on-Solent, en vue d'effectuer divers essais.
L'armement du F Mk-20 était le même que celui du Hornet de la Royal Air Force, c'est-à-dire quatre canons Hispano de 20 mm, deux bombes de 460 kg sous les ailes et, éventuellement, une installation pour huit roquettes de 27 kg. Le 1er juin 1947, le Squadron 801, basé à Ford (Sussex), se vit doté de F Mk-20, et, en 1949, ces appareils furent embarqués sur le HMS Implacable. Ils restèrent en service jusqu'en 1951.
Le Sea Hornet NF Mk-21 était un chasseur biplace avec un cockpit aménagé à l'arrière de la voilure et destiné au navigateur; il était équipé d'un radar logé dans le nez, lequel avait été modifié pour le recevoir. Soixante-dix-huit NF Mk-21 furent construits, les dix-huit premiers à Hatfield et les autres à Hawarden. Ils volèrent avec le Squadron 809 jusqu'en 1954.
La dernière version du Sea Hornet fut le Hornet de reconnaissance photographique, le PR Mk-22, sur lequel les canons Hispano avaient été remplacés par deux appareils F.52 pour la photographie de nuit. Ils volèrent surtout dans des Squadrons d'entraînement à Culdrose (Cornouailles).
Des Sea Hornet F Mk-20 de la base aéronavale de Hal Far à Malte (Photo : Fleet Air Arm).
Source: L'univers des avions par John Batchelor aux éditions Gründ 2007.
Le Sea Hornet NF Mk-21 avec radar avec radar de conduite de tir.
Source: Avions de combat d'aujourd'hui par Corrado Barbieri aux éditions Continalux Verlag.
"" Les versions du Hornet ""
Source : L'Encyclopédie de l'Aviation n°69 aux édition Atlas 1983.
Hornet F Mk-1 : Première version de série, construite à 60 exemplaires, dont le premier fut livré à Boscombe Down le 28 février 1945.
Hornet PR Mk-2 : Version modifiée du Mk-1 avec des caméras.
Hornet F Mk-3 : Version terrestre la plus répandue, avec une arête dorsale (installée rétroactivement sur les versions antérieures) et des réservoirs de carburant de plus grande capacité; des pylônes d'intrados pouvaient recevoir des réservoirs largables, des bombes de 454 kg ou des roquettes ; 120 exemplaires construits, d'abord à Hatfield puis à Chester, à partir de la fin de 1948.
Hornet FR Mk-4 : Dénomination attribuée aux derniers Hornet F Mk-3 dont le réservoir de fuselage arrière avait été remplacé par une caméra F.52.
Sea Hornet F Mk-20 : 78 exemplaires de série possédant le même armement que le Hornet F Mk-3 : le premier d'entre eux vola le 13 août 1946, le dernier étant livré le 12 juin 1951.
Sea Hornet NF Mk-21 : Version biplace de chasse de nuit, également employée pour conduire les formations en mission de pénétration; mis au point par Eston Aircraft Compagny, le premier prototype était le Hornet F Mk-1 modifié, à aile non repliable et équipé du radar ASH et de pare-flammes aux collecteurs d'échappement; premier vol le 9 juillet 1946; 79 exemplaires construits, le dernier en novembre 1950.
Sea Hornet PR Mk-22 : 43 exemplaires identique au Sea Hornet F Mk-20, mais dotés de 2 caméras F.52 ou de 1 Fairchild K.19B pour la photographie nocturne.
"" Caractéristiques du Hornet F Mk-3 ""
Type : Chasseur monoplace (Grande-Bretagne).
Moteurs : 2 Rolls-Royce Merlin 130/131 en ligne de 2 070 ch (1 544kW).
Performances : Vitesse maximale à 6 705 m, 760 km/h; vitesse ascensionnelle, 1 417 m/mn; plafond pratique, 10 670 m; distance franchissable, 4 830 km.
Poids : A vide, 5 840 kg; maximal au décollage, 9 480 kg.
Dimensions : Envergure, 13,72 m; longueur, 11,18 m; hauteur, 4,32 m; surface alaire, 33,54 m².
Armement : 4 canons de 20 mm dans le nez et 907 kg de bombes ou de roquettes sous les ailes.
Un De Havilland Sea Hornet armé de roquettes de 27 kilos.
Source: La revue Anglaise Air International d'octobre 1982.
Ces Sea Hornet FR Mk-20 appartenaient au Squadron 801 de la Fleet Air Arm, qui reçut également des NF Mk-21 de chasse de nuit (photo Charles E. Brown).
Source: L'Encyclopédie Aviation Mach 1 aux éditions Atlas 1980.
"" Le prototype du Sea Hornet en maquette ""
Jean - Marie
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