L'AMD Panhard 178.







"" Beaucoup tombèrent aux mains de l'ennemi ""

Marque Blitz Kits résine au 1/35.  Référence : 35FS 1002.






Historique : Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre TOUZIN aux éditions E.P.A. 1979.
Je présente tous mes remerciements à l'éditeur pour l'utilisation de cet historique.

Un autre livre qui servira aux maquettistes : Les engins blindés français 1920-1945, 
par Pierre TOUZIN aux éditions SERA Paris 1976.



Réalisation maquette et diorama, le club de l'Ouest Châteaulin (France).
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville 57 (France).





La maquette est un AMD 179, donc rien à voir avec celui de l'article.






Historique : En 1933, Panhard, obtient la commande d'un prototype d'Automitrailleuse de Découverte. Le véhicule est terminé en octobre de la même année. C'est une réussite. On entre, avec lui, dans l'ère des automitrailleuses modernes, qui sont conçues spécialement pour cet usage.
Le prototype n'a pas une forme très élégante, mais au fur et à mesure des essais il va être amélioré. Le véhicule de série est à notre avis un chef d'oeuvre du genre. De plus, il va se montrer très supérieur à ses concurrents français et étrangers. Son seul rival est l'AMR Gendron-SOMUA qui ne sera pas construite en série. Le véhicule qui arrive à la Commission de Vincennes en janvier 1934 est dénommé Panhard 178 par son constructeur.
C'est un engin neuf, à 4 roues motrices et 2 roues directrices, sur lequel est montée une tourelle de l'Atelier de Fabrication de Vincennes prévue pour recevoir une mitrailleuse de 13,2 mm et une mitrailleuses de 7,5 mm. Cette tourelle n'est pas celle initialement prévue et n'est pas celle qui sera retenue.
Cet engin présente une particularité intéressante : il est équipé sous la caisse entre les roues avant et arrière de deux petites chenilles actionnables depuis l'intérieur, qui sont destinées à aider au passage des talus. Les épreuves se déroulent du 9 janvier au 2 février 1934. 1001 km sont parcourus sur route et près de 100 km en terrain varié. La tenue de route est bonne et la suspension très bonne.
Comparé au programme de spécifications des AMD, approuvé le 9 décembre 1932, la Panhard 178 apparaît plus lourde, plus haute et plus large, mais sur le plan des performances les données sont dans l'ensemble respectées voire même souvent dépassées. Elle présente l'avantage de pouvoir sortir des route grâce à la grande flexibilité de ses ressorts. La Commission de Vincennes propose son adoption, en février 1934, sous réserves de modifications mineures. La Cavalerie qui n'a pas jusqu'ici eu beaucoup de chance dans ses programmes de matériels a trouvé sa perle rare. Elle en trouvera une autre avec le "char" Somua S 35.    


L'AMD Panhard prototype est ici représentée dans une configuration un peu différente qui se rapproche de celle de série. La tourelle de l'Atelier de Fabrication de Vincennes ne sera pas retenue.
Source: Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre TOUZIN aux éditions E.P.A. 1979.
Les blindés français étaient relativement puissants quand la Deuxième Guerre mondiale éclata. Un des meilleurs char français était le Somua S 35, véhicule rapide de 20 tonnes, armé d'un canon de 47 mm.
Source: Les blindés par Eric Morriss aux éditions Fernand Nathan 1976.



Après des essais de tir à Versailles, et une expérimentation par la Cavalerie à Reims en 1934, ce matériel est adopté et commandé en série. Sa désignation officielle militaire est "AMD Panhard Modèle 1935". La tourelle qui est retenue st l'APX 3 armée du canon antichar de 25 mm Hotchkiss Mle 1934 et d'une mitrailleuse Reibel de 7,5 mm. La fabrication en série va se poursuivre sans interruption jusqu'en juin 1940. La Commission d'enquête parlementaire nommée après la libération, publie dans son rapport un tableau faisant état de 480 AMD Panhard figurant aux armées le 10 mai 1940.

Un exemplaire de série de l'AMD Panhard est photographié de l'arrière. Il est équipé de la tourelle APX 3 dont on voit les deux panneaux d'accès. Le deuxième poste de conduite est à gauche.
Source: Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre TOUZIN aux éditions E.P.A. 1979.



