Le Sonderkraftfahrzeug SdKfz 251.






"" Die Panzergrenadiere greifen an ""

Maquette Tamiya au 1/35.  Référence : Nr 35144.






Historique : L'Encyclopédie des Armes, pages 1828-1829 et 1832 aux éditions Atlas 1989.



Réalisation maquette et diorama par le club de Virton (Belgique).
Les photos sont de l'exposition de Virton (Belgique) en 2015.





Historique : Tout au long de la guerre, le SdKfz 251,en qui l'on voit volontiers le véhicule semi-chenillé allemand pas excellence, a rempli de multiples fonctions dans de très nombreuses unités de la Wehrmacht. Les usines d'armement en produisirent plus de vingt versions différentes, mais, engin de prédilection de l'infanterie motorisée servant d'avant-garde aux Panzerdivisions, il reste surtout connu comme transporteur de troupes blindé.

Contrairement à ce qu'Hollywood a voulu nous faire croire, le SdKfz 251 n'était pas en service dans toutes les formations de l'armée allemande : il n'y en n'eut jamais assez pour cela, en dépit des efforts acharnés de l'industrie d'armement. Les unités les mieux servies en ce domaine furent celles d'infanterie mécanisée rattachée aux Panzerdivisions, et encore n'étaient-elles pas toutes équipées de véhicules de ce type.
Les régiments de Panzergrenadiers furent les plus gros utilisateurs du SdKfz 251/1, un transporteur de troupes blindés. Chacun d'eux comprenait deux Abteilung (bataillon), mais souvent l'un d'eux devait se contenter de camions, ou, au mieux, de quelques véhicules semi-chenillés. L'autre, pleinement équipé, recevait le nom de Panzergrenadier-abteilung, dit gepanzerte (en abrégé gp : blindé). Il comportait un Q.G. de compagnie, trois compagnies de Panzergrenadiers, plus une de soutien de feu, et une autre de logistique pour le ravitaillement en carburant, nourriture et munitions.
Chaque compagnie avait son propre poste de commandement, et se répartissait en cinq pelotons : trois de SdKfz 251, un venu de la compagnie de soutien de feu, et un autre armé de canons antiaériens de 20 mm tractés. Sur le papier, chacun d'eux se composait de trente hommes et officiers voyageant dans quatre SdKfz 251, tandis que le commandement et le peloton de soutien de feu utilisaient de plus des motocyclettes. Chacune de ces unités de base accueillait parfois des membres supplémentaires, par exemple des techniciens du génie et leurs adjoints. L'appui de feu variait suivant la nature de la mission à accomplir. En temps normal, une compagnie pouvait compter sur quatre mitrailleuses lourdes, deux mortiers de 81 mm (généralement transportés dans des SdKfz 251/2) et deux canons courts de 75 mm. Ceux-ci étaient parfois emmenés par des SdKfz 251/9, mais la plupart du temps des SdKfz 250, ou peut-être des camions, les remorquaient.Toujours sur le papier, une compagnie de Panzergrenadier comptait quatre officiers, trente-deux sous-officiers et cent quarante-sept hommes.
Bien entendu, ce sont là des chiffres purement théoriques. Dans la réalité ils ont connu des variations très importantes. Dans certaines unités d'élite, ou dans de nombreuses formations de la Waffen-SS, ils étaient très supérieurs, tandis que dans celle des Panzergrenadiers de l'armée de terre, la situation s'inversait. Tout au long de la guerre, l'armée allemande a connu un manque chronique de matériel et de soldats entraînés, à tel point que de nombreux SdKfz 251 allaient au combat assistés logistiquement, non par des camions allemands, mais par toutes sortes de véhicules français ou soviétiques capturés. De surcroît, ils emmenaient parfois moins que les douze hommes qu'ils auraient dû convoyer.    

