Blindés à roues allemands Sd.Kfz.231/232/234.






"" Von den acht Rädern beeindruckend ""

Maquette Dragon au 1/35.  Référence n°6298.






Historique : La revue Connaissance de l'Histoire, les blindés de 1944-1945.
N°6 hors série aux éditions Hachette 1981.




Réalisation de la maquette par Jean-Henri Filliol du Club maquettiste de Labry 54 (France).






Historique : En 1934, l'Heereswaffenamt chargea Büssing-NAG de réaliser un châssis automobile (le 8 X 8, type GS) capable de recevoir une nouvelle caisse blindée et destiné à remplacer les engins blindés à 6 roues Sd.Kfz.231 en service depuis 1933.

La commande fut passée en 1935. La supervision du développement de la nouvelle machine, désignée provisoirement sous le sigle Vs.Kfz (véhicule expérimental) 623, fut confiée à Deutschen-Werke AG, de Kiel, tandis que son montage devait être effectué par la société F. Schichau, à Elbing. La première série fut livrée en 1937 et demeura en production jusqu'à l'industrialisation en 1938 d'un modèle à la caisse améliorée (dépouillée de ses facettes frontales) et doté d'une nouvelle tourelle au blindage frontal plus haut. La mécanique, elle aussi, avait reçu quelques modifications.
La fabrication de l'engin blindé à 8 roues sur châssis GS fut arrêtée en 1942, lors de l'adoption du modèle Sd.Kfz.234, mais la production de son moteur L8V continua jusqu'en 1944.
A cette époque, il était entré en service 1 235 exemplaires des modèles suivants : modèle 231 ou "standard", 232 avec équipement radio (antenne à cadre d'abord, puis antenne fouet), 233 armé d'un tube de 75/14 en tourelle découverte, et 2 631 engin blindé de liaison à tourelle fixe. Le prix en était élevé (52 980 marks de l'époque) et aucune commande ne pouvait être satisfaite avant un délai d'un an.


"" La technique du Sd.Kfz.232 ""
L'engin blindé Schwerer Panzerspähwagen Sd.Kfz.232 (8-Rad) possédait une caisse assemblée par soudure et montée su un châssis de type classique.
Celui-ci, de construction légère grâce à la rigidité de la caisse blindée, était constitué de deux longerons parallèles à section Z réunis par deux traverses tubulaires faisant aussi fonction de supports des ressorts de suspension. D'autres traverses légères à section en C et les quatre ensembles réducteurs étaient directement fixés aux longerons, ce qui en augmentait la résistance. La masse totale atteignait 4 120 kg.
La première série fut équipée d'un moteur Büssing-NAG L8V de 155 CV, puis de 180 CV, monté à l'avant (on désignait improprement cette partie comme l'arrière du véhicule, bien que la machine fût à inversion de marche). L'énergie était transmise par un arbre de l'embrayage à une boîte à 3 vitesses qui comprenait un réducteur commandé par un levier secondaire. Ainsi la boîte permettait 6 vitesses, et l'inversion du sens de marche était rendue possible par une commande à pédale. De la boîte de vitesse, la force motrice était transmise aux deux groupes de réducteurs (avant, arrière), situés l'un et l'autre au milieu des deux axes de roulement, et était transmise à ces derniers par un différentiel à cames.   


Automitrailleuse lourde Sd.Kfz.231 (8-Rad).

Automitrailleuse lourde Sd.Kfz.231 (8-Rad) : Châssis vu de côté et de l'arrière. Longueur : 5,85 m. Largeur : 2,20 m. Poids : 8,3 t. Vitesse : 85 km/h. Autonomie : 265 km. Blindage maximum : 10 mm. Armement : 1 KwK 30 ou 38 de 20 mm, 1 MG 34 de 7,92 mm.
Source des trois photos: La revue Connaissance de l'Histoire n°5 d'août-septembre 1978 aux éditions Hachette 1978.


