Le char léger Renault FT.17.







"" Le "Russki Reno" pour les Soviétique ""

Deux maquettes RPM au 1/35.  Référence : 35061.





Historique : Blindés des origines à 1940, hors série n°3 aux éditions Atlas.




Sur le sujet voir aussi : Les tanks aux éditions Princesse 1979.
La revue MPM Maquette plastique magazine n°109-110 et 113.
Connaissance de l'histoire n°47 aux éditions Hachette 1982.
Chars et véhicules blindés aux éditions Parragon 2008.



Le FT.17 est d'un maquettiste qui a voulu garder l'anonymat.
M. Bernard FELECITE a réalisé le Renault T.S.F..

Les photos sont de l'exposition de Virton (Belgique) en 2015.




Historique : L'arme blindée et cavalerie forme le "fer de lance" du corps de bataille français. Cette expression imaginée signifie que la doctrine d'emploi de l'armée de Terre française s'agence autour de l'action primordiale des forces blindées en général et des chars d'assaut en particulier. Toutes les autres armes et les services contribuent à accompagner, protéger, appuyer et soutenir les chars. Toute manœuvre a pour objectif de permettre l'engagement le plus efficace possible des chars.
On peut se demander toutefois si une armée dont l'axe essentiel est le combat blindé se justifie encore à l'âge nucléaire. La réponse est un "oui" sans ambiguïté.
Le prototype du Renault FT.17 fut mis au point au mois d'octobre 1916. Comme une résistance se faisait jour de la part de certaines autorités techniques, Estienne s'adressa à Joffre, lui demandant d'autoriser la construction de 1 000 chars de 4 tonnes, armés d'une mitrailleuse - ou pour certains d'un petit canon de 37 mm - placée sous la tourelle, d'une hauteur limitée (1,75 m), protégés contre les armes individuelles, et en mesure d'atteindre une vitesse de 12 km/h.

Une des qualités de l'engin devait être son aptitude à descendre dans les creux du terrain et à en sortir, au lieu de tenter de les enjamber.
Dès le 22 février 1917, une première commande de 150 chars mitrailleurs était passée, suivie bientôt par une commande du général Pétain concernant 3 350 autres exemplaires.
Les essais officiels du char baptisé F.T. (Faible Tonnage) eurent lieu le 9 avril 1917, avec pour résultat immédiat de porter à 1 000 le nombre d'exemplaires commandés, en sus des premiers 150. Au cours de la seconde décade de juillet, on essaya la tourelle portant la pièce de 37 mm dont on avait décidé d'armer 650 chars d'assaut. Il fallut confier la production à plusieurs sociétés, et au total 7 820 chars F.T. furent commandés dont 3 940 à la firme Renault.
Au moment de l'Armistice, 3 177 exemplaires seulement avaient été livrés (dont quelques centaines avaient été détruits au combat) mais la production se poursuivit, si bien qu'en 1921 il en existait 3 728 (2100 armés de mitrailleuse, 1 246 de canon de 37 mm, 39 de canon de 75 mm, 188 radio, dépourvus d'armement T.S.F. et 155 autres classés "écoles". Le prix unitaire tournais autour de 56 000 francs de l'époque. 


L'arrivée massive des chars légers FT.17 permettra d'assurer la relève des chars moyens Schneider et Saint-Chamond, dont les effectifs fondirent lors des contre-attaques répétées de juin à juillet 1918, pour arrêter la dernière offensive allemande.
Dès septembre, le FT.17 provoque partout la surprise chez l'ennemi par son nombre. On l'appellera le "char de la victoire". Ce FT.17 de la collection du musée des Blindés est en parfait état de marche. Les panneaux ouverts permettaient au pilote d'accéder à son poste de conduite, solution que l'on retrouvera plus tard sur les chars légers R.35 et H 35/39.
Source: La revue Connaissance de l'histoire n°47 de juillet-Août 1982.



