Le cuirassé "Bismarck".





"" Tout commence par le plan "Z" de Raeder ""
Maquette Amati Production au 1/200.




Historique : Condensé de la revue Connaissance de l'Histoire n°3 aux éditions Hachette.
La revue MPM Maquettes Plastique Magazine n°14 de janvier 1972.



La réalisation est du club Luxembourgeois MHCDS.
Modell Hobby Club Du Sud.

Les photos sont de l'exposition de Virton (Belgique) en 2015.



Historique : Avant même que la première guerre mondiale eût trouvé sa conclusion, une course aux armements navals était déjà en route.
Deux traités successifs furent impuissants à interrompre ces programmes de construction étendus au monde entier. La France prit l'initiative de construire des bâtiments de ligne rapides; l'Allemagne construisit des sous-marins en secret et Hitler poussa de l'avant avec son fameux plan "Z"; l'Italie assurait ses positions en Méditerranée, la puissante flotte de surface britannique était dangereusement étirée par des engagements qui s'étendaient au monde entier. En réalité, aucune des marines européennes n'était prête pour cette guerre sauvage qui allait se livrer pour commencer dans les eaux les plus proches de leurs patries.


"" L'Allemagne réarme en cachette ""
Entre temps l'Allemagne, éclipsée comme puissance navale et limitée par le traité de Versailles à des bâtiments de 10 000 tonnes maximum, mais non concernée par le traité de Washington, avait fait sur mer une modeste réapparition avec quelques croiseurs légers et s'apprêtait à produire ses "cuirassés de poche" de 10 000 tonnes, intelligemment conçus avec une arrière-pensée de guerre au commerce. Et de plus, à partir de 1934, à la suite de l'ascension de Hitler au pouvoir, elle s'était secrètement dégagée des clauses du traité de Versailles qui lui interdisaient de construire des sous-marins.
Un changement important était intervenu à cette époque dans les caractéristiques du bâtiment de ligne. On avait commencé à se rendre compte qu'avec des porte-avions de 30 nœuds, il fallait augmenter la vitesse des cuirassés. La France en avait adopté le principe pour le Dunkerque et le Strasbourg, et c'est en réponse à ces deux bateaux que l'Allemagne avait, dès 1934, mis secrètement en chantier deux croiseurs de bataille de 31 800 tonnes, le Scharnhorst et le Gneisenau, si bien que, lorsque le 18 juin 1935, la Grande-Bretagne et l'Allemagne signèrent un accord naval permettant à cette dernière de construire 35 pour cent du tonnage de la première pour les forces de surface et 45 pour les sous-marins, cela ne fit en réalité qu'exposer en plein jour ce qui existait déjà sous le manteau.



"" Le plan "Z" de Raeder ""
Les Allemands avaient déjà mis sur cale les cuirassés rapides Bismarck et Tirpitz de 42 500 tonnes et VIII 381. Avec les cinq croiseurs de 14 475 tonnes de la classe Admiral Hipper mis en chantier entre 1935 et 1937, ce n'étaient encore que les premières unités d'un plan à long terme - le plan "Z" - selon lequel, à la suite de l'abrogation du traité naval anglo-allemand de 1935 au moment opportun, l'intention était de porter la flotte allemande à huit bâtiments de ligne, cinq croiseurs de bataille, quatre porte-avions, plus de 200 sous-marins et un grand nombre de croiseurs et de destroyers, en temps voulu pour la revanche que Hitler méditait pour venger 1918.
Heureusement pour les ennemis de l'Allemagne, le plan "Z" avait été conçu en fonction d'une guerre qui commencerait en 1944 ou en 1945. De ce fait, lorsque les hostilités commencèrent le 3 septembre 1939, pour les grands bâtiments de surface, seuls les cinq croiseurs et le porte-avions Graf Zeppelin étaient en construction. Pour les sous-marins, il n'y en avait encore que 57 en service dont 27 océaniques, les autres côtiers.   


Le cuirassé Bismarck.              Source de la photo: Le site web   brest29200.com


Le Dunkerque, un des fleurons de la flotte française. Source: Connaissance de l'histoire n°3 éditions Hachette.


"" Le cuirassé Bismarck ""
Avant d'étudier le Bismarck, peut-être convient-il de donner quelques détails sur la Kriegsmarine.
Voici quels étaient les principaux navires de ligne Allemands : 
- trois cuirassés de poche (10 000 tonnes) :
1) le Lützow (ex Deutschland).
2) Admiral Sheer.
3) Graf von Spee.

- deux cuirassés lourds (35 000 tonnes) :
1) le Bismarck.
2) le Tirpitz.

- deux cuirassés (26 000 tonnes) :
le Scharnhorst.
le Gneisenau.

- deux croiseurs lourds :
1) Hipper.
2) Prinz Eugen.

- quatre croiseurs légers :
1) Köln.
2) Emden.
3) Leipzig.
4) Nümberg.

Soit approximativement un total de deux cents mille tonnes. 


Le cuirassé de poche Lützow (ex Deutschland) de (10 000 tonnes).    Collection personnelle.


Le cuirrasé de poche Graf von Spee de (10 000 tonnes).   Collection personnelle. 


Croiseur léger de la Kriegsmarine en 1934.                   Collection personnelle.



