Le Supermarine Attacker.






"" Un avion peu apprécié ""

Maquette AZ.Models au 1/72.  Référence : AZM 73027.




Historique : Les avions n°5, l'ére des engins à réaction par E. Angelucci et P. Matricardi.
aux éditions Elsevier Séquoia 1979.





Sur le sujet voir aussi : Le Fanatique de l'Aviation n°273 d'août 1992.
L'Univers des Avions de 1945 à nos jours.
L'Encyclopédie de l'Aviation n°149.
Air International de mai 1982.


Réalisation de M. Emmanuel Schmitt du club maquettiste de Labry (54) France.
Les photos sont de l'exposition d'Amnéville (57) et Thionville (57) France.





Historique : La Grande-Bretagne fut à l'avant-garde des études et du développement des turbines à réaction dans les années 1930 et 1940 (outre l'Allemagne), mais au cours des années qui suivirent immédiatement la Seconde Guerre mondiale, elle perdit son avance en matière de conception des avions à réaction dans certains domaines. L'un de ces secteurs fut le développement des avions de combat à réaction embarqués sur porte-avions, problème que les Etats-Unis résolurent assez vite, tandis que les militaires britanniques progressaient avec lenteur dans l'étude de l'avion de combat naval à réaction.

Le premier chasseur à réaction de la Fleet Air Arm naquit sous la forme d'un avion terrestre. La Supermarine conçut le Supermarine Attacker dans la dernière année nde guerre avec l'espoir qu'il puisse intéresser la Royal Air Force. Mais celle-ci n'accepta pas le projet dont elle estimait qu'il ne convenait pas à ses besoins propres.
Après une longue phase de mise au point, deux des trois prototypes réalisés furent dès lors modifiés pour l'emploi embarqué et offerts à l'aéronavale qui les adopta à partir de 1951 et ne les maintint en service de première ligne que pendant trois ans. Machine peu exceptionnelle caractérisée par une importante diminution des performances en altitude, le Supermarine Attacker fut un avion de transition. La Grande-Bretagne en fabriqua 145 exemplaires, répartis en trois versions de base, plus 36 autres de type terrestre demandés par la Pakistan Air Force vers la fin de l'année 1949.
Au terme de 1944, la mise en marche par l'ingénieur en chef de la Supermarine, Joe Smith, du programme qui allait donner naissance à l'Attacker (dénomination d'usine : Type 392) coïncida avec l'émission d'une note officielle (E.10/44) demandant la création d'un chasseur expérimental monomoteur, propulsé par un des nouveaux turboréacteur Rolls-Royce "Nene".


Doté d'un turboréacteur centrifuge Rolls-Royce "Nene", le Supermarine Attacker -- ici, la version F Mk1 -- disposait d'un fuselage au maître-couple important. Cet appareil ne connut qu'une carrière assez brève en première ligne.  (Photo RAF Museum of Aerospace).
Source:La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°149 aux éditions Atlas 1985. 

Le turboréateur Rolls-Royce "Nene" : Cet engin  avait un diamètre de 1 258 mm et une longueur de 2 458 mm. Il développait au sol et à l'arrêt une poussée de 2 250 kg.
1) moteur de démarrage -- 2) filtre à huile -- 3) rotor du compresseur centrifuge -- 4) déflecteur -- 5) chambre de combustion -- 6) turbine -- 7) tuyère d'échappement.
Source: La revue Science et Vie année 1947.

Le prototype E.10/44 sous la forme dans laquelle il a volé avant "navalisation".
Source: La revue Air International de mai 1982.



Smith -- qui, dès 1937, époque de la mort de Reginald J. Mitchell, avait pris la place du célèbre inventeur des hydravion de course des années trente et du Spitfire (voir le blog pour l'histoire de cet avion) -- avait une idée très précise du projet qu'il entendait réaliser. S'appuyant sur les expériences acquises grâce à la construction des premières versions du Spitfire et du Spiteful, il jugea possible d'adopter les ailes de ce dernier avion -- dotées de qualités aéronautique très poussées -- sur une machine propulsée par un moteur à réaction et d'obtenir dès lors de très grandes performances.
Bonne en théorie, cette idée ne s'avéra pas tout à fait exacte sur le plan pratique mais intéressa tout de même les autorités techniques officielles, surtout parce que l'utilisation d'éléments déjà en production permettait d'économiser beaucoup d'argent et de temps dans la phase de mise en marche du programme.


