Le missile General Electric Hermès A-1






"" Le clone de la Wasserfall allemande ""
                                                                                          Maquette Brengun au 1/72.   Réf: BRP 72008.






Historique: Histoire Mondiale de l'Astronautique.




Le programme " Hermès "

Historique: L'armée des Etats-Unis, déjà en possession de la technique des V2, allait la mettre à profit pour bâtir sur elle de nouvelles réalisations. Le premier pas fait dans cette voie fut constitué par le projet "Bumper", dont l'objet était d'atteindre des altitudes extrêmes en coiffant le V2 d'un second étage, constitué par la petite fusée de coception américaine "Wac Corporal". L'engin composite devait servir à dégager les techniques impliquées dans le lancement de missiles à deux étages: allumage et séparation des étages aux grandes altitudes, stabilité du second étage aux grandes vitesses, caractéristiques aérodynamiques de l'engin.  
Le feu d'artifice des V-2, version U.S., tiré par l'armée, fait pâlir d'envie les techniciens de la Marine et de l'Aviation.     Source: Les dossiers "Espace" de Wim Danneau.

L'Armée effectua huit lancement de "Bumper" de mai 1948 à juillet 1950. Seul fut vraiment réussi celui de 24 février 1949, où l'engin atteignit l'altitude de 393 km et une vitesse de près de 8 300 km/h. Les vols numéro 7 et 8 ont une certaine importance historique, car les deux lancements furent réalisés pour la première fois dans un lieu destiné à devenir célèbre et à l'époque appelé Long Range Proving Ground, champ de tir pour essais d'engins à longue portée, situé à Cap Canaveral, dans la Floride. Le but des deux tirs était de déterminer les caractéristiques aérodynamiques des missiles de haute vitesse décrivant des trajectoires très tendues. L'engin n°8 tomba en mer à plus de 300 km de la côte, après avoir fait reculer toutes les limites de vitesse au sein de l'atmosphère. En revanche, c'est hors de l'atmosphère que le n°5 de la série atteignit sa vitesse maximale. 
Les fusées du projet Bumper avaient  des V2 comme premier étage et des WAC-Corporal comme second étage.     Source: Science du Monde aux éditions Jules Tallandier.

Les tirs de V2 ne constituaient qu'un aspect secondaire du programme "Hermès". Il devint évident que le stock de V2 allait s'épuiser rapidement au fur et à mesure que la technique des fusées progressait. Ces deux considérations conduisirent à la conception, dans le cadre du programme "Hermès" conclu avec la société General Electric, de nouveaux missiles combinant l'expérience acquise tant en Allemagne qu'en Amérique. Les engins expérimentaux conçus dans cet esprit ne furent jamais opérationnels.
Une V2, assemblée en Amérique à partir de pièces détachées capturées en Allemagne, est tirée au centre d'essais de White Sands, dans le Nouveau-Mexique. Plus de soixante V2 de ce type furent lancées.   Source: Science du Monde aux éditions Jules Tallandier.

Le programme lui-même fut quelque peu controversé par nombre de spécialistes qui reprochaient au projet "Hermès" de se contenter de répéter la techniques allemande au lieu de faire progresses l'art des fusées.
Quelles que fussent ses imperfections, le programme contribua indiscutablement à fournir aux Etats-Unis une expérience précieuse, tout en initiant l'industrie américaine aux techniques des grosses fusées. Les composants destinés aux engins "Hermès" commencèrent à être construits en 1946, et certains furent essayés en vol sur des V2.
Le système de télémétrie de "Hermès A-1", par exemple, fut essayé en vol sur un V2 lancé en janvier 1947, tandis que son système de guidage et de commandes l'était à la fois sur de V2 et sur des avions. Le nouveau moteur-fusée fut soumis à des essais statiques en 1948 et 1949 dans le centre d'essais de la General Electrics à Schenectady (New York). Cinq missiles de cette série furent lancés à White Sands entre le 19 mai 1950 et le 26 avril 1951.Le premier, "Hermès", ressemblait beaucoup au missile sol-air allemand "Wasserfall". Il atteignait une altitude maximale de 24 km, une portée de 60 km et une vitesse de 3 000 km/h. Il était propulsé par un moteur consommant de l'alcool et de l'oxygène liquide.  

L'Hermès A-1, un engin sol-sol de l'armée américaine, de disposition générale voisine de la V-2 allemande. L'addition d'une voilure en croix permet le vol plané et augmente donc la portée.       Source: Science et Vie n°435 de décembre 1953.

Le modèle A-2, qui ne vola jamais, avait un empennage à ailettes triangulaires, au lieu des quatre petites ailes médianes du type A-1. Il était propulsé par un moteur à propergol solide, mis au point par le Jet Propulsion Laboratory et la Société Thiokol Cheminal Corporation. Le moteur fut essayé avec succès au sol en décembre 1951, mais des modifications des conditions imposées initialement entraînèrent l'arrêt définitif de la construction de ce missile en octobre 1952. Toutefois, le moteur fut essayé en vol, en février et mars 1953, sur un véhicule pour essais du type "RV-A-10".

La fusée "Hermès A-2" photographiée à White Sands, en mars 1953. Dans le cadre du programme "Hermès", l'armée américaine procédait à des recherches pour amèliorer les moteurs-fusées à propergols liquides et solides. La version représentée ici, à propergol solide et à ailettes d'empennage de forme triangulaire, n'a jamais volé.   Source: Histoire mondiale de l'Astronautique de W. Von Braun et F.I. Ordway. 