Un SdKfz 250 ou 251 du Musée de la batterie Todt à Audinghen (France).
Source: Collection personnelle de M. Alain BERTINI. 
Le véhicule de commandement personnel de Rommel, Grief,un half-track blindé léger SdKfz 250/3.  (Photo Bundesarchiv).
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°5 d'août-septembre 1978. 
Le SdKfz 251/1 Ausf.C fut très utilisé par l'armée allemande. A l'avant du compartiment de combat, on peut voir la mitrailleuse MG34 avec son bouclier de protection.
Source: La revue Véhicules militaires n°1 aux éditions Eaglemoss Collections Ltd 
Un SdKfz 251/9 "Stummel" avec son obusier 7,5 cm Stu.K 37 L/24.
Source:La revue Champ de Bataille Thématique H.S. n°4 d'avril 2008.


Cela n'était d'ailleurs possible qu'en serrant les soldats les uns contre les autres, et, à pleine charge, il devenait difficile de s'asseoir. Au combat, huit hommes environ pouvaient être emmenés, en plus du chauffeur, installé à l'avant devant un volant placé devant lui faisant un angle avec le toit afin d'économiser de la place. Juste derrière lui était une mitrailleuse d'avant, MG34 de 7,92 mm ou MG42 du même calibre. Elle fut d'abord montée sur pivot, mais l'expérience des combats imposa la mise en place d'un bouclier incliné destiné à protéger le servant. A l'arrière de la coque, une autre mitrailleuse se mouvait sur un pont roulant. Un canon antichar Pak 35/36 de 37 mm remplaça parfois la mitrailleuse d'avant sur certains véhicules de commandement (ainsi sur le SdKfz 251/10), mais, après 1941, il servit essentiellement contre des positions renforcées ou des cibles légères.
En théorie, les soldats emmenés par le SdKfz 251 devaient être équipés de fusils-mitrailleurs tels que le MP38 ou le MP40 de 9 mm; ce dernier avait même été conçu expressément à l'intention des Panzergrenadiers. Là encore, il n'en fut rien, et, en règle générale, il n'y en eut qu'un, attribué à un sous-officier, par véhicule : les hommes du rang recevant fusils ou carabines standard.
Pour accroître leur puissance de feu, ils emportaient donc des grenades supplémentaires, et démontaient souvent les mitrailleuses lorsqu'ils devaient quitter le véhicule. Toutefois, l'une d'elle restait en place, à la fois comme appui de feu et comme défense contre une attaque ennemie.
Les compagnies de SdKfz opéraient en étroite coopération avec les chars. Quand ceux-ci avançaient, les Panzergrenadiers les précédaient, repérant les obstacles et les champs de mines, tenant à l'écart les chasseurs de chars adverses, et s'efforçant avant tout de faciliter la tâche aux équipages, presque aveugles, des blindés. Les canons anti-chars constituaient leur objectif principal : ces positions étaient attaquées directement, ou soumises au feu de véhicules lourds ou d'armes de soutien.

Mitrailleuse polyvalente Maschinengewehr MG34 en configuration de mitrailleuse lourde sur un affût tripode Lafette 34   (Photo Orbis).
Mitrailleuse polyvalente Maschinengewehr MG42 en configuration de mitrailleuse lourde, montée sur un affût tripode Lafette 42. Celui-ci présentait la particularité de s'adapter pour le tir antiaérien   (Photo Orbis).
Source des deux photos: l'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.
Le modèle original du Pak 35/36 de 37 mm mis au point durant les années vingt. Lors du passage de la traction animale à la motorisation, les roues à rayons en bois furent remplacées par des roues métalliques. Ce canon léger, maniable et peu encombrant, fut distribué au sein de la Wehrmacht   (Photo T. J.).
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 4 aux éditions Atlas 1984. 

Le pistolet-mitrailleur MP38, en dépit du fait que cette arme a été conçue en vue d'une production de masse, elle comportait de nombreuses pièces usinées. Celles-ci seront à leur tour estampées et donneront naissance au MP40   (Photo Orbis).
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 1 aux éditions Atlas 1984.