La caisse blindée était divisée en deux parties boulonnées à une cloison verticale à peu près à la hauteur du radiateur. Sa section arrière était facile à démonter pour faciliter l'accès au groupe moto-propulseur. Toutes les deux étaient faites de tôle de blindage soudées et durcies en surface. Un grand volume était prévu pour l'équipage.
La tourelle était, elle aussi, assemblée par soudure. A l'intérieur, les sièges du chef de bord et du tireur étaient suspendus à une structure tubulaire permettant de faire l'économie d'un plancher pivotant. A la place gauche, le chef de bord disposait d'un épiscope et de supports pour le montage de caméras. Sur sa gauche, un petit volant lui permettait de commander la rotation rapide de la tourelle tandis que le tireur disposait des commandes de pointage précis des armes en site et en azimut. L'armement comprenait un canon à tir rapide de 20 mm KwK ou 38, jumelé à une mitrailleuse MG 34. L'équipage était armé du pistolet-mitrailleur MP 38 ou 40.


Un Sd.Kfz.232 (Fu) (8-Rad) de début de production pris chez le constructeur. Cette version est aisément reconnaissable à son imposante antenne cadre de section tubulaire.
Source: Véhicules militaires n°27 de juin-juillet 2009.

Un Sd.Kfz.232. dans les Balkans, en 1941.
Source: Champs de Bataille Thématique n°4 hors série d'avril 2008.


"" La technique du Sd.Kfz.234 ""
Si le châssis du Sd.Kfz.231, de conception assez complexe d'ailleurs, conférait à cet engin une excellente mobilité en tout terrain, aussi bien dans la boue du front de l'Est que dans les sables d'Afrique du Nord, sa caisse était moins bien inspirée : trop haute, elle augmentait la vulnérabilité.
Aussi, dès le mois d'août 1940, à la lumière des combats du front occidental, les services techniques de l'armée allemande demandèrent à Büssing-NAG de proposer un nouvel engin à 8 roues, monocoque (pour faire l'économie du châssis et, par là, en réduire la hauteur), destiné à servir sous les climats chauds.
Pour cela, la société Tatra, de Nesseldorf, fut chargée de développer un moteur diesel à 12 cylindres, d'une puissance de 220 chevaux, refroidi par air. La caisse fut fournie par Deutschen Edelstahlwerke, de Krefeld, et l'armement de tourelle par Daimler-Benz AG et par Schichau.
Le prototype, d'une masse de 10 tonnes, fut livré à l'armée en juillet 1941, mais à la suite d'ennuis dus au moteur, il reçut le nouveau Tatra 103, un modèle particulièrement silencieux. Un nouveau moteur destiné à l'emploi en régions chaudes fut défini en 1942. Mais le Sd.Kfz.234 conçu pour l'Afrika Korps ne fut industrialisé qu'à partir de juillet 1943, d'où l'abandon du projet de moteur "tropical".
Ce véhicule reçut un blindage plus épais que ses prédécesseurs, 30 mm à l'avant, 8 mm sur les flancs et 10 mm à l'arrière et sur le toit. Sur le modèle armé du canon KwK de 50 mm, la tourelle était protégée par un blindage de 14,5 mm.
Grâce à son moteur diesel et à ses pneus de très grandes dimensions (270 X 20), les caractéristiques d'emploi tactique de ce blindé se révélèrent excellentes. L'autonomie déjà considérable des premières versions (600 km) dépassa par la suite le chiffre de 1 000 km, avec une capacité de carburant portée à 360 litres.


Un Sd.Kfz.234/2 "Puma" qui vient de leur être affecté est examiné avec curiosité par des soldats d'une unité de reconnaissance de la Wehrmacht.

Source des deux photos: Connaissance de l'Histoire 1944-1945 n°6 hors-série aux éditions Hachette 1981.


