Le Schienenwolf.








"" Le briseur de traverses ""


Texte et dessins de Paul Malmassari paru dans le n°113 de la revue MPM Magazine.
Maquette en scratch de mon ami belge Guy Maréchal.






Ni les livres, ni les revues et même le web ne parlent beaucoup de cette étrange machine qui brisait les traverses, pour ne  pas laisser les voies à l'ennemi.
C'est la défunte revue MPM Magazine, disparue en janvier 1982 au n°123, qui a eu l'idée de nous parler du Schienenwolf sous la plume de Paul Malmassari. Je me rappelle d'avoir téléphoné à la rédaction de la revue MPM pour dire tout le bien de ce magazine parlant de la maquette pour les maquettiste.


Avant-propos: Si, dans notre langage, le loup de mer est connu comme le Loup Blanc, il n'en est certainement pas de même du Loup des rails ou Schienenwolf, de la deuxième Guerre Mondiale.
S'il n'existe pas d'ouvrage traitant de cet engin en particulier, on peut en trouver des illustrations (photos ou dessins) dans divers ouvrages. Conçu dans un but uniquement destructeur, cette charrue sur rails était destinée à arracher les traverses des voies qu'on laissait à l'ennemi.
Pas de moteur ni d'installation complexe: le fonctionnement était assuré par la traction d'une ou deux locomotives, laissant derrière elles des voies inutilisables, rapidement et à moindres frais...
Description sommaire
Montée sur quatre roues, une plate-forme métallique supportait le corps de la lame et son support en forme d'U renversé. "Au repos" (pendant le transport) la lame était maintenue en position haute contre le sommet de l'U, à l'aide d'une vis sans fin manœuvrée par l'intermédiaire d'une manivelle verticale.
Pour s'en servir, il suffisait de dévisser jusqu'à la chute du soc sur le ballast. Alors que commençait la traction, la forme effilée de la lame lui permettait de se glisser sous les traverses et de commencer son "oeuvre". Plus tard, sera imaginé un dispositif permettant de déposer des charges explosives.   
Dessin montrant un Schienenwolf poseur de mines, les deux flèches indiquent l'entrée des glissières de pose.    Source: MPM Magazine n°113 de février 1981.

La fixation du Schienenwolf à la locomotive semble varier selon les photos: un système de crochets et de chaînes, probablement pour assurer une certaine souplesse à cet attelage qui devait remuer sous le mouvement des rails libérés. Cet engin destructeur fut surtout utilisé en Italie et sur le front est-européen.
La maquette: N'ayant pas réussi à trouver de plans de cet engin, nous nous sommes basé sur l'ensemble des photographies qu'on peut trouver ça et là, notamment: Räder Müsssenroller (Franckh' Verlag) p. 163, 191, 129; Railway and war since 1917 (Blandford Press); Lokomotiven ziehen in der Krieg (Tome 1, 3) (Verlag Josef Otto Slezak). Notons que dans la série télévisée "Les Grandes batailles", d'Henri de Turenne, le film "La Bataille d'Italie" montre un Schienenwolf en action.
Enfin, le Musée de Belgrade possède dans ses collections un Schienenwolf pour voie étroite.
Un Schienenwolf fut capturé en France, entre Faulquemont et Saint-Avold... Peut-être un lecteur connaît-il le sort final de cet engin?
Le plan est estimé en fonction des personnages et de la largeur de la voie vus les photographies. Précisons que les Schienenwolf ne sont pas fabriqués en série, mais bricolés au front. Des différences notables existent donc nécessairement.
Montage: Suivant le plan au 1/72 (y compris l'écartement des rails) on fabriquera les pièces que l'on collera ensemble. La structure étant simple la construction ne présente pas de difficultés.
Nous avons pensé qu'il serait illogique et peu "parlant" de présenter notre engin sous sa forme "inactive". Nous avons donc réalisé un mini-diorama en nous servant d'une base Hasegawa du mortier Karl ou Leopold ,ceux que l'achat d'une boîte rebuterait, à juste titre, étant donné le prix, peuvent utiliser la méthode suivante: sur une voie métallique à l'échelle HO, découper les traverses par le milieu, et écarter chaque demi-voie, afin d'obtenir, entre les rails un espace de 20 mm. Coller et faire disparaître la coupure sous une couche représentant le ballast.   
Plan au 1/72 d'après une photo d'un type de Schienenwolf.  Source: MPM n°113 de février 1981.


On donnera ensuite aux rails l'apparence "tourmentée" que l'on jugera bonne (noter que sur beaucoup de photos, seules les traverses sont arrachées, les rails restant presque droits.
Il n'y aura plus qu'à poser notre Loup sur sa proie.
Du point de vue décoration, le manque de photos couleurs laisse planer bien des doutes. Il semble qu'en général la teinte appliquée soit sombre (bleu-gris Reichsbahn, vert, Panzer grau ou "ferraille naturelle"?); dans "Räder müssen rollen", la teinte semble être jaune Europe, pour les caissons du moins. Dans tous les cas, un lavis de rouille semble très logique.
        La réalisation de Paul Malmassari.    Source: MPM n°113 de février 1981.

Conclusion: Ce Schienenwolf ne sera vraiment mis en valeur que sur un socle, attelé à une locomotive. A quand la production de trains blindés, draisine et autre matériel ferroviaire ?. On peut, bien entendu, espérer voir cette lacune comblée par les fabricants de maquettes... mais dans l'état actuel des choses, il est peu probable que ces vœux soient rapidement exaucés, ce qui donne toute sa valeur aux constructions en "scratch", aux possibilités illimitées.
Tes vœux ont été exaucés Paul, nous trouvons maintenant beaucoup de ces choses dans les magasins spécialisés en maquette.            

Dessins de Schienenwolf.     Source: MPM n)113 de février 1981.

                                                                                                 Paul Malmassari.


"" Un Schienenwolh réalisé en scratch ""
par mon ami belge Guy Maréchal.



                                                                      Guy/Malafon.
    















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