Le L.T.V. A-7 "Corsair" II.









"" C'est tout simplement l'héritage du "Crusader" ""

Maquette Trumpeter au 1/32.  Référence : 02245.







Historique : La revue Aviation Magazine n°463 de mars 1967.
Texte de Jacques GAMBU, plans et écorchés par Jean PERARD.





La documentation ne manque pas sur le sujet en voici quelques unes : Le Fana de l'Aviation n°32- 131 (Poster)- 231 etc... /// Air Fan /// L'Encyclopédie de l'Aviation n°41 /// La revue Jet n°28 /// Air Action n°17 /// Koku Fan /// Avions et Pilotes n°36 /// Les avions militaires du monde n°1 chez Docavia /// Scale Aircraft Modeler Vol 4 n°4 /// Les avions Vought n°20 chez Docavia /// Air Enthusiast d'août 1971 /// Avions de guerre n°42 /// Profil et Publications n°90 et 239 /// MPM Magazine n°90 et 239.



Réalisation de la maquette par mon ami belge J--n  Z-----y.






Historique : Le A-7, a été probablement le meilleur monoplace d'attaque subsonique jamais réalisé, a montré ses capacités au Viêt-nam, où il fut employé par l'US Navy, puis par l'US Air Force. Grâce à son réacteur à double flux, consommant relativement peu de carburant, il pouvait pénétrer profondément au-dessus du territoire ennemi. Son avionique avancée lui permettait de rapper l'adversaire avec précision jamais atteinte. 
Passant par dessus celui de "Crusader", le nom fameux de "Corsair" revient en vedette. Cette fois il est accolé du chiffre II, rendant ainsi hommage au dernier chasseur à hélice embarqué et, aussi et surtout, à l'avion qui fut parmi ceux emportant la plus forte charge de guerre à partir d'un porte-avions.
Le premier "Corsair" II sera un bombardier-chasseur.
Le nouvel appareil, en effet, était destiné à l'attaque et sa fonction chasseur ne concernait que sa propre protection, alors qu'il était allégé de ses charges de guerre externes et qu'il est redevenu un appareil à peu près lisse. 


Le succès du L.T.V. "Corsair. Il , était subsonique, gros porteur de petites dimensions,  expliquait la stratégie US sur la guerre locale.
Source: La revue Aviation Magazine n°463 de mars 1967.




C'est en mai 1963 que la spécification fut émise par l'U.S. Navy. Il s'agissait de livrer un avion subsonique d'attaque capable de transporter une charge supérieure à celle du Douglas A-4E, le non-moins fameux "Skyhawk" nous raconterons un jour sa prestigieuse histoire.
Comme il fallait, en plus de pouvoir délivrer sa charge à partir de porte-avions se situant jusqu'à plus de mille kilomètres des côtes ou de l'objectif terrestre, obtenir l'appareil au moindre prix et dans le moindre délai, il ne pouvait s'agir que d'un avion dérivant d'un autre bien éprouvé.
La firme Ling-Temco-Vought était remarquablement bien placée avec son antécédent "Crusader" dont elle sut remarquablement tirer un avion d'attaque très simple.
Plus de deux douzaines de candidats obtint la palme finale, et, le 11 février 1964, les bureaux de l'U.S. Navy annonçaient que le "Corsair" II était choisi. Le 19 mars 1964, un premier contact était passé, portant sur la construction de trois prototypes désignés A-7A.
La maquette grandeur devait être visitable par les experts le 22 juin 1964, ce qui fut tenu et le premier vol prévu pour l'année suivante.
Il intervint effectivement le 27 septembre 1965. Déjà, L.T.V. disposait, dans son carnet, d'une commande de 182 exemplaires de l'U.S. Navy, mais les marchés devaient littéralement pleuvoir sur Dallas. L'U.S. Navy voulait des A-7B, l'U.S. Air Force des A-7D, les Marines Corps des A-7A, etc... Si bien que c'est plus de mille exemplaires qui devaient sortir des chaînes.   


Douglas A-4E Skyhawk de la VC-5 Naha AB.

L.T.V. F-8H de la VF-162.
Source des deux photos: La revue japonaise Koku Fan.

Atterrissage d'un prototype A-7A escorté par un F-8 "Crusader". Alors que ce dernier était un chasseur supersonique muni d'une aile à incidence variable qui lui permettait d'opérer depuis un porte-avions, le A-7 était un appareil subsonique qui ne nécessitait pas l'emploi de ce dispositif.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°41 aux éditions Atlas 1982.


