L'histoire de l'Heinkel He 219 "Uhu".







"" Die Eule liebte die Nacht nur ""
Maquette Dragon au 1/72.  Référence : 5005.






Historique : L'encyclopédie de l'Aviation n°198 aux éditions Atlas 1986.
Les Avions tome 3 / la Seconde Guerre mondiale aux éditions Elsevier Séquoia 1978.
La revue Aviation Magazine n°519 de août 1969.



Réalisation de la maquette par le club Bisotin (France).
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville 57 (France).





Historique : Le Heinkel He 219 fut incontestablement l'un des meilleurs chasseurs de nuit de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, il vit le jour dans un climat d'intrigues, de conflits d'intérêts et de personnes qui freina son développement et sa mise en service. Ce furent là, pour le Bomber Command de la RAF, des circonstances particulièrement heureuses !
Un grand ingénieur britannique, Sidney Camm,, créateur de la lignée des chasseur Hawker, a dit un jour : "Suivez les directives officielles, et vous n'arriverez à rien." Nombreux, en effet, sont les exemples de constructeurs qui ont réalisé d'excellents avions en suivant leurs propres idées plutôt que les programmes que l'on tentait de leur imposer. Ainsi, le He 219, conçu en tant qu'avion polyvalent, ne fut développé en fait que comme chasseur de nuit, en raison des options prises par des dirigeants qui n'hésitèrent pas, ensuite, à lui reprocher son excessive spécialisation. 
Ernst Heinkel AG était l'une des plus importantes sociétés de construction aéronautiques de l'Allemagne nazie et aussi celle qui disposait de la plus vaste expérience  dans le domaine des avions militaires. Au début de l'été 1940, la direction de la firme, installée à Rostock-Marienehe et disposant d'un bureau d'études dont la capacité n'était pas pleinement utilisée, entreprit des travaux sur un certain nombre de programmes d'avenir, dont le projet 1064. Ce projet était celui d'un Kampfzerstörer, c'est-à-dire d'un chasseur polyvalent lourdement armé, capable aussi d'effectuer des missions d'attaque, de reconnaissance et même de torpillage. L'appareil comportait de nombreuses caractéristiques nouvelles : habitacle pressurisé, dans lequel les membre de l'équipage devaient être installés l'un derrière l'autre, aile mi-haute portant des nacelles moteurs très allongées, renfermant les logements des éléments principaux de l'atterrisseur tricycle, et armement défensif composé de tourelles télécommandées.
Une telle machine promettait de répondre très exactement aux besoins de la Luftwaffe, mais le commandement supérieur de celle-ci, l'ObdL (Oberkommando der Luftwaffe), n'avait fait aucune vision de l'avenir, même à moyen terme. Le Projekt 1064 fut ainsi très mal accueilli, précisément en raison des innovations techniques qu'il comportait. L'idée d'un train d'atterrissage tricycle ne suscita nullement l'intérêt, pour la simple raison que cette formule avait vu le jour aux Etats-Unis. Surtout Heinkel avait eu l'audace de choisir comme propulseur le Daimler-Benz DB 603, un gros moteur qui, tout comme l'avion lui-même, ne répondait à aucun programme officiel. Le Projekt 1064 fut purement et simplement écarté à la suite d'un examen très superficiel.


S'il avait pu remplacer des avions moins capables que lui, comme le Ju 88, le He 219 aurait pu s'imposer dans l'impitoyable bataille nocturne qui opposa la Luftwaffe aux bombardiers de la RAF.
Source: Avions du monde,  aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.
 Le Generalmajor Udet et Ernst Heinkel devant le Heinkel He 100V2, avec lequel Udet a établi un nouveau record mondial de plus de 100 km.
Source: Die Schnelisten Flugzeuge Der Welt aux éditions Motorbuch Verlag 1978.

