L'Arado Ar.196.







"" Das Auge der Kriegsmarine ""

Maquette Revell au 1/32.  Référence : 04688.
Référence pour la catapulte : HPH models 32004R.








Historique : 1er paragraphe page 88, du livre l'Univers des Avions 1939/1945 aux éditions Gründ 2006.
Les avions 3/ la Seconde Guerre mondiale aux éditions Elsevier Séquioa 1978.
L'Encyclopédie des Armes, volume 11 page 2426, aux éditions Atlas 1990.
Aviation Magazine International n°506 de janvier 1969 pour les versions et caractéristiques.





Réalisation maquette + scratch, diorama et photos par Doudou (surnom) du Maquette Club Thionvillois (57) France.







Historique : L'intensité et l'étendue extraordinaires du réarmement allemand qui suivit l'arrivée au pouvoir du parti national-socialiste de Hitler au début de 1933 entraînèrent une expansion considérable non seulement de l'aviation militaire de l'Allemagne, mais des autres armes et services. La Marine allemande, appelée par la suite Kriegsmarine, connut une croissance massive de ses moyens. Les nouveaux grands navires allemands présentaient alors une capacité spécifique consistant à déployer des hydravions à flotteurs destinés à l'observation et à diverses autres missions, appareils lancés par catapulte à partir de plates-formes aménagés malgré l'encombrement des ponts. L'Allemagne n'avait pas le monopole de cet emploi des hydravions à flotteurs, lais la Luftwaffe en multiplia l'usage. En 1936, le ministère de l'Air allemand émit une fiche-programme définissant une nouvelle générations d'hydravions catapultables en vue du remplacement des biplans Heinkel 60 alors en service.
En juillet 1939 premiers exemplaires de l'Arado Ar.196A-1 furent embarqués sur les cuirassés de poche Deutschland et Graf von Spee avant que ceux-ci ne rejoignent leurs bases de guerre en août de la même année.
Pendant les six semaines suivantes, dix huit autres Ar.196 furent affectés aux croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, au cuirassé de poche Admiral Scheer, au croiseur lourd Admiral Hipper, mouillé à Kiel, et aux croiseurs légers Emden, Köln, Königsberg, Leipzig et Nürnberg, ancré à Wilhelmshaven.
Le Deutschland utilisa avec succès ses appareils lors de sa première campagne de course dans l'Atlantique, au cours de laquelle il coula neuf navires marchands. Le Scharnhorst et le Gneisenau firent de même pendant le périple qui les conduisit dans l'Atlantique Nord en novembre, mais le Graf von Spee ne put catapulter ses Ar.196 au cours de la bataille du Rio de la Plata en raison de la difficulté qu'il aurait éprouvé à les récupérer sous le feu des croiseurs britanniques. En mai 1941, pendant la poursuite du cuirassé Bismark qui aboutit à la destruction de ce bâtiment par la Royal Navy, deux Ar.196 furent lâchés pour empêcher les Catalina de la RAF d'effectuer leur travail de repérage.     

L'hydravion Arado Ar.196, propulsé par un seul moteur de 800 CV, était l'avion de reconnaissance le plus utilisé par les unités de surface de la Kriegsmarine.
Source: La bataille de l'Atlantique 1939-1944 aux éditions Le Figaro 2009.
Après avoir servi à la reconnaissance maritime, ce Heinkel He 60B, rebaptisé He 60C, fut employé pour l'entraînement.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°107 aux éditions Atlas 1984.


