Medium tank Mark A "Whippet".







"" An agile and welcomed tank in 1918 ""

Maquette Emhar au 1/35.  Référence EM 4003.







Historique : Connaissance de l'Histoire n°44 de mars 1982 aux editions Achette.
Connaissance de l'Histoire, des origines à 1940 n°3 hors-série aux éditions Hachette 1980.





Réalisation maquette et photos par mon ami belge René-Philippe Lieutenant.






Historique : Au cours de la première guerre mondiale, la Grande-Bretagne fut un pays novateur dans le domaine des chars. Elle fut la première à engager des chars dans les combats. Elle ne sut cependant pas conserver cette avance : les résultats au cours de la seconde guerre mondiale furent médiocres; une session secrète du Parlement débattit en 1941 du soi-disant "scandale" des chars. Par la suite, une très secrète commission d'enquête rédigea un livre blanc à l'intention du cabinet de guerre sur les insuffisances du programme de développement des chars britanniques.
L'apparition du char à Flers, le 16 septembre 1916, au cours de la bataille de la Somme, ne résultait pas d'un trait de génie inventif mais d'une évolution naturelle. Depuis des temps immémoriaux des soldats avaient tenté de réunir en une seule entité les trois qualités : puissance de frappe (ou de feu), mobilité et protection.
Les éléphants de guerre, les chariots armés et la cavalerie lourde avaient eu leur heure de suprématie sur le champ de bataille mais le poids toujours plus élevé de leur protection avaient annihilé leur mobilité et par suite leur puissance de frappe. Cela devait changer avec l'apparition du moteur à explosion et de la chenille qui devinrent les deux éléments de base pour la construction de chars. Ce n'était pas suffisant, il fallait encore les conditions de blocage imposées par la guerre de tranchées en 1914, pour encourager la recherche d'une solution mécanique.
Cette solution fut proposée en octobre 1914 par le colonel Ernest D. Swinton sous la forme d'un tracteur agricole américain Holt armé en chasseur de mitrailleuses. La proposition de Swinton fut rejetée par le secrétaire d'Etat à la guerre : Kitchener, comte de Khartounm. Néanmoins le projet parvint jusqu'aux oreilles du Premier Lord de l'amirauté qui n'était autre que Winston S. Churchill. Il était inévitable que l'esprit fertile de Churchill réagit favorablement à une telle proposition; en effet il avait déjà soutenu brillamment la division "Véhicules blindés" du Royal Navy Air Service (R.N.A.S.) dans ses efforts pour développer des véhicules blindés ayant une capacité tous terrains.

"" Le medium tank Mark A "Whippet " ""
Seul char léger employé par les Anglais durant la première guerre mondiale, le "Whippet" dérivait d'un modèle expérimental réalisé immédiatement après les premières attaques de chars sur la Somme. Appelé Tritton Light Machine n°2 (et connu aussi comme "Tritton Chaser"), ce véhicule avait été étudié pour des missions de reconnaissance et d'appui de la cavalerie. Il était plus rapide et plus maniable que les gros Mark IV et V en service.


L'agile "Whippet" moyen de cavalerie qui fut un supplément bien accueilli des forces alliés en 1918.

Le tracteur Holt de 10 tonnes, de 1914, qui servit finalement dans les chars.
Source des deux photos: Blindés aux éditions Fernand Nathan 1976. 

Cette vue prise au cours d'un exercice montre cependant bien une avancée en liaison avec l'infanterie en 1918. Le char est un Mark IV femelle, et il est muni d'une poutre pour le sortir des fossés.

Mark V traversant la ligne Hindenburg en 1918 en compagnie d'un mortier d'infanterie. Remarquez la lourde pièce de bois qui devait servir à combler un trou d'obus ou un fossé.
Source des deux photos: Les tanks aux éditions Princesse 1979.


Ses premiers essais eurent lieu en mars 1917. Le prototype présentait des chenilles analogues à celles du "Little Willie" (le second blindé chenillé dessiné par Foster, le "Petit Guillaume") et une tourelle arrière tournante armée d'une mitrailleuse Lewis d'automitrailleuse Austin. En décembre 1917 commença la production de série aux usines Foster.
L'armement du "Whippet" était logé dans la tourelle et constitué par quatre mitrailleuses Hotchkiss, une sur chaque face. L'équipage se composait de trois hommes dont un seul suffisait pour piloter l'engin, ce qui changeait des autres chars plus lourds.
La caisse était constituée par un châssis en tôle de blindage dont la partie avant abritait les deux moteurs, les radiateurs, la transmission et le réservoir de carburant. La tourelle, comme on l'a vu, était à l'arrière.
Les chenilles étaient mues indépendamment l'une de l'autre, chacune au moyen d'un embrayage à cône, une boîte à 4 vitesses toujours en prise et des engrenages à vis sans fin. Les demi-arbres des réducteurs pouvaient être réunis au moyen d'un crabot pour la marche en ligne droite; 


