Le Bristol F.2B "Fighter".








"" Pour la RAF et pour la guerre ""
Maquette Wingnut Wings au 1/32.  Référence : WNW 32004.




Historique : La revue Mach 1 n°22 et l'Encyclopédie de l'Aviation n°45 tous les deux aux éditions Atlas.


Pour le sujet voir aussi : L'Univers des Avions aux éditions Gründ.


Réalisation du diorama par M. René-Philippe LIEUTENANT.
Photos prises à l'exposition d'Amnéville (57) en octobre 2015.



Historique : Dans les milieux de l'aviation, le nom de "Bristol" reste mondialement connu, tant dans le domaine des avions que dans celui des moteurs, et ce bien qu'il ait aujourd'hui disparu de la scène aéronautique, le secteur construction ayant été absorbé par la British Aircraft Corporation et le département moteurs par la Rolls-Royce Company.
Le créateur de Bristol est Sir George White, un autodidacte d'une intelligence remarquable et d'une imagination débordante. Après avoir travaillé deux ans comme secrétaire dans la petite compagnie qui venait d'installer la première ligne de tramways à Bristol, il entra en 1876 à la Bourse de cette ville, mais continua à s'intéresser aux problèmes des transports en commun. Ayant eu l'idée de remplacer les chevaux par la traction électrique, il devint rapidement "le roi du tramway" en Grande-Bretagne.
C'est en 1909 que, lors de vacances passées dans le sud de la France, il eut l'occasion d'assister, à Pau, à un meeting aérien, qui éveilla son intérêt pour l'aviation.
Le 19 février 1910, il créait la British and Colonial Aeroplane Compagny au capital nominal de 25 000 livres sterling, dont les trois actionnaires étaient George White lui-même, son frère Samuel et son fils, G. Stanley White. Un mois plus tard, il installait à Filton (dans deux hangars à tramways) des ateliers dans lesquels devaient être assemblés cinq appareils de la firme française Zodiac. Mais cette idée fut vite abandonnée, car le biplan Zodiac que la compagnie de George White avait fait présenter en mars 1910 au Salon de l'aviation de l'Olympia, à Londres, avait refusé de quitter le sol une fois transféré à Brooklands, où la compagnie avait loué un abri. White engagea sa propre équipe de techniciens, à la tête de laquelle il plaça l'ingénieur George H. Challenger; celui-ci dessina un premier biplan monoplace avec moteur à hélice propulsive, le Boxkite, nettement inspiré des conceptions d'Henry Farman.
Diverses variantes de ce Boxkite de juin 1910 furent réalisées avec des moteurs comme le Grégoire de 50 ch, les Gnome de 50 ch ou de 70 ch, ou encore un Renault de 60 ch, qui leur donnaient une vitesse moyenne de 65 km/h. Seize exemplaires standard furent construits, auxquels s'ajoutèrent soixante appareils entoilés d'une envergure supérieure, à usage militaire. Deux de ces Boxkite furent les seuls avions qui participèrent aux manœuvres de l'armée britanniques en 1910 : l'un était piloté par le Captain Bertram Dickson, l'autre par le Lieutenant Robert Loraine, qui disposait à bord d'un émetteur Thorne-Baker.  

Pour des moteurs d'une puissance de l'ordre de 200 à 300 CV, comme celui qui équipait ce chasseur Bristol F2A/F2B, un autre dispositif était nécessaire. Pour cela on utilisait un démarreur Huck monté à l'origine sur la Ford Modèle T. 
Le dispositif mécanique consistait en un arbre, entraîné par le moteur du véhicule, à l'extrémité duquel un crabot venait s'enclencher contre un autre crabot identique placé sur le moyeu de l'hélice, permettant de la faire tourner jusqu'au démarrage du moteur.
La mobilité du démarreur Huck lui permettait d'aller d'un avion à l'autre, et la plupart des aérodromes furent bientôt dotés de ces indispensables équipements.
Source: Le Monde Fascinant des Avions de David Mondey aux éditions Gründ. 

