Le McDonnell Douglas XLIM-49A "Spartan"




"" Les systèmes antibalistiques américains ""
                                                                                          Maquette Monogram au 1/128. Réf: PS 221.


Historique: L'encyclopédie des armes n°143 aux éditions Atlas et les fusées et missiles d'aujourd'hui par Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia. 



A première vue, la possibilité d'intercepter en vol des ogives de missiles balistiques semble poser aujourd'hui des problèmes insurmontables, compte tenu du court laps de temps d'alerte et de la vitesse de déplacement de la cible : il s'agit pourtant d'un défi pour lequel d'énormes moyens ont été mobilisés.  




Historique: Les premières tentatives américaines pour mettre au point un programme de missiles antibalistiques (ABM: Anti-ballistic Missile) remontent à 1954, lorsque l'US Air Force et l'US Army se mirent d'accord avec des firmes civiles pour en explorer les possibilités. L'armée de l'air fit équipe avec les maisons Convair et RCA pour développer le Wizard, utilisant des systèmes dotés de radars de surveillance électroniques vraiment par trop en avance sur leur temps. Le projet fut donc annulé en faveur du projet conjoint de l'armée de terre et des laboratoires Bell dont le Nike Zeus semblait plus prometteur.   
Les batteries de missiles Sprint et Spartan du système de missiles antimissiles de l'US Army Air Defense Command furent démantelées en 1976, mais pourraient être redéployées.
Source: Les armes de la terreur de William J. Koenig aux éditions E.P.A. 1982.

"" Le projet Wizard ""
Le programme anti-ICBM original de l'US Air Force, de 1954-58, comprenait deux études concurrentes, l'une de Convir-Astronautics et RCA, l'autre de Lockheed Missile & Space Co et Raytheon. Dans les deux cas, le but était l'interception de l'ICBM ennemi à 1 600 km de son objectif.
Des caractéristiques aussi importantes que des radars à alignements de phase multi-fonctions, la défense de zones et les capacités contre le SLBM ou le FOB faisaient partie de Wizard et furent incorporées plus tard dans le système Nike X de l'Army.   
Bien qu'il s'agisse d'un dessin officiel de l'USAF, il est douteux que le Wizard aurait ressemblé exactement à ceci. On voit la séparation des étages.
Source: Les fusées et missiles d'aujourd'hui de Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia.


Cette arme, d'une portée de 640 km, devait être déployée pour assurer la défense des villes américaines et des objectifs militaires sous le contrôle de plusieurs types de radars de détection, de poursuite et de guidage. Malheureusement, le système de radar mécanique (MSR) avait une capacité limitée pour traiter le grand nombre d'ogives rentrantes envisagées, alors même que le missile intercepteur lui-même était assez lent et devait être, par conséquent, lancé vers sa cible avant que les véhicules ennemies aient effectué leur entrée dans l'atmosphère; de plus, les radars du Nike Zeus ne pouvaient donc laisser celui-ci filtrer les débris et les leurres qui camouflaient les ogives attaquantes, au moment où celles-ci se trouvaient encore dans l'espace exo-atmosphérique.
Le Nike-Zeus fut le dernier représentant de la famille de missiles sol-air Nike. Conçu pour intercepter non des avions, mais des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), il était propulsé par un booster Thiokol développant une poussée phénoménale de 204 120 kg. Les premiers tirs ont été effectués contre des Nike-Hercules, les suivants contre des Atlas.
Source: L'Encyclopédie des Armes n°141 aux éditions Atlas. 

Le Nike-Hercules fut déployé en un très grand nombre d'exemplaires (l'US Army mettait en ligne en 1963 pas moins de 134 batteries). Il devait équiper la plupart des pays de l'OTAN, ainsi que les forces de Taiwan et du Japon.
L'Encyclopédie des Armes n°141 aux éditions Atlas.
Une Atlas convertie en lanceur de satellites.
Source: Les dossiers "Espace" de Wim Dannau. Collection Horizon 2000. Casterman 1966.


