Les chars légers Hotchkiss H35 et H39.







"" Les remplaçants du FT-17 ""

Maquette Heller au 1/35.   Référence : 81132.










Historique : Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas 1977.

Les photos sont de l'exposition de Saulxures-les-Nancy 54 (France) en 2016.







Historique : En réponse à la demande d'un char léger d'infanterie, émise en 1933, Hotchkiss présenta son prototype au début de 1935 mais à cette date, le R-35 avait déjà été commandé en grande quantité et le projet de la firme de Saint-Denis fut rejeté. Bien que la commission d'estimation ait préféré, à Mourmelon, certaines caractéristiques du nouveau char, elle fut arrêtée par la faible épaisseur de blindage et le manque de puissance qui, ajoutés à une médiocre répartition des poids et une mauvaise suspension, gâchaient les facultés d'évolution en terrain difficile. La cavalerie de son côté, recherchait alors un char de cavalerie pour accompagner les S-35 dans les futures DLM (divisions légères mécaniques).
Les responsables furent plus intéressés par la vitesse supérieure du Hotchkiss, 28 km/h, et malgré une autonomie décevante de 150 km, ce char fut commandé sous la désignation Char Hotchkiss 35-H.
Comme souvent pour les tanks français, la construction du H-35 (ainsi fut-il rapidement appelé) fit largement appel aux éléments coulés, 6 pièces boulonnées ensemble étant montés sur un soubassement en trois parties formant la caisse. La suspension comportait de chaque côté 6 paires de roues porteuses articulées les unes sur les autres au moyen de bras oscillants et suspendus par des ressorts hélicoïdaux doubles. Le moteur à 6 cylindres de 3,5 litres de 75 ch était monté à l'arrière, mai entraînait des barbotins avant via une boîte de vitesse et un différentiel simple placés à la gauche du conducteur. Une direction Cletrac, comme sur le R-35 était utilisée.     

Le char Renault R-35, char léger de 9,8 t armé d'un canon de 37 mm et qui, dans certaines unités de l'armée française, remplaçait les vieux FT datant de la Première Guerre mondiale.
Source: Les blindés par Eric Morris aux éditions Nathan 1976.



La tourelle était également la même que celle du char d'infanterie, le modèle APX en acier coulé armé du canon court de 37 mm SA-18 et d'une mitrailleuses coaxiale. En fait les deux chars se ressemblaient beaucoup et ne se distinguaient que par leur suspension différente, l'arrière de la caisse et la place du conducteur. L'identification fut encore plus difficile quand le char léger Hotchkiss 39-H fit son apparition : il avait non seulement un blindage plus épais, mais le nouveau moteur de 6 litres qui délivrait 120 ch avait entraîné un dessin de l'arrière de la caisse moins incliné. Avec ce moteur, la vitesse fut portée à 36 km/h, et le rayon d'action à 150 km, ce qui convenait mieux pour les missions de couverture et de reconnaissance confiées à ce tank. Si les premiers H-39 étaient armés du canon court de 37 mm de 21 calibres, les derniers véhicules de série furent équipés du canon SA-38 de 33 calibres, d'une vitesse initiale plus élevée (760 m/s), plus adéquat comme arme antichar.
En raison du petit nombre de chars plus lourds alors disponibles, l'infanterie montra un renouveau d'intérêt pour le projet Hotchkiss et l'adopta par la suite, initialement pour l'incorporer aux nouvelles D.C.R.. Le 10 mai 1940, chacune des trois premières D.C.R. comportait un bataillon de chars Hotchkiss constituant la moitié de ses deux demi-brigades de tanks (90 H-39 par division). Quatre-vingt dix autres chars équipaient les bataillons organiques de soutien d'infanterie, les 13e et 35e rattachés à la 1re armée, et 30 faisaient partie de compagnies indépendantes.
Le restant des 821 H-35 et H-39 déployés contre les Allemands appartenaient à la cavalerie.
Chaque D.L.M. en avait 2 bataillons et la 3e D.L.M. en possédait 60 autres en remplacement des 3 escadrons de reconnaissance d'AMR normalement rattachés aux bataillons de dragons portés. Chacune des 5 D.L.C. avait un escadron de 22 tank Hotchkiss dans le groupe de combat de sa brigade mécanisée. D'autres chars de ce type furent remis plus tard à 2 de ces brigades avec des S-35 et des R-35 pour constituer les 4e et 7e D.L.M., dispersées.


Le char H-35, noter la forme arrière plus plongeante de la superstructure contenant le moteur de 3,5 litres, plus petit que celui du H-39. Le canon de 37 mm court de 21 calibres n'en permet pas l'identification, car cette arme à faible vitesse initiale fut également montée sur les premiers H-39. Le H-35 fut largement employé dans les unités françaises de cavalerie comme char de combat léger et, parallèlement au H-39, participa à la plupart des combats de la campagne de 1940.
Source: Les blindés de la Seconde Guerre mondiale par Eric Grove aux éditions Atlas
 1977.