Le moteur Daimler-Benz DB-603 ASM, moteur à injection à 12 cylindres avec une puissance de 2 250 chevaux, obtenue en utilisant un carburant spécial C 3 et une injection supplémentaire MW-50.
Source: Geheimprojekte der Luftwaffe 1935-1945, Band II aux éditions Motorbuch Verlag 1998. 



pendant ce temps, le General Joseph Kammhuber s’efforçait de doter la Luftwaffe d'une chasse de nuit efficace. Il ne parvenait pas à trouver un appareil présentant toutes les qualités requises pour cette tâche, mais il réussit à obtenir une entrevue avec Hitler. Il en ressortit nanti de pouvoirs spéciaux lui permettant de s'affranchir des obstacles que certains personnages haut placés avaient jusque-là dressés devant lui.
C'est ainsi qu'en octobre 1941 le Projekt 1064 devint le He 219, auquel correspondait désormais un contrat de développement. En effet, lors d'une visite à Rostock, Kammhuber avait été fortement intéressé par ce projet, dans lequel il voyait enfin le chasseur de nuit qu'il cherchait depuis si longtemps.
A la même époque, Focke-Wulf recevait un contrat prévoyant le développement d'un autre chasseur de nuit, le Ta 154 (malicieusement baptisé Moskito par allusion aux appareils anglais du même nom, construits tout comme lui en bois), qui n'allait finalement connaître aucune carrière opérationnelle digne de ce nom.  


Un Focke-Wulf Ta 154  sur un banc d'essai, pour les mitrailleuses MK-108. Source: La revue Koku Fan.



Le projet Heinkel ne subit que peu de modifications, conservant ses tourelles armées de mitrailleuses MG 131 jumelées sur et sous le fuselage, ainsi que sa charge de bombes de 2 000 kg. L'armement orienté vers l'avant devait se composer de deux canons MG 151/15 montés dans l'emplanture des ailes ainsi que de deux MG 151/20 (ou bien d'un volumineux MK 103 de 30 mm) installés sous le fuselage. La cellule, d'une grande pureté aérodynamique, était à revêtement travaillant; l'aile portait des volets à fente, souvent décrits à tort comme étant de type Fowler. Les moteurs, équipés de radiateurs annulaires, pouvaient paraître en étoile. L'équipage accédait à l'habitacle, très haut au-dessus du sol, au moyen d'une échelle escamotable. Installés dos à dos, le pilote et l'observateur radariste disposaient d'un champ de vision très étendu. Une mitrailleuses MG 131 de 13 mm protégeait l'avion dans le secteur arrière. Le fuselage abritait trois réservoirs, d'une capacité totale de 2 600 l.



Cinq bombardiers détruits, en un peu moins d'une demi-heure, dans la nuit du 11 au 12 juin 1943. Ce résultat fut obtenu au cours de la première mission opérationnelle du Heinkel He 219, sans aucun doute le meilleur chasseur nocturne de la Luftwaffe. L'avion était un des exemplaires de présérie encore soumis à l'appréciation des experts et, à ce succès, s'en ajoutèrent d'autres au cours des opérations des dix jours suivants : plus de vingt bombardiers britanniques abattus. Parmi ceux-ci, six de Havilland Mosquito, l'avion qui deviendra l'adversaire direct du Heinkel He 219. Rapide maniable, doté d'un armement puissant ce chasseur nocturne aurait peut-être pu changer le déroulement du conflit mais il ne fut jamais disponible en grande quantité. En effet, moins de 300 exemplaires rejoignirent les détachements de la Luftwaffe avant la fin de la guerre. 


Le de Havilland Mosquito, excellent bombardier léger. Il n'avait pas d'armement défensif et comptait sur sa vitesse pour échapper à l'ennemi.
Source: Histoire illustrée de l'Aviation aux éditions Fernand Nathan 1978.

Un Heinkel He 219A-7/R1 emmené aux Etats-Unis aux fins d'évaluations. Les antennes du radar FuG 212 ont été démontées et il ne reste ici que leur supports. L'armement de cet avion, totalement offensif, se montait à six canons de 30 mm et deux de 20 mm en "pack" ventral.
Source: La revue Aviation Magazine n°718 de novembre 1977.