Descendant du Spitfire, mais d'une conception entièrement nouvelle, le Supermarine Spiteful fut le plus rapide des avions britanniques à pistons : 795 km/h à 8 700 m. Mais en 1945 le chasseur à réaction était déjà en pleine croissance. (Photo Imperial War Museum).
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°38 de septembre 1981.



Le premier prototype vola le 27 juillet 1946 et ne révéla pas d'importants problèmes de mise au point. En fait, l'avion possédait les ailes et le train principal du Supermarine Spiteful et se caractérisait par un fuselage gros et ventru, et un poste de pilotage placé très en avant et recouvert par une verrière en forme de goutte.
Mais la Royal Air Force ne passa pas la moindre commande permettant de fabriquer la machine; dans l'espoir de voir le projet se réaliser malgré tout, la Supermarine décida de transformer les deux autres prototypes pour les adapter à l'emploi embarquer. Le premier vola le 17 juin 1947 : les modifications les plus importantes résidaient dans l'adoption d'un train principal à écartement plus grand, dans l'installation d'un crochet d'arrêt, dans la possibilité de replier les extrémités de chacune des ailes et dans la révision des surfaces alaires afin de permettre au pilote de mieux contrôler l'avion à basse altitude.A bord du porte-avions Illustrious, les essais initiaux se terminèrent avec succès au mois d'octobre.


Le second des trois prototypes de l'Attacker a été achevé en configuration semi-navalisé, et a été équipé du crochet d'arrêt.
Source: La revue Air International de mai 1982.

Le porte-avions britannique Illustrious fut de toutes les grandes opérations.
Source: Navires de guerre aux éditions Atlas. 

La Royal Navy réfléchit longuement avant de passer les premiers ordres de production : il fallut attendre novembre 1949 pour qu'elle commande un premier lot de 60 exemplaires, appelés F.1 et F.B.1 (cette dernière version possédait des supports alaires pour roquettes ou bombes), à partir du printemps 1950. Après la réalisation de 61e exemplaires, la production se concentra sur un second modèle, le F.B.2, doté d'un moteur plus puissant (le "Nene" 102 avait remplacé le "Nene" 3), de surfaces de contrôle alaires modifiées et d'une verrière renforcée. La Grande-Bretagne construisit en tout 84 Attacker F.B.2.

"" Caractéristiques de l'Attacker F1 ""
Constructeur : Supermarine Division of Vickers-Armstrong Ltd.
Type : Chasse.
Année : 1947.
Moeur : Turboréacteur Rolls-Royce "Nene" 3, de 2 313 kg de poussée.
Envergure : 11,25 m.
Longueur : 11,43 m.
Hauteur : 3,02 m.
Poids au décollage : 5,216 kg.
Vitesse maximum : 949 km/h au niveau de la mer.
Vitesse maximale : Mach 0,81.
Altitude opérationnelle maximale : 13 715 m.
Autonomie : 1 915 km.
Armement : 4 canons de 20 mm.
Équipage : 1 personne.


"" Production du Supermarine Attacker ""
Source : La revue le Fanatique de l'Aviation n°273.
-185 exemplaires : soit :
-Trois prototypes : TS409, TS413, TS416.
-52 F.1 : WA469 à WA498 et WA505 à WA526.
-Neuf FB.1 : WA527 à WA535.
-85 FB.2 : WK319 à WK342, WP275 à WP304, WT851 et WZ273 à WZ302.
-36 pour la Royal Pakistan Air Force : R4000 à R4035. 


Ravitaillement de FB.2 du Squadron 890 sur la Royal Navy Air Station de Ford (RAFM).
Source: La revue le Fana de l'Aviation n°273 de août 1992.

Les versions du Supermarine Attackers // Source: La revue Air International de mai 1982.


"" La maquette AZ.Models au 1/72 ""


 
 
 
 
 
 
 
 



Emmanuel / Jean-Marie

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