Cependant, les SdKfz 251 ne restaient pas toujours en contact direct avec les chars d'assaut. Ils se glissaient souvent sur leurs flanc lors d'une avancée, en particulier entre 1939 et 1942, période à laquelle la tactique du Blitzkrieg connut ses plus grands succès.
Les blindés avançaient très rapidement à travers les positions ennemies, parvenant jusque sur les arrières de l'adversaire. Ce faisant, ils laissaient derrière eux tout appui de feu, et leurs flancs restaient exposés aux contre-attaques. Les Panzergrenadiers avaient alors pour tâche de protéger leurs ailes, ce qui les amena plus d'une fois à abandonner leur rôle très mobile pour défendre des positions statiques jusqu'à l'arrivée des renforts qui pourraient assumer cette tâche. Les hommes remontaient alors dans leurs engins et avançaient de nouveau pour recommencer plus loin.

"" Une nouvelle tactique ""
La tactique du Blitzkrieg perdit de son efficacité à partir de 1942, lorsqu'elle se heurta à des positions lourdement défendues. Les Panzergrenadiers changèrent alors de rôle, et devinrent partie prenante d'une nouvelle tactique dans laquelle les blindés et l'infanterie mécanisée échangèrent leurs fonctions : les premiers soutenaient les assauts lancés par la seconde. Le blindage du SdKfz 251 protégeait ses occupants à mesure qu'ils avançaient sur le champ de bataille en direction de leur objectif. Ils descendaient alors pour combattre, appuyés par les mitrailleuses de l'engin, ainsi que par d'autres véhicules.  


Un engin blindé de reconnaissance allemand SdKfz 251 durant la campagne de France (1940).

Le général Heinz Guderian (à droite) dans un véhicule blindé SdKfz 251 durant l'invation de la France en 1940. La caisse est surmontée d'un cadre-antenne radio moyenne portée. De tels véhicules permettaient aux généraux, tels Guderian et Rommel, d'être en première ligne des combats.
Source des deux photos: Les armes et leurs secrets aux éditions Atlas 1978.


Après 1942, ces foudroyantes avancées d'infanterie se substituèrent aux percées de blindés lorsqu'il s'agissait de gagner du terrain : car, à cette époque, les Alliés disposaient d'armes antichars de plus en plus nombreuses et puissantes, et le char perdait peu à peu de sa suprématie. Ce n'est qu'après que l'infanterie avait neutralisé l'adversaire qu'il pouvait s'avancer sur les arrières de l'ennemi, encore fallait-il des blindés en nombre suffisant. Les Panzergrenadiers avançaient quant à eux, avec l'appui de feu apporté par l'artillerie auto-motrice, ou tractée, qui accompagnait les SdKfz 251; mais il en fallut de plus en plus; cela explique que de nombreux SdKfz se mirent à convoyer un nombre sans cesse croissant d'armes lourdes. Certaines unités n'attendirent d'ailleurs pas la mise en service des nouvelles variantes officielles de l'engin; des ateliers improvisés se chargèrent de mettre en place, par exemple, un canon antiaérien Flak 38 de 20 mm, remplaçant la mitrailleuse avant, afin d'obtenir une puissance de feu supérieure lors de la phase finale des assauts. Des canons antichars soviétiques pris à l'ennemi servirent aux mêmes fins, tandis qu'à la fin de la guerre des mitrailleuses antiaériennes de 15 ou 20 mm à affût triple se virent fréquemment utilisées dans un rôle d'appui au sol.

Un SdKfz 7/1 armé de canons antiaériens Flakvierling 38 de 20 mm, capturé lors des combats en Normandie. Les parois du véhicule pouvaient se replier vers le bas en opération, de façon à former une "plate-forme de travail". Un blindage protégeait le conducteur, mais pas le reste de l'équipage.
Source: L'Encyclopédie des Armes, volume 8 aux éditions Atlas 1989.

 Un SdKfz 251 avec Flak de 37 mm sur affût automoteur, détruit avec quelques autres dans les environs de Cambrai lors des combats du 21 mai 1940.
Source: La revue le Fanatique de l'Aviation n°143 d'octobre 1981.


