Le char lourd FCM 2C.

"" En tout seulement 10 chars de construit ""

Maquette Meng au 1/35.  Référence : TS 009.

Historique : Les deux premiers paragraphes page 88 du livre : Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.

L'Encyclopédie des blindés aux éditions Elsevier Séquoia Paris/Bruxelles 1978.

Les deux derniers paragraphes page 128 et 129 du livre : Les véhicules blindés français 1900-1944, par Pierre Touzin aux éditions EPA 1979.

Réalisation de la maquette et diorama par un maquettiste de Châteaulin (29) France.

Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) France.

Historique : Les tanks français produits pendant l'entre-deux-guerres étaient remarquables à la fois en qualité et en quantité, mais la doctrine militaire française demeura inflexiblement centrée sur l'emploi de l'infanterie qui s'était vu confier le contrôle de tous les blindés dès 1920. La conséquence de cet état de fait fut que le potentiel de cette nouvelle arme ne fut jamais complètement disponible. Cette conception limitée de l'emploi du matériel blindé se refléta dans la construction et la répartition des tanks français tout au long de la période qui s'acheva par la débâcle de 1940.

Le général Estienne, à la tête du Service des études des chars de combat, lutta pour changer cette politique à courte vue mais, en dépit de l'importance de sa position, le nouvel évangile de la suprématie du tank dans les opérations futures passa tout à fait inaperçu. Aux yeux des militaires, qui en étaient restés à la Première Guerre mondiale, les fortifications statiques semblaient préférables, tandis que les politiciens confondaient facilement les nouveaux principes de l(emploi des blindés avec la constitution d'une armée de métier qu'ils rejetaient et qu'ils considéraient comme indispensable à la formation poussée des personnels.

Les premiers chars français, le Saint-Chamond et le Schneider, montraient tous deux une lacune majeure : leur incapacité à franchir les tranchées allemandes. En 1916, les FCM (Forges et Chantiers de la Méditerranée) de la Seynes, près de Toulon, entreprirent l'étude d'un nouveau "char de percée"; le premier de deux prototypes allait être prêt fin 1917.

Peu avant la Deuxième Guerre mondiale des chars FCM 2C font une démonstration. Cet exemplaire vient de traverser une petite étendue d'eau. La tourelle avant est armée d'un canon de 75 mm. Elle est surmontée comme son homologue arrière d'un tourelleau d'observation stroboscopique.

Source: Les véhicules blindés français par Pierre Touzin aux éditions EPA 1979.

Char Saint-Chamond 1917 en campagne; on distingue nettement l'avant incliné pour dévier les balles.

Char Schneider; il était peu maniable et son centre de gravité trop élevé.
Source des deux photos: Les tanks aux éditions Princesse 1979.

L'un des engins comportait une transmission électrique, l'autre une transmission mécanique. Ces véhicules,désignés Char FCM 1A pesaient 40 tonnes et emmenaient un équipage de 7 hommes. Leurs moteurs Renault 12 cylindres à essence leur donnaient une vitesse maximale de 6,4 km/h.

L'armement consistait en un canon de 75 mm et en mitrailleuses. La seule différence entre le 1A et le 1B fut le remplacement du 75 mm par un 105 mm. Le FCM 1A n'entra en pas en production mais laissa la place au Char 2C. Dix de ces engins étaient sortis d'usine française en 1918, mais n'entrèrent en service dans l'armée française qu'après la guerre. Sans l'armistice 300 Chars 2C auraient, selon les prévisions prit part aux campagnes de 1919. Ces dix chars furent modifiés au cours des années 1930 et se trouvaient toujours opérationnels au 51e Bataillon lorsque la guerre éclata en 1939. Mais ils ne jouèrent aucun rôle dans la bataille de France; en effet, la plupart d'entre eux furent détruits sur leurs wagons spéciaux par la Luftwaffe.  

Les FCM ont construits cette maquette en bois grandeur nature du char lourd FCM 1A. L'armement frontal était important il comprenait une mitrailleuse en casemate, un canon court et une mitrailleuse sous tourelle.

Un des premiers FCM 2C effectuant des essais suez le constructeur. Remarquez sur le côté droit la porte d'accès au compartiment arrière. Cette partie du char est défendue par une mitrailleuse installée sous la tourelle. Une queue peut être installée pour aider au franchissement.

Source des deux photos: Les véhicules blindés français 1900-1944 par Pierre Touzin chez EPA 1979.

L'armement principal du Char 2C consistait en un canon de 75 mm sous tourelle. Les quatre mitrailleuses de 8 mm étaient disposées de la manière suivante : une sur la plaque frontale, une sur chaque paroi latérale à l'avant de la coque, la dernière sous tourelle à l'arrière de l'engin. A l'époque de leur fabrication, les véhicules avaient reçu des moteurs allemands Mercedes 6 cylindres, développant chacun 180 ch, mais, par la suite, on leur préféra des Maybach, plus puissant, qui allaient jusqu'à 250 ch chacun. Le Char 2C eut l'honneur d'être le premier char au monde à monter deux tourelles. Mais son poids était exagéré; en opération, il eût représenté un handicap plutôt q'un avantage. Un Char 2C fut reconstruit et devint l'exemplaire unique du Char 2C-bis, qui se caractérisait par un complément de blindage, des moteurs Sautter-Harlé et un obusier de 155 mm.

Seulement 10 chars voient le jour. Ils sont affectés au 511e régiment de chars au camp de Châlons où leur mise au point se poursuivra jusqu'en 1921, date de leur mise en service. Les moteurs "Chenu" (le 1A avait un Panhard)  prévu à l'origine sont remplacés par des moteurs de dirigeables Maybach ou Daimler Benz cédés par l'Allemagne, au titre des réparations de guerre.

Sur un exemplaire le canon de 75 mm est remplacé vers 1923 par un 155 mm court. Le nouveau char reçoit le nom 2C-bis. En 1940, six exemplaires du 2C sont encore en service. Ils ne jouent rôle dans les combats et sont pour la plupart détruits par leurs équipages.

Un seul exemplaire du Char 2C fut saisi par les Allemands, envoyés à Berlin pour y être exposé.

Source des deux photos: L'Encyclopédie des blindés aux éditions Elsevier/Sequoia 1978.


"" Caractéristiques du Char 2C ""

Longueur : 10,27 m.

Largeur : 2,95 m.

Hauteur : 4,01 m.

Blindage : 45 mm.

Équipage : 12 ou 13 hommes.

Moteur : 2 Maybach ou Daimler Benz.

Carburant : 1 280 litres.

Vitesse : 12 km/h.

Autonomie : 100 km.

Cylindrée : 16,95 m3.

Poids : 69 tonnes.

Armement : 1 canon de 75 mm sous tourelle, 1 mitrailleuse de 8 mm sous tourelle, 3 mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm sous casemate.

Le Char 2C était à son apparition après la guerre le plus imposant et le plus lourd (69 tonnes) des chars existant au monde. La tourelle avant portait un canon de 75 mm, la petite tourelle arrière une mitrailleuse. Deux autres mitrailleuses étaient situées à l'avant de chaque côté du char. Le tout était servi par treize hommes d'équipage.

Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°47 de juillet-août 1982 aux éditions Hachette.  

"" La maquette Meng au 1/35 ""  

Jean - Marie