Les Bloch MB-150 à MB-157.
"" Les chasseurs à qui l'on donna pas leur chance ""
Le MB-150-01, Gnome-Rhône 14 K et train d'atterrissage expérimental.
Le MB-150-01, configuration finale, capot moteur à entrée d'air réduite.
Le MB-151 n°1, pas d'armement et pipes d'échappement provisoires.
Source des trois photos: La revue CAJ Camouflage Air Journal de mars 1969 par J. Cuny.
Le Bloch MB-155 et les couleurs de l'avion.
Source: La revue MPM Maquettes plastique Magazine n°13 de décembre 1971.
Schéma du tableau de bord du MB-151.
Source: La revue Camouflage Air Journal, volume 3 n°2 de février-mars 1969.
"" Caractéristiques des Bloch 150 à 155 ""
Maquette Azur au 1/32 sur le 152 C. Référence : AZUA 060.
Historique : Condensé de la revue Camouflage Air Journal, volume 3 n°2 de février - mars 1969, par J. CUNY. Collection personnelle de mon ami Guy Vaugeois aujourd'hui disparu.
Sur le sujet voir aussi : Le Fanatique de l'Aviation n°8 - 9 - 10 et 11.
L'Encyclopédie de l'Aviation n°118.
Les avions tome 3 sur la Seconde Guerre mondiale.
L'Univers des avions 1939/1945.
Réalisation de la maquette par Doudou (surnom) du Maquette Club Thionvillois (57) France.
Historique : Un avion Bloch figurait parmi les chasseurs monoplaces construits pour répondre au programme de 1934 : le MB-150, dessiné par M. Roussel et construit, à partir de novembre 1935, à Courbevoie. Cet appareil, entièrement métallique, était équipé d'un moteur en étoile Gnome-Rhône 14 Kfs. Il fut achevé en juillet 1936, mais le premier vol fut considérablement retardé : l'Etat Major venait alors juste de commander un concurrent, le Morane 405 (406), pour le rééquipement de la Chasse française et n'entendait pas, à cette époque de troubles politiques et sociaux, gêner l'effort de production par un éparpillement des commandes de modèles différents.
On peut penser aussi que ni le moteur K 14, ni le train d'atterrissage maison à la cinématique curieuse, ni même probablement les deux canons de 20 mm dans les ailes, n'aient donné pleine confiance aux "experts". Ceux-ci avaient peut-être raison en ce qui concerne les deux premiers points puisque, lorsque l'avion vola en octobre 1937, il avait reçu un très classique train Messier, et un moteur 14 N beaucoup plus sûr que le K 14 !
Le MB-150-01 ainsi modifié vola fort bien, quoique n'atteignant pas les performances espérées (434 km/h atteints en essais officiels, au CEMA). Une commande provisoire était cependant annoncée en avril 1938, pour 475 avions, dont 5 de pré-série (et une autre pour trois prototypes de variantes plus puissantes, qui devaient devenir les MB-152 - 153 et 154).
D'importantes modifications structurales devaient faciliter la production par la SNCASO (les "avions Marcel Bloch" ayant été nationalisés, entre temps) et les MB-150 commandés devinrent des 151, (Gnome-Rhône 14 N-21 ou 152 14 N-25).
Le MB-150-01 ainsi modifié vola fort bien, quoique n'atteignant pas les performances espérées (434 km/h atteints en essais officiels, au CEMA). Une commande provisoire était cependant annoncée en avril 1938, pour 475 avions, dont 5 de pré-série (et une autre pour trois prototypes de variantes plus puissantes, qui devaient devenir les MB-152 - 153 et 154).
D'importantes modifications structurales devaient faciliter la production par la SNCASO (les "avions Marcel Bloch" ayant été nationalisés, entre temps) et les MB-150 commandés devinrent des 151, (Gnome-Rhône 14 N-21 ou 152 14 N-25).
Le 10 mai 1940, huit groupes de chasse de l'armée de l'Air basés en France volaient sur Bloch MB-152.
