La fusée Redstone Mercury





Hommage à Virgil "Gus" Grissom
Celui qui faillit marcher sur la lune
                                                                                                                Maquette Dragon au 1/72.  Réf: 11 014


Historique: La revue Aviation Design Magazine



""L'histoire de LIBERTY BELL 7""




Virgil "Gus" Grissom
3 avril 1926/27 janvier 1967
Deuxième après Shepard

Virgil "Gus" Grissom fut le deuxième membre du corps original des 7 premiers astronautes à effectuer un vol sur Mercury. De la même manière que la capsule d'Alan Shepard, celle de Grissom n'effectua qu'un vol suborbital, puisqu'elle était véhiculée par une fusée Redstone. Toutefois, la nouvelle capsule Mercury fut améliorée par rapport à celle de Shepard. Ce dernier s'était plaint du hublot, qui laissait peu de visibilité.
                Aussi Mac Donnell Douglas a revu la trappe d'accès, l'a dotée d'un hublot de dimensions plus généreuse et, ironie du sort si l'on se réfère à Apollo 1, a installé un système d'éjection de la trappe par boulons explosifs, qui permettront de sortir rapidement l'astronaute de la capsule Mercury en cas de problème grave. 
Les sept premiers astronautes américains sélectionnés pour participer aux vols du programme "Mercury" apparaissent ici revêtus de leur scaphandre spatial. Au premier plan, de gauche à droite : Walter M. Schirra, Donald K. Slayton, John H. Glenn, M. Scott Carpenter. Au fond : Alan B. Shepard, Virgil I. Grissom, et Gordon L. Cooper. Tous ont été lancés, sauf Slayton. (Doc. N.A.S.A.)  Source: Histoire de l'Astronautique. 
                            La trappe en elle-même, grâce à son système de fixation, a une étanchéité améliorée Mais ce n'est pas tout. Le système de contrôle d'altitude a été optimisé, il est désormais plus précis et la mise en position pour la mise à feu des rétrofusées en est grandement facilitée. Tout devrait se passer pour le mieux et pourtant...
                L'entraînement de Grissom dura deux mois, durant lesquels il passa plus de cent heures dans le module au sol, simulant chacune des phases du vol avec Alan Shepard à ses côtés. Grissom est considéré à la Nasa comme un fin pilote et un talentueux ingénieur, c'est d'ailleurs ce qui lui a valu de figurer en deuxième place.
                John Gleen, l'astronaute de remplacement suit avec attention les conseils que Shepard donne à Grissom. Le 21 juillet 1961, Liberty Bell décolle de son pad de lancement, emportant à son bord le deuxième astronaute américain.
Virgil "Gus" Grissom le deuxième astronaute américain. Source: Aviation Design Magazine


John Glenn aidant Grissom. Source: Aviation Design Magazine        

Mise à feu de sécurité d'une cabine "Mercury", palliant tout incident 
au lancement.  Source: Fusées et Astronautique

Le vol se déroule exactement comme prévu 
jusqu'à la séquence d'amerrissage
                            Selon toute vraisemblance, lorsque Liberty Bell prit contact avec l'eau salée, il y eut une incompréhension au cours de la communication radio entre Grissom et l'hélicoptère qui devait récupérer la capsule et son astronaute.
                La trappe d'accès fut éjectée trop tôt, les vagues aidant, Liberty Bell s'engorgea d'eau de mer très rapidement. Le poids de la capsule devint critique et les pilotes de l'hélicoptère ne purent récupérer la capsule à moins de mettre en danger leurs propres vies. Par la suite, Grissom déclara que la trappe à boulons explosifs s'était déclenchée toute seule, après qu'il eut retiré, comme la procédure l'exigeait, la goupille de sécurité du système de mise à feu, empêchant tout éjection intempestive. Techniciens et ingénieurs déclarèrent la mise à feu des boulons explosifs comme impossible sans intervention humaine, en vertu des essais qu'ils avaient effectués en laboratoire sur les dits boulons.
                Grissom de son côté avait failli périr noyé car la capsule devait être récupérée avant l'astronaute selon les ordres que reçurent les pilotes de l'hélicoptère. Pendant ce temps sa combinaison se remplissait petit à petit d'eau de mer, tandis que les souvenirs qu'il avait emporté le drainaient vers le fond. Ce fut un homme trempé, en état de choc et épuisé qui posa le pied sur le pont du porte-avions.
               Pour Grissom, ce fut une véritable humiliation, car la presse déclara tout de go qu'il avait actionné la commande d'éjection de la trappe. Rapidement, la polémique enfla jusqu'aux hauts dirigeants de la Nasa, qui l'accusèrent presque ouvertement d'avoir paniqué. 
Récupération de Grissom. Photo NASA. 
Source: Aviation Design Magazine
La capsule récupérée qu'en 1999. Photo NASA
Source: Aviation Design Magazine