La décision de déployer l'ensemble du système, qui fut baptisé Sentinel en 1967, davantage dans le dessein de parer à des menaces possibles d'ICBM chinois ou le lancements accidentels de missiles, que de contrer une attaque d'envergure par des missiles soviétique.
Le programme Sentinel devait comprendre 25 sites de lancement (dont 16 équipés de 100 Spartan chacun et 9 avec 100 Sprint), et s'accompagner de 6 radars PAR et 17 radars MSR. Toutefois ce déploiement de sites ABM (missiles antibalistiques) à proximité des villes, auquel s'ajouta la couverture limitée des radars et la vulnérabilité à une attaque surprise de SLBM, eut raison de ce programme et détourna la défense ABM des centres populeux pour la transférer vers les installations des forces de dissuasion, comme les bases de fusées ICBM Minuteman. Rebaptisé Safeguard, le nouveau réseau compta douze sites disposant de radars MSR à 360 degrés, 360 missiles Spartan équipés de têtes thermonucléaires W71 de 4 mégatonnes, et de 840 Sprint munis d'ogives à fusion W66 de 10 kilotonnes. 
Le missile Spartan était la composante à longue portée du système Sentinel, dont la mission consistait à intercepter des ogives rentrantes par une grande explosion nucléaire, hors de l'atmosphère, à des altitudes frisant les 122 000 m.
Source: Fusées et Astronautique aux éditions Larousse 1964. 
Le Sprint, vu ici juste avant la mise à feu au WSMR le 14 juillet 1964, était un véhicule d'essai pour la cellule du Sprint, la partie en couleur foncées.
Source: Les fusées et missiles d'aujourd'hui par Bill Gunston aux éditions Elsevier Séquoia.
Le Boeing Minuteman, engin intercontinental américain à poudre et à trois étages, qui a réussi son premier essai en juillet 1961. Plus de 950 étaient commandés ou livrés en 1964. Le poids au départ varie, suivant les modèles, de 27 200 à 31 700 kg.
Source:Fusées et Astronautique aux éditions Larousse 1964.

La défense exo-atmosphérique (au-delà de l'atmosphère) du Nike X devait être assurée par le XLIM-49A Spartan, un produit direct du Zeus. McDonnell Douglas Astronautics, premier adjudicataire, créa un missile à trois étages, dont la propulsion était réalisée par Thiokol, pouvant emporter, faisant fi des leurres, une tête thermonucléaire à une vitesse moyenne de Mach 10 jusqu'à proximité d'un RV ennemi, la mise à feu étant commandée par l'ordinateur terrestre. La mise à mort s'effectuait à l'aide d'un flux de rayon X Le Spartan fut lancé pour la première fois à partir d'un abri en béton, au WSMR en mars 1968.
Après 15 tirs, dont seuls 11 furent parfaitement réussis, le programme de tirs de RZD fut achevé en avril 1970. 

Caractéristiques de Spartan.
Dimensions: Longueur avec moteur de départ, 16,83 m.
                      Diamètre 1 067 mm.
                      Envergure 3,0 m.
Poids au lancement: 13 018 kg.
Portée: Environ 748 km. 
Tir d'un missile intercontinental XLIM-49A  Spartan. 
Source: L'Encyclopédie de Armes n°143 aux éditions Atlas.

La maquette: Pour commencer, je remercie mon ami Alain de m'avoir vendu cette boite de missiles.
La marque Monogram en 1969 avait mis sur le marché cette maquette composée de 36 missiles, tous au 1/128, et tous américains. Vous me direz le 1/128 c'est petit, le hic, dans ce domaine des missiles pour ceux qui en font (comme moi), nous sommes confrontés à l'échelle des modèles.
Pour moi rien de grave, du moment que j'ai un un missile à me mettre sous la dent (sic). Evidemment lorsque je fais des expositions, j'ai toujours des remarques (vu la taille de certains missiles) des visiteurs; en leur expliquant le pourquoi de la chose, tout rentre dans l'ordre.
Cette boite intitulée US Space missiles, possède un très beau dépliant, chaque missiles a droit à une photo.
En ce qui concerne le Spartan, nous ne mettront pas 10 ans à le monter et à le peindre, en tout et pour tout trois pièces, ben oui au 1/128, il ne faut s'attendre à mieux, le missile sera blanc. 


                                                                                Jean-Marie.

                                                    


















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