Source: La revue Avions et Pilotes n°14 aux éditions Atlas 1989.
Avec le Curtiss H-75, le Morane 406 fut le chasseur de pointe de l'armée de l'Air lors de la bataille de France. Les Bloch 152 et Dewoitine 520 n'assurèrent pas sa relève complète non loin de là.
Source: La revue Aviation Magazine International n°658 du 15 mai 1975.
Le MB-150-01, Gnome-Rhône 14 K et train d'atterrissage expérimental.
Le MB-150-01, configuration finale, capot moteur à entrée d'air réduite.
Le MB-151 n°1, pas d'armement et pipes d'échappement provisoires.
Source des trois photos: La revue CAJ Camouflage Air Journal de mars 1969 par J. Cuny.
La construction en série atteignit une bonne cadence, en fin 1939, puisque le premier 151 ayant volé en décembre 1938, il existait 123 avions livrés à l'armée de l'Air le jour de la déclaration de guerre (3 septembre 1939) sur 249 construits. Malheureusement les constructeurs d'équipement mirent plus de temps à faire démarrer leur propre construction.
Sur ces mêmes 123 Bloch 151 et 152, 95 étaient stockés sans hélices ! Et la plupart des autres étaient "volables", mais sans radio et sans armement : Ces difficultés ne cessèrent jamais complètement, et il s'en révéla d'autres, dès la mise en service : Insuffisances de refroidissement du moteur, qui obligèrent à de nombreuses modifications du capotage, avant l'adoption de solutions inspirées du Curtiss H-75, difficultés d'emploi de l'hélice à pas variable, en piqué brutal, (difficultés éprouvées à synchroniser le réglage des pas, afin d'éviter de dépasser le régime limite, et le réglage du trim de profondeur).
En fait, les unités en cours de rééquipement allaient devoir garder plusieurs mois leurs Dewoitine D-510 périmés !
La chasse obtient 733 victoires pendant cette bataille(Bataille de France) et n'en concède que 410 à l'ennemi. Un symbole, Marin-la-Meslée sur son Curtiss H-75.
Source: La revue Air Actualités n°433 de juin 1990.
Un Dewoitine D-510 démuni de sa casserole d'hélice et des antennes radio. L'appareil emporte, sous l'aile gauche, une ciné-mitrailleuse. Par rapport aux versions précédentes, le D-510 présentait ene dérive plus pointue, un gouvernail de direction allongé vers l'arrière et une hélice tripale.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°34 aux éditions Atlas 1982.
Et, bien que l'Etat-Major ait défini un MB-152 "bon de guerre" (muni de tous les perfectionnements cités plus haut, et équipé d'un moteur 14 N 49 avec hélice Chauvière type 371, à pas variable avec butées), la plupart des avions en service demeurèrent des chasseurs "incomplets".
L'avion définitif qui devait remplacer peu à peu tous les 152,mais dont une trentaine seulement furent livrés (la plupart après l'armistice) était le 155, qui tenait compte de tous les ennuis rencontrés précédemment et possédait, enfin, un rayon d'action "sérieux".
Les modèles expérimentaux (ou les projets) de la famille furent les MB-153, 154, 155, 156 et 157.
-- Un modèle de série (n°434) modifié pour recevoir un Pratt & Whitney R 1830 "Twin Wasp" (et une hélice Hamilton) fut le seul MB-153.
-- Un autre 152 avec moteur Wright fut le 154, demeuré inachevé.
-- Un projet de montage du moteur prototype Gnome-Phône 14 R, sur cellule de MB-152 fut abandonné au profit d'un avion totalement nouveau (quoique conservant un "air de famille" dessiné par M. Servanty.
Le splendide MB-157, achevé seulement sous l'occupation, et qui doit avoir été le plus rapide de tous les chasseurs français à hélice (plus de 700 km/h en altitude). Cet avion fut probablement détruit à Orly, lors d'un bombardement américain, en mai 1944.