Le projet du Heinkel He 219 - baptisé "Uhu", hibou - avait vu le jour durant l'été de 1940. Les ingénieurs allemands avaient conçu l'avion comme une machine à rôle multiples et l'avaient doté de caractéristiques très perfectionnées : cabine pressurisée, train tricycle, armement défensif installé dans des tourelles télécommandées. Le ministère de l'Air allemand ne s'intéressa au projet que vers la fin 1944 et demanda que celui-ci soit modifié afin de pouvoir être utilisé comme chasseur nocturne.
Le prototype vola un an plus tard, le 15 novembre 1942. L'avion se présentait sous la forme d'un monoplan effilé à ailes hautes, pourvu de doubles gouvernails, muni d'un train tricycle (une nouveauté absolue pour le Luftwaffe) et propulsé par un couple de Daimler-Benz DB 603A de 1 750CV.
La cabine de pilotage tout en verre, accordait aux deux hommes d'équipage - assis dos à dos - une visibilité exceptionnelle.

Photo rare du prototype He 219-V1 qui afficha d'excellentes performances dès le départ. Un radar et un armement puissants en firent un des meilleurs chasseurs de nuit de la Luftwaffe.
Source: Avions du monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.
Le cinquième prototype (He 219V-5) montre son train avant, qui pivotait de 90° autour de l'axe de sa jambe pour venir se loger sous l'habitacle, et le contour du dessous du fuselage, qui allait prendre une forme plus simple sur les avions de série.
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°198 aux éditions Atlas 1986.


L'armement se composait uniquement de canons de 20 mm, placés dans un carénage ventral, dans les ailes et, par la suite, également sur le dos du fuselage, en position oblique vers le haut. Entre janvier et mars 1943, le Heinkel He 219 prit part à une longue série d'essais comparatifs avec un Dornier Do 217 et un Junkers Ju 188. Il se révéla finalement supérieur aux deux machines qui lui étaient opposées. Le ministère de l'Air passa une commande initiale à 300 exemplaires.

Un Dornier Do 217 N-2 sortant d'usine. Le radar n'est pas monté quoique les attaches de mâts en soient visibles.
Source: La revue l'Enthousiaste n°13 d'avril 1979 aux éditions e.p.a.

Le I./KG 6 fut la première unité opérationnelle à prendre en compte le Ju 188, qu'elle employa pour des missions de marquage d'objectifs. Cette formation prit part au Baby Blitz, lancé sur l'Angleterre au printemps 1944. Ici, un Ju 188A recevant des bombes lors de cette opération.
Source: Toute l'Aviation n°109 aux éditions Atlas.



Avant de construire quelques de présérie, l'Allemagne réalisa de nombreux prototypes qui permirent d'expérimenter plusieurs types et combinaisons d'armement et plusieurs installations de radar pour la détection nocturne. Après le modèle A-1 de reconnaissance, apparut la première version définitive de chasse, le A-2/R1, suivi par les A-5R1, R2, R3 et R4, qui possédaient des moteurs plus puissants et plusieurs formes d'armement. Le principal modèle de production, le He 219 A-7, vit son armement porté à huit canons, dont six du type MK 108 de 30 mm et deux du type MG 151 de 20 mm de calibre , une formidable puissance de feu.
Les plus rapides des He 219 appartenaient également aux avions de la version A-7 : les machines de sous-série R6, dotées à titre expérimental d'un coulpe de Junkers Jumo 222 A/B de 2 500 CV, atteignait la vitesse de 700 km/h.
Toutefois, les Allemands en abandonnèrent la production vers la moitié de 1944 (afin d'éviter des dispersions de production), même si Heinkel continua à fabriquer les avions de sa propre initiative et en petit nombre. Dans son emploi, le He 219 fut considéré à l’unanimité comme une machine exceptionnelle, et pas seulement à cause de ses qualités guerrières. Entre autres, il fut le premier avion au monde à être équipé de sièges éjectables pour l'équipage.   