"" La technique ""
La conception du char léger prévoyait une coque portante blindée, constituée de plaques boulonnées sur des profilés. Les patins de la chenille, d'une longueur de 340 mm, garantissaient une bonne prise sur tous les terrains.
L'intérieur de la caisse était divisé en deux parties distinctes : compartiment avant et compartiment moteur. Dans le premier se trouvait le pilote assis sur un siège à dossier réglable, et derrière, dans la tourelle, le tireur servant la mitrailleuse ou le canon.
On accédait à ce compartiment par deux trappes qui constituaient le toit et la plage avant. A l'origine, il n'y avait pas d'autres ouvertures, mais le prototype fut doté d'une écoutille à l'arrière de la tourelle, écoutille qui fut transformée en porte à deux battants. La visibilité du pilote était assurée par trois fentes de visée.
Moteur, engrenages, radiateur et réservoir d'essence n'étaient accessibles que de l'extérieur. On pouvait les vérifier en soulevant les trappes sur le toit du compartiment moteur.
Le propulseur était un 4 cylindres en ligne équipé d'un carburateur Zénith alimenté en essence même si le char était fortement incliné grâce à une pompe à membrane.
L'allumage était à magnéto et la mise en marche manuelle (au moyen d'une manivelle) se faisait aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur du char.
Le blindage des parties vulnérables avait 16 mm d'épaisseur. L'armement était constitué par une mitrailleuse Hotchkiss (avec une dotation de 50 bandes de 96 cartouches) ou d'un canon semi-automatique Puteaux de 37/21 (avec 240 projectiles explosifs, dont 12 cannister). Pour faciliter le franchissement des tranchées, le Renault F.T. était pourvu d'une queue amovible sur laquelle il pouvait s'appuyer.


Un FT.17 en manœuvre pendant la Grande Guerre. Il s'agit d'un char-mitrailleuse. On remarquera la caisse à outils à l'arrière. 


Photos 3 et 4: Vues de dessus révélant les détails des capots-moteur.
Source des trois photos: MPM Maquette plastique magazine n°113 de février 1981.


"" Les automoteurs Renault ""
En mars 1918, on envisagea la production d'un F.T. armé d'un 75 de campagne. Trois prototypes furent construits. Celui présenté par la section technique de l'artillerie le 25 octobre 1918 se révéla le meilleur. Des versions spéciales furent en outre réalisées : char porte-fascines, char démineur, poseur de pont, et même un modèle amphibie.

"" Les versions américaines et soviétiques ""
Les Renault de construction américaine virent le jour à la fin de la guerre. En 1919, l'U.S. Army disposait, en plus de 218 Renault d'origine, de 450 Six-Ton, - appellation de la version américaine.Celui-ci avait été réalisée à partir des 4 exemplaires envoyés par les Français aux Etats-Unis en 1917 accompagnés d'un ingénieur et d'une série de dessins.
Les Américains cherchèrent à améliorer le F.T. en l'équipant d'un démarreur, en isolant mieux le réservoir d'essence et surtout en le dotant d'un nouveau moteur. La protection anti-éclats de l'avant fut supprimée; mais la transmission et les galets se révélèrent inférieurs à ceux de l'original.
L'armement était constitué d'un canon de 37 mm modèle 17 ou, pour les chars mitrailleurs, d'une Browning de 7,62 mm.L'armée américaine adopta également le char radio français, le T.S.F., tandis que certains Six-Ton étaient dotés d'une queue modifiée pour leur permettre de tracter des pièces d'artillerie.
Le Renault fut copié par les Russes à peu près sous sa forme originale. L'Armée Rouge en ayant capturé quelques exemplaires, il en découla, en 1920, le K.S. (Krasno-Sormonavo), qui fut produit à une trentaine d'exemplaires.

Photo 6 : Détail de la tourelle du n°2270. On remarque 'le crochet de boucher' pour la soulever. Photo 7 : Les portes d'accès à la tourelle. Photo 8 : Le canon et son frein de recul. Photo 9 : Le tourelleau. Photo 10 : Vue 3/4 arrière d'un FT à tourelle rivetée. Photo 11 : Détail de la queue.
Source pour les photos: MPM Maquette plastique magazine n°113 de février 1981.