Le troisième membre de la famille "Hermès" fut construit en deux versions, A-3A et A-3B, qui furent loin d'avoir un succès éclatant. L'engin A-3 avait été prévu pour porter une charge de 500 kg à 250 km de distance. Le déclenchement de la guerre de Corée entraîna en 1951 une accélération de la mise au point de cet engin. Au moment où le programme fut considéré comme terminé, en 1954, 13 engins A-3 avaient été lancés, dont 7 du modèle A et 6 du modèle B. Il n'y eut guère de spécialistes à se laisser impressionner par les résultats obtenus, mais finalement le A-3 permit la mise au point d'une plate-forme inertielle et d'un système de guidage par radio. D'autre part, il aboutit à des essais satisfaisants de moteurs-fusées développant des poussée de 8 à 10 tonnes, et dont l'impulsion spécifique atteignit 242 secondes, valeur relativement élevée à l'époque.
Le groupe Hamill-von Braun, de Fort Bliss, étudia aussi un "Hermes II" aux frais de la General Electric, mais cet engin ne fut jamais construit. Il devait être propulsé à des vitesses supersoniques par un statoréacteur, après avoir été lancé par un V2 à une vitesse triple de celle du son. Une maquette en vraie grandeur fut construite et montée sur le nez du V2 qui faisait l'objet du vol n°44. Des centaines d'essais statiques avec un nouveau système de propulsion par statoréacteur prouvèrent que le projet était réalisable. Mais, avec le lancement par l'Armée du projet de missile "Redstone", les travaux du "Hermes II" se réduisirent à l'étude du moteur et, en décembre 1952, les travaux furent définitivement arrêtés.  
Le Redstone ou Jupiter A
Ce puissant engin qui pèse plus de 18 tonnes a été développé à l'arsenal de Redstone par le groupe des V2 sous la direction de Werner von Braun. Il est propulsé par une fusée à alcool et oxygène liquide qui développe une poussée de 30 tonnes et lui donne une vitesse de Mach 5. L'engin est lancé verticalement, dressé sur une plate-forme par une grue de 25 tonnes. Sur sa trajectoire balistique, il est guidé par inertie, les quatre ailettes à mi-corps effectuant les corrections.     Source: Science et Vie aviation de 1957.  

Un autre programme d'études, conduit par la General Electric à Schenectady, était le "Hermes C". Il s'agissait d'un projet ambitieux de missile à trois étages pesant 115 tonnes. Le premier étage devait être mû par six moteur-fusées de 45 tonnes de poussée, et le second par un seul moteur du même type. Quant au troisième étage, il était constitué par un planeur qui devait avoir un rayon d'action de plus de 3 000 km. La version "Hermes C-1" était beaucoup plus modeste, mais elle devait jouer un rôle beaucoup plus important dans l'histoire des fusées américaines. Fusée à un seul étage capable de porter une charge de 230 kg à 800 km, "Hermes C" ne devait jamais dépasser le stade des études préliminaires. Mais elle allait être directement à l'origine du missile "Redstone", la première grande réalisation américaine dans cette spécialité.    
Une fusée Redstone sur sa plate-forme de lancement.     Source: Science et Vie aviation de 1957.


La maquette: Bregun a pratiquement repris 80% de la maquette sur le Wasserfall. Le plastique est toujours gris clair, gravure en creux, avec 39 pièces, la petite planche de photodécoupe qui ne seras d'aucune utilité. La seule nouveauté une petite planche de décalques. 

                              La maquette sur le Hermès A-1                              
Toujours de la même marque, la grappe du Wasserfall.


Le montage: Il ira très vite, ne pas se tromper dans les pièces, je veux dire ne pas prendre celles de la Wasserfall. Je me suis pas servit du chariot, la seule pièce que j'ai gardé et la n°12, j'ai fait la plate-forme de tir en scratch comme le montre la photo ci-haut sur le Hermes A-1. La peinture sera jaune le pas des pieds gris fer mat, humbrol 92. Vernis mat. (voir photos). 
Les pièces pour la plate-forme, tout en scratch.
La plate-forme terminée en ne conservant que la pièce n°12.


La peinture du missile: Il sera entièrement blanc, le cône orange, une ailette d'empennage en peinture noire, et une au-dessus aussi en peinture noire.
Deux bandes noires autour du missile, soit en peinture ou en décalques: En haut, longueur 36 mm, largeur 3 mm, en bas, longueur 38 mm, largeur 3 mm.
Nous terminons par le vernis satiné. (voir photos).
Le Wasserfall C-2 et Hermès A-1, pas grande différence n'est-ce-pas....

                                                                  Malafon.






























Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'histoire du Nord 2500 Noratlas.

Le Bréguet Br 1050 "Alizé"

Le Marcel Dassault Mirage IV A

La grande histoire des "Mistel" et composites.

Messerschmitt Bf 109 Z "Zwilling"

Le lanceur R7 Semiorka

L'histoire du Marcel Dassault "Mirage 2000".

S.N.C.A.S.O SO-4050 Vautour II A

Les engins de chantier POCLAIN et LIEBHERR.

Le Marcel Dassault Mirage III C