Sur ce Heinkel He 219, la verrière a été enlevée et les capots-moteurs sont ouverts, probablement pour saboter la machine. Noter que l'échelle de l'appareil n'est pas dépliée. Cette belle photo nous montre bien les détails du train d'atterrissage particulièrement élevé sur le UHU.
Source: La revue Réplic n°7 de février 1992. 
Le Junkers Jumo 222, un moteur de 24 cylindres refroidi par liquide, d'une puissance de 2 500 cv, qui était destiné à être installé dans les projets du programme Bomber B.
Source: Geheimprojekte der Luftwaffe Band II aux éditions Motorbuch Verlag 1998.



"" Caractéristique du Heinkel He 219A-7/R2 ""
Type : Biplace de chasse de nuit.
Moteurs : 2 Daimler-Benz DB 603E à 12 cylindres de 1 800 cv.
Performances : Vitesse maximale au niveau de la mer, 460 km/h; à 6 000 m d'altitude 585 km/h; distance franchissable maximale, 1 850 km; plafond pratique, 9 800 m.
Poids : A vide, 8 345 kg; maximal en charge, 15 100 kg.
Dimensions : Envergure, 18,50 m; longueur avec les antennes, 16,34 m; hauteur, 4,10 m; surface alaire, 44,50 m².
Armement : 2 canons de 20 mm MG 151 alimentés chacun par 500 obus; 2 autres avec 400 obus chacun dans l'emplanture des ailes; et 2 canons MK 108 de 30 mm avec 100 obus chacun incliné à 65° par rapport à l'horizontale (système Shräge Musik).

Photo rare d'un Heinkel He 219 se posant, le commandant Werner Streib réussit à atterrir sans utiliser les volets.
Source: Avions du monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.


"" Toutes les versions du Heinkel He 219 ""

Source: La revue Aviation Magazine n°519 d'août 1969.

He 219 V-1 : 1er vol le 15-11-1942. Deux DB 603A de 1 750 ch. Deux MG 151 sous fuselage et une MG 131 mobile à l'arrière du cockpit puis quatre canons MK 108 de 30 mm sous fuselage.
He 219 V-2 : Deuxième prototype. 1er vol le 12-1942. Six MG 151.
He 219 V-3 : La longueur passe à 15,539 m (au lieu de 14,5 pour les deux précédents).
He 219 V-4 : Premier exemplaire à recevoir un radar FuG 212.

L'un des deux prototypes du He 219 utilisé pour les essais de sièges éjectables, désignés respectivement V4 et V6. Les sièges étaient actionnés par air comprimé et les essais ont eu lieu entre 1943-44. Cette vue montre la finition standard du chasseur de nuit, gris moyen avec des codes noirs. Une partie de la canopée a été enlevée, tout comme les antennes radar. Bandes d'étalonnage rouge.blanche sur le fuselage et l'aileron.
Source: La revue anglaise Aviation News des années 1980.

He 219 V-11 : Armé de deux canons obliques à 65° tirant 3/4 avant vers le haut ou vers le bas. "Sirène".
He 219 V-12 : Deux DB 603E de 1 800 ch.
He 219 A-0/R1 : Chasseur de nuit. Deux MG 151 de 20 mm (aile) plus quatre MK 108 de 30 mm (ventre).
He 219 A-0/R2 : Deux MG 151 plus quatre MK 103.
He 219 A-0/R1/U1 et R2/U2 : Version des précédents recevant un radar FuG 202.
He 219 A-0/R3 : Quatre MG 151 (ventre).
He 219 A-0/R6 : Deux canons oblique (prototype : V-11).

Heinkel He 219 A-0 immatriculation (G9 + FB) qui fut utilisé par le major Werner Streib, commandant le I/NJG 1, pour son inoubliable "lâcher" du 11, 12 juin 1943, durant lequel il abattit 5 avions britanniques ! Appareil équipé d'un radar FuG 202 et peint en gris-bleu clair, avec mouchetis gris moyen sur les surfaces supérieures et sur l'empennage vertical. (Dessin JmC 78).
Source: La revue l'Enthousiaste n°11 de février 1979.

