Jagdpanzer V Jagdpanther. SdKfz.173.







"" La magnifique Panthère de chasse ""
Maquette Tamiya au 1/35.   Référence 35203.



Historique : L'Encyclopédie des Armes n°94.
Chasseurs de Chars 1939-1945 aux éditions Atlas.

Source de la photo sur le Jagdpanther : le site web   www:cbx41.com


Diorama de M Raymond MUELLER, réalisateur de dioramas au 1/35 sur la seconde guerre mondiale.
Création de décors et dioramas pour vos modèles existants.

J'ai fait les photos de la maquette lors de l'exposition d'Athus (Belgique) en juin 2014.






Historique : Quand la production du véhicule maintenant connu sous le non de Jagdpanther débuta en février 1944, on passa de l'époque où le chasseur de chars était une conversion ou une improvisation hâtive à celle où il devint une arme de guerre conçue et réalisée spécialement pour ce rôle.
C'est au début de 1943 que naquit l'idée du Jagdpanther, à une période où on avait besoin de grandes quantités de ce type de véhicule.
On avait pensé qu'en utilisant de meilleur châssis de char possible on allait satisfaire à la demande. Ainsi, le châssis du Panther devint, sans modifications notoires, celui du nouveau Panzerjäger.
Il reçut un canon antichar de 88 mm monté sur une superstructure de caisse blindée extrêmement bien profilée, en même temps qu'une mitrailleuse MG34 ou MG42 pour la défense rapprochée. On fit une démonstration du prototype, connu alors sous le nom de Panzerjäger Panther, à Hitler en octobre 1943, et c'est le Führer lui-même qui décréta que le nom devait être changé en Jagdphanther.
Le Jagdpanther est un des ces véhicules auxquels ont peut appliquer le superlatif sans peur du ridicule. 
Ce fut un magnifique char de combat qui allait devenir un des véhicules les plus notoires de la Seconde Guerre mondiale. Il était rapide, bien protégé et doté d'un canon puissant; mais c'est par sa mystique qu'il se distinguait de tous ses contemporains. Sa conception était certainement en avance sur son époque et on peut même dire que soixante dix ans après sa sortie d'usine, il ne dépareillerait pas un parc de chars actuels.
Le Jagdpanther pouvait détruire pratiquement tous les chars ennemis, y compris le char lourd soviétique IS-2 si on touchait le point faible des flancs. Il ne fut pas rare de voir un seul Jagdpanther ou un petit groupe de ces chars immobiliser les progressions blindées des Alliés pendant des périodes considérables.
Fort heureusement pour ceux-ci, la production du Jagdphanter n'atteignit jamais la cadence prévue de cent cinquante véhicules par mois. 
Quand les Alliés s"emparèrent des chaînes de montage en avril 1945, on ne comptait que trois cent quatre-deux engins, ce qui rendit la tâche de leurs équipages plus aisées. La cause de cette faible production avait ces origines dans les bombardements alliés des centres de production, le complexe MIAG de Braunschweig et la Brandenburg Eisenwerk Kirchmöser de Brandenbourg.
Ces interruptions se traduisirent par des variantes apportées aux Jagdpanther en service. Certains étaient équipés de grands pare-balles de canons boulonnés à l'affût, d'autres, de colliers pare-balles beaucoup plus petits. Les derniers modèles étaient dotés de canons en deux sections pour faciliter le changement du tube après l'usure de l'âme. 
Le Jagdpanther avait un équipage de cinq hommes et l'habitacle était suffisamment grand pour loger en plus soixante obus. A la fin de la guerre, on avait prévu la fabrication d'une nouvelle version dotée d'un canon antichar de 128 mm, bien qu'en réalité il n'en existât qu'une maquette grandeur nature en bois.  

