Le Savoia-Marchetti SM.79 "Sparviero".







"" II "Goblo" dell'esercito italiano Air ""

Maquette Trumpeter au 1/48.  Référence : 2818.







Historique : Condensé de la revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°80 aux éditions Atlas 1983,
et les Avions de la Seconde Guerre mondiale par Christopher CHANT, aux éditions Atlas 1978.





Les photos du Musée Caproni Trente, sont de la collection personnelle de M. Alain BERTINI.



Réalisation de la maquette par M. Thierry GERARD.
Photos de l'exposition de Saulxues-Les-Nancy 54 (FRANCE).





Historique : Ce bombardier, dont la configuration allait toujours rappeler sa vocation civile d'origine, était appelé à jouer au sein de la Regia Aeronautica un rôle analogue à celui du B-17 dans l'USAAF. En Méditerranée, où il constitua un avion torpilleur redoutable, il coula de nombreux navires alliés (HMS Husky, Jaguar, Legion et Southwall et endommager très gravement le cuirassé HMS Malaya  ainsi que les porte-avions HMS Indomitable, Victorius et Argus). Contrairement à une légende tenace, le SM.79 était un avion solide.


Le Savoia- Marchetti SM.79 fut le meilleur bombardier moyen italien de la période de la Seconde Guerre mondiale et il est considéré par beaucoup de spécialistes comme ayant été le meilleur bombardier-torpilleur, opérant à partir de bases terrestres, pendant toute la durée de sa mise en service. Bien que l'apparence disgracieuse, l'appareil était en réalité de lignes pures, bien motorisé et convenablement armé.
On retrouve les origines du SM.79 dans le SM.73, avion de transport commercial de fret et passagers du début des années trente.
Le bombardier monoplan trimoteur à train fixe SM.81 "Pipistrello" (Chauve-souris) en fut dérivé. A son époque, le "Pipistrello" fut un bon avion qui rendit service en Abyssinie et en Espagne. Quelques-uns d'entre eux étaient toujours en service comme bombardiers lors de l'entrée en guerre de l'Italie en juin 1940, mais ils furent vite relégués à des missions de transport et de parachutage en raison de leur vulnérabilité face aux chasseurs alliés.
Malgré sa référence numérique antérieure, le SM.79 fut en réalité dérivé du SM.81, et il apparut en 1934 sous la forme d'un appareil de transport civil. Avec une fois et demi la puissance du SM.81 et un train d'atterrissage rétractable, ses performances étaient très intéressantes, et la Regia Aeronautica montra très tôt un vif intérêt pour ce nouveau modèle susceptible de faire un bombardier. 


Savoia-Marchetti SM.79 à moteurs Piaggio qui était encore utilisé par la force aérienne du Liban en 1956.
Source: Musée Caproni Trente (Italie).        Collection personnelle de M. Alain BERTINI.

En haut : Le SM.73, premier transport commercial trimoteur à aile basse de la SIAI-Marchetti, emportait dix-huit passagers. (photo Arch. Coggi). Ci-dessous : Autre dérivé, le SM.81 fut le premier trimoteur du même type spécifiquement étudié à des fins militaires. Il fut largement employé pendant la guerre d'Espagne et au cours de la Seconde Guerre mondiale (photo Imperial War Museum, Londres).
Source pour les deux photos: L'encyclopédie Mach 1, volume 7 aux éditions Atlas 1981.



La première version produite en série pour l'armée fut le SM.79-1, conçu uniquement comme bombardier moyen. La propulsion était assurée par trois moteurs en étoile Alfa-Romeo 126 de 780 chevaux chacun, et l'avion pouvait porter 1 250 kg de bombes. Le nouvel avion essayé lors de la guerre d'Espagne se révéla très réussi. Sa vitesse de pointe de 430 km/h le mettait pratiquement hors de portée des chasseurs républicains, le Fiat CR-32, chasseur d'escorte, ne pouvait pas le suivre, et seuls les chasseurs Fiat G-50 étaient légèrement plus rapides.
L'Armée de l'air italienne fut de tous temps intéressée par l'emploi des torpilles aéroportées contre les navires opérant en Méditerranée, et elle fut la première au monde à développer cette arme (appareils porteurs et tactiques d'emploi) durant la période qui s'étendit de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de la seconde).
Des essais furent entrepris avec le SM.79 comme lanceur en 1937 et, à l'été de 1939, une nouvelle version, le SM.79-II, était en fabrication comme avion torpilleur. Porteur de deux torpilles, il se révéla redoutable pendant la guerre.


Le Fiar CR.32 constitua sans aucun doute un des chasseurs biplans les plus importants des années trente.
Source: L'Encyclopédie de l'Aviation n°90 aux éditions Atlas 1983.

Outre l'Italie fasciste, le Fiat G.50 équipa la Croatie et la Finlande, qui ne réforma ses derniers qu'en 1947.
Source: Fiche technique, photo Musée de l'Air, Edito Service S.A.

Avec ses trois moteurs ainsi que sa voilure et son fuselage entoilés, le Savoia-Marchetti SM.79 s'apparente à un pur produit des années 30. Conçu en vue de participer à une course aérienne, il fut le plus célèbre des bombardiers italiens. Avec le "Sparvero", les Américains et les Britanniques eurent affaire à un adversaire assez redoutable et difficile à abattre.
Source: Fiche technique, les avions du monde aux éditions Aerospace Publishing Limited 1995.



