Le Macchi MC.205V "Veltro".





"" II miglior combattente italiano della guerra ""

Maquette Italeri au 1/48.  Référence : 2765.





Historique : Les trois premiers paragraphes du livre les avions de la Seconde Guerre 
mondiale par Christopher Chant aux éditions Atlas 1978.
Les avions /3 la Seconde Guerre mondiale par  E. Angelucci et P. Matricardi 
aux éditions Elsevier Séquoia1978.




Réalisation de la maquette par le club d'Ostheim (Alsace) France.
Les photos sont de l'exposition de Thionville (57) France en 2018.





Historique : A l'instar des autres nations impliquées dans le premier conflit mondial, l'Italie souffrit à partir de 1919 d'une réduction de sa puissance financière. Cette situation, jointe au sentiment généralisé que cette guerre devait être la dernière, conduisit le gouvernement italien à laisser décliner irrémédiablement sa force aérienne militaire en effectifs et en qualité dès le début des années vingt.Comme la plupart des autres pays, l'Italie essaya, avec quelques succès d'ailleurs, de se tenir dans le peloton de tête en matière aéronautique en consacrant une large part de son budget militaire aux appareils de course et de record. Cela lui permit de maintenir sa technologie à l'avant garde. Cependant, les nouvelles idées concernant la guerre aérienne qui gagnèrent le monde à la fin des années vingt et au début des années trente soulevèrent peu d'intérêt en Italie, et les théories du général Douhet, l'un des grands prophètes du bombardement stratégique alors à la mode, furent pratiquement ignorées.
A cette époque, les ambitions du régime fasciste de Benito Mussolini se limitèrent à faire de la Regia Aeronautica, l'armée de l'air italienne, une force relativement modeste, mais bien équipée. Elle fut évaluée opérationnellement lors de l'invasion de l'Abyssinie qui débuta en 1935 et dans la guerre d'Espagne, l'année suivante. Au cours de la première campagne, la Regia Aeronautica rencontra peu d'opposition, sinon aucune, et s'acquitta assez bien de ses tâches, en particulier du transport et du ravitaillement. Au cours de l'autre épisode, tout en surclassant par le nombre l'aviation républicaine, la Regia Aeronautica ne tint pas réellement sa place. La conséquence la plus néfaste de la guerre civile espagnole pour les Italiens fut que leur haut commandement tira des conclusions erronées des combats d'Espagne : ainsi, par exemple, tandis que les autres pays mettaient au point des appareils de plus grande capacité, plus rapides, grimpant mieux et à grand rayon d'action, les Italiens se contentèrent d'avions à cockpit ouvert, maniables grâce à leur configuration biplane, et de bombardiers moyen assez lents.
Les résultats de cette mauvaise estimation eurent pour l'Italie de tragiques conséquences lors de la Seconde Guerre mondiale. Ses premiers chasseurs monoplans furent même dépourvus de poste de poste de pilotage fermé, de blindage de protection, de performances convenables et d'armement lourd jusqu'à la génération d'avions qui apparut en 1941 avec le Macchi C 202, puis le C 205. Le seul domaine où l'Italie fit preuve d'une certaine avance fut celui du torpillage, avec le Savoia Marchetti qui montra la voie aux autres belligérants.    

Le Macchi MC.205V du Musée Volendia Malpensa (Italie).  Collection personnelle de M. Alain BERTINI.


La possibilité de disposer d'une version plus puissante du moteur allemand Daimler-Benz donna naissance à la dernière génération des chasseurs italiens de la Seconde Guerre mondiale. Des machines très valables, de niveau égal si pas supérieur à celui des meilleurs produits des industries américaines, britanniques et allemandes. Le Macchi MC.205V "Lévrier" (Veltro), fut le premier à exploiter le nouveau moteur et aussi le seul des avions de combat de la "série 5" à avoir un emploi opérationnel effectif et important dans la Régie aéronautique italienne avant l'armistice de septembre 1943.
Le prototype du "Lévrier" vola pour la première fois le 19 avril 1942. Il dérivait très nettement du Macchi MC.202. (Sur le sujet voir le blog en date du 04/12/2015). Les seules différences extérieures visible que présentait le nouveau chasseur par rapport à son prédécesseur résidaient dans la forme différente du capot du moteur et la présence de deux radiateur d'huile latéraux à profil circulaire, contrairement au radiateur unique placé en postion ventrale du 202. pour les reste, le MC.205V était pratiquement identique au MC.202 "Foudre" (Folgore).   

Le Macchi C.205N-1 Orione (Orion), prototype d'intercepteur.
Source: Encyclopédie de l'Aviation dans le monde aux éditions CELIV 1993.


La puissance plus grande du Daimler-Benz DB 605 qui développait 1 475 CV au décollage faisait du Macchi MC.205 un avion sans conteste supérieur. Supériorité qui se manifestait dans les performances : le prototype atteignit 651 kilomètres à l'heure en vol horizontal et réussit un temps ascensionnel de 4 minutes et 52 secondes pour arriver à 6 000 mètres d'altitude. Pour la puissance de feu, le "Lévrier" fut le premier chasseur italien à adopter des canons de 20 millimètres situés dans les ailes, indispensables pour l'interception des bombardiers, et à porter ainsi l'armement des avions de combat de la Régie aéronautique italienne à un niveau compétitif. Quant à la maniabilité, l'augmentation de puissance améliora encore davantage les caractéristiques du 205 et fit du "Lévrier" une machine exceptionnellement agile à moyennes et basses altitudes.   