Nettement inspiré des réalisations du Français Henry  Farman, le Boxkite fut le premier avion à participer à des manœuvres militaires en Grande-Bretagne. Construit en série, il servit à la formation des premiers pilotes de l'armée.   (photo K. Brookes).
Source: Le revue Mach 1 n°22 aux éditions Atlas. 


"" Bristol Type 12, 14-17 et 22 F.2 Fighter ""
C'est en mars 1916 que Frank Barnwell mit la dernière main aux épurer d'un biplace de reconnaissance qui allait entrer en compétition avec le RE.8 de la Royal Aircraft Factory en vue de remplacer le BE.2.Désigné R.2A (puis Type 9), cet appareil possédait une voilure aux envergures égales et dotée de deux rangées de mâts, de même qu'un moteur Beardmore de 120 ch (89 kW). L'apparition d'un Hispano-Suiza de 150 ch (112 kW) provoqua une modification du fuselage. Le 28 août 1916 était signé un contrat portant sur un prototype de chaque version et une série de cinquante exemplaires.

Royal Aircraft Factory RE.8 du Squadron 16 du Royal Flying Corps, en 1917-1918, en France.
Source:La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°142 aux éditions Atlas.

Royal Aircraft Factory BE.2c du Royal Flying Corps. (photo Pilot Press LtD).
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°141 aux éditions Atlas.



Le premier prototype, désigné F.2A 'Type 12) de façon à indiquer sa nouvelle vocation, vola le 9 septembre 1916, et le second le 25 octobre.
Les F.2A de série reçurent tous le moteur Falcon doté d'un capot amélioré et une voilure au dessin nouveau. Contrairement au prototype, le siège du pilote n'était plus blindé sur les machines de série, dont l'armement consistait en une Lewis montée sur un anneau-tourelle Scarff dans le poste arrière et une Vickers installée sous le capot moteur.
Le Squadron 48, qui fut la première unité de RFC à prendre en compte le F.2A, reçut les premiers appareils de ce type en février 1917 avant d'être engagé en France le 8 mars suivant.
Cette formation s'établit à Bellevue, d'où six avions décollaient le 5 avril pour une première patrouille offensive. Deux avions seulement en revinrent après un combat contre six Albatross D.III du Jagdstaffel 11 conduits par le Baron Rouge Manfred von Richthofen. De nouvelles rencontres aussi désastreuses, résultant d'erreurs tactiques dont la principale consistait à vouloir uniquement utiliser le F.2A comme plate-forme de tir pour le mitrailleur, eurent lieu par la suite. Dès que les pilotes commencèrent à adopter des méthodes différentes et à se servir de la Vickers synchronise comme arme offensive principale, le "Brisfit" se révéla comme l'un des chasseurs britanniques les plus efficaces de la Grande Guerre.

L'Albatross D.III fut sans doute le chasseur le plus manœuvrable réalisé par l'Albatross Flugzeugwerke. Il n'en reste pas moins que la conception de sa voilure et sa structure laissait grandement à dédirer et provoquait une légitime inquiétude parmi les pilotes de chasse.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°10 aux éditions Atlas. 
Mitrailleuse Lewis de cal. 0,303, certains modèles étaient dépourvus de la chemise placée autour du canon et du cylindre des gaz.
Vickers de cal. 0,303 : mitrailleuse de capot classique de beaucoup de chasseurs alliés.
Source des deux photos: La revue Connaissance de l'Histoire n°33 de mars 1981.

Après le conflit, le Bristol Fighter fut utilisé en tant qu'appareil d'entraînement et de coopération avec l'armée, étant maintenu en service dans la RAF, outre-mer, jusqu'en 1932, date à laquelle le Squadron 6 fut rééquipé avec le Fairey Gordon.
Parmi les autres utilisateurs figurent les forces aériennes de l'Australie, de la Belgique, du Canada, de l'Eire, de l'Espagne, de la Grèce, du Mexique, la Nouvelle-Zélande, de la Norvège et du Pérou. 
Encore utilisé par la RAF au cours des premiers années de la Seconde Guerre mondiale, le Fairey Seal (version navalisé du Fairey Gordon), comportait une crosse d'appontage.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°86 aux éditions Atlas.
Vue sur le moteur super-détaillé de la maquette de M. Lieutenant, mieux qu'un bijou ?

