Le Panzerkampfwagen II Ausf.F (Sd.Kfz.121 et 123).







"" Il fut le second char adopté par la Wehrmacht ""
Maquette Tamiya au 1/35.  Référence n° 35009.


Historique : Les blindés des origines à 1940, dans la collection profils et histoire,
dans la série Connaissance de l'Histoire hors série n°3 aux éditions Hachette.

Pour le sujet voir aussi : La revue Champs de Batailles Thématique H.S. n°4 aux éditions NMPP.
Les blindés 1939-1945, collection les documents Hachette.




Diorama réalisé par mon copain Jean-Henri Filliol.





Historique : L'origine du Panzerkampfwagen II remonte au cahier des charges rédigé en 1932 concernant un char de 10 tonnes armé d'un canon de 20. La commande ne fut confirmé qu'en juillet 1934, lorsque le général Lutz, voyant que la production de Pz.Kpfw.III et IV prenait du retard, décida de recourir à une solution transitoire.
Les société Krupp, Henschel et M.A.N. participèrent à l'appel d'offre.
Le prototype de Krupp (LK II) reprenait le char présenté sans succès dans le cadre du projet Pz.Kpfw.I avec une tourelle modifiée. Le prototype Henschel et M.A.N. étaient dans l'ensemble semblables, tous deux avec un train de roulement à six galets groupés par paire.

Dans ces différents prototypes, protégés par l'appellation "La S100), celui de M.A.N. eut la préférence pour ce qui concerne la caisse, tandis qu'on adopta une superstructure de Daimler-Benz.
En 1935, 25 exemplaires de présérie "al" et 25 "a2" furent produits, suivis en 1936, de 50 "a3" et 100 "b". En 1937 sortirent les séries "c", A,B et C, suivies l'année suivante des D et des E.
En 1941, en pleine guerre, la série F entre en production et fut construite, en même temps que la série J, jusqu'en 1944; la dernière version, la Ausführung L, sortie en 1942, fut construite à 100 exemplaires armés d'une mitrailleuse de 20 mm et 31 autres furent armés d'un canon de 50. L'ensemble de la production devait atteindre les 3 000 unités.

"" La technique "" 

J.H. FILLIOL lors d'une expo.
La première version de série du char, dite "c", avait un moteur plus puissant que les versions précédentes, d'une cylindrée de 6,2 litres, et une suspension différente : train de roulement à cinq galets, chacun ayant son propre ressort à lames.
Les trois versions suivantes (A, B et C) étaient semblables extérieurement; toutefois elles étaient mieux profilées, ayant une plage avant plate et non plus arrondie, et faite d'une seule pièce.
Le modèle F, sorti en 1940, se distinguait par sa plage avant inclinée d'un seul tenant et par un faux bloc de vision placé près du véritable situé sur le côté droit de la superstructure. Le train de roulement, mise à part la poulie de tension de forme conique, ne différait pas des modèles précédents. La boîte était à six vitesses avant et une marche arrière; la direction était du type épicycloïdal.
La protection avait été améliorée et le canon de 20 d'origine avait été remplacé par un autre plus moderne (KwK 38 au lieu du KwK 30).
Pendant ce temps, dans le but de réaliser un char léger et rapide destiné aux divisions légères, les versions D et E étaient produites avec un train de roulement entièrement (quatre gros galets à bandage caoutchouc avec des barres de torsion); pour leur transport, on avait créé des remorques spéciales se prêtant au chargement et déchargement rapides des chars. Cela constituait un net progrès par rapport au moyen de transport des autres Pz.Kpfw.II : un gros camion Faun à 3 essieux.

Le 3 septembre 1939 en Pologne, une colonne de Panzer II progresse.
Source: Les blindés 1939-1945, collection les documents Hachette. 

Panzer B ou C.     Source: Les blindés 1939-1945, collection les documents Hachette.


Le dernier modèle de la série présenta un intérêt tout particulier. Le PzK.II.L, appelé aussi "Aufklärungspanzer Luchs" ("char de reconnaissance Lynx") traduisit bien l'évolution de l'emploi du char léger par rapport aux conceptions d'avant-guerre. Ce fut lui qui, remplaçant les automitrailleuses trop vulnérables, équipa les unités de reconnaissance des grandes unités blindées.
Si la caisse différait peu de celle de ses prédécesseurs, la mécanique était entièrement nouvelle (un moteur plus puissant à deux carburateurs, une boîte six vitesses et un réducteur), et nouveau le train de roulement à cinq balanciers dont trois (1-3-5) avaient un seul galet, qui s'insérait entre les galets doubles des axes 2 et 4.
Un Lynx capturé en Normandie.   Source: La revue Champs de Bataille H.S. n°4 aux éditions NMPP.

Cette solution, caractéristique de certains semi-chenillés et des chars Tigre et Phanther qui suivirent, présentait l'avantage d'augmenter l'adhérence et la surface de contact au sol du véhicule. Mais elle se révéla vulnérable à la boue et à la neige.
L'équipage avait été porté à 4 hommes, ce qui, avec la possibilité de monter soit un canon de 20, soit un canon de 30, permit d'utiliser ce matériel pour les missions les plus diverses. Pourtant, du fait de son coût excessif, les Allemands durent renoncer aux avantages offerts par cette version si réussie du Panzerkampfwagen II. A partir d'octobre 1943, une version spéciale du Panzer 38 (t), résultant de l'assemblage du châssis original avec la tourelle de l'automitrailleuse à 8 roues Sd.Kfs.234/1, le remplaça dans les unités de reconnaissance.
Pz.Kpfw.II Ausf.L "Luchs", ultime version du Panzerkampfwagen II destinée à remplacer les automitrailleuses pour les missions de reconnaissance.
Source:Connaissance de l'Histoire, les blindés des origines à 1940 n°3 aux éditions Hachette.

