Batteries d'artillerie côtières du mur de l'Atlantique









"" Les Alliés ne devaient pas passer et pourtant...""
                                                                                                                                             
                                                                                                                                              Boite Airfix réf: 1654. Echelle HO-OO.
                                                                                                                                               Boite Airfix réf 06706. Echelle HO-OO.






Historique : Le site web Wikipedia.org        Licence CC-BY-SA  3.0
http://creative commons.org/by-sa/3.0/deed.fr 



Réalisation des maquettes et diorama par mon ami Eric Szmahaj.




Historique: Les batteries d'artillerie côtières étaient l'un des éléments du mur de l'Atlantique construit par les Allemands pour empêcher un débarquement dans le nord-ouest de l'Europe.
Outre les batteries côtières participant à la défense des grands ports (Brest, Cherbourg, Le Havre, etc.), ports transformés en forteresses par les Allemands, d'autres batteries de canons étaient disséminées le long du littoral de l'Atlantique, mais surtout de la Manche et de la mer du Nord. Elles se trouvaient plus ou moins en retrait du rivage, certaines à quelques kilomètres à l'intérieur de terres et sans vision sur la mer (les coordonnées de tir étaient données par un poste de tir fortifié situé plus en avant de la batterie). Les batteries étaient équipées de quelques canons à longue portée, en général 3 ou 4, censés empêcher l'approche des navires. Ils étaient opérés par l'armée allemande ou la Kriegsmarine. Courant 1943, celles situées loin des grands ports passèrent sous le commandement de l'armée. 
Bateaux de la Kriegsmarine en mer.           Collection personnel.

Dès 1943, et régulièrement à partir du printemps 1944 (avec la maîtrise du ciel par les Alliés), les batteries allemandes subirent des bombardements aériens. Ceux-ci se déroulaient tout le long de la côte de la Manche et de la mer du Nord, le commandement allié étant soucieux de cacher jusqu'au dernier moment le lieu de débarquement choisi. Si ces bombardements ne détruisirent que peu de canons protégés par des casemates, ils ralentirent fortement la construction de nouvelles casemates, obligeant souvent la construction de nuit ou la reconstruction, et limitèrent le renforcement des protections des batteries.
Les batteries les plus puissantes, les mieux armées et les mieux protégées, se trouvaient dans le Pas-de-Calais (leurs tirs pouvaient atteindre les côtes anglaises) comme la batterie Todt ou dans les forteresses portuaires.
Celles situées entre les ports, souvent de construction plus récente (mi-1943-1944) étaient de niveau inégal dans leur achèvement et dans leur équipement. Ainsi certains canons était des prises de guerre, des canons parfois obsolètes, comme les canons Schneider français de la Première Guerre mondiale. Ces batteries étaient protégées des attaques aériennes ou terrestres par différents petits bunkers ou tranchées ainsi que par des champs de mines et par des armements, souvent là aussi pris à l'ennemi, par exemple du matériel russe capturé sur le front de l'Est.
Un des canons de 152 mm de la batterie de Longues-sur-Mer en Normandie.
Source: Le site web: wikipedia.org          Licence: CC-BY-SA   3.0


"" Face au débarquement de Normandie ""
En Normandie, avant le débarquement du 6 juin 1944, il y avait plus d'une vingtaine de batteries principales sur les côtes de la baie de Seine entre Le Havre et Cherbourg. Leur portée variait d'une dizaine à plus de trente kilomètres (batterie de Crisbecq) et elles possédaient entre 3 et 4 canons, souvent des pièces de marine. Les canons étaient protégés dans des casemates de béton armé, construites par l'organisation Todt suivant des normes bien définies. Les casemates étaient protégées des attaques aériennes et terrestres par des canons antiaériens et des nids de mitrailleuses ou canons légers. Une batterie côtière était ainsi composée de plusieurs bunkers reliés par des souterrains et des tranchées, le tout entouré de barbelés et des champs de mines. Les bunkers étaient le plus possible camouflés dans leur environnement immédiat.
La plupart des batteries subirent un bombardement aérien massif dans la nuit précédant le débarquement mais aucun ne fut pleinement efficace. Outre le bombardement, certaines furent prises d'assaut par des troupes aéroportées, ce fut le cas de la prise de la batterie de Merville, haut fait d'armes des troupes aéroportées britanniques. La plupart des batteries purent ouvrir le feu le 6 juin ou les jours suivants, mais sans influer sur le cours du débarquement et la plupart furent assez vite réduites au silence par la flotte de cuirassés et croiseurs alliés.   
Débarquement de véhicules américains à Omaha Beach, Normandie, 1944.
Source: Document Républicain Lorrain volume 8 aux éditions TXT.
L'un des canons du Grand-Clos examiné, ici, par le lieutenant-colonel R.H. Raistick, M.B.E., M.C., de la fameuse 79e division blindée.
Source: Connaissance de l'histoire année 1979 aux éditions Hachette.


