Le "Stürmpanzerwagen" A7V Bauart Vollmer.







"" Le seul et unique char allemand de la guerre 14/18 ""

Maquette Emhar au 1/72.  Référence : EMHA 5003.








Historique : La revue Connaissance de l'Histoire, les blindés des origines à 1940, 
hors série n°3 aux éditions Hachette 1980.


Réalisation du diorama par Bernard FELICITE.





Historique : C'est le 13 novembre 1916 que remontent l'origine et l'appellation du premier engin blindé allemand, le Kampfwagen A7V, lorsque, suite à la première utilisation des chars par les Britanniques, le Ministère de la Guerre allemand convoqua une commission technique pour la réalisation d'engins blindés "tous terrains" (Geländespanzerwagen). L'engin devait peser 30 tonnes, avoir un moteur de 80/100 cv et être armé d'un canon à l'avant et d'un autre à l'arrière, en sus de mitrailleuses sur les côtés.
En mesure de transporter une charge utile de 4 tonnes, il devait atteindre 12 km/h sur route et 6 en tous terrains.

La technique : Protiquement, le char allemand était un caisson blindé installé sur un châssis chenillé.
Dix-huit hommes y prenaient place : chef de char et pilote dans une casemate centrale (démontable lors des transports par voie ferrée), tireur et servant du canon avant (un 57/26,3 pris aux Belges, tirant un obus de ,7 kg à 6 400 m) (vitesse initiale : 487 m/sec.), 12 mitrailleurs (tireurs et chargeurs des 6 Maxim 08 placées par deux sur les côtés et à l'arrière) plus deux mécaniciens chargés de surveiller les deux moteurs Daimler-Benz de 100 cv placés au centre du char.
La transmission était assurée par un arbre moteur central conduisant à une boîte de vitesses,différentiel Adler, puis à deux groupes de réducteurs situés à l'arrière.
Innovation dans la suspension : chacun des 24 galets pouvait osciller verticalement grâce à un ressort hélicoïdal facilitant la marche en tous terrains.
Le blindage se composait de plaques d'acier doux de 30 mm à l'avant et de 20 mm à l'arrière fixées par des boulons.
Les parois latérales avaient 16 mm sur les derniers exemplaires construits. Elles étaient d'une seule pièce à la différence des autres modèles qui avaient 5 panneaux. La qualité de la tôle (produite par Krupp) alla aussi en s'améliorant.
On chercha à remédier aux défauts de montage qui, tout comme les fentes de visées trop larges, laissaient rentrer à l'intérieur les projectiles de petit calibre.
L'assemblage final du " Schwere Kampwagen A7V (Bauart Vollmer), dénomination officielle du char, se faisait dans les usines Daimler de Berlin Marienfelde, où s'effectuait également l'instruction technique du personnel et où furent constitués, sous les ordres des Hauptleuten (commandants de compagnie) Greif, Steinhardt et Uihlein, les Abteilungen n°1, 2 et 3.  

Le A7V "Bauart Vollmer".  Source: Le site web forum.worldftank.ru
Je présente tous mes remerciements pour l'utilisation de cette photo.  

L'emploi : Le premier A7V de série fut livré le 1er octobre 1917. Deux unités furent constituées, chacune comprenant 6 officiers, 170 sous-officiers et soldats pour cinq chars, et le 27 février 1918 une présentation avec tir réel eut lieu devant le Kaiser. Si l'on en croit les mémoires de Ludendorf, ledit exercice ne fit pas grande impression. Le premier engagement eut lieu le 21 mars à la bataille de St Quentin.
Une troisième unité avait été constituée en décembre 1917, et les trois unités furent engagées le 24 avril à Villers-Bretonneux. Sur 15 chars, 13 participèrent à l'action, provoquant un effet moral considérable. Mais l'un se renversa et fut récupéré par une équipe de l'Artillerie Spéciale française, ce qui permit d'en connaître les points faibles.
Le 15 juillet 1918, une vingtaine de A7V participèrent à une attaque contre les lignes françaises, mais ils furent violemment pris à partie par l'artillerie. Enfin, quelques jours avant l'Armistice, le 8 octobre, 11 A7V se heurtèrent aux Mark V du 12e bataillon britannique, et c'est là qu'on utilisa pour la première fois les procédés tactiques de la guerre des blindés : tir à partir de positions défilées, attaque sur les flancs, etc...
Après la guerre, les A7V rescapés furent livrés à la Pologne qui les employa contre les Soviétiques au cours de la bataille de Varsovie.


Stürmpanzerwagen A.V "Schnuck". Cet exemplaire capturé par les Anglais, fut exposé à Londres à la Horse Guards Parade.
C'est le 21 mars 1918 que les Allemands employèrent les chars pour la première fois au cours de la bataille de St Quentin. L'exemplaire reproduit sur cette planche est l'un de ceux-ci. Il s'agit du A7V baptisé "Hagen" appartenant au Sturmpanzer Abteilung N°1, qui fut ensuite capturé durant les combats de Villers-Bretonneux. Trois exemplaires du char allemand ont été conservés quelques temps à Londres (le "Schnuck"), à Aberdeen (le "Hagen") et à l'Australian Memorial  (le "Mephisto"). Ce dernier y est encore exposé.

Tankiste allemand (hors échelle) en uniforme de combat avec masque pare-éclats et casque de protection en cuir. Le masque à gaz faisait également partie de la dotation réglementaire des équipages de char.
Source des croquis couleurs : Blindés des origines à 1940, aux éditions Hachette 1980.



On ne saurait conclure cette brève étude sans citer un dérivé de l'A7V, armé de deux canons de 57 mm en casemates latérales et de trois mitrailleuses. Pesant 40 tonnes, il avait un épais blindage (jusqu'à 45 mm dans les endroits les plus sensibles).
Dénommé A7VU, il pouvait franchir des pentes de 30° et des tranchées de 3 mètres. Commandé à 20 exemplaires en septembre 1918, il resta à l'état de prototype du fait de l'évolution des événements.
Il ne subsiste aujourd'hui qu'un exemplaire du puissant A7V, malheureusement réduit à l'état de carcasse. Il s'agit de l'exemplaire baptisé "Mephisto" qui, mis hors de combat par les Australiens le 4 août 1918 à Vaux (55 Meuse), fut transporté en Australie, où il est actuellement exposé au Musée de la Guerre de Canberra.


"" La maquette EMHAR au 1/72 ""

 
 
 



Jean-Marie

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