L'obusier automoteur de 155 mm M109.








"" The most used howitzer in the world ""

Maquette Italeri au 1/35.  Référence : n°0372.








Historique : L'Encyclopédie des blindés aux éditions Elsevier Séquoia, Paris/Bruxelles 1980.




Réalisation maquette et diorama du M109 A6 par mon ami belge Pascal Mitaine.
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville 57 (France) en 2017.








Historique : Dans l'armée américaine, au cours des années 1950, l'artillerie autopropulsée standard dans la catégorie 105 mm/155 mm réunissait le M44 (155 mm) et le M52 (105 mm), les deux engins employant certaines composantes du char léger M41. Ces matériels souffraient de plusieurs défauts majeurs, d'abord leur armement ne pouvait couvrir qu'un azimut restreint (120° sur le M52 et 60° seulement sur le M44); ensuite, leurs moteurs à essence ne leur donnaient qu'une autonomie limitée en combat (120 km seulement pour le M44), enfin, alors que le M52 ne pesait que 24 t, le M44 arrivait à 28 t, un poids qui le rendait difficile à transporter par air.
Un programme fut donc mis sur pied pour la réalisation d'une nouvelle famille de pièces autopropulsées devant remplacer tant le M44 que le M52. L'étude d'une arme de plus fort calibre débuta dès 1953 avec un véhicule désigné T195 mais il fallut attendre 1961 pour qu'un engin modifié, le T195E1, soit prêt à devenir le M109 et à entrer en production. Ce retard s'expliquait par les changements apportés au projet initial qui prévoyait de monter un 156 mm plutôt qu'un 155 mm et d'utiliser des éléments de l'APC M113. Les premiers modèles de série furent prêts en 1962 et quelque 3 000 unités sont sorties des usines , un chiffre qui fait du M109 l'obusier automoteur le plus largement employé dans le monde.

La caisse est toute en assemblage aluminium soudé, une protection suffisante devant un feu d'armes portatives.
Le chauffeur est installé à l'avant gauche, le moteur à sa droite. Les cinq autres membres de l'équipage (le chef de bord, le canonnier et trois pourvoyeurs) sont tous logés dans la tourelle à l'arrière de la caisse, dont la paroi postérieure est percée d'une vaste porte pour le réapprovisionnement en munitions. Des écoutilles sont également à la disposition de l'équipage, sur les flancs et à l'arrière de la tourelle qui comporte aussi deux trappes en toit, celle du chef de bord se situant à droite. Une mitrailleuse Browning 50 (12,7 mm) y est montée, pour assurer la défense antiaérienne. La suspension est du type à barres de torsion et comprend sept roues de route, un barbotin à l'avant, une roue tendeuse à l'arrière; aucun galet support.
L'obusier de 155 mm pointe en site de -3° à +75° et en azimut sur 360°. Les mouvements dans les deux secteurs de tir sont assistés, avec commande manuelle de secours. La pièce peut tirer toute une gamme de munitions, y compris des obus HE, nucléaires tactiques, éclairants, fumigènes et chimiques. L'emport en munitions total est de 28 projectiles à charge séparée et de 500 coups de 50. 


Le canon automoteur M109 de 155 mm équipait les unités de l'armée du Rhin.
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.


Le dernier modèle mis en service est le M109A1, identique au M109, exception faite d'un tube beaucoup plus long et doté d'un évacuateur de fumée comme d'un frein de bouche. L'évacuateur expulse les gaz de propulsion après le tir, ce qui empêche la fumée de pénétrer dans la chambre de combat. Le M109 a une portée maximale de 14 700 m alors que le M109A1 peut tirer jusqu'à 18 000 m.
Le M109 peut guéer jusqu'à 1,524 m. Un kit de flottabilité spécial a été mis au point pour ce véhicule mais n'est pas d'usage courant; il comprend neuf sacs gonflables d'ordinaire transportés par un camion. Quatre sacs se fixent de chaque côté de la caisse et le dernier à l'avant. Dès lors, le véhicule se propulse sur l'eau par l'action de ses chenilles à la vitesse maximale de 6,4 km/h. Le M109 est doté de phares à infrarouges et certains véhicules ont reçu un ensemble de protection NBC. Plusieurs armées ont modifiés leurs M109 pour répondre à plusieurs besoins spécifiques.
Les Allemands, par exemple désignent leur version M109G car elle apporte un certain nombre de modifications à l'obusier lui-même, outre qu'elle installe des tubes lance-pots fumigènes sur les côtés de la tourelle. Les Suisses, pour leur part appellent leur version le PzHG.66. Quant aux Italiens, ils ont modifié le M109 pour adapter la pièce à la série de munitions nouvelles en cours de développement et destinés à l'obusier tracté de 155 mm FH70