Le Bismarck est un cuirassé de la Seconde Guerre mondiale, fleuron de la Kriegsmarine qui porte le nom du chancelier Otto von Bismarck.
La conception du navire commença en 1934, pendant cette le déplacement passa de 35 000 à 42 000 tonnes, bien au-dessus de la limite autorisée par le traité de Versailles. Sa quille fut installée à la cale sèche Blohm & Voss à Hambourg, le 1 juillet 1936. Son lancement eut lieu le 14 février 1939 et il prit le service le 24 août 1940 avec comme commandant, le capitaine de vaisseau Ernst Lindemann.
Le but visé par la Kriegsmarine n'était pas, à l'opposé de la marine Japonaise, de provoquer de grandes batailles navales, mais au contraire d'agir en raider, en solitaire attaquant l'ennemi isolé, mais si au début de la guerre, cette tactique porta ses fruits (notamment avec l'Admiral Sheer), à partir de 1941 (avec le radar) les navires Anglais par leur nombre et leur aviation réussirent à étouffer la marine Allemande qui n'osa plus laisser s'aventurer ses navires en solitaires.  

La maquette du Bismarck.   Je vous expliquerais plus loin pourquoi cette maquette est restée à l'état brute.



Examinons présentement le Bismarck, ce navire fut construit sur l'initiative d'Hitler pour être opposé au cuirassé Richelieu. Il se trouvait dans les parages du Groënland et de l'Islande sous les ordres du commandant Lutjens en compagnie du Prinz Eugen, quand le Hood (42 000 tonnes) et le Prince of Wales furent chargés de l'intercepter.
Mais dès la deuxième salve le plus grand navire du monde, le Hood, fit explosion, touché par les obus du Bismarck et le Prince of Wales endommagé par quatre coups au but rompit le combat. Dès lors l'amirauté n'avait plus qu'un seul souci : couler le Bismarck
Entre-temps, le Prinz Eugen s'échappa et le Bismarck fit route vers Brest afin de réparer une avarie (perte de mazout), la Home fleet le repéra et mobilisa alors à grand renfort : deux porte-avions, (Victorious et Ark Royal); cinq cuirassés (Rodney, King George V, Revenge, Ramillies, Renown); cinq croiseurs (Repulse, Scheffield, Dorset hire, Suffold et Nordfolk);plus une flottille de torpilleurs.
Repéré par un Catalina, attaqué par les avions du Victorious puis par les canons du Scheffield (pièce de 152 face au 380) le Bismarck semblait indestructible, quand intervinrent les Swordfishes (avions torpilleurs qui semblent sortis de la préhistoire) de l'Ark Royal et il ne fallut pas moins de dix torpilles au but pour l'achever sans compter les bordées de 356 du King George V (1), de 380 du Ramillies et du Renown de 406 du Rodney; le Bismarck coulait pavillon haut : le Hood était vengé (il y eut 110 survivants) (2).

(1) Le King George V avait encore des ouvriers à bord au moment où il reçut l'ordre de se lancer sur les traces du Bismarck car il n'était pas encore entièrement terminé.
(2) Fait unique dans une bataille navale : deux marins Allemands désertèrent du Bismarck grâce à un canot, au milieu de la mêlée, ils furent repêchés par un U-Boot, jugés et condamnés à mort pour "survivance prématurée").

Le Fairey Swordfishes, ces avions ont eu raison du cuirassé Bismarck.
Source: La revue Aircraft Illustrated de avril 1983.

La mort du Bismarck.    Source: La revue MPM Magazine n°14 de janvier 1972.


"" Fiche technique sur le Bismarck ""
Poids : 35 000 tonnes.
Poids total : 42 500 tonnes.
Longueur : 242 - 251 m.
Largeur : 36 m.
Hauteur : 8,7 m.
Tirant d'eau: de 10,6 à 11,3 m.
Ceintures de 350 mm, pont blindé - Huit canons de 380 (portée 40 km) - 12 canons de 150 - 16 canons de 105 (antiaériens) - 16 canons de 37 (antiaériens) + 80 pièces de 20 mm.
Vitesse : 30 nœuds.
Équipage : 2 400 hommes.
Autonomie : 9 000 milles à 19 nœuds.
Avions : - avec deux catapultes.
Le Bismarck a été coulé le 27 mai 1941.

"" La maquette Amati Production au 1/200 ""
    
L'exposant qui a réalisé le Bismarck.
Je rentre tout de suite dans le vif du sujet : à première vue on pense ce bateau n'est pas fini.
Vous me direz , aucunes questions n'a été posée de ma part au maquettiste qui a réalisé le Bismarck.
Quand on regarde la maquette de plus près, on voit que tous les fils sont posés (câble, cordage etc...), les avions ont été mis en peinture. Donc à mon avis, il a laissé la maquette telle quelle sortit de la boite pour montrer au public le travail accomplit et les heures passées à la réalisation.
Un autre membre du club Luxembourgeois, a lui aussi réalisé une maquette sur le même procédé, et réalisé de la même façon, mais c'est un avion, le Stuka, j'en parlerais prochainement sur le blog.
On ne peut que féliciter les éditions Hachette et la marque Amati Production d'avoir mis sur le marché ce splendide cuirassé Bismarck.
Les collectionneurs maquettistes ont du être très patient, car il a fallut pas moins de 140 fascicules pour avoir cette maquette complète, qui est composée de bois, plastique, laiton et pièces en résine synthétique.
Prenez le temps maintenant d'admirer cette superbe réalisation.  






 
 
 
 
 
 
 
 
 
 






Le club MHCDS / Jean-Marie






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C