Le Daimler-Benz DB-605 ASB. Moteur à injection à 12 cylindres et puissance de 1 850 CV, qui devait être installé comme moteur de haute altitude dans divers projets de bombardiers.
Source: Geheimprojekte der Luftwaffe, Band II aux éditions Motor buch Verlag 1998.
Une des vedettes "anciennes" du Salon du Bourget en 1981 (j'y étais d'ailleurs), le Macchi MC.205V "Veltro", magnifiquement restauré par la firme Aer-Macchi. L'autre vedette cette année là, était un Dewoitine D.520 du Musée de l'Air. 
Source: La revue Air Fan n°34 d'août 1981.


L'Italie commanda aussitôt le Macchi MC.205 en quantité, mais la production progressa au ralenti, à cause des difficultés sans cesse croissantes d'approvisionnement en matériel stratégique et en moteur. Entre octobre 1942 et septembre 1943, le nombre de MC.205 construit s'éleva à quelque 200 exemplaires, pris en charge par la Régie aéronautique.
La Macchi continua à fabriquer aussi la machine après l'armistice de septembre 1943 et ses chaînes de montage, avant d'être mises hors d'usage par les bombardiers alliés massifs au printemps 1944, réalisèrent 112 autres appareils qui, tous allèrent rejoindre les effectifs de l'aviation de la République Sociale Italienne.
Le "Lévrier" devint opérationnel en avril 1943 et servit avant tout en Méditerranée et en Sicile, à l'époque du débarquement allié. Mais la période d'activité la plus intense de l'avion se situa après l'armistice de 1943. Après le 8 septembre, 37 exemplaires du 205, regroupés dans l'aviation cobelligérante et incorporés d'abord dans le 4e, puis dans 51e Groupe, combattirent jusqu'à la fin du conflit, en particulier sur le front yougoslave.
Dans l'Italie du Nord, aux 29 Macchi MC.205 initialement récupérés, s'ajoutèrent les 112 exemplaires construits jusqu'au mois de mai 1944. Ces avions formèrent le noyau de départ des détachements de chasse de la République Sociale Italienne et développèrent une activité opérationnelle intense jusqu'à l'été 1944, lorsque l'arrêt de production limita leur emploi.

Le Macchi MC.205V du Musée Volendia Malpensa (Italie).  Collection personnelle de M. Alain BERTINI.


A la fin de la guerre, l'aviation militaire utilisa une petite quantité de MC.205 qu'elle maintint en ligne avec le 5e Groupe jusqu'en 1947. Puis, les avions passèrent dans les écoles de vol où ils restèrent jusqu'en 1951.

"" Caractéristique du Macchi MC.205V ""
Constructeur : Aeronautica Macchi S.p.A.
Type : Chasse.
Année : 1943.
Moteur : Daimler-Benz DB-605/A à 12 cylindres en V refroidi par liquide, de 1 475 CV.
Envergure : 10,50 m.
Longueur : 8,85 m.
Hauteur : 3,05 m.
Poids au décollage : 3 224 kg.
Vitesse maximum : 650 km/h à 7 400 m d'altitude.
Altitude opérationnelle maximale : 11 350 m.
Autonomie : 1 040 km.
Armement : 2 mitrailleuses, 2 canons de 20 mm.
Équipage : 1 personne.

"" Un "Veltro" en vol Bravissimo ""
Source de l'article : Le Fanatique de l'Aviation n°139 de juin 1981.
Article par Enzo Maio. Tous mes remerciements à la revue.


Sur l'aérodrome militaire de Cameri, Italie, le 21 avril 1981 a eu lieu un événement qui réjouira tous les aérophiles sensibilisés, depuis l'année dernière, par la présentation en vol du Dewoitine D.520 au Bourget. Un des trois exemplaires survivants en Italie du chasseur Macchi Castoldi MC.205V "Veltro" (lévrier) restauré par un groupe de techniciens d'Aermacchi à volé devant le général S.A. Lamberto Bartolucci, chef d'Etat-Major de l'Aeronautica Militaire.
L'idée de cette entreprise est née en avril 1977 avec l'appui de l'Etat-Major et de la direction de Aermacchi après un contact positif de l'Instituto technico Malignani d'Udine ou l'exemplaire en meilleure conditions possible conservé intact grâce aux soins des enseignants.
Après cinq années d'efforts, le "Veltro" a fait son premier vol technique le 7 avril à Venegono, piloté par le commandante Bonazzi, pilote d'essais d'Aermacchi. Cela a été une récompense pour les nombreux organisateurs et firmes qui ont prêté leur concours à cette oeuvre et pour les anciens pilotes de MC.205V qui ont compensé par leurs conseils l'absence des manuels de vol disparus, permettant au commandante Bonazzi de piloter l'avion sans aucun entraînement préalable.
Rappelons que le Macchi MC.205V fut le dernier et le plus rapide avion de la célèbre série 200 des chasseurs Macchi, un développement direct du MC.202 (voir le Fanatique de l'Aviation n°95 à 97) qui était lui-même le meilleur des chasseur italiens de la seconde guerre mondiale. Apparu tardivement et à seulement 300 ou 350 exemplaires, le 205V ne permit pas à ses pilotes d'alors d'acquérir une supériorité aérienne bien nette dans les conditions de l'époque.




Deux superbes photos d'Enzo Maio, lors de la présentation du Macchi MC.205V sur l'aérodrome Cameri.
Source des deux photos: La revue le Fanatique de l'Aviation n°139 de juin 1981.




"" Le "Veltro" du club d'Ostheim ""




















Jean - Marie

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