Le Myasichtchev M-4 Bison A.







""Un bombardier gigantesque contre les U.S.A.""
                                                                                               Maquette Revell au 1/169.      Réf: H.182:98.


Historique: Avions et Pilotes n°117.
L'encyclopédie de l'aviation n°129.


Historique: En 1947, le bureau d'études de moteurs Mikouline s'engagea dans la réalisation d'une lignée de turboréacteurs à flux axial, dont la mise au point incomba à l'ingénieur Toumanski. L'engin de cette catégorie le plus volumineux était l'AM-3, dont le diamètre atteignait 1,40 m et dont la masse était de 3 100 kg. De l'AM-3, dont la poussée avait été portée à 6 750 kg en 1952, furent extrapolés l'AM-3M de 8 200 kgp (1954), puis l'AM-3M-200 de 8 700 kgp et l'AM-3M-500 de 9 500 kgp (1956).
Meeting de Tuchino en 1956, passage de trois quadriréacteurs Myasichtchev M-4 "Bison".    Source: Aviation Magazine n°193 de juillet 1956.

A l'instar du J57 américain, ce réacteur, dont la désignation militaire était RD-3M, permit le développement d'un certain nombre de bombardiers aux remarquables performances, tant dans le domaine de la distance franchissable que dans ceux de la capacité d'emport de charge et de la vitesse.  
Le développement du turboréacteur J57, fut entrepris en 1947, et s'est achevé en 1949. La production en série commença en 1953 pour les versions "sèches" (sans p.c.) et avec postcombustion. En 1965, lorsque sa production fut arrêtée, plus de 21 000 moteurs avaient été fabriqués. Une version civile, ainsi qu'une version à double flux (baptisé JT3D/TF33) ont été développées à partir du JT3/57.   Source: Le moniteur de l'Aéronautique n°8 de mai 1978.

Deux bureaux d'études utilisèrent des moteurs de ce type pour la conception de bombardiers: Tupolev, qui produisit plusieurs appareils biréacteurs, et Myasichtchev, qui réalisa un quadrimoteur stratégique. Ce dernier, auquel fut attribué la désignation de M-4, aurait pu être un avion impressionnant, mais le programme dans le cadre duquel il fut élaboré dépassait largement les capacités technique de l'industrie aéronautique soviétique de l’époque.
Le M-4 fut réalisé en réponse à une demande assez vague de Staline datant de 1949 et concernant un bombardier capable d'attaquer des objectifs situés aux Etats-Unis. Dans le même temps, le Strategic Air Command de l'US Air Force s'était engagé dans une aventure similaire, non sans se heurter à de très grandes difficultés.
Le Myasichtchev M-4 "Bison", on voit sur cette photo un M-4 escorté par des Mig 17 Fresco. Conçu au début des années soixante en vue d'attaquer des objectifs situés sur le territoire américain. Il est propulsé par quatre réacteurs Toumansky AM-3 montés dans les emplantures d'aile, cet appareil a effectué son vol initial sous la forme d'un prototype, en 1953.    Source: Avions et Pilotes n°117.
       Son rival américain le Boeing B-52 "Stratofortress" du Strategic Air Command.
Source: Aviation Magazine n°197 de août 1956.