La production de cet appareil atteignit 5 308 exemplaires, réalisés par Bristol à Filton et Brislington, et par des sous-traitants, parmi lesquels Angus Sanderson, Armstrong Whitworth, Austin Motors, Gloucestershire Aircraft, Harris & Sheldon, Marshall & Sons, Standard Motors et Cunard Steamship (ce dernier dirigeait la National Aircraft Factory n°3 à Aintree).
Le Bristol F.2B Fighter atteignait la vitesse maximale de 198 km/h à 1 525 m et disposait d'un plafond pratique de 5 485 m demême que d'une autonomie de 3 heures.

"" Les versions ""
Type 14 F.2B Fighter : principale version de série, bénéficiant d'un certain nombre d'améliorations; la section fuselage décroissait au niveau des longerons supérieurs, en arrière de l'habitacle, afin d'améliorer le champ de vision du pilote et de permettre l'installation d'un plus gros réservoir et d'un magasin à munitions de la Vickers de 7,7 mm plus important; en outre, les mâts de la cabane inférieure, tout d'abord droits et nus, adoptèrent un profil plus aérodynamique et furent entoilés. La première tranche de série disposait du Rolls-Royce Falcon I de 190 ch (142 kW), la deuxième d'un Falcon II de 220 ch (164 kW), mais la plupart des appareils reçurent le Falcon III de 275 ch (205 kW); d'autres propulseurs encore furent adoptés lorsque les commandes de F.2B dépassèrent les possibilités de livraison de Falcon, parmi lesquels des Hispano-Suiza de 200 et 30 ch (149 et 224 kW) sur les Types 16 et 17, le Sunbeam Arab de 200 ch sur le Type 15, le RAF 4d de 200 ch, le Wolseley Viper de 180 ch (134 kW) et le Siddeley Puma de 230 ch (172 kW).
Type 22 F.2C Fighter : parmi les versions expérimentales du F.2B, figuraient le Type 22 F.2C équipé du Salmson en étoile de 200 ch (149 kW), le Type 22A F.2C, avec le ABC Dragonfly en étoile de 300 ch (224 kW) et le Type 33B F.2C avec le Bentley BR.2 rotatif de 230 ch (172 kW).
Type 14 F.2B Mk II : destiné à la coopération avec l'armée et doté d'un équipement spécial pour un environnement désertique de même que d'un système de refroidissement adapté au climat tropical, cet appareil effectua son premier vol en décembre 1919; 435 exemplaires en furent fabriqués, dont certains étaient des F.2A transformés.  
Premier prototype du F.2A Fighter, le A3303 occupe une place à part dans l'histoire de l'aviation. Il est équipé ici d'un moteur Rolls-Royce Falcon I refroidi par deux radiateurs montés sur les flancs du fuselage. Cette disposition étant jugée peu satisfaisante pour la visibilité du pilote, les techniciens installèrent un radiateur dans le nez de l'appareil.
Source: La revue l'Encyclopédie de l'Aviation n°45 aux éditions Atlas.