Cette automitrailleuse donne satisfaction à ses utilisateurs. Cependant quelques incidents nécessites, en 1937, l'examen d'un exemplaire par la Commission de Vincennes. Des améliorations sont apportées. En 1938 on expérimente des appareils fumigènes comme sur divers autres type de blindés. L'affaire reste sans suite.
Les AMD Panhard participent dans les unités de Cavalerie à la campagne de 1940. Elles montrent tellement leur supériorité, m^me sur certains chars, que les Allemands réutilisant immédiatement les exemplaires qu'ils capturent.
Après l'armistice, les Allemands maintiennent en service les Panhard qu'ils ont trouvés. Ils les utilisent même en URSS à partir de 1941. L'Armée de Vichy est autorisée à garder ces automitrailleuses mais sans leur canon de 25 mm. Les engins sont employés tels quels ou une deuxième mitrailleuse est montée à la place du canon.
En zone libre le service du camouflage (CDM) entreprend de réaliser dans la clandestinité des tourelles pour ces Panhard. L'armement comprend un canon de 47 mm ou de 25 mm et une mitrailleuse. Ces tourelles sont cachées en attendant un jour propice à leur montage. En novembre 1942, l'invasion de la zone libre par les Allemands est l'occasion attendue, mais comme l'armée de Vichy reçoit l'ordre de ne pas résister à l'envahisseur, il ne se passe rien. Des cachettes sont détruites. Certaines tourelles sont jetées dans des étangs comme au 3e Dragons de Castres. D'autres sont conservées et montées au moment de la libération. 

Une Panhard 178 a été mise hors de combat en mai ou juin 1940. Le feu a pris dans la chambre de combat.
Source: Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre TOUZIN aux éditions E.P.A. 1979.



Les Allemands récupérèrent en novembre 1942, les automitrailleuses de l'Armée de Vichy et s'en servent pour des opérations de maintien de l'ordre. Ils les utilisent telles quelles ou les modifient selon leurs besoins et en fonction des moyens disponibles : installation de radio, montage d'un canon de 50 mm ou utilisation en draisine.
La France qui veut reprendre, en 1944, sa place dans les combats, aux côtés des alliés, avec du matériel d'origine nationale, reprend la fabrication des Panhard 178. Comme le canon antichar de 25 mm est dépassé, une nouvelle tourelle est réalisée par Fives-Lille, c'est la FL 1, première d'une longue lignée. L'armement comprend l'excellent canon antichar de 47 mm SA 35 et une mitrailleuse.   

Campagne de France, mai-juin 1940. Les allemands réutilisent immédiatement les Panhard 178 qu'ils peuvent capturer. C'est une preuve, bien amère, de l'excellence et la simplicité de ce matériel. L'antenne radio a été adaptée aux besoins de l'envahisseur.  (Photo Bundesarchiv).
Une excellente vue du montage du canon allemand de 50 mm antichar sur une Panhard 178. Les servants opèrent à l'air libre. Cette improvisation est sans doute postérieure à 1942.  -Photo Bundesarchiv)
Le 14 juillet 1945, des Panhard 178 B équipées de la nouvelle tourelle FL 1 défilent à Paris. Les volets de tourelle et du poste de pilotage arrière sont ouverts. L'un des véhicules n'est pas équipé du dispositif d'arrimage de la bâche sur.   (Photo E.C.P.A.).
Source des trois photos: Les engins blindés français 1920-1945 aux éditions SERA Paris 1976.



Le matériel prend le nom d'automitrailleuse Panhard 178 B. Ces véhicules servent d'abord en France puis Outre-mer, on les trouve en Algérie et au Maroc, ensuite la plupart est envoyée en Indochine. Les rescapés sont ramenés à Djibouti où ils finissent leur carrière au début des années 1960,. La Syrie en reçoit des exemplaires qu'elle emploie pour le maintien de l'ordre.
Il existe un dérivé de cette automitrailleuse. C'est un véhicule de commandement équipé d'une tourelle polygonale sans armement. Sa réalisation est antérieure à 1940. Plusieurs exemplaires sont retrouvés sur le champ de bataille après la défaite française. L'Armée Allemande les récupère et les utilise.

"" Caractéristiques du Panhard 178 ""
Équipage : 4 hommes.
Poids : En ordre de marche, 8 500 tonnes.
Dimensions : Longueur hors tout, 4,79 m; largeur, 2,01 m; hauteur, 2,31 m.
Moteur : A essence refroidi par eau de 6,33 litres développant 105 ch.
Performances : Vitesse maximale sur route, 72 km/h; rayon d'action sur route, 300 km; franchissement de gué, 0,60 m; pente maximale, 40 %; obstacle vertical, 0,30 m; tranchée, 0,60 m.

Après la guerre des Panhard 178 B sont affectés en Afrique du Nord. On voit ici quelques exemplaires en Algérie. Remarquez le disque métallique qui protège la roue de secours.
Source: Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre TOUZIN aux éditions E.P.A. 1979.



"" AMD Panhard 179 en maquette ""















Jean - Marie


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