En 1945, les Panzergrenadiers combattaient selon des règles très différentes de celles qu'ils observaient en 1939 : la défense avait désormais succédé à l'attaque. A mesure que les armées alliées progressaient vers le territoire même du Reich, ils se retrouvèrent de plus en plus souvent contraints d'entreprendre des actions de retardement pour essayer de ralentir la progression des forces adverses, en particulier sur le front de l'Est. Là, en effet, un terrain ouvert et des champs de bataille immenses rendaient impossible toute défense en ligne; seules de petites unités mobiles pouvaient aller d'un point à un autre pour lancer des contre-attaques ou, au mieux, tenter d'enrayer l'avancée des troupes de l'Armée rouge. C'est à cette occasion qu'apparut une nouvelle forme de guerre, qui est aujourd'hui d'emploi général. Au lieu d'une organisation hiérarchisée (bataillon/compagnie/peloton) pourvue d'un appui-feu fixé, les chars et les Panzergrenadiers mirent au point le concept de groupe de bataille et d'équipe de combat.
Ces formations n'avaient pas de taille fixe, et se créaient en fonction des exigences tactiques. Divers groupes de Panzergrenadiers, de blindés et d'artillerie étaient rassemblés pour mener à bien une mission quelconque, généralement défensive, puis se séparaient, pour se reformer au besoin en vue d'une autre opération. Cela impliquait un bouleversement radical de la pensée hiérarchique, bien que les Sturmtruppen allemandes aient déjà eu recours à ce type de tactique vers la fin de la Première Guerre mondiale. Les SdKfz 251 et leurs équipages jouèrent un rôle important au cours de ces affrontements, et s'ils avaient été plus nombreux, les derniers stades de la guerre en Europe de l'Est auraient pu être différents,  mais sans doute pour peu de temps.
A cette époque, pourtant, les véhicules semi-chenillés n'étaient plus employés que pour des manœuvres défensives, et les SdKfz, eux-mêmes, avaient bien changés. Il fallait en produire de plus en plus, dans des délais toujours plus brefs, et les derniers modèles différaient considérablement de leurs prédécesseurs de 1939.      


Le SdKfz 251 fut l'un des véhicules de transport de troupes les plus produits dans l'histoire.
Source: Chars et véhicules blindés par Robert Jackson aux éditions Parragon 2008.


"" Caractéristiques du SdKfz 251 ""

Source : La revue Champs de Batailles H.S. n°4 d'avril 2008.


Exemplaires construits : de 15 000 à 16 000 (toutes versions confondues).
Dates de production : 1939-1945.
Masse en ordre de combat : 7,81 tonnes (SdKfz 251/1 Ausf.D).
Équipage : 2 (avec 10 passagers).
Dimensions : Longueur, 5,8 m; largeur, 2,1 m; hauteur, 1,75 m (SdKfz 251/1 Ausf D).
Moteur : Maybach HL42 TUKRM de 6 cylindres refroidi par eau, cylindrée 4 170 cm3.
Puissance : 100 cv.
Emport de carburant : 160 litres.
Autonomie sur route/tout-terrain : 320 km/180 km.
Consommation sur route/tout terrain : 40 litres au 100 km/80 litres au 100 km.
Vitesse maximale sur route : 53 km/h/10 km/h en tout-terrain.
Capacité de franchissement : Gué 0,5 m.
Charge : 1,5 tonne.
Chenilles : 55/56 maillons par chenille, largeur : 0,28 m, contact au sol : 1,8 m.


"" Versions du SdKfz 251 ""

Source : La revue Champs de Batailles H.S n°4 d'avril 2008.  



"" Le SdKfz 251/10 Ausf. A ""

Source: La revue Vitrine du Maquettiste n°38 du 1er trimestre 1990.


"" La maquette Tamiya au 1/35 ""

Le modèle représenté sur diorama, est un SdKfz. 7/2.
Rien à voir avec le titre de l’article.
















Jean - Marie




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