"" Des versions du "Corsair" II ""

Le L.T.V. "Corsair" II est connu sous plusieurs formes :

Le A-7A : Version initiale commandée par l'U.S. Navy était dotée d'un réacteur Pratt et Whitney TF-30-P-6 fournissant 5 150 kgp à sec. Dépourvu de son canal de réchauffe, le P-6 a ainsi équipé les premières centaines d'avions. Les quatre premiers exemplaires arrivèrent au centre d'essais de la Marine américaine de Patuxent River en septembre 1966.
Le A-7B : Est une version évoluée dotée du réacteur TF-30-P8 développant 6 350 kgp avec postcombustion raisonnable. Les performances de l'avion sont secrètes.
L
Le A-7C : N'est autre qu'une version biplace des types A-7A et B. Ce projet avait toutes chances de devenir réalité, ce qui ne faisait que satisfaire la grande mode actuelle.
Le 7-AD : devait être un avion terrestre. Il a été commandé par l'U.S. Air Force à plus de 600 exemplaires. Son moteur était un Allison TF-41-A-1, alias Rolls-Royce "Spee" 25 également à double flux, mais sans poste-combustion. L'armement fixe comprenait un canon "Vulcan" de 20 mm à barillet de six tubes donnant une cadence de tir de cent coups par seconde. Les premières livraisons ont commencées en 1969, l'U.S. Navy était prioritaire en raison des problèmes qu'elle rencontrait en Extrême-Orient.
Le YA-7E : Etait le prototype expérimental de la version équipée du système ILAAS (Integrated Light Attack Avionics System) devant rendre l'attaque tous temps entièrement automatique, ou presque, et dont les principaux fournisseurs étaient la Sperry Gyroscope Division de la firme Sperry Rand, Elliot Automation et Autonetics.
Le A-7E : N'était autre que la version de série du précédent. Il  ne restait pour les experts des forces aériennes, de connaître les résultats d'essais avant de prendre une décision de commande. 


Le Vought A-7 était en service sur les porte-avions américains depuis 1967. Cette photo montre des armuriers s'apprêtant à charger ce vieil A-7B du VA-113 "Stingers" de bombes à retardement "Snakeye".
Source: L'Encyclopédie des Armes volume 2 aux éditions Atlas 1984.

Le A-7C n'était autre qu'une version biplace du type A-7A de transformation.
Source: Les avions militaires du monde aux éditions Docavia/Larivière 1974.

Deux Corsair A-7D en vol de formation. Source: Scale Aircraft Modeler vol.4 n°4 de 1976.

Cet A-7E équipait le Squadron 104 qui était l'unité principale de combat de l'aéronautique navale thaïlandaise.
Source: La revue Jets d'avril 1998.

Éclaté réalisé par Jean PERARD. Source: La revue Aviation Magazine n°463 de mars 1967.


"" Le "Corsair" léger, mais puissant ""


Le "Corsair" II était moins long que le "Crusader", en raison de la forme moins élancée de son nez. Par contre, pour des raisons de simplicité,la voilure à incidence variable a été abandonnée, ce qui a conduit les ingénieurs à prévoir une surface alaire, donc une envergure, plus grande.
La flèche de l'aile fixe est de 35° mesurée à 25% des cordes. L'allongement ressort à 4. L'empennage vertical a été doté d'un plan coupé au sommet de son bord de fuite, afin de loger plus d'avions dans les hangars des porte-avions.
Rappelons que le réacteur est une version simplifiée du TF-30 utilisé par le F-111, la simplification ayant été poussée jusqu'à débarrasser le moteur de son tuyau de réchauffe et de ses systèmes de contrôle. Le "Corsair" II se caractérisait, d’ailleurs, par un phénoménal souci de simplification. Lorsque toutes les trappes, portes de visites, etc... sont enlevées, l'appareil semblait à un squelette... La simplification a intéressé également la facilité de maintenance à un degré exceptionnel. Il semblait bien que les leçons du Vietnam aient été retenues avec grand profit.


Le Turboréacteur TF-30 dessiné de la main de Jean PERARD : 34) Turboréacteur Pratt et Whitney TF-30 / 35) Démarreur / 36) Générateur / 37) Accumulateur hydraulique.
Source: La revue Aviation Magazine n°463 de mars 1967.