Une colonne de M109 du 45e régiment d'artillerie de l'armée britannique du Rhin en manœuvres. 
Source: L'Encyclopédie des Armes, volume 2 aux éditions Atlas 1984.


Au début de 1972, l'armée américaine a donné contrat à la Texas Instruments et à Martin Marietta pour la conception , l'étude et l'expérimentation d'un CLGP (Cannonlaunched Guided Projectile, ou projectile guidé par canon), aujourd'hui surnommé "Copperhead". Suite au programme d'essais lancé en 1974, Martin Marietta a décroché le contrat pour la réalisation complète. Fondamentalement, le CLGP est un obus HEAT mais doté d'une tête chercheuse à rayon laser, d'un certain appareillage électronique et d'ailettes de guidage qui se déploient en vol. Le principe d'emploi est le suivant : de son poste avancé, l'observateur repère un char ennemi qui peut se trouver à 20 km de la pièce. Il donne la position approximative du char au centre de conduite de tir et un canon tire alors un CLGP dans la direction générale du char. Aussitôt, l'observateur "éclaire" l'objectif de son identificateur à laser, le CLGP se centre sur l'objectif pour un coup direct. Ce système, conçu spécialement pour le M109A1, est aussi expérimenté par la marine américaine car l'on y voit, en règle générale, l'un des plus grand progrès réalisés en artillerie depuis cinquante ans.
L'obusier automoteur de 105 mm M108 ne diffère du M109 que sur le point de l'armement et par l'absence de toute bêche à l'arrière de la coque. Le M108 n'avait connu qu'une seule année de fabrication lorsqu'il fut décidé de passer plutôt au M109. Le M108 est employé par la Belgique, le Brésil, l'Espagne et les Etats-Unis.

Un obusier automoteur de 155 mm M109 du Corps des fusillés marins tire sur une position viet-cong à Phu Bai,au Sud-Vietnam. Sa production à quelque 3 000 exemplaires depuis 1952 fait du M109 l'obusier le plus largement employé dans le monde.
Source: L'Encyclopédie des Blindés aux éditions Elsevier Séquioa Paris/Bruxelles 1980.



"" Caractéristiques de l'obusier M109 ""
Type : Obusier automoteur.
Équipage : 6 hommes.
Armement : Un obusier de 155 mm; une mitrailleuse Browning 50 (12,7 mm) pour la défense antiaérienne.
Blindage : Maximum (estimé) 20 mm.
Dimensions : Longueur (armement compris) : 6,612 m; longueur (coque) : 6,256 m; largeur : 3,295 m; hauteur (mitrailleuse antiaérienne comprise) 3,295 m.
Poids en ordre de combat : 23,8 t.
Pression au sol : 0,77 kg/cm².
Moteur : Detroit Diesel Model 8V71T 8 cyl. à turbocompresseur développant 405 ch à 2 300 tr/mn.
Performances : Vitesse sur route : 56 km/h; autonomie : 390 km; obstacle vertical : 0,533 m; coupure franche : 1,828 m; pente : 60%.
Temps de service : Introduit en 1963 dans l'armée américaine. Egalement employé par l'Allemagne de l’Ouest l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Ethiopie, l'Iran, Israël, l'Italie, la Libye, la Norvège, les Pays-Bas, la Suisse. Toujours en production.

Des M109 de l'armée britannique du Rhin en batterie, prêts au tir.    -Photo CPI).

Deux M109, appartenant à l'armée britannique du Rhin, photographiés à l'occasion d'un exercice. Dissimulés sous les arbres. Ils sont prêts au tir.    (Photo RF).
Source des deux photos: L'Encyclopédie des Armes, volume 2 aux éditions Atlas 1984.



"" La maquette du M109A6 de chez Italeri ""
















Jean - Marie
















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