"" l'emploi ""
Nous avons déjà parlé de la diffusion du Renault F.T. sur le front occidental par les Français et par les Américains. Les Anglais arrivèrent les troisièmes, tandis que les Italiens qui, en 1918, avaient reçu 4 exemplaires de la dernière série, les utilisèrent pour l'instruction et pour les expérimentations.
Après la guerre, des chars F.T. furent vendus à de nombreux pays : Belgique, Brésil, Chine, Espagne, Finlande (qui en fit usage contre les Soviétiques en 1939-1940), Japon, Hollande, Yougoslavie, Pologne (qui les utilisa également contre les Soviétiques), etc...
Quelques Renault F.T. participèrent aux opérations au Maroc en appui des troupes franco-espagnoles dans les années 20, puis lors de la Guerre Civile Espagnole (1936-1939), principalement du côté républicain.
Le Renault prit également part à la seconde guerre mondiale sous les couleurs françaises. Il s'agissait des exemplaires rebaptisés F.T.31 parce qu'on les avait armés de mitrailleuses modèle 31 calibre 7,5.
Les Allemands en capturèrent un bon nombre en mai 1940 et les utilisèrent dans des missions de défense rapprochée jusqu'à fin 1944. 
Plusieurs Renault et Six-Ton d'origine existent encore aujourd'hui et certains fonctionnent. 

Le M1917 6 tonnes était la version américaine du FT.17. Ces modèles servirent dans l'armée canadienne en 1940. Il lui ont été rétrocédés parce que les chars britanniques faisait cruellement défaut. Le premier char a un canon de 37 mm, les deux autres des mitrailleuses.
Source: Les tanks aux éditions Princesse 1979.
Plan au 1/35 de Gilles SABATIER, parut dans MPM Maquette plastique magazine n°109 de octobre 1980.


"" Le Renault italien (Fiat 3000) ""
Au cours de l'été 1918, il fut décidé de fabriquer en Italie un dérivé de F.T.17. L'Armistice eut pour effet de ralentir les études sans pour autant les interrompre, et Fiat reçut commande de 100 exemplaires du 'Char d'assaut Fiat 2000 modèle 1921'.
Le Fiat avait une structure semblable au Renault avec une tourelle hexagonale; il en différait par l'armement (mitrailleuses jumelées S.I.A. cal. 6,5 mm) et par le moteur monté en position transversale. En 1928-1929, il fut décidé de construire une version avec un moteur et un armement plus puissants.
Une cinquantaine d'exemplaires de cette série, appelés Fiat 3000B, furent construits.
Au milieu des années 30, on commença à remplacer les mitrailleuses S.I.A. par des Fiat 35 cal. 8 et à installer la radio à bord des chars de commandement. Des Fiat 3000 participèrent à la campagne d'Ethiopie (1935-1936) et quelques survivants furent encore utilisés au cours de la campagne 1940-1943.

Char Fiat 3000-L5/21. Premier char produit en série en Italie et s'inspirant du Renault F.T.17; la production, commencée en 1921, continua par intervalles jusqu'en 1930. Des exemplaires de ce type participèrent aux opérations durant la seconde guerre mondiale. L'exemplaire reproduit faisait partie des forces affectées à la défense de la Sicile et fut perdu lors du 


Prototype du char d'assaut Renault F.T.17 T.S.F., exemplaire de la variante pour communications télégraphiques; l'engin était doté d'une antenne que l'on montait sur un support fixé au toit de la tourelle.


Char projecteur Renault F.T.17. Exemplaire réalisé immédiatement après guerre; il était muni de deux projecteurs placé au sommet d'un long pylône métallique soudé à la tourelle. L'inclinaison des projecteurs se faisait au moyen de câbles, tandis que la rotation de la tourelle faisait tourner tout le pylône qui était solidaire.
Source pour les trois dessins: Blindés des origines à 1940 n°3 hors série aux éditions Hachette 1980. 
Les chars F.T.17 défilent dans Paris pour célébrer la victoire. Les premiers sont des modèles 1918 avec la tourelle arrondie et le canon de 37 mm.
Source:Les tanks aux éditions Princesse 1979.


"" Maquette char Renault avec canon ou mitrailleuse ""

 
 
 
 
 
 



"" Maquette char Renault FT.17 T.S.F. ""

 
 
 
 






Jean-Marie






























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