Certaines des batteries se révélèrent vides, les canons ayant été déplacés, ou vers d'autres batteries, ou vers des emplacement plus à l'arrière pour les protéger des bombardements. Ce fut le cas de la batterie de la pointe du Hoc ou de celles de Saint-Martin-de-Varreville. C'était aussi l'un des distinctions des batteries conçues pour la Marine, qui privilégiaient les canons fixes, souvent des pièces de marine, dans des casemates très fermées, des batteries de l'armée avec des canons plus mobiles et une casemate plus ouverte à l'arrière pour les déplacer.
Contrairement au Pas-de-Calais, la Normandie ne présentait aucun canon sur wagon.
Beaucoup de ces batteries sont encore visibles aujourd'hui, certaines étant devenues des musées ou des lieux de mémoire.   
Des pièces exposées au Musée de batterie Todt au  Pas-de-Calais.
Collection Alain Bertini.
Plein de morgue et de suffisance, cigarette à la main, le colonel von Aulock sort de Saint-Malo, sonnant la fin de la résistance allemande alors que la ville a été détruite par les bombardements alliés.
Source: Document Républicain Lorrain.
Le général Kramer, commandant la 66e division d'infanterie américaine, accepte la reddition du lieutenant général Fahrmbacher. La "cérémonie" a eu lieu dans une prairie de Caudan (région Bretagne).
Source: Document Républicain Lorrain.


"" Le diorama d'Eric qui explique la situation ""
Introduction: Après lecture d'un ouvrage consacré au mur de l'Atlantique, j'ai eu envie de commencer un diorama sur ce thème.
Après mes deux premiers dioramas avec les deux set de bunker Airfix précédemment présenté sur ce même site. (voir http://univers-de-la-maquette.blogspot.com) L'idée de mixer les deux boites afin de leur donner un autre aspect m'a parut une bonne alternative pour obtenir un nouveau bunker.
On peut de cette manière réaliser à l'infini des dioramas sur ce thème avec seulement deux boites de départ. Intéressant pour les Warhammer et autres jeux de plateau entre autres. 
Voici les deux boites Airfix avec lesquelles j'ai réalisé le diorama. Elles datent des années 70 mais elles ont été rééditées depuis.
L'échelle est donnée pour du HO mais le 1/72 et 1/76 se marient bien avec l'ensemble.
Par contre, je n'ai pas voulu garder les deux maquettes sous la forme proposée par Airfix.
J'ai donc entamé des transformations en les découpant par secteur.
Chaque secteur va être recollé aléatoirement les uns aux autres.  
Mélange et collage des éléments du "Coastal défense et du "gun emplacement".
Construction des escaliers et nouvelles cloisons en carte plastique.
Mise en place un autre secteur des deux maquettes sur une position surélevée avec soutes à munitions en dessous et tranchées sur le dessus.
Pour les deux soutes à munitions, les montants en imitation "brique" ainsi que les portes proviennent d'un hangar Jouef. Elles sont découpées et recollées sur la carte plastique simulant les murs bétonnés. Pour le "Fun" j'ai gardé la mobilité des deux portes. 
Mise en place de l'autre élément du bunker restant (en face des soutes).
Cette disposition me permet de créer un cour intérieur.
Confection des contours et les vides sont comblés avec du polystyrène expansé. 
Vue depuis un nouvel angle. Mise en place de baguettes de bois et de pics à brochettes pour imiter le coffrage de la future position de tir de la flak 38 dans l'encuvement à ciel ouvert.
Vue du dessus, la cour intérieur commence à apparaître. Trois dents de dragons anti-chars sont disposés en arc de cercle. Sur le haut de la photo (à gauche) le télémètre est placé dans sa tourelle. Il est mis en place, ainsi que le petit escalier récupéré sur le gun emplacement, en creusant le polystyrène.  
Confection et mise en place des sacs de sable sur le pourtour des tranchées et emplacements pour la pièce de 88 mm.
Le polystyrène est petit à petit recouvert avec l'enduit pour reboucher les murs du style "TOUPRET". Après séchage l'ensemble sera poncé.
Toutes les surfaces (en enduit blanc sur la photo) sont maintenant poncées. Du sable est collé sur le pourtour de toutes les installations avec de la colle à bois diluer à l'eau.
L'escalier d'accès aux deux canons est une ancienne passerelle Jouef découpée et recollée.
Autres vues avec réalisation en fil de cuivre des crochets servants à accrocher les filets de camouflage au-dessus des bunkers.
Mise en peinture, marron pou les parties terre et gris pour les parties en béton.
Toutes les surfaces seront retravaillées pour leur donner un rendu plus réaliste.
Sur de la colle à bois je saupoudre de l'herbe du type flocage pour train électrique.
Pour cela, j'ai utilisé un petite passoire, cela évite les dépôts en gros paquets.
Plusieurs couches sont nécessaires pour obtenir l'effet recherché.
Finition avec des jus et des brossages à sec.
Confection et mise en place de piquets à barbelés (fil de cuivre torsadé).
Peinture du camouflage de la carapace blindé des pièces d'artilleries et du télémètre. 
Mise de la flak 38 (Hasegawa) dans son emplacement à ciel ouvert.
Les sacs de sable sont peints un par un et brosser à sec.
Des petits panneaux en bois sont mis en place devant le réseau de barbelés pour signaler une zone minée.
 Vue du diorama terminé.
Le canon de 88 mm (Airfix) est en place.
Quelques caisses et autres accessoires (vélo, fûts, pelles, pioches) sont placés ici et là.
Tous les personnages proviennent de deux boites Preiser.

Conclusion: Durée de réalisation environ 8 mois en travaillant environ 1 à 2 heures le soir et une grande partie des week end.



                                                                       Eric/Jean-Marie

































Commentaires

  1. Bonsoir
    Bravo pour ce superbe diorama.

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  2. Really great, what you do with that old school model. Such an inspiration. Thank you.

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