Le Nakajima Ki-84 Hayate (Frank).
"" Un chasseur performant et agile ""
Maquette Hasegawa au 1/48. Référence : JT-67.
Historique : Les quatre premiers paragraphes de l'Encyclopédie de l'Aviation n°141 aux éditions Atlas 1984.
Les avions 4/ la seconde guerre mondiale par E. Angelucci et P. Matricardi aux éditions Bordas 1981.
Réalisation de la maquette par le Club des Moutons Noirs. (France).
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France en 2017.
Historique : Le meilleur avion de chasse que les Japonais aient eu la possibilité d'utiliser sur une assez grande échelle au cours des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale fut le Ki-84. Bien protégé, convenablement armé, rapide et maniable, cet appareil inspira une certaine crainte aux aviateurs américains, au cours des batailles désespérées de 1944 et 1945.
Alors que les pilotes de chasse, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, avaient reconnu la nécessité de disposer de blindage protecteurs, de réservoirs auto-obturants et d'un armement lourd, les Japonais continuaient à n'attacher d'importance qu'à la maniabilité d'un avion. Le Koku Hombu, état-major de l'aviation de l'armée impériale, comprit que cette qualité, pour nécessaire qu'elle fût, ne pouvait suffire à faire un bon chasser. Il décida donc, en 1940, de susciter la réalisation d'un appareil destiné à prendre la relève duNakajima Ki-43, chasseur léger peu armé et faiblement proégé qui commençait à être produit en série. La nouvelle machine devait disposer d'un armement efficace, ainsi que de blindage, le moteur dont elle devait être équipée étant le Kawasaki Ha-40 à refroidissement par liquide, version construite sous licence du Daimler-Benz DB 601A allemand. Deux équipes d'ingénieurs s'attelèrent à la tâche, celles de Kawasaki Kokuki Kogyo KK et de Nakajima Hikoki KK. La première disposant déjà d'une certaine expérience dans le domaine des moteurs à refroidissement par liquide, et la seconde ayant fort à faire avec la production des chasseurs Ki-43 et Ki-44, le Kawasaki Ki-61 fut sélectionné pour être mis au point et construit en série.
Bien que son Ki-62 n'eût pas été choisi, le bureau d'étude de Nakajima dirigé par T. Koyama avait acquis une précieuse expérience en procédant à l'étude de cet appareil. En outre, il avait conçu le Ki-63, qui était un dérivé équipé d'un moteur en étoile Mitsubishi Ha-102 de 1 050 ch. Koyama est ses collaborateurs furent donc prêts à répondre à un appel d'offres que lança le Koku Hombu au début de 1942. Il s'agissait à présent de réaliser un chasseur polyvalent à long rayon d'action, ayant une vitesse maximale de l'ordre de 640 à 680 km/h et capable d'opérer à plein régime, pendant 90 mn, à 400 km de sa base. Le programme recommandait une surface alaire comprise entre 19 et 21 m², et une charge alaire n’excédant pas 170 kg/m². Le moteur devait être un Nakajima Ha-45, une variante du NK9A Homare de dix huit cylindres en étoile que la société mettait au point pour le compte de la marine. Quant à l'armement, il devait comprendre deux mitrailleuses type 1 (Ho-103) de 12,7 mm et deux canons Ho-5 de 20 mm. Contrairement à tous les programmes précédemment rédigés par l'armée, les nouvelles spécifications exigeaient d'une part, blindages et, d'autre part, réservoirs auto-obturants sur le théâtre du Pacifique.
Tirant bénéfice des travaux entrepris dans le cadre de l'étude des Ki-62 et Ki-63, le prototype du chasseur Ki-84 fut conçu en dix mois seulement; il sortit d'usine à la fin de mars 1943. Ce monoplan à aile basse et train d'atterrissage classique escamotable, pourvu d'une verrière en trois parties dont l'élément s'ouvrait en coulissant vers l'arrière, vola pour la première fois à Ojima en avril; deux mois plus tard, un second prototype commençait son programme d'évaluation.
Sur le parking d'un musée, le Nakajima Ki-84 Hayate (Frank). Source: La revue Koku Fan année 1980.
Le moteur allemand Daimler Beuz DB-601. Source: La revue Bunrin-Do n°134 de novembre 1982.
Deux chasseurs Nakajima Ki-43-1a "Oscar" du 2e Chutai (escadrille) du 50e Sentai (groupe de chasse). Noter la roulette arrière non rétractable.
Source: Les avions de la Seconde Guerre mondiale par Christopher Chant aux éditions Atlas 1978.
Au premier plan, deux Ki-44 Ic de l'école d'Akeno en ravitaillement et maintenance. On note l'absence de mitrailleuses d'ailes sur le second appareil. L'insigne de l'école est porté sur le gouvernail.