L'emploi d'un réacteur à double flux sur un avion subsonique a procuré à celui-ci une autonomie sur réservoirs internes comparable à celle d'un avion à hélice.Comme la configuration du A-7 permettait l'emport de charges externes réparties sur huit points d'accrochage, on voit l'étendue de l'éventail d'armement disponible. En fait, l'armement de l'avion se prêtait à toutes les natures de sa mission. L'attaque au sol peut revêtir de multiples aspects selon qu'il s'agit de s'en prendre à une antenne radar, une batterie d'artillerie, un pont ou une concentration de troupes.
Toutes les sortes d'armes nécessaires, et elles sont nombreuses, sont donc compatibles avec leur vecteur. Toutes sont transportées extérieurement et l'armement fixes de l'appareil comprenait, en outre, deux canons de 20 mm tirant de chaque côté de l'entrée d'air.


"" Armement et missions ""
La diversité des charges à emporter trouvait sa solution dans la multiplication des points d'accrochage. Pour l'attaque et l'autonomie supplémentaire, on trouvait six points d'accrochage sous la voilure. Pour la défense de l'avion lui-même, les deux canons fixes assistés par quatre engins air-air fixés le long de fuselage.
Chaque point du fuselage pouvait soutenir une charge totale de 227 kg correspondant à un seul engin ou à deux projectiles guidés. Le premier point de voilure, à partir du fuselage, était capable de 1 130 kg qui, en raison des circuits de raccordement et de commande installés dans l'aile, étaient soit des bombes classiques, soit un container à canons, soit un réservoir largable, soit un "panier" à 19 roquettes de 70 mm, soit enfin un engin air-air, genre "Bullpup". Le point suivant pouvait supporter 1 590 kg, bombes roquettes ou engin air-sol, cependant que le troisième, de même capacité, pouvait recevoir des engins air-air "Sidewinder" ou "Zuni", des bombes, des roquettes ou un "Bullpup". Ce point était encore celui qui recevait le réservoir supplémentaire destiné à ravitailler en vol un autre A-7. Bien entendu, les dispositions citées n'intéressent qu'une demi-aile. La même disposition se retrouve sur l'autre.
Si bien que l'appareil était capable, lors de missions courtes, d'emporter jusqu'à près de sept tonnes de charges, soit près de la moitié du poids total au décollage. 


Le "Corsair" II emportait toutes ses charges sous voilure et contre l'avant du fuselage. Avion dit "léger", il était capable d'emporter plus de bombes qu'une "Forteresse" de la dernière guerre, quoique mono-réacteur et monoplace. 

Plan trois vue de Jean PERARD, du LTV A-7A standard US Navy. En dessous vue de profil de la version biplace A-7C projetée de l'appareil.
Source des deux photos: La revue Aviation Magazine n°463 de mars 1967.


Il est difficile de détailler toutes les missions possibles. Nous nous bornerons à fixer les idées à travers trois exemples de possibilités à partir d'un porte-avions croisant plus ou moins au large.
Le profil de ces trois missions comprendra une croisière à l'altitude optimale, une approche à très basse altitude à 750 km.h commencée avant les côtes, cinq minutes de localisation et d'attaque de l'objectif et un retour à l'altitude optimale de croisière avec 20 minutes d'attente au niveau du porte-avions et à altitude minimale, plus de 5% du combustible initial en réserve.
Dans ces conditions, le "Corsair" II était capable d'intervenir à 1 200 km de sa base flottante, et d'y revenir, avec 815 kg de charge de guerre accrochés en deux points. Selon la même disposition, l'appareil pouvait délivrer sa charge de 1 630 kg à 1 100 km. Enfin, avec quatre points d'accrochage occupés, c'est 3 400 kg qui étaient délivrés sur 840 km.


"" Quelques chiffres sur le "Corsair II ""
Envergure : 11,80 m.
Envergure, ailes repliées : 7,24 m.
Longueur hors tout : 14,06 m.
Hauteur hors tout : 4,93 m.
Surface alaire : 34,80 m².
Poids à vide : 6 820 kg.
Poids total maximal : 14 750 kg.
Charge alaire : 424 kg/m².
Vitesse maximale au sol : 930 km/h.
Vitesse d'approche : 225 km/h.
Passage des 15 m au décollage (A-7D) : 1 790 m.
Autonomie de convoyage sur réservoirs internes seuls : 5400 km.
Autonomie de convoyage avec réservoirs externes : 6600 km.

Quelques vues par croquis d'un Vought "Corsair" A-7D.
Source: La revue Scale Aircraft Modeler Vol 4 n°4 de 1976.



"" La maquette Trumpeter au 1/32 ""


 
 


 
 


J..n / Jean-Marie


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