Etudiant la faisabilité du projet, le bureau d'études Myasichtchev parvint à la conclusion que le bombardier réclamé par Staline devait avoir une masse de 250 000 kg et être propulsé par huit réacteurs AM-3.
Mais pour diverses raisons, les Soviétiques visèrent plus bas et mirent au point une machine (son premier vol intervint en 1954), qui se caractérisait par quatre réacteurs noyés dans les emplantures d'ailes et dont l'impressionnante voilure de près de 50 m d'envergure affichait une flèche variant de 37°5' à 35°. Le train d'atterrissage monotrace se composait de bogies à quatre roues et comportait des balancines placées dans des carénages aux extrémités de la voilure. L'équipage, qui comprenait six membres, prenait place dans un habitacle pressurisé situé dans l'avant du fuselage, un des trois canonniers se trouvant dans une tourelle aménagée dans la queue de l'avion. L'armement consistait en huit canons NR-23 de 23 mm jumelés placés dans quatre tourelles et une neuvième arme du même type installée dans l'avant du fuselage en position fixe. La charge offensive du M-4, quant à elle, était d'environ 9 500 kg.        
De nombreux "Bison" ont été interceptés par les Lightning de la Royale Air Force à la limite de l'espace aérien britannique, l'ADIZ. Cet appareil était en mesure d'emporter une une charge de bombes de près de 9 500 kg à une distance de 10 000 km.    Source: Avions et Pilotes n°117.
Un Myasichtchev Mya-4 "Bison C" terminant de faire le plein: il vient de dégager son nez du tuyau (dont l'embout est en forme d'entonnoir pour faciliter l'insertion) par lequel l'avion ravitailleur lui transmet, en vol, le carburant liquide. Quelques gouttes, tombant encore du tuyau, s'évaporent instantanément dans l'atmosphère, formant une légère brume. Quelques "Bison" ont eux-mêmes été convertis en ravitailleurs.   Source: Connaissance de l'histoire n°16.                                                     
Surnommé "Molot" par les Russes et "Bison" par l'OTAN, le Myasichtchev M-4, fut, avec le Tu-95, l'un des premiers bombardiers stratégiques d'URSS. Remotorisé avec quatre VD-7 de 10 500 kgp spécialement développés en 1953, le M-4 (103-M, 201-M) battit divers records en 1959 sous des noms d'emprunt divers: 15 317 m avec 10 t de charge ou 1 028 km/h sur 1000 km avec 27 t de charge. Cette énorme machine de 185 t était armée de trois tourelles bitubes de 23 mm.   Source: Le Fana de l'Aviation n°276.  


""De remarquables performances""
Pourtant, la distance franchissable qu'affichait le M-4, de l'ordre de 11 000 km, était insuffisamment élevée. L'appareil soviétique n"en présentait pas moins de remarquables performances, avec une vitesse maximale de près de 1000 km/h et un plafond pratique d'environ 14 700 m.
Ce bombardier, auquel l'OTAN attribua la désignation de "Bison", ne fut produit qu'en 200 exemplaires, lesquels furent assez rapidement transformés en ravitailleurs et en avion de reconnaissance stratégiques. Ces machines allaient faire preuve d'une rare longévité et ne connaître pratiquement aucun problème de fatigue structurale. En matière de bombardement stratégique, l'influence du "Bison" fut très inférieure à ce qu'avaient espéré les autorités soviétiques. 
Un Myasichtchev M-4 "Bison C".   Photo de Laurent Vannier paru dans un magazine.


La première version de bombardement de cet appareil conçu pour transporter des engins thermonucléaires sur de grandes distances a reçu le nom de code OTAN de "Bison-A". 
Le premier des deux cents exemplaires construits est sans doute entré en service au début de l'année 1956. Parmi les variantes réalisées par la suite figurent le "Bison-B", identifié en 1964, qui dispose d'un radôme de nez et le "Bison-C", une machine de reconnaissance maritime comportant un radar puissant et un avant de fuselage allongé.
Plusieurs "Bison-A" ont été transformés en vue d'assurer des missions de ravitaillement en vol avec des réservoirs montés dans l'espace occupé parla soute à bombes.
De son côté le 201-M se présente comme banc d'essai doté de quatre turboréacteurs D-15 de 13 000 kgp et employé au cours du mois de septembre 1959 pour établir un certain nombre de records de charge et d'altitude. Soixante quinze M-4 de ravitaillement en vol semblent être encore utilisés.  
Un Myasishtchev 201 M "Bison C" en préparation pour une mission de nuit.   Source: La revue Koku Fan.
Une variante du "Bison" le 3MS-2 préservé à Engels.  Source: Air Enthusiast.

""Caractéristiques du M-4 Bison-A""
Type: Bombardier stratégique quadrimoteur et avion de ravitaillement en vol (Union soviétique).
Moteurs: 4 turboréacteurs Mikouline AM-3D de 9 500 kgp.
Performances: Vitesse maximale estimée à l'altitude optimale, 1 000 km/h; distance franchissable, 10 700 km.
Poids: Normal au décollage, 160 000 kg.
Dimensions: Envergure,50,48 m; longueur, 47,20 m; hauteur, 14,10 m; surface alaire, 309 m².
Armement: Une dizaine de canons de 23 mm plus une charge de bombes de 9 000 kg.
Profil et gros plan d'un M-4 bis conservé à Ryazan. Le premier prototype du bombardier nucléaire intercontinental Myasichchev M-4( "Bison" pour l'OTAN) pris l'air le 20 janvier 1953. La construction en série de sa version opérationnelle, désignée M-4, fut lancés dès 1954, mais à un rythme lent (35 cellules seulement furent fabriquées, y compris les deux prototypes). Le rayon d'action des premiers, motorisés par des moteurs AM-3 était insuffisant. Si le remplacement de ces derniers par des RD-3M-500 améliora les performances, l'autonomie avec une charge offensive de 5 tonnes plafonnait à 8000 km. La seule solution satisfaisante fut la conversion d'une partie de la flotte en avions ravitailleurs M-4-2. Les nouvelles versions 3M (MN/MD/MS), construites en 90 exemplaires, bénéficièrent d'une nouvelle aile et de différents moteurs plus efficaces, portant l'autonomie jusqu'à 12 000 km. Les autres M-4 furent convertis en ravitailleurs.
Alors que ces derniers étaient ferraillés au cours des années 70, les 3MN et 3MS étaient, à leur tour, convertis en ravitailleurs (3MN-2 et 3MS-2 ("Bison-B"), tout en conservant la capacité d'emporter des bombes.  Source: Le Fana de l'Aviation n°386.