"Little Willie" : le premier A.F.V. (Armoured Fighting Vehicle : engin blindé de combat) baptisé, pour raison de sécurité, "tank" (réservoir). Ce n'était pas autre chose qu'une caise de 14 tonnes en tôles de blindage, montées sur chenilles; on avait prévu de l'armer d'un canon de 6 livres en tourelle tournante mais son centre de gravité trop élevé ne le permit pas.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°44 de mars 1982 aux éditions Hachette.-

Medium Tank Mark A "Whippet". Selon les projets du Tank Corps, le "Whippet" était conçu comme char destiné à la cavalerie pour les missions de reconnaissance et d'exploitation. Il fut engagé pour la première fois au combat le 26 mars 1918 lors des opérations visant à contenir l'offensive allemande. L'exemplaire reproduit sous la vue 4 faces, baptisé "Juilian's Baby" participa à la bataille d'Amiens dans les rangs de la 3e Tank Brigade, composée des 3e et 6e bataillons de chars.
Source: Blindés des origines à 1940 n°3 hors-série aux éditions Hachette 1980.


"" L'emploi du char "Whippet" ""
Le char "Whippet" reçut le baptême du feu le 26 mars 1918 en France. Le 23 avril, sept de ces chars contribuèrent à la déroute de trois bataillons allemands lors d'un combat qui eut lieu au sud de Villers-Bretonneux.
L'emploi pour lequel il avait été conçu, coopération avec la cavalerie, ne pu être expérimenté que durent la bataille d'Amiens (août 1918) à laquelle participèrent 90 "Whippet" : ces combats démontrèrent l'incompatibilité total du blindé avec le cheval.
Le "Whippet" fut également utilisé pour diverses expérimentations. C'est ainsi que l'un d'eux reçut un moteur Rolls-Royce "Eagle", dont les 360 ch permettaient d'atteindre la vitesse respectable de 48 km/h.
Sans aucun doute, si le Medium Mark A avait été le char le plus rapide de la première guerre mondiale, il avait été également l'un des plus difficiles à conduire. Cela était dû à la disposition du poste de pilotage qu'il avait fallu reculer à cause de son système de traction très particulier.
Il existe aujourd'hui deux exemplaires de "Whippet". L'un est conservé au Tank Museum de Bovington, tandis que l'autre fait partie de la grande collection de Aberdeen Proving Ground, aux Etats-Unis.

Le besoin opérationnel de chars plus rapides conduisit au char moyen "A" "Whippet". Il était propulsé par deux moteurs Tyler de 45 ch qui lui donnaient une vitesse "à tout casser" de 13 km/h. Chaque moteur entraînait une chenille, ce qui ne facilitait pas la conduite de ce char de 14 tonnes.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°44 de mars 1982 aux éditions Hachette. 



"" Caractéristiques du Mark A "Whippet" ""
Longueur : 6,09 m.
Largeur : 2,50 m.
Hauteur : 2,77 m.
Équipage : 3 ou 4 hommes.
Armement : 4 mitrailleuses.
Moteur : 2 moteurs Tyler JB4.
Vitesse maximum : 13 km/h.
Autonomie : 70 km.

"" Le petit chef-d'oeuvre de René-Philippe ""
On ne pourra pas dire que cette maquette n'a pas fait l'objet de transformations, en passant des chenilles, le train de roulement, les mitrailleuses etc... Mais la cerise sur le gâteau (ou le final), c'est bien la peinture de finition, du travail de maître en la matière. Quelle patience tu as René pour combler les visiteurs d'une exposition, qui viennent voir tes réalisations.
De mon côté, et je peux le dire, il n'y a pas vingt ans, ni même dix ans qu'on se connait. Au premier abord j'ai vu tout de suite que tu étais un champion dans tout : avions, chars etc..., de la ma décision de vouloir mettre en valeur ton travail sur mon blog pour que le monde entier voit ton talent (attention je connais aussi beaucoup d'autres maquettistes qui sont de la trempe de René, et pour eux aussi, des articles paraissent régulièrement sur le blog).
Je laisse découvrir aux passionnés de la maquette (car cette profession à tendance à disparaître tout doucement) un "Whippet" plus vrai que nature... 


La boîte de la marque Emhar au 1/35.

 

Les nouvelles chenilles de la marque Friul.
Amélioration (côté droit) plus pot d'échappement.
 
 
Amélioration du train de roulement.

 
Montage de la caisse.

Train de roues et amélioration en carte plastique.
Confection des mitrailleuses, faites en tube de laiton et fil de cuivre, tenons en feuille d'alu.
Assemblage de la cellule.
 
 
 
Confection bandes de garde-boue.
 
Passage au primer et pré-ombrage.


 
Peinture de base et pose des décalques, avant jus, lavis et filtre pour le mettre en situation terrain.



"" "Le Whippet" sur son socle ""

 










René-Philippe / Jean-Marie










Commentaires

  1. Merci de mettre ainsi en valeur mes kits
    Amitié
    René-Philippe

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