Heinkel He 219 A-0, la première version de production dont quelque 300 ont été commandés mais pas terminée. Première unité expérimentale à utiliser l'avion a été formée à Venlo, en Hollande.
Source: La revue anglaise Aviation News des années 1980.



He 219 A-2/R1 : Quarante construits. Deux à quatre MG 151 de 20 mm (ventre) plus deux canons obliques. Prototypes : V-12, V-14 et V-19. Deux DB 603 A.
He 219 A-3 : Projet d'un triplace de bombardement. Deux DB 603G de 1 900 ch.
He 219 A-4 : Projet d'un appareil de bombardement et de reconnaissance à haute altitude. Deux Junkers Jumo 222 A-B.
He 219 A-5R1 : Deux DB 603E de 1 800 ch. Prototypes : V-16 et V-20.

Heinkel He 219 A-5/R1. Celui-ci différait des modèles précédents en ayant un réservoir de carburant de 86 gallons à l'arrière de chaque nacelle de moteur qui augmentait le rayon d'action de 400 miles.
Source: La revue anglaise Aviation News des années 1980.


He 219 A-5/R2 : Deux DB 603E. Deux canons obliques.
He 219 A-5/R2/U2 : Deux DB 603G de 1 900 ch. Prototype : V-22.
He 219 A-5/R3 : Deux DB 603A de 1 800 ch.
He 219 A-5/R4 : Deux DB 603E. Équipage : trois hommes. Prototype : V-30.

Heinkel He 219 A-5/R4 avec radar FuG 220 Lichtenstein SN-2. Des dispositions ont également été prises pour le troisième membre d'équipage et la position de la mitrailleuse arrière.
Source: La revue anglaise Aviation New des années 1080.

He 219 A-6 : Deux MG 151 de 20 mm seulement. Deux DB 603L de 1 750 ch. Prototype V-11 modifié, V-25, V-26 et V-27.
He 219 A-7/R1 : Deux DB 603G. Deux MG 151 de 20 mm ou de 30 mm (aile), plus deux MK 108 obliques, plus deux MG 151 de 20 mm et deux MK 108 de 30 mm (ventre).
He 219 A-7/R2 : Deux DB 603G. Armement identique au R1.
He 219 A-7R3  et R4 : Identiques au R2. 
  
Heinkel He 219 A-7/R4 du 1/NJG1. Werke Nr.310204. Camouflage standard de nuit, gris moyen et gris foncé. Code noir.


He 219 A-7/R5 : Deux Junkers Jumo 213E. Six construits. Armement identique au R1.
He 219 A-7/R6 : Deux Junkers Jumo 222 de 2 500 ch. Un construit. Armement identique au R1.
He 219 B-1 : Projet d'un quadriplace de chasse nocturne.
He 219 B-1 : Modification d'un A-2. Prévu pour recevoir deux Jumo 222 A/B3, mais reçoit deux DB 603 Aa. S'écrase à son premier vol.
He 219 B-2 : Transformation d'un A-6. Deux DB 603L. Chasseur de "Mosquito".   

Le Heinkel He 219 B-2 était une version à ailes allongées destinée à la lutte contre les "Mosquito" opérant à très haute altitude. Radar FuG 220. Camouflage standard gris-bleu clair avec mouchetis (1944-45).   (Dessin JmC 78).
Source: La revue l'Enthousiaste n°11 de février 1979.