"" L'évolution ""
Nous avons vu les différentes variantes apportées au second modèle de char léger de l'armée allemande durant sa production. Attardons-nous sur les versions spéciales dérivées de ce modèle depuis le commencement de la guerre.
La première de ces versions fut le Flammpanzer II D (etE), car lance-flamme réalisé en 1940. Les tubes lance-flammes, d'une portée d'environ 35 mètres, étaient montés dans de petites tourelles placées à l'avant sur les garde-boue, couvrant un secteur de 180°. Le liquide inflammable contenu dans deux réservoirs blindés montés à l'extérieur, toujours sur les garde-boue, était éjecté grâce à quatre cylindres d'azote placés à l'intérieur, sous la tourelle. Chaque réservoir de liquide avait une capacité de 160 litres; deux petits cylindres placés juste derrière les tourelles contenaient l'acétylène nécessaire pour enflammer le liquide.
Le char était doté non seulement à l'habituel lance-pots fumigènes à l'arrière, mais en possédait également un triple sur chaque garde-boue, commandé de l'intérieur et dirigé vers l'avant. L'armement était complété par une mitrailleuse sur rotule disposée en avant de la tourelle. Il y eut une autre version spéciale, réalisée sur châssis de Pz.Kpfw.II : un poseur de pont étudié peu avant la 2° guerre mondiale, du type ciseaux. Mis en place en 1940 dans les compagnies du génie blindé, il fut utilisé pendant la campagne de France.  
Un Panzer II en Russie avec une caisse arrière surchargée. On distingue parfaitement les deux lance-fumigènes.
Source: La revue Champs de Batailles H.S. n°4 aux éditions NMPP.

Mais le châssis du Panzerkampfwagen II fut surtout utilisé en tant qu'affût de pièces d'artillerie automotrice et antichars. Sur le châssis des versions D et E du char, on plaça, sur une haute superstructure, derrière un masque, un canon de 76,2, pris aux Russes, donnant ainsi naissance au chasseur de chars "Marder II" qui entra en service en 1942.
La même année, on plaça sur le châssis des versions A, E ou F le canon antichars allemands de 75 PAK 40 (qui, dans la seconde version, devait armer, à la fin du conflit, des châssis des versions D et E); et ces deux types de chasseurs de chars équipèrent les unités antichars des divisions d'infanterie.
Toujours à partir de 1942, on réalisa sur le châssis du Pz.Kpfw.II un automoteur de 105 "Wespe" pour groupes d'artillerie de D.B. et Panzer-grenadier, et un automoteur d'accompagnement de 150, généralement sur châssis allongé, utilisé aussi en Afrique du Nord.
Des Marder III Ausf. M dans les Flandres en 1944.
Source: La revue Champs de Batailles H.S. n°4 aux éditions NMPP.
Un automoteur Wespe de 105 Panzerfeldhaubitze 18 auf Sfh 39H (f) de la 200. Sturmgeschütz-abteilung de la 21. Panzer-Division. Ces véhicules furent réalisés sur des châssis de Hotchkiss H39 et se montrèrent fort redoutables en défense durant l'opération "Goodwood" en juillet 1944.
Source: La revue Champs de Batailles H.S. n°4 aux éditions NMPP.

"" L'emploi ""
Le Panzerkampfwagen II reçut aussi le baptême du feu pendant la Guerre Civile espagnole. Les résultats ayant dépassé toute attente, la Wehrmacht en commanda en grand nombre et ils furent largement utilisés en 1939 en Pologne, puis en France en 1940. Le Pz.K II fut employé aussi comme char de combat, rôle pour lequel il n'était pas fait car insuffisamment armé et protégé, et subit alors de lourdes pertes. La production se poursuivie cependant jusqu'en 1942. C'est à ce moment qu'on décida à exploiter l'excellent châssis de ce char pour produire les dérivés que nous avons vus, lesquels donnèrent des résultats remarquables.

"" Caractéristiques du PanzerkampfwagenII Ausf. L ""
Exemplaires construits : 104.
Équipage : 4 hommes.
Dimensions : Longueur, 4,63 m; largeur, 2,48 m; hauteur, 2,21 m.
Masse en ordre de combat : 11,8 tonnes.
Equipement radio : FuG12.
Moteur : Maybach HL66P de 6 cylindres en ligne refroidi par eau, 6,75 litres de cylindrée, à essence.
Puissance : 180 cv à 3200 t/mn.
Vitesse maximale sur route :60 km/h, tout-terrain 42 km/h.
Emport en carburant : 235 litres.
Consommation : sur route, 81 litres au 100 km; tout terrain, 134 litres au 100 km.

"" Le Panzerkampfwagen II de chez Tamiya ""
  



Jean-Henri/Jean-Marie
















Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C