Le Jagdpanther du musée de Saumur.    Source de la photo : Le site web   www.cbx41.com


"" Le Jagdpanther au combat ""
En dépit des restrictions imposées par le manque de tourelles, le Jagdpanther se révéla le plus réussi des différents types de chasseurs de chars construits durant la Seconde Guerre mondiale. Bien protégé, le moteur Maybach lui offrait cependant une grande mobilité, et son formidable canon L/71 Pak 43/3 de 88 mm lui permettait de mettre hors de combat n'importe quel char allié. Faisant appel à tous les reliefs du terrain, les Jagdpanther défendaient leurs positions contre nombre bien supérieur de blindés ennemis.
Lorsque les premiers Jagdpanther commencèrent à arriver au front au début de 1944, les équipages avaient pu s'entraîner aux tactiques propres aux chasseurs de chars lors des combats des mois précédents, en particulier ceux de Koursk. Leur expérience allait se révéler précieuse, car le Jagdpanther correspondait parfaitement au chasseur de chars tel qu'ils l'entendaient.
Auparavant, les équipages des chasseurs de chars avaient dû se battre dans des véhicules à ciel ouvert et peu protégés et, bien qu'ils possédassent de puissants canons, ils étaient à la merci de coups directs contre le blindé, en particulier sur les côtés et à l'arrière. Ce manque de blindage rendait les servants très vulnérables aux projectiles adverses, y compris les balles et les éclats d'obus.
Le nouveau Pagdpanther remédiait à tous ces inconvénients. Il bénéficiait d'un épais blindage, aussi bien sur les flancs que sur le dessus de la caisse. En outre, la culasse était bien profilée afin de faciliter le ricochet des projectiles. Le blindage frontal atteignait 80 mm, incliné à 35°. Le groin protégeant la base du canon, objectif principal de tout canon antichar, n'avait pas moins de 120 mm d'épaisseur.
La réalisation de la maquette Tamiya au 1/35 par M. Raymond MUELLER.

Le Jagdpanther mettait en oeuvre ce que le Reich faisait de mieux dans le domaine de l'artillerie antichar : le fameux "88", le 8,8 cm Pak 43/3 doté d'un tube long de 71 calibres, le même que celui du redoutable char de combat Tiger II (Königstiger). Ce canon pouvait percer, jusqu'à 500 m de distance, 274 mm de blindage à l'aide d'une munition spéciale, le Panzergranate 40/43.
A 2500 m, ce puissant obus venait à bout de 159 mm de protection. En conséquence, un équipage expérimenté pouvait mettre hors de combat tous les chars alliés du moment. De plus, le Jagdpanther possédait un armement secondaire, dont l'absence avait tant nui aux Elephant à Koursk. Sur le devant du char, une mitrailleuse MG34 ou MG42 pouvait repousser les attaques de l'infanterie ennemie. La défense rapprochée, la hantise des équipages, était complétée par un ingénieux système de lance-grenades et de fumigènes, le Nahverteidigungswaffe. 
Baptisé Tiger II ou encore "Königstiger (tigre royal) par les combattants allemands ou alliés.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°56 de mai 1983.

Sur fond de montagnes en Tunisie, des servants d'un 88 mm se préparent à entrer en action. Ce canon avait une cadence de tir de 15 coups par minute; les servants devaient agir rapidement dès qu'un obus avait été tiré.
Source: La revue Connaissance de l'Histoire n°41 de décembre 1981.

Gros plan sur la culasse du canon 8,8 cm Pak 43/3 qu'emportait le Jagdpanther. Les deux cylindres sur le dessus sont les freins hydrauliques récupérateur du recul. La culasse se refermait dès que la munition entrait dans la chambre, et l'étui vide était éjecté automatiquement.
Source: L'Encyclopédie des Armes n°94 aux éditions Atlas.  Photo IWM, Londres.