La maquette: J'ai été patient et cette patience a portée ces fruits, je m'explique: Je possède déjà cette maquette Revell que j'avais récupéré chez un passionné de modèle réduit, mais il y avait du travail en perspective sur le modèle, surtout les taches de colle et les pièces manquantes.
Le mois dernier, j'ai fait un tour sur web en tapant le bon coin, sur le Midi-Pyrénées une personne d'un certain âge vendait cette maquette, un coup de téléphone et l'affaire était conclue, vraiment pour un prix modique.
 La maquette du Bison que je devais refaire.
L'erreur de Revell voilà l'Iliouchine-38 et non un Bison.   Source: L'encyclopédie de l'aviation n°110.

Je ne ferais pas de critique sur cette maquette Revell comme on en voit sur le web, il est vrai que la marque c'est trompée en mettant sur la boîte Iliouchine-38, mais qui à cette époque, en 1956, avait vu un Bison à part les Russes.
Cette maquette est moulée en vert armée, comme on faisait dans ces années là, le moulage est en creux, (et oui le creux existait déjà) un peu de relief et quelques rivets discrets, il y a en tout et pour tout 37 pièces dont 6 transparentes.
J'ai monté cette maquette tel quel, en y apportant que quelques modifications. Revell pour ne parler que de la marque n'avait en réalité aussi pas vu ce bombardier, je m'explique: Les entrées d'air sont fausses, les sorties des turboréacteurs sont fausses, le train d'atterrissage monotrace est faux, ainsi que les balancines.
La maquette représente quand même bien la silhouette du Bison, moi je me contente très bien de cette maquette, la marque Amodel a sorti ce monstre au 1/72, mais à quel prix ?? !! . De toute façon je suis un inconditionnel des maquettes des années 1950, surtout dans le domaine des missiles.    
   Première édition Revell, le moule date de 1956, référence H235-98.
          
Deuxième édition, le moule date de 1956, la boîte de 1960, référence H-182:98.
Le montage: J'ai commencé par enlever toutes les étoiles et numéros qui étaient sur la maquette. J'ai mis tout l'intérieur du poste de pilotage en noir satiné, en ne rajoutant rien d'autre, de toute façon on ne voit plus rien du tout une fois la verrière collée.
J'ai refait les canons de 23 mm en plastique étiré, ils sont collés légèrement relevés, ensuite il faut un bon masticage et surtout reboucher l'horrible fente qui est l'endroit où nous pouvions mettre la maquette sur un socle.
Les roues sont bien représentées, elles seront en peinture humbrol 11 et 67 ou 33, les trains en humbrol 11. 
Cela donne meilleure allure pour les canons, à gauche ceux de la maquette, à droite étirés.
Merci M Mastic, si nous avions eu cela dans les années 1950/1960, oui de belles maquettes.


La peinture: Pour avoir un fini métallisé superbe, j'ai mis toute la maquette en blanc satiné, comme toujours du commerce. La peinture métallisée vient aussi du commerce, son aspect est superbe. Ne pas oublier le panneau anti-reflet devant le cockpit, il sera en couleur noir satiné.
Le blanc avant le métallisé.

Les décalcomanies: J'ai choisi de mettre de nouvelles étoiles rouges, sur les ailes elles font 12 mm, sur le fuselage et la dérive 10 mm, j'ai conservé les numéros mais en les vernissant, de peur qu'ils ne se désagrègent dans l'eau. 

""Les photos de la maquette""
                  


                                                              Malafon
                                     
























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