Un Bloch 152 (version finale 14 N 49. avec 2 canons de 20 mm) du G.C. II/1 à Buc en mai 1940.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°38 de septembre 1981 aux éditions Hachette.
Second dans cette rangée, le "24" rouge est un Bloch 155 (n°708) identifié comme étant celui du commandant du G.C. II/8 par son double insigne derrière la verrière. (E.C.P.A.).
Source: La revue MPM Maquettes plastique Magazine n°28 d'avril 1973.
"" Description du l'appareil Bloch ""
Cellule : L'avion était entièrement métallique, revêtement des gouvernes compris (tôle Védal).
La voilure : Était une aile basse, cantilever, construite autour d'un caisson bi-longeron sur lequel se rapportaient le bord d'attaque (partie fixe, partie démontable), les saumons, ailerons et volets. Le train d'atterrissage s'escamotait en dehors de ce caisson, dont une partie servait de compartiment d(armement, suffisamment spacieux pour recevoir deux canons de 20 et deux mitrailleuses, et les volumineux chargeurs circulaires. Trappe d'armement à l'intrados.
Les congés de raccordement avec le fuselage, étaient très importants.
Le fuselage : Comprenait deux ensembles montés séparément, avant assemblage :
-- Un fuselage avant, ou "caisson-pilote", dont la cloison extrême avant servait de "tôle pare-feu" et la cloison arrière était le fond de la cabine, derrière le siège du pilote.
-- Un fuselage arrière, composé de deux demi-coquilles assemblées selon le plan vertical, la "couture" supérieurs étant masquée par un "carénage de cabine" prolongeant jusqu'à la dérive la verrière coulissante. Celui-ci comportait un "couple de protection" assez résistant pour éviter au pilote l'écrasement en cas de capotage.
Le bâti-moteur recevait un angle vers la gauche d'environ 3° par rapport à l'axe longitudinal du fuselage, pour compenser le couple-moteur.
Toutes les gouvernes étaient construites en caisson, de section triangulaire (longeron-avant-bord de fuite). Les ailerons étaient du type "Frise" à compensation part déport d'axe, avec volet de réglage prolongeant l'aileron droit en arrière du saumon de cette aile.
Les commandes : Étaient toutes rigides, y compris celles de flettners (bielles et tubes en dural), sauf celles des volets d'intrados (hydrauliques).
L'empennage horizontal : De construction analogue à celle de l'aile, avait du dièdre et était contre venté par deux mâts profilés.
L'empennage vertical : Utilisait toujours le même principe de construction. La partie inférieure de la gouverne de direction prolongeait aérodynamiquement le fuselage par un "bulbe" rapporté sur son caisson. Initialement on n'avait prévu aucun réglage de compensation. Un "tab" réglable au sol fût rajouté par la suite, puis un "trim" réglable en vol.
Le train d'atterrissage : Messier, rétractable vers l'intérieur (voie large : 3 mètres) et à commande hydraulique, pivotait en prenant appui sur le longeron avant, renforcé à cet effet, mais s'escamotait dans le bord d'attaque et le congé de raccordement de l'aile en avant du caisson.
Une pompe de secours permettait la manœuvre "à la main". Les amortisseurs étaient oléo-pneumatiques, et les freins pneumatiques (commande au manche). L'atterrisseur arrière (sauf sur quelques MB-155 équipés de roulettes de queue) était composé d'une béquille avec amortisseur (Messier) et patin d'usure. Dimensions des pneus : 650 x 236.
Le Bloch MB-155 et les couleurs de l'avion.
Source: La revue MPM Maquettes plastique Magazine n°13 de décembre 1971.
Groupes motopropulseurs: Tous les avions produits en séries reçurent des variantes du moteur Gnome-Rhône 14 N, de 14 cylindres en étoile (régime nominal : 2 400 t/mn -- 14N-11 ou 35 sur les 151 (895 CV au décollage, 920 à 2 400-3 000 m d'altitude); 14N-25 ou 39 sur les 152 (1 100 CV au décollage, 1 000 à 3 600 m); 14N-49 sur les 155 (1 100 CV au décollage, 1 000 à 3 600 m).