Pour parfaire la défense du véhicule contre les équipes de fantassins chasseurs de chars devenues très nombreuses en 1944, les Jagdpanther furent recouverts d'une substance connue sous le nom de Zimmerit, qui, ressemblant à du plâtre, rendait très difficile la fixation de charges magnétiques de faible puissance. Sur le côté du char étaient disposées des plaques verticales en acier qui provoquaient l'explosion prématurée des charges creuses, de telle sorte que le jet de métal en ignition perde de sa puissance avant de toucher la coque proprement dite du Jagdpanther. Toutefois, les attaches de ces plaques n'étaient pas à toute épreuve et, dans le feu de l'action, les blindés avaient tendance à les perdre.
Une fois à l'intérieur d'un Jagdpanther, les équipages étaient heureusement surpris par ce qu'ils y trouvaient. La culasse et le mécanisme de rechargement du gros canon de 88 occupaient une grande partie de l'espace, le reste étant majoritairement pris par les casiers de rangement des soixante obus de 88 mm et les six cent cartouches de 7,62 mm qu'emportait le blindé.
Pourtant, les cinq hommes dont se composait l'équipage trouvaient en général qu'il y avait encore assez d'espace pour travailler. Le conducteur se trouvait à l'avant, à gauche, avec l'opérateur radio (qui actionnait également la mitrailleuse) à droite, de l'autre côté du canon. Derrière eux, le canonnier (avec ses systèmes de visée optique) et le chargeur.
Le chef de char disposait d'une coupole à l'arrière de l'habitacle. La principale voie d'accès se trouvait à l'arrière, elle servait principalement à charger les munitions.
Les chars qui abritaient les chefs d"escadrons se signalaient par un équipement radio plus important, dont deux antennes extérieures.  
Vue du dessus de la maquette du Jagdpanther, noter la forme des filtres.


Une fois aux commandes de son nouveau Jagdpanther, l'équipage découvrait un véhicule très simple à conduire. Pratiquement chaque servant devait pouvoir remplacer le conducteur en cas de pépin. Le moteur Maybach HL230 P30 installé à l'arrière offrait au chasseur de chars un remarquable coefficient de mobilité. Si le Jagdpanther n'est jamais devenu un champion de course, ce blindé surprit par ses performances sur route et en tout-terrain.
En outre, le poids du canon, placé très en arrière, équilibrait parfaitement le véhicule qui ne connaissait pas les défauts de chars comme le Jagdpanzer IV (doté d'un long canon L/70) dont l'excès de poids à l'avant rendait très difficile le passage de certains obstacles et occasionnait une usure accélérée des essieux avant.
La bonne mobilité des Jagdpanther fut mise à profit dès leur arrivée sur le front.
Parmi les premiers à participer au combat furent les rares qui sont parvenus en Normandie durant la bataille. En dépit de la supériorité numérique des blindés alliés, les Jagdpanther réussirent des scores impressionnants, détruisant des quantités considérables de Sherman et autres chars. Mais les équipages se rendaient compte que les Alliés remplaçaient leur matériel perdu sans difficulté aucune, alors que l'inverse n'était pas vrai.
Chaque fois qu'un Jagdpanther était détruit, il ne pouvait pas être remplacé sur-le-champ. Ainsi, alors qu'une meute de Sherman distrayait un chasseur de chars, chaque blindés tentaient de le surprendre sur les flancs et de le tirer à bout portant. En outre, les bombardiers alliés survolaient les villes allemandes sans marquer de pause, tuant des centaines de milliers de civils qui travaillaient pour l'effort de guerre et désorganisant les transports. C'est pourquoi chaque fois qu'un Jagdpanther parvenait à une unité combattante, celle-ci le recevait comme une pièce précieuse.
Cette situation était particulièrement critique sur le front de l'Est. L'Armée rouge poursuivait son inexorable avance vers le cœur du Reich, multipliant les offensives frontales où des vagues de T-34 se lançaient à l'assaut des lignes allemandes. A partir de positions de tir soigneusement préparées, les Jagdpanther pouvaient facilement mettre hors de combat les chars soviétiques avant que ceux-ci ne parviennent à tirer, les mitrailleuses permettant de liquider les fantassins montés sur les chars.
Mais les situations idéales ne se présentaient que rarement, les Jagdpanther n'agissaient que seuls ou par deux afin de couvrir la plus grande longueur de front possible. Parfois, un Jagdpanther devait opérer seul, isolé de son groupe de combat et protégé par quelques Panzergrenadiers.
Pour accroître leurs chances de survie et assurer la poursuite de la vie opérationnelle du véhicule, les Panzerjägertruppen mirent au point des tactiques de combat particulièrement astucieuses. Quelquefois, un chasseur de char se cachait dans une ferme ou dans une maison. Il s'agissait d'un truc habituel des troupes blindées qui conservait toute son efficacité pour les combats défensifs dans lequel excellait le Jagdpanther.Les murs offraient non seulement un bon camouflage, mais aussi une protection non négligeable.  