Conçu comme avion embarqué pour les unités de la marine allemande les plus importantes, ce petit hydravion eut finalement une double carrière. La première à bord des principaux navires de guerre allemands, dans toutes les opérations navales du conflit. La seconde en tant qu'avion de reconnaissance côtier sur presque tous les théâtres opérationnels jusqu'à la fin des hostilités.
Le projet de l'Arado Ar.196 vit le jour en 1936, en réponse à une note souhaitant la création d'un avion embarqué, lancé par catapulte, à utiliser sur les unités de surface de la Kriegsmarine. Le gouvernement allemand adressa la demande à la Focke-Wulf et à Arado et les deux sociétés répondirent de manière tout à fait différente, présentant des projets très dissemblables. La Focke-Wulf réalisa un avion biplan, car elle considérait que cette formule convenait le mieux à un hydravion de petites dimensions, alors que l'Arado choisit la formule monoplan. 
La modernité du projet et ses bonnes caractéristiques générales incitèrent les autorités militaires à préférer l'Arado Ar.196 dont elles commandèrent quatre prototypes, achevés en 1937. Alors que les deux premiers se caractérisaient par un couple de flotteurs, les autres possédaient un seul flotteur central et deux petits latéraux, à l'extrémité des ailes. De longues séries d'essais comparatifs eurent lieu afin d'établir la meilleure des deux solutions à adopter pour la production mais, en fin de compte, vu que avantages et inconvénients se compensaient, les Allemands décidèrent de réaliser la version à deux flotteurs. 

Des Arado Ar.196 furent embarqués sur les principaux navires de guerre allemands des classes Scharnhorst, Deutschland et Hipper. L'appareil de ce type photographié ici servait à bord du croiseur Admiral Hipper.
Source: L'Encyclopédie des Armes, volume 11 aux éditions Atlas 1990.


Il fallut attendre novembre 1938 pour voir le premier Ar.196 de présérie terminé. Il s'agissait d'un avion doté d'une structure conventionnelle faite en tube d'acier, muni d'un fuselage revêtu de métal à l'avant et de toile à l'arrière, et d'ailes entièrement métalliques à l'exception des surfaces de contrôle, recouverte de toile. Les deux flotteurs se subdivisaient en sept compartiments étanches contenant le carburant. L'armement défensif comprenait une seule mitrailleuse placée sur support flexible à la disposition de l'observateur. L'armement offensif se composait de deux bombes de 50 kilos installées sous les ailes. La version de production, appelés A-1, subit de légères modifications et se vit renforcée, en particulier dans les points d'attache utilisés pour la catapulte. La livraison des premiers exemplaires se fit au cours de l'été 1939 et, à la fin de l'année, l'Arao Ar.196 équipait les principales unités de guerre allemandes.
Le A-3, version de production majeure, commença à quitter les chaînes de montage au printemps 1941. Il présentait un armement plus puissant grâce à l'installation d'un couple de canons de 20 mm dans les ailes et d'une mitrailleuse de 7,9 mm sur un des côtés du fuselage. Dans la version finale, le A-5, les Allemands ajoutèrent une autre mitrailleuse dans l'habitacle de l'observateur. Ce modèle resta en production jusqu'en août 1944, et le nombre total d'exemplaires construits s'éleva à plus de 600.
Employé comme avion de reconnaissance côtier, l'Arado Ar.196 s'illustra surtout dans la lutte anti-sous-marins et contre de petites unités de surface. Parmi les épisodes de guerre importants, citons la capture du sous-marin anglais Seal (le 5 mai 1940) par deux Ar.196 dans le détroit du Kattegat.
Outre la firme Arado, une société française en assembla quelques exemplaires comme Fokker en Hollande. L'Ar.196 fut aussi mis en ligne par la Roumanie et la Bulgarie.  

Véritable oeil de la Kriegsmarine, l'Arado Ar.196 était un appareil très réussi. Il assurait non seulement des missions de reconnaissance fort risquées pour le compte des bâtiments de guerre, mais effectuait aussi des sorties de sauvetage et de surveillance côtière. L'Ar.196 servit à bord des plus grand navires de ligne allemands et combattit sur presque tous les théâtres d'opérations maritimes européens. 
Source: Avions du Monde aux Aerospace Publishing Limited 1995. 