Source: La revue le Fanatique de l'Aviation n°125 d'avril 1980.
Tout aussi élégant et racé, le Kawasaki Ki-61 "Hien" fut le chasseur standard des forces aériennes de l'armée japonaise. Un puissant armement, allié à de bonnes performances, fit de lui un appareil redoutable pour la majorité des chasseurs américains jusqu'à l'apparition du P-51 Mustang. (photo Hiroshi Seo).
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation Mach 1, volume 5 aux éditions Atlas 1980.
Dérivé du Sakae, le Nakajima Homare (Honneur) se présentait sous la forme d'un radial en étoile double de dix-huit cylindres. Au début, il posa de laborieux problèmes de mise au point mais devint finalement un moteur valable, classé das la catégorie des 2 000 CV. Il avait une cylindrée totale de 32 litres, un diamètre de 118,2 centimètres et une longueur de 177,8 centimètres. Muni d'un compresseur et doté d'un système d'injection d'eau et de méthanol, il développait 1 700 CV à 6 000 mètres.
Source: Les avions 4/ La Seconde Guerre mondiale aux éditions Bordas 1982.
Considéré comme un des meilleurs avions de chasse japonais de la seconde moitié du conflit, le Nakajima Ki-84 Hayate (Tempête) symbolisa l'effort désespéré accompli par l'industrie nippone afin de contenir l'irrésistible offensive alliée contre l'Empire du Soleil levant.
Près de 3 514 exemplaires de cet excellent appareil de combat sortirent des chaînes de montage en un peu moins d'un an et demi, et ce malgré le chaos et la destruction qu'apportaient les bombardiers américains dans le système industriel du Japon.
Dans les derniers mois de guerre, les Japonais organisèrent des usines souterraines, sur le même modèle que celles réalisées par les Allemands pour produire les différents Messerschmitt et Focke Wulf, capables en puissance de fabriquer 200 machines tous les mois.
Baptisé dans le code allié du nom de "Frank", et Nakajima Ki-84 s'avéra toujours un adversaire redoutable, même pour les meilleurs chasseurs américains. Il donna une idée de ses performances après la guerre, au printemps 1946, lorsqu'un exemplaire de Ki-84 emmené du Japon à la fin du conflit fut essayé aux Etats-Unis : pourvu d'un poids à pleine charge de 3 400 kilos, considérés comme le poids type d'un avion de combat en opération, il atteignit une vitesse maximum de 687 kilomètres à l'heure à 6 096 mètres d'altitude. Une vitesse supérieure respectivement de près de 5 kilomètres à l'heurs et de plus de 35 kilomètres à l'heure à celles enregistrées dans des conditions identiques par deux des meilleurs avions contemporains américains, le North American P-51D Mustang, et le Republic P-47N Thunderbolt.
Peu de chasseurs de la Seconde Guerre mondiale se révélèrent aussi efficaces que le Nakajima Ki-84 Hayate, auquel les Alliés attribuèrent le nom de code de "Frank". Conçu après le début des hostilités dans le Pacifique, cet appareil puissant, rapide et manœuvrable grimpait aussi que le P-51D Mustang et que le P-47N Thunderbolt. Malheureusement pour le Japon, le Ki-84 apparut bien trop tardivement.
Source: Les avions du Monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.
Les Japonais mirent en train le projet du Nakajima Ki-84 au début de 1942 et le terminèrent un peu plus d'un an après avec l'apparition du premier des deux prototypes. Les essais au sol en vol se déroulèrent sans difficultés particulières et, en été 1943, les ^remiers exemplaires d'un lot initial de présérie de 83 machines rejoignirent les détachements techniques pour être testés. Au mois d'octobre, les nouveaux avions équipèrent une unité expérimentale afin d'être essayés en opération. Les résultats, prometteurs, décidèrent le Japon à mettre immédiatement en marche la production de série à l'aide d'un vaste programme auquel furent appelées à participer plusieurs usines aéronautiques.
Toutefois, petit à petit, les conditions dans lesquelles travaillaient les industries japonaises se dégradèrent de plus en plus au point que, en 1944, pour tenter de limiter au maximum la consommation d'aluminium, la Nakajima modifia la structure du Ki-84-I en remplaçant plusieurs éléments par d'autres réalisés en bois. C'est ainsi que la version Ki-84-II avait l'arrière du fuselage, les extrémités des ailes et d'autres parties moins importantes construits dans un matériel non stratégique. Par la suite, dans les derniers mois de la guerre, la Tachikawa Hikoki K.K. réalisa, dans le même d'ordre d'idée, un modèle du Ki-84 entièrement fabriqué en bois. Appelé Ki-106, l'avion se révéla un succès complet. En effet, les ingénieurs parvinrent à conserver presqu'intactes les caractéristiques principales du modèle de base. Mais le programme subit des ralentissements et, par après, un arrêt brusque, dus aux vicissitudes tragique du conflit.