Type 96 Fighter Mk III : version à structure renforcée, dont 50 exemplaires furent livrés entre les mois d'octobre et de décembre 1926, suivis par 30 appareils désarmés à double commande entre janvier et juin 1927.
O-1 : le F.2B figura parmi les modèles choisis pour être fabriqués aux Etats-Unis quand ce pays entra en guerre en 1917; dès le mois de décembre de la même année, la Curtiss Aeroplane & Motor Compagny reçut une commande de 2 000 avions, dont le premier vola le 5 mars 1918 avec le moteur Liberty 12 de 400 ch (298 kW); cette combinaison se révéla cependant comme un échec, le contrat étant annulé en juillet 1918 en faveur d'une version dotée de l'Hispano-Suiza de 300 ch (224 kW) construit aux Etat-Unis; le premier exemplaire quitta le sol au cours du mois de juin, mais le second, équipé du Liberty 8 de 290 ch (216 kW), s'écrasa avant d'arriver au stade de l'évaluation officielle.
Type 96A Fighter Mk IV : ces transformations de cellules de Mk III avaient subi un renforcement des longerons du fuselage et du train d'atterrissage pour leur permettre d'opérer à un poids maximal plus élévé; ces appareils étaient aussi dotés d'une dérive agrandie, d'un gouvernail compensé par masselotte et de becs de bord d'attaque automatiques Handley Page.    
Le Bristol F.2B "Fighter" fut l'un des plus célèbres biplaces de chasse de la Première Guerre mondiale. Surclassé en 1918 par les monoplaces, il servit dans la RAF jusqu'en 1932 comme avion d'entraînement et de coopération avec l'armée. Un appareil de ce type vol encore aujourd'hui en Angleterre, à Shuttleworth Trust. (photo K. Brookes).
Source: La revue Mach 1 n°22 aux éditions Atlas.


"" Caractéristiques du Bristol F.2B ""
Type : biplace de chasse et coopération (Grande-Bretagne).
Moteur : 1 Rolls-Royce Falcon III en ligne développant 275 ch (205 kW).
Performances : vitesse maximale à 1 525 m 198 km/h; plafond pratique, 5 485 m; autonomie, 3 h.
Poids : à vide, 975 kg; maximal au décollage, 1 475 kg.
Dimensions : envergure, 11,96 m; longueur, 7,87 m; hauteur, 2,97 m; surface alaire, 37,62 m².
Armement : 1 mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée tirant vers l'avant et 1 ou 2 mitralleuses Lewis de 7,7 mm sur l'affût mobile dans le poste arrière, plus 12 bombes de 9 kg accrochées sous le plan inférieur.

"" Le Bristol F.2B de M. Lieutenant ""

Le travail de la maquette par du grand détail
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



"" La superbe réalisation par photos ""


M. René-Philippe LIEUTENANT est un maquettiste averti, les modèles qu'il fait son d'une étonnante réalité. Comme à mon habitude quand je suis sur un stand d'un exposant, je ne dis rien, j'observe, j'admire, je réfléchis et ensuite j'engage la conversation avec l'exposant.
Avec M. LIEUTENANT, ce fut un vrai régal sur l'explication de ses montages de maquettes.
Il faut dire, qu'il vient directement de Belgique, pour moi les Belges sont mes grands amis et je peux vous dire que j'en ais; cette semaine encore un copain m'a ramené un carton de maquettes offert par un ami belge, vous voyiez qu'ils sont super les Belges.
Revenons au travail de M. LIEUTENANT, c'est époustouflant de regarder ce travail accomplit d'une main experte, dans le détail de ses maquettes, sans oublier la réalisation de la peinture.
Quel dommage pour moi d'avoir prit que quatre maquettes pour des reportages, pour moi le stand entier méritait un reportage complet.
Merci à vous M. LIEUTENANT, je compte bien vous revoir dans une exposition pour finaliser encore quelques modèles de votre ingéniosité.

L'explication pour les étiquettes : M. LIEUTENANT nous explique comment il fait les étiquettes pour ses modèles.
-- Un ordinateur.
-- Une imprimante.
-- Aller sur le programme Word.
-- Choisir sa police de caractère qui convient au modèle.
-- Imprimer.
-- Découper grossièrement, brûler les bords.
-- Coller sur une plaque de balsa et vernir, une fois sec, détourner au scalpel. 

PS : Certaines photos sont de M. René-Philippe LIEUTENANT.  


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



René-Philippe / Jean-Marie





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