Comme pour les autres chars français, le mauvais déploiement et des faiblesses de conception réduisirent l'efficacité des H-35 et H-39. Les D.C.R., déployées dans la confusion et au milieu de difficultés de tous ordres, furent capturés sur de mauvaises positions ou dispersées en points d'appui isolés. Dans ces sortes d'action et dans celles des D.L.M., le manque de radio et les tourelles à un seul poste de combat, hérités des conceptions antérieures, furent de sérieux handicaps contraires à toute action coordonnée.
Les D.L.M., lancées à travers les lignes alliées en Hollande et en Belgique, furent dans l'incapacité de livrer des combats autres que de retardement avant d'être détruites dans la retraite sur Dunkerque. Les D.L.C. (divisions légères de cavalerie) ne pouvaient pas être engagées avec quelque efficacité en raison de leur composition hétérogène de brigades à cheval et mécanisées dont les qualités de mobilité et les facteurs de vulnérabilité étaient trop différents. Quand les restes des D.C.R. et la nouvelle D.L.M. tentèrent d'ultimes contre-attaques, les blindages des H-35 et H-39, bien que meilleurs que ceux des tanks allemands, furent insuffisants face aux armes antichars.


De l'excellente mécanique, mais un armement insuffisant, des liaisons difficiles, leurs canons longs de 37 mm, les chars français Hotchkiss H-39 en particulier ne pourront neutraliser les Panzer allemands.
Source: Le journal de la France, les années 40. Librairie Jules Tallandier 1971.


Environ 1 000 tanks Hotchkiss furent fabriqués, et les Allemands en firent grand usage. Des H-39 à canon SA-38 servirent à rééquiper les Panzerdivisionen reformés e, France après les pertes sévères de 1942. Les diverses missions en territoires occupés ou de seconde ligne échouèrent à ces deux types de tanks, et un H-39 eut l'honneur d'être le premier tank capturé par les partisans yougoslaves pour leur arme blindée en formation.
Désignés par les Allemands PzKpfw 35-H 734 (f) et PzKpfw 39-H 735 (f), ils reçurent de ceux-ci les habituelles modifications concernant de nouvelles trappes de coupole et des équipements radio dans la caisse et il y eut au moins un 39-H à canon court équipé de deux lance-fusées de 280/320 mm de chaque côté de la caisse.
Comme les R-35, les Hotchkiss sans tourelle furent utilisés en urgence comme transport de munitions ou tracteurs sur le front de l'est. De nombreux autres furent équipés plus tard de tourelles tournantes contenant des mitrailleuses, comme les SdKf 221 scout-car.
Après la guerre, 12 H-39 se retrouvèrent aux mains des Israéliens qui les utilisèrent pendant les combats de 1948-49. Ce furent les premiers chars détenus par l'armée israélienne à un certain nombre d'exemplaires : ils furent par la suite, et d'une manière très caractéristique, modifiés par le montage d'un canon britannique de 57 mm. Ces Super H-39 servirent jusqu'à la campagne de Suez de 1956. 

Comme le R-35, le Hotchkiss H-35 sera adopté pour remplacer le FT-17, décidément hors d'âge. il équipera l'infanterie, mais surtout les bataillons de chars légers des D.L.M. de cavalerie. Le H-35 et R-35 pesaient environ 10 tonnes et étaient armés du canon de 37 mm SA-18 du FT-17. On distingue le H-35 du R-35 par le nombre de ses galets (six galets en trois boggies doubles au lieu de cinq galets).

Des chars 35-H modifié 39, dits H-39, sont livrés au 19e bataillon de chars; le H-39 présentait des modifications spécialement demandés par la cavalerie (moteur plus puissant, galets et chenilles améliorées, etc...).
Source des deux photos: La revue Connaissance de l'Histoire n°47 de juillet/août 1982 aux éditions Hachette.



"" Caractéristiques du Hotchkiss H-39 ""
Poids : 12 tonnes.
Équipage : 2 hommes.
Armement : 1 canon SA-38 (L/33) de 37 mm approvisionné à 400 coups.
Blindage : Avant, côtés et arrière de la caisse 40 mm; sommet 18 mm; ventre 20 mm; avant, côtés et arrière de la tourelle 45 mm; toit 30 mm.
Moteur : 1 Hotchkiss à essence 6 cylindres en ligne, refroidi par liquide; 120 ch.
Vitesse : 36 km/h.
Autonomie : 150 km.
Franchissement : Coupure : 1,80 m; vertical : 0,50 m; gué : 0,85 m.
Longueur : 4,22 m.
Largeur : 1,85 m.
Hauteur : 2,14 m.

"" Le modèle Heller au 1/35 "" 


 
 
 
 
 








Jean-Marie






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C