L'hélicoptère Kamov Ka-32S" Helix".






«Универсальный вертолет»


Cet article est un complément de l'article du blog en date du 15 août 2018.






Historique : Les quatre premiers paragraphes page 201 de l'Encyclopédie de Armes volume 1, aux éditions Atlas 1984.
La revue Aviation Magazine International n°896 de mai-juin 1985.




Historique : S'étant révélés, au cours de ces dernières années, comme un moyen de combat de tout premier plan, les hélicoptères navals ont été utilisés de manière intensive en Iran, au Liban, en Suède et en Norvège, de même qu'au cours du conflit des Malouines. Si bien que ces engins sont en passe de devenir, à très court terme, un élément essentiel de toute opération aéronavale.
Le plus grand des avantages de l'hélicoptère réside sans aucun doute dans sa capacité d'atterrir et de décoller verticalement. Cet avantage, qui permet à n'importe quelle voilure tournante d'opérer à partir des zones dépourvues de tout terrain aménagé ou bien de larguer des commandos en pleine jungle tropicale, constitue, pour une machine embarquée, une caractéristiques capitale. Il suffit pour cela de disposer de navires à la solidité éprouvée et comportant un pont de dimensions suffisantes.
Au cours des années qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale, les hélicoptères navals furent employés dans des missions aussi variées que la liaison, la reconnaissance, le ravitaillement de bateaux en mer et la mise à terre de commandos. D'autres appareils de cette catégorie effectuèrent des tâches d'évacuation sanitaire, mais aussi de recherche et de sauvetage en mer; dans ce dernier cas, ces engins devaient être nécessairement équipés d'une élingue d'au moins 75 m de long, capable de supporter un poids de 270 kg, de façon à pouvoir soulever un naufragé, parfois inconscient, plus un homme d'équipage.
Aujourd'hui, le travail essentiel confié aux hélicoptères navals concerne la lutte anti-sous-marine et l'attaque des navires de surface. Manquant d'armes adaptées et de capteurs, les premiers engins de ce type n'étaient pas en mesure de remplir de telles missions. Actuellement, de machines comme le Sikorsky/Westland Sea King, le Westland Lynx, le Sikorsky Seahawk et le Kamov Ka-32S sont capables d'opérer dans les pires conditions atmosphériques. Ainsi au cours de l'opération Corporate, c'est-à-dire de la reconquête des Malouines, les voilures tournantes britanniques jouèrent, par un temps exécrable, un rôle capital dans les combats menés contre les Argentins. 

Conçu comme appareil de surveillance, de recherche et de sauvetage, le Kamov Ka-32 fit sa première apparition à Minsk en 1981. Hélicoptère de grandes dimensions, piloté par deux navigants placés côte à côte et disposant d'une cabine capable de loger seize personnes, le Ka-32 fut présenté comme une extrapolation démilitarisée de l'hélicoptère de lutte anti-sous-marine Ka-27. Équipé  de deux turbines de deux mille deux cent vingt-cinq chevaux actionnant deux hélices contrarotatives, il était, de fait, prioritairement affecté à l'emploi de grue volante capable d'emporter des charges extérieures de plus de cinq mille kilos à quelques deux cents kilomètres de distance.
Source de la photo: La revue Aviation Magazine n°896 de mai-juin 1985.
Source du texte: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas.

Ce Sea King aux couleurs de la marine australienne est un modèle Mk50 dérivé de la version HAS Mk. 1.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (photo Bernard Thouanel).

On distingue sous le nez de ce Lynx HAS Mk. 8 le radar Sea Spray Mk. 1 à balayage frontal de 180 degrés.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. aux éditions Atlas (photo Bernard Thouanel).

Le Seahawk est équipé d'un radar performant et d'un grand nombre de capteurs lui permettant de détecter sous-marins et missiles ainsi que de diriger à distance le tir des navires.
Source: L'Encyclopédie des armes, volume 1 aux éditions Atlas 1984.