He 219 B-3 : Prévu : deux DB 603L, reçoit deux Junkers Jumo 222. Quatre  MG 151 plus quatre MK 108 "Sirène".
He 219 C-1 : Projet d'un quadriplace de chasse nocturne. Deux Junkers Jumo 222 A/B3 de 2 500 ch. Une tourelle de queue Rheinmetall-Borsig armée de quatre MG 131 plus deux MK 108 avant.
He 219 C-2 : Projet d'un chasseur-bombardier quadriplace. Même moteurs C-1. Même armement de queue, mais deux MK 103 avant. Bombes : trois de 500 kilos.
HÜ 211 : Avion de grande reconnaissance conçu par le Dr-Ing Hütter; fuselage et empennage du He 219 associés avec une voilure en bois de 24,54 m d'envergure; prototype détruit avant son achèvement.
Total construit : 268 exemplaires.

Vue de face du gros chasseur de nuit allemand Heinkel He 219, dépourvu des antennes radar.  (Photo Smithsonian Institution).
Source: La revue Réplic n°7 de février 1992.


"" Aménagement intérieur du He 219 ""  


1)  Siège éjectable du pilote.
2) Siège éjectable du navigateur.
3) Pistons d'air comprimé.
4) Valves de décharge rapide.
5) Tuyauteries d'air comprimé.
6) Bouteilles d'air comprimé.
7) Poignée d'éjection du pilote.
8) Poignée d'éjection du navigateur.
9) Tringlerie de valve côté pilote.
10 et 11) Tringlerie de valve côté navigateur.
12 et 13) Câble-déclencheur de boulons explosifs.
14) Appui-tête du pilote.
15) Appui-tête du navigateur.
16) Poulies.
17) Supports de poulies.
18) Repose-pieds.
19) Repose-pieds.
Source: La revue Réplic n°7 de février 1992.

"" Le manque de puissance du DB 603 ""
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°198 aux éditions Atlas 1986.

Ce manque de puissance motrice de l' "Uhu" apparaît comme incontestable. Les succès qu'il réussit à obtenir contre les "Mosquito" ne furent possibles qu'au prix d'une réduction importante de l'armement, sans laquelle il eût été impossible de rattraper l'avion britannique. Il est évidemment inutile de disposer d'un armement puissant si l'on est contraint à en démontrer la moitié ou les deux tiers pour atteindre des performances satisfaisantes.
Le DB 603 fut pourtant le plus gros de tous les moteurs à douze cylindres en V inversé utilisés par la Luftwaffe. Sa cylindrée dépassait de 65% du Merlin. Une conclusion s'impose : la masse des équipements avait crû dans des proportions telles que le He 219A-7, à vide, était plus lourd que toutes les versions de chasse de nuit de Ju 88, et surtout qu'un "Mosquito" à pleine charge.
C'est pour remédier à ce manque de puissance des DB 603 que le Heinkel He 219 V30 ou (A-101) fut équipé, durant l'été 1944, d'un réacteur BMW 109-003 installé sous le fuselage. Ce troisième propulseur n'était destiné qu'à fournir un appoint en combat, mais sa présence avait un effet secondaire par trop sensible lors des autres phases du vol : Il alourdissait l'avion et engendrait une traînée supplémentaire importante. Le remède, en somme, aggravait le mal. Il n'est toutefois pas impossible que d'autres "Uhu" aient reçu une installation semblable, afin de servir de banc d'essai volants au réacteur du He 162 "Volksjäger".     

Un seul He 219 a été adapté pour testé la faisabilité du montage d'un seul turboréacteur BMW 003 sous le fuselage. Malheureusement, aucune photo de cet avion n'est connu, et nous sommes repartis avec cette retouche photo convaincante.
Le talentueux artiste allemand Gert W. Heumann a brossé un turboréacteur sur une photographie d'après guerre d'un He 219. Heinkel a commencé à tester le He 219 A-101 équipé d'un BMW 003, tôt, en septembre 1943, mais après 14 vols, l'avion a été radié suite à un atterrissage forcé. Un deuxième He 219 devait être modifié de la même manière, mais le travail était lent et la conversion n'a jamais été achevée.
Source: Jet Planes of the Third Reich, the Secret Projects Vol 1 aux éditions Monogram Publications 1998.


"" La maquette Dragon au 1/72 ""


















Jean-Marie


















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