En 1944, les premiers Sd.Kfz.234, appelés aussi "8 roues-châssis ARK" commencèrent à remplacer dans les unités de reconnaissance les modèles Sd.Kfz.231 sur châssis GS.
La première version (Sd.Kfz.234/1) était armée d'un canon automatique de 20 mm en tourelle découverte protégée par un filet anti grenade. Il était jumelé à la mitrailleuse MG.34 habituelle. Il y eut ensuite le modèle Sd.Kfz.234/2, baptisé "Puma" avec le canon de 50 mm, puis deux variantes armées d'une pièce de 75 mm en casemate découverte, le Sd.Kfz.234/3 à tube court et le 234/4 à canon long.
Au total, il fut construit près de 2 300 blindés de cette famille, dans les quatre versions. Ces engins furent engagés avec les meilleurs résultats sur les théâtres de l'Est et de l'Europe du Nord-Ouest. Le programme d'armement approuvé en mars 1945 avait retenu le Sd.Kfz.234 comme le seul blindé sur roues à maintenir en fabrication, avec une cadence portée à 100 unités par mois. Au plan technique, il avait repris les solutions adoptées pour ses prédécesseurs à 8 roues, à la seule exception du remplacement des freins mécaniques par des freins Knorr à air comprimé.
La caisse en était nettement améliorée, plus basse et moins vulnérable, et les 4 garde-boue d'origine avaient été remplacés par deux longues plaques de protection dont chacune abritait 4 caisses pour loger le lot de bord.
Il existe encore aujourd'hui différents exemplaires du Sd.Kfz.234 rescapés des combats; l'un d'eux se trouve au Royal Tank Museum de Bovington.  

Un Sd.Kfz.234/1 de reconnaissance, armé d'un jumelage mitrailleuse lourde de 20 mm/mitrailleuse de 7,92 mm en tourelle découverte.
Source: Connaissance de l'Histoire 1944-1945 n°6 hors-série aux éditions Hachette 1981. 

Le Sd.Kfz.234/4 avec sa pièce de 7,5 cm KwK40 L/46 trop lourd est encore l'exemple d'un programme sans intérêt, si ce n(est peut-être celui de faire travailler les bureaux d'études allemands et de satisfaire les obsessions d'Hitler.
Source: Champ de Bataille Thématique n°4 hors-série d'avril 2008.



"" Caractéristiques des Sd.Kfz.234 ""
Source : Champ de Bataille Thématique n°4 hors-série d'avril 2008.

Fabricant : Büssing-NAG, Daimler-Benz, Schichau, Tatra.
Dates de production : Prototype 1941, série juillet 1943-1945.
Nombre produit : Probablement 2 300 tous types confondus.
Masse en ordre de combat : 11,7 tonnes.
Équipage : 4.
Dimensions : Longueur 6 m, largeur 2,33 m, hauteur 2,10 m (Sd.Kfz.234/2 2,38 m. Sd.Kfz.234/4 2,35 m).
Moteur : Tatra 103 diesel V12 refroidi par air, cylindrée 14825 cm3.
Puissance : 210 cv à 2250 tours/minute.
Boite de vitesse : 6 rapports en marche avant, 6 en marche arrière.
Emport de carburant : 240 ou 360 litres (gazole).
Autonomie sur route/tout-terrain : 600 à 900 km / 400-600 km.
Consommation sur route/tout-terrain : 40 litres au 100 km / 60 litres au 100 km.
Vitesse : maximale sur route 80 km/h.
Roues : 8.
Armement : Sd.Kfz.234/1 : 1 x 2 cm KwK38 L/50 approvisionné avec 480 obus, azimut : 360° (tourelle), 1 x MG42 coaxiale approvisionnée avec 2400 cartouches.
Sd.Kfz.234/2 (Puma) : 1 X 5 cm KwK39/1 L/60 approvisionné avec 55 obus, azimut 360° (tourelle), 1 X MG42 7,92 mm coaxiale approvisionnée avec 1050 cartouches.
Sd.Kfz.243/3 : 1 X 7,5 cm KwK51 L/24 approvisionné avec 50 obus, azimut 12° à droite et à gauche, 1 X MG42 ou MG34 7,92 mm approvisionnée avec 1950 cartouches.
Sd.Kfz.234/4 : 1 X 7,5 cm KwK40 L/46 approvisionné avec 12 obus, 1 X MG42 7,92 mm coaxiale approvisionnée avec 1950 cartouches.
Blindage : 30 mm de front, côtés 8 mm, arrière 14,5 mm (Saukopf Puma de 100 mm).

"" Le Sd.Kfz.234/1 de la marque Dragon au 1/35 ""  
  

 
 
 
 


 

 










Jean-Henri / Jean-Marie










Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C