Quatre types d'hélices furent utilisés (toutes de 3,05 m de diamètre) : Gnome-Rhône, tripales à pas variable (sur MB-151); Chauvière 371 tripales à pas variable (sur MB-152); Gnome-Rhône 2590, tripales à pas réglables au sol (MB-152); Chauvière 5414, quadripales en bois à pas fixe (MB-152).
Armement : Dans les ailes : Deux canons de 20 mm HS 404 équipés de freins de bouche, approvisionnés à 60 coups chacun (en théorie, car en réalité on utilisa plutôt des chargeurs de 50, avec seulement 45 ou 46 coups pour limiter les risques d'enrayage). Les MB-155 possédaient une alimentation par bandes.
Deux mitrailleuses de 7,5 mm MAC 34 avec chargeur circulaire de 500 cartouches par arme. Les MB-155 avaient des MAC 34, M 39 avec alimentation par bandes.
De nombreux 152 et tous les 151 reçurent deux mitrailleuses supplémentaires à la place des canons livrés en nombre insuffisant par le fabricant.
Le collimateur était un Baille-Lemaire GH 38 (ici encore des livraisons insuffisantes furent une gêne sérieuse à l'entrée en service). Le pilote disposait d'une "grille" de secours.
L'emport de bombes éclairants (Michelin) était prévu sous les ailes. Le Bloch MB-157 devait recevoir deux canons de 20 mm et quatre mitrailleuses de 7,5 mm.
Une mitrailleuse-photo n'était installée qu'occasionnellement, sous l'aile gauche.
Quatre types d'hélices furent utilisés (toutes de 3,05 m de diamètre) : Gnome-Rhône, tripales à pas variable (sur MB-151); Chauvière 371 tripales à pas variable (sur MB-152); Gnome-Rhône 2590, tripales à pas réglables au sol (MB-152); Chauvière 5414, quadripales en bois à pas fixe (MB-152).
Armement : Dans les ailes : Deux canons de 20 mm HS 404 équipés de freins de bouche, approvisionnés à 60 coups chacun (en théorie, car en réalité on utilisa plutôt des chargeurs de 50, avec seulement 45 ou 46 coups pour limiter les risques d'enrayage). Les MB-155 possédaient une alimentation par bandes.
Deux mitrailleuses de 7,5 mm MAC 34 avec chargeur circulaire de 500 cartouches par arme. Les MB-155 avaient des MAC 34, M 39 avec alimentation par bandes.
De nombreux 152 et tous les 151 reçurent deux mitrailleuses supplémentaires à la place des canons livrés en nombre insuffisant par le fabricant.
Le collimateur était un Baille-Lemaire GH 38 (ici encore des livraisons insuffisantes furent une gêne sérieuse à l'entrée en service). Le pilote disposait d'une "grille" de secours.
L'emport de bombes éclairants (Michelin) était prévu sous les ailes. Le Bloch MB-157 devait recevoir deux canons de 20 mm et quatre mitrailleuses de 7,5 mm.
Une mitrailleuse-photo n'était installée qu'occasionnellement, sous l'aile gauche.
Le MB-157-01 à Bordeaux-Mérignac avant son convoyage à Orly. Une retouche a masqué les insignes allemands.
Source: L'Album du fanatique de l'Aviation n°11 de mai 1970.
Schéma du tableau de bord du MB-151.
Source: La revue Camouflage Air Journal, volume 3 n°2 de février-mars 1969.
"" Caractéristiques des Bloch 150 à 155 ""
Les pilotes de la 4e escadrille du groupe de chasse II/9 posant devant un Bloch MB-152 de cette unité, sur le terrain de Connantre, au début du mois de juin 1940.
Source:La revue Avions et Pilotes n°14 aux éditions Atlas 1989.
"" La maquette Azur au 1/32 ""
Doudou / Jean-Marie
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