Le Nakajima Ki-84 "Frank" fut l'un des meilleurs chasseurs mis en service dans les dernières années de la guerre. Celui-ci restauré en 1968 volait sous les couleurs de la collection Tallman.
Source: La revue Aviation Magazine n°859 d'octobre 1983.
Le Ki-106 se caractérisait par une cellule construite entièrement en bois. L'idée de produire cet appareil en série fut cependant abandonnée avant même que le prototype n'eût effectué ses essais en vol.
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°141 aux éditions Atlas 1984.
A côté de cette version du Ki-84, les Japonais en mirent e chantier plusieurs autres dans les derniers mois de la guerre. Il s'agissait surtout de modèles destinés à améliorer toujours davantage les caractéristiques d'interception de l'avion, afin de réaliser un instrument capable de s'opposer aux raids en haute altitude des bombardiers américains. Mais toutes ses versions demeurèrent inexorablement au stade de plan.
"" D'autres versions ""
Source : MRA le modèle réduit d'avion n°814 de février/Mars 2010.
Ki-84-1b : Qui est un Ki-84-Ia avec quatre canons Ho-5 de 20 mm (deux dans les ailes et deux de capot).
Ki-84-Ic : Avec deux canons Ho-5 de 20 mm de capot et deux canons Ho-105 de 30 mm d'aile; il est destiné à attaquer les formations de B-29.
Ki-84-II : Appareil à fuselage et saumons partiellement construits de bois afin d’économiser l'aluminium et les alliages métalliques devenus difficiles à sa procurer.
Cependant, à cause de ce qui a été précédemment exposé, la fiabilité des Hayate va laisser à désirer, les problèmes de rupture de train d'atterrissage (acier de mauvaise qualité) ainsi que les pannes de moteur (chute brutale de la pression d'essence) étant fréquents.
Pour pallier ce dernier handicap, une version améliorée du moteur utilisant une injection de carburant à basse pression est mise au point. Mais l'usine qui doit les produire est détruite par les bombardement de B-29 et la production prévue dans les usines souterraines tarde à se mettre en route de manière efficace.
Malgré tout cela, les Ki-84 Hayate restent avec les Ki-100 Hien et les N1K2-J Shiden, l'un des trois types d'avions de chasse japonais à pouvoir combattre les chasseurs alliés de dernière génération.
Après la guerre, les Chinois (aussi bien l'Armée de Libération populaire que les nationalistes) vont utiliser des appareils capturés.
Les indépendantistes indonésiens vont en récupérer un certain nombre et les utiliser contre les Néerlandais lors de la guerre d'indépendance entre 1945 et 1949.
Avions militaires japonais capturés, au premier plan un Nakajima Ki-84 Hayate.
Source: La revue japonaise Koku Fan des années 1980.
Baptisé Frank par les Alliés, le Ki-84 se nommait en réalité, et dans la langue japonaise, Hayate "Coup de vent". Dès le printemps 1945, il devint le chasseur standard de l'armée nippone, succédant en cela au Mitsubishi Type Zéro.
Source: Fiche technique, Edito Service S.A. aux éditions Atlas. Photo B. Thouanel.
"" Caractéristiques d'un Ki-84-IA ""
Longueur : 9.92 m.
Envergure : 11.238 m.
Hauteur : 3.385 m.
Surface alaire : 21 m².
Masse à vide : 2.665 kg.
Masse en charge : 3.616 kg.
Masse maxi au décollage : 3.898 kg.
Moteur : 1 x moteur radial Nakajima Ha-45-21 à 18 cylidres 1.990 ch.
Performances : Vitesse à ne pas dépasser, 800 km/h; vitesse maxi, 624 km/h à 6 100 m; distance franchissable, 2 155 km; plafond pratique, 19.25 m/s, charge alaire, 172 kg/m².
Armement : 2 x mitrailleuses de capot de 12.7 mm Ho-103 (350 coups chacune), 2 x canons de 20 mm Ho-5 dans les ailes (150 coups chacun), 2 bombes de 100 kg ou 2 x bombes de 250 kg ou 2 x réservoirs largable de 200 litres.
Cet avion qui sur le terrain de Tatebashi, appartient à la 181e Shimbu-tai, une unité de défense du territoire qui fait face aux raids dévastateurs des B-29 américains.
Source: MRA le modèle réduit d'avion n°814 de février/mars 2010.
Source: Les avions du Monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.
"" La maquette Hasegawa au 1/48 ""
La boîte Hasegawa.
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