Biplace de reconnaissance maritime, l'Arado Ar.196 était étudié pour être catapulté d'un navire de guerre.
Source: Fiche technique Edito-Service S.A. Genève aux éditions Atlas (Photo D.R.).


"" Versions et caractéristiques ""
Ar.196 A-0 : Présérie de 10 appareils, armés seulement de lance-bombes et de la mitrailleuse MG 15 sur affût mobile à l'arrière de l'habitacle.
Ar.196 V-1 : D-IEHK - Un BMW de 880 ch.
Ar.196 V-2 : D-IHQI - Même moteur que le V-1.
Ar.196 V-3 : D-ILRE - Même moteur que le V-1, flotteur central unique et deux ballonets latéraux.
Ar.196 V-4 : D-OVMB - Même moteur que le V-1, flotteur central. Sert aux essais d'armement de la version de série avec deux MG FF de 20 mm d'aile et une MG 17 de 7,9 mm logé sur le côté droit du fuselage et tirant vers l'avant.
Ces quatre prototypes voleront courant 1938.
Ar.196 A-1 : Première version de série. Un BMW 132K de 970 ch. Armement : Une MG 17 de 7,9 mm avant et une arme identique arrière mobile. Deux bombes de 50 kg. Premier livré en août 1939, vingt-six exemplaires seront terminés avant fin 1939. Hydravion destiné à être embarqué et catapulté sur les cuirassés et croiseurs de gros tonnage, tels les "Scharnost", "Gneisenau", "Graf Spee", "Lutzöw", "Scheer", "Prinz-Eugen", en remplacement des Heinkel He.60.
Ar.196 A-3 : Reconnaissance côtière, patrouilleur, chasseur de sous-marins. Armement : Deux MG FF de 20 mm d'aile et deux MG 17 de 7,9 mm arrière mobile. Cent quatre seront construits durant 1940 et quatre-vingt- quatorze en 1941. Après accord passé entre les gouvernements de Vichy et d'Allemagne, en juillet 1941, les usines de Saint-Nazaire de la S.N.C.A.C. construiront treize exemplaires d'Arado 196 en 1942 et dix en 1943. Envergure, 12,50 m; longueur, 11 m; hauteur, 4,40 m; surface alaire, 28,35 m², poids à vide, 2,985 kg; poids total, 3,719 kg; vitesse maximum, 311 km/h à 4 000 m; vitesse de croisière, 253 km/h; vitesse ascensionnelle, 300 m/sec, PL.pr, 7 000 m; autonomie, 1 078 km à 353 km/h à 1 220 m.
Ar.196 A-5 : Dernière version de série construit par Fokker en Hollande. Onze livrés en 1943 et cinquante-huit en 1944. Identique au A-3, avec équipement radio amélioré et montage MG 81Z (2 mitrailleuses MG 81 de 7,92 mm) à l'arrière de l'habitacle; le 91e et dernier exemplaire sortit des usines Fokker en août 1944.
Ar.196 B-0 : Version de présérie à flotteur central et ballonnets latéraux; essais d'évaluation opérationnelle en 1940.
Ar.196 C : Projet d'une version aérodynamiquement plus pure, abandonné en 1941.   

Des Arado Ar.196 A-3 du 2e Escadron du See-Aufklärungsgruppe 128 opérant depuis Brest en juin 1943 et, plus tard, de bases du Midi de la France.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°35 de mai 1981.

De retour d'une mission de reconnaissance en Mer du Nord en 1942, un Arado 196 A-3 de la 1 Staffel/Bordfliegergruppe 196 codé T3 + NH est hissé à bord d'un bâtiment de la Kriegsmarine. Les surfaces supérieures sont le RLM72, la lettre individuelle est (N) noir.
Source: La revue le Fanatique de l'Aviation n°128 de juillet 1980.

 La superbe réalisation de l'Ar.196 












Doudou / Jean - Marie

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