Des soldats alliés examinent un Jagdpanther qui vient d'être mis hors de combat par l'aviation d'assaut. Sur le devant de la caisse, quelques branchages, reste du camouflage. Au premier plan, remarquez les dimensions considérables de l'étui vide de 88 mm.
Source:La revue l'Encyclopédie des Armes n°94 aux éditions Atlas.
Une autre vue de l'avant d'un Jagdpanther, cette fois par la maquette.


Une autre astuce consistait à mettre à profit la remarquable capacité au pointage à négatif de 8° en site. Les équipages plaçaient le blindé sur le revers d'une crête, et seulement une partie très réduite de la caisse demeurait visible. Un peu de végétation rendait le Jagdpanther totalement invisible aux chars ennemis. Dans ces conditions, toutes les cibles potentielles situées dans un secteur de tir de 22° pouvaient être attaquées. De plus, afin de faciliter le repérage des cibles dans une configuration de tir de ce type, les concepteurs avaient profilé le toit de la caisse de telle sorte que la tourelle du chef de char bénéficie du meilleur champ de vision possible.
Bien d'autres trucs permettaient aux Jagdpanther de récolter un nombre considérable de succès sur les fronts de bataille. Les équipages, recrutés parmi les meilleurs spécialistes des blindés, faisaient, de surcroît, preuve d'un grand courage au combat. Toutefois, les chasseurs de chars allemands devaient faire face à de véritables meutes de chars alliés qui semblaient ne jamais diminuer en nombre quelles que fussent les pertes.
Lorsque que les frontières du Reich furent franchies par l'ennemi, fort peu de Jagdpanther sortaient des chaînes d'assemblage. Les bombardiers alliés avaient désorganisé les voies de communication et les derniers ateliers avaient dû fermer leurs portes au cours du mois d'avril. 


Après la guerre, l'idée même des chasseurs de chars fut abandonné et il ne reste plus aujourd'hui que quelques exemplaires encore en service, parfois armés de missiles antichars. L'expérience des combats les plus récents à une fois de plus démontré que le pire ennemi du char de combat est le char lui-même. Toutefois, il n'est pas exclu que des nécessités industrielles, imposées par l'économie de guerre, ne fassent qu'au cours d'un conflit futur des belligérants ne soient amenés à sortir de leurs dossiers les plans de nouveaux chasseurs de chars, moins coûteux et plus rapides à fabriquer que les chars de combat contemporains, ces derniers se révélant en outre trop complexes pour la majorité des soldats appelés à les mettre en oeuvre.
Mais, à l'instar de toute l'armée allemande et des volontaires étrangers, les équipages de chasseurs de chars poursuivirent leur combat inégal, tirant jusqu'au dernier obus.

Sur cette vue du Jagdpanther de Bovington, on remarque la silhouette parfaitement profilée.
Source: La revue MPM Maquette Plastique Magazine n°122 de décembre 1981.


"" La réalisation au 1/35 de M. Raymond MUELLER ""
 
 
 
 
 





Jean-Marie

























Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Latécoère Laté.631.