C'est au début de 1981 que les Soviétiques annoncèrent l'existence de ce nouvel hélicoptère tout temps destiné à des missions de surveillance, de recherche et de sauvetage à partir de brise-glaces à propulsion atomique du type Lénine, Sibir, Arktika et Rossiya. Sa première apparition publique remonte à la fin 1981, à Minsk, lors d'un Symposium scientifique organisé par le Comecom.
On put le voir transporter un véhicule sous élingue au cours de la présentation aérienne qui clôtura ce symposium. Les premiers chiffres divulgués à cette occasion donnaient une charge sous élingue de 5 000 kg avec, dans ces conditions, une distance franchissable de 185 km. Deux ans plus tard, deux instructeurs féminins de l'aéro-club de Yegoryevsk, près de Moscou, établirent trois records officiels.
* 11 mai 1983.. Temps de montée à 6 000 m en 4 mn 46,5 s. Altitude de vol en palier : 6 552 m (pilote : Tatyana Zuyeva). Masse au décollage : 7 251 kg.
* 12 mai 1983. Temps de montée à 3 000 m en 2 mn 11,1 s (pilote Nadejna Yeremina). Masse au décollage : 7 156 kg.
Voici la version du Kamov Ka-32S que les Soviétiques ont présentés au Salon du Bourget en 1985.
Cette machine, fidèle à la lignée des hélicoptères Kamov avec deux rotors coaxiaux, a été étudiée par l'équipe du constructeur principal S. Mikheyev. Il en existe essentiellement deux modèles : une version transport et une version navalisée.
Dans sa version transport, le Ka-32S est destiné au transport des charges en cabine ou sous élingue. Elle peut être également utilisé à la desserte des plates-formes de forage off-shore, à l'évacuation sanitaire ou à la construction de lignes à haute tension.
La version navalisée est utilisée pour l'exploration glaciaire, le guidage des convois, le déchargement de navires en route et le sauvetage en mer.  
   
Le Kamov Ka-32S vu ici au cours d'une mission de sauvetage en mer.
Gros plan sur le treuil destiné aux missions de sauvetage. Sa capacité est de 300 kg.
Source des deux photos: La revue Aviation Magazine International n°896 de mai-juin 1985.


Le Ka-32S est équipé de deux turbomoteurs TV3-117V, développant chacun 2 205 ch sur l'arbre. Le démarrage s'effectue au moyen d'un APU. Le GMP est équipé d'un système automatique de synchronisation de régime. En cas de panne d'un turbomoteur, l'hélicoptère peut continuer de voler en palier. Cette réserve de puissance permet, si l'on tient compte du fait que les pales, les parties vitrées de la cabine et les entrées d'air du GMP sont dégivrées électriquement, d'améliorer la sécurité des vols en conditions givrantes. L'équipe comprend un pilote, un navigateur et un opérateur. Le cockpit est climatisé. La cabine ventilée et chauffée, comporte 16 strapontins et des points d'attache pour un nombre non précisé de civières.
L'élingue est munie d'un dispositif de pesage et d'un système de stabilisation des charges. La conception du verrou permet un décrochage automatique des charges transportées. Pour faciliter les missions de sauvetage, un treuil d'une capacité de 300 kg est installé au-dessus de la porte coulissante droite à l'arrière du fuselage.
Pour pouvoir effectuer ses missions de jour et de nuit, dans les conditions météorologiques les plus adverses, le Ka-32S est équipé d'un système de contrôle de vol et de navigation des plus élaborés avec calculateur, pilote automatique, radar de navigation, qui permet d'effectuer des vols entièrement programmés et des approches automatiques.
Au mois trois versions militaires de cet hélicoptère ont été identifiées à ce jour et, selon l'US Department of Defence, sa désignation est Ka-27 (Nom de code OTAN :  "Helix".
. "Helix" A. Version anti-sous-marine de base vue sur le Novorossiyk, un croiseur porte-avions de la classe Kiev, et sur l'Udaloy, un destroyer anti-sous-marin.
. "Helix" B. Version plate-forme d'acquisition de cible et guidage à mi-course pour engins.
. Version recherche et sauvetage, aussi version "chien de garde", très proche de la version civile, vue sur le Novorossiysk.
Qu'il s'agisse de la version navalisée civile ou des versions militaires, on comprend facilement pourquoi il a fallu passer par la complication non négligeable que représente le repliement des six pales en fibre de verre du double rotor, la surface limitée à bord des bâtiments civils ou militaires.


Le Kamov Ka-32S vu ici avec les 6 pales de ses rotors coaxiaux repliées.

La maintenance des turbomoteurs Isotov TV3-117V est facilité par des capots largement dimensionnés.

Plan trois vues du "Helix", dessin Alain Mesnard.
Source des trois photos: La revue Aviation Magazine International n°896 de mai juin 1985.


"" Caractéristiques du Kamov Ka-32S "" 

Diamètre du rotor : 15,90 m.
Longueur du fuselage : 11,30 m.
Hauteur hors-tout : 5,40 m.
Empattement du train : 3,02 m.
Voie de train avant : 3,50 m.
Voie du train principal : 1,40 m.
Masse normale au décollage : 11 000 kg.
Masse maximale avec charge sous élingue : 12 600 kg.
Charge utile en soute : 4 000 kg.
Masse maximale sous élingue : 5 000 kg.
Performances : Vitesse maximale, 250 km/h; vitesse de croisière , 230 km/h; distance franchissable maximale, 800 km; autonomie maximale 4 heures 30 minutes; plafond pratique à la masse normale au décollage, 5 000 m. 


Jean - Marie





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