Vers la fin de 1943, une nouvelle version du "Sparviero", le SM.79-III, fit son apparition, en nombre restreint, au sein des Gruppi de torpilleurs des Aerosiluranti. Dépourvu de gondole ventrale (le poste du bombardier n'ayant plus sa raison d'être sur un avion torpilleur pur), cet appareil mettait en oeuvre un canon fixe de 20 mm.
Toutefois, lorsqu'en novembre 1942 les Alliés débarquèrent en Algérie, la flotte aérienne constituée par les SM.79 était déjà sur le déclin, tant en raison des pertes subies en combat que des destructions causées par les bombardements alliés sur les usines aéronautiques italiennes. Les dix Gruppi de SM.79 encore opérationnels comptait au total cent cinquante-trois appareils, dont cent douze seulement étaient immédiatement prêts à l'emploi.
En outre, et afin de réduire le handicap dont souffrait l'avion face à des appareils alliés aux performances supérieures, les responsables italiens décidèrent de ne plus armer le "Sparviero" que d'une torpille . En dépit de cette mesure, à la veille du débarquement allié en Sicile les effectifs des SM.79 avaient encore fondu et ils ne constituaient la dotation que de quatre Gruppi et de deux Squadriglie, vingt-sept avions seulement étant encore en état de vol (une cinquantaine d'appareils hors d'usage se trouvaient disséminés sur divers terrains). La raison de cette situation tenait au fait que les Italiens avaient utilisé sur les moteurs Alfa-Romeo 128 un système de surpuissance qui permettait aux SM.79 de voler, pendant un court laps de temps, à un vitesse très supérieure à 480 km/h, mais dont l'emploi avait rapidement détérioré ces propulseurs.
Après la fin des hostilités et avant la reprise du trafic aérien civil en Italie, quelques SM.79 servirent au sein des Corrieri Aerei Militari. Plusieurs de ces appareils furent encore employés, en Italie, comme remorqueurs de cibles, trois autres, équipés en avions de transport militaire, étant vendus au Liban en 1950. Au total mille trois cent trente SM.79 furent produits en Italie entre 1934 et 1944. 



Le SM.79 du Musée Caproni Trente en Italie.      Collection personnelle de M. Alain BERTINI.


"" Les versions du SM.79 "Sparviero" ""

Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°80 aux éditions Atlas 1983.

SM.79P : prototype civil (I-MAGO), équipé à l'origine de moteurs Piaggio P.IX Stella RC2, puis d'Alfa-Romeo 125 RC-35 et, enfin d'Alfa-Romeo 126 RC-34.
SM.79C : 5 appareils de course; moteurs Piaggio P.XI RC-40 de 1 000 ch.
SM.79T : 11 avions transatlantiques, de même que 3 SM.79-I (I-BISE, I-BRUN et MONI) transformés en SM.79T; moteurs Piaggio P.XI RC-40.
SM.79B : Versionbimoteur; prototype doté de 2 Fiat A.80 RC-41 en étoile de 1 030 ch; 4 exemplaires identiques vendus en Irak en 1938 et 3 exemplaires avec des Alpha-Romeo 128 RC-18 en étoile de 930 ch vendus au Brésil.
SM.79B : 24 exemplaires avec moteurs en étoile Gnome-Rhône K-14 Mistral Major de 1 000 ch et 24 autres dotés de moteurs en ligne de 1 220 ch Junkers Jumo 211Da; tous assemblés en Italie pour la Roumanie.
SM.79-JR (roumain) :Avions construits sous licence par IAR à Bucarest et équipés de moteurs Junkers Jumo 211Da de 12 cylindres en V inversé.
SM.79-I : Prototype militaire destiné à la Regia Aeronautica; moteurs Piaggio P.IX Stella RC-2 en étoile.
SM.79-I : Version de série à moteurs en étoile Alpha-Romeo 126 RC-34 destinée à la Regia Aeronautica et aux Aerosiluranti; 45 exemplaires exportés en Yougoslavie; quelques appareils de fin de série dotés d'Alfa-Romeo 128 RC-18 de 860 ch; en production de 1936 à 1940.
SM.79-II : Version de série (bombardiers et bombardiers-torpilleurs) avec moteurs Piaggio P.IX RC-40; en production de 1940 à 1943.
SM.79-III (quelquefois désigné S.579) : Version de série (bombardiers et bombardiers-torpilleurs) avec armement renforcé; la plupart des avions de ce type étaient dépourvus de la gondole ventrale; moteurs Fiat A.80 RC-41 de 1 000 ch ou Alfa-Romeo 135 RC-32 de 1 350 ch.     




"" Caractéristiques du SM.79 "Sparviero" ""

Source : La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°80 aux éditions Atlas 1983.

Type : Bombardier moyen ou bombardier-torpilleur à équipage de 4 ou 5 hommes.
Moteurs : 3 Alfa-Romeo 128 RC-34 de 9 cylindres en étoile et refroidissement par air de 780 chacun.
Performances : Vitesse maximale à 4 000 m, 430km/h; temps de montée à 4 000 m, 13 mn 14 s; plafond pratique, 6 500 m; distance franchissable à la vitesse de 340 km/h 3 300 km.
Poids : A vide, 6 950 kg; maximal au décollage, 10 730 kg.
Dimensions : Envergure, 21,20 m; longueur, 15,60 m; hauteur, 4,60 m; surface alaire, 61,70 m².
Armement : 1 mitrailleuse fixe de 12,7 mm tirant vers l'avant, montée au-dessus du poste de pilotage; 2 armes du même calibre tirant vers l'arrière, une sur le dessus du fuselage , l'autre à l'arrière de la gondole ventrale; 1 mitrailleuse de 7,7 mm tirant par l'un ou l'autre des sabords latéraux; 5 bombes de 250 kg ou 1 torpille de 450 mm.

"" La maquette Trumpeter au 1/48 ""
Avion aux couleurs du 280 Squadriglia gruppo AS elmos (Sardaigne) septembre 1941. 



 
 
 
 
 
 



Jean-Marie


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