Commentaires sur ce vol par la NASA
               De ce vol nous avons alors retenu deux leçons. La première fut que dorénavant nous récupérerions l'astronaute en premier et la seconde, que la goupille de sécurité ne serait retirée qu'une fois l'ordre d'éjection de la trappe donné, commente Chris Kraft, directeur de vol Mercury Gemini et des premiers vols Appolo. J'ai lu les rapports rédigés à la suite du vol et j'ai alors choisi de croire Gus Grissom. Nous pensions qu'un imprévu était venu se glisser entre le moment ou la goupille a été retirée et l'instant ou la trappe s'est éjectée
               La capsule a été récupérée en 1999, mais ni la trappe ni le système de mise à feu des boulons explosifs n'ont pu être remontés à la surface. Cet incident n'a pas été éclairci et ne le sera pas vu et au su du peu d'éléments que nous avons.
                La maquette:  Merci à Dragon pour cette fusée Redstone Mercury, ce n'est pas la première fois qu'on voit ce modèle, d'autres marques ont éditées ce lanceur, mais pas de cette qualité.
               Moulée dans un plastique gris clair, gravure en creux. Un nombre de 36 pièces, dont beaucoup ne servent à rien, Dragon a t 'il une idée derrière la tête et nous mettre une sur le marché, une suite car dans la boîte il y a aussi trois socles, comme quoi ?...
               La nouveauté quand même, les étages sont moulés d'un seul bloc, ce qui veut dire que nous devons pas avoir de problème de joints. Dommage que Dragon n'ai pas fait la tour de lancement avec ce modèle, évidemment le prix n’aurait pas été le même. La planche de décalques est nickel chrome, pas besoin de découper les motifs au ras, c'est bien la première fois que je vois une planche de cette qualité.
                              
                                                      

                       Le montage:  Ne cherchez pas le plan de montage car il n'y en a pas, il faut consulter le verso de la boîte, ce plan est très simplifié; il faut savoir ce que l'on veut, les étages sont déjà moulés d'un sel bloc.
               Le montage ne pose pas de problème, par contre, le booster je l'ai monté et mis en peinture à part, tout comme la capsule Mercury et le système de sécurité, cette partie est la plus délicate de la maquette.
           La peinture:  Comme précisé plus haut, j'ai commencé par le booster, pièce B4 qui est en blanc brillant, les marquages noirs recouvrent la face de chaque empennages. Cela servait lors du visionnage des films à savoir l'orientation du booster, la pièce B9 sera en gun-métal.
               La peinture de la capsule sera en noir brillant, pour les décalques, il faudra utiliser le Micro Set et Micro Sol car la capsule a un aspect gaufré, ses produits serviront pour une meilleur adhérence. 
               Pour le système de sécurité de la capsule, je ne l'ai pas mis en rouge Vermillon comme le préconise la notice, se rouge est trop criard, mais plutôt en humbrol 132 qui est un rouge satiné. (voir photo).
Le booster, la capsule Mercury et le système de sécurité
                              La peinture de la partie centrale:  On colle ensemble les pièces B1-B2 et B3 et le tour est joué. Pour la peinture tout est en blanc brillant, nous collons ensuite les décalques. Dragon a fait une petite erreur, normalement la capsule Liberty Bell 7 avait la désignation MR-4, astronaute Virgil "Gus" Grissom, sur la planche Dragon on voit MR-7 qui est la désignation de Aurora 7, astronaute M Scott Carpenter. Comme je n'ai pas put les changer, j'ai donc mis les MR-7.
                                       En tous les cas merci à Dragon pour cette maquette sur le lanceur Redstone Mercury, que de la qualité, maintenant à quand un Titan III de cette même valeur, Dragon l'a sortit mais au 1/400 et il est monté, dommage car moi je monte les maquettes. 
  

Info ou Intox 
Le faux vol spatial d'Alan Shepard et Virgil Grissom
                          Comment les autorités américaines ont organisés des vols spatiaux pour les astronautes Alan Shepard et Virgil Grissom. Le lourd soupçon d'un parachutage.
                          Au hasard du Web, j'ai trouvé ce site  http://.omar44.sfr.fr  qui nous explique le soit disant faux vol qui l'y a eu lors des deux premiers vols des astronautes américains, Alan Shepard et Virgil Grissom. Je vous énumère l'introduction, mais je vous conseil d'y faire un tour.
                              Introduction:  Dans les années 1960, les Etats-Unis avaient une position politique difficile à cause du passage du Spoutnik. Et en même temps Walt Disney et Wernher von Braun propageaient un programme de lune, sans savoir comment l'effectuer eu pratique et sans connaissance technique. Les ingénieurs pour les capsules spatiales, sous la direction de Bob Gilruth, viennent tous du conseil pour "objets volants inhabités contrôlés éloignés" en Virginia.
                         Pour répondre insolemment au vol spatial de Gagarine (qui avait été un saut en parachute) l'armée structurée à la NASA a répondu avec deux parachutage. La propagande américaine présente les astronautes Shepard et Grissom comme les premiers Américains dans l'espace. Le jeu avec la vérité - comme avec Gagarine - continue.
                    Et pendant tout ce temps, on doit considérer que l'Union soviétique a été financée par des banques américaines. Les Etats-Unis ont financé leur propre ennemi officiel qui n'était jamais un ennemi, mais seulement un ennemi de propagande pour avoir une raison de plus aux projets d'armement.

Le destin de l'équipage d'Apollo 1
Article de la revue Aviation Design Magazine
                          Vendredi 27 janvier 1967, Cap Kennedy. Trois astronautes, Grissom, White et Chaffee procèdent à un exercice en temps réel au sommet d'une fusée "Saturne 1B"  vide de ses carburants et comburants, dans leur capsule Apollo block 1. Les communications radio passent si mal que la voix de Grissom est hachée de parasites, alors que la fusée est encore au sol. ""Comment escomptez-vous nous parler lorsque nous serons en orbite alors qu'au sol ça ne fonctionne même pas correctement !"" lâche Grissom, excédé. Soudain un court-circuit fait jaillir une étincelle dans la capsule dont l'atmosphère est composée d'oxygène pur.     

Une fusée "Saturne 1B" assemblée dans un atelier du Marshall Space Flight Center de la N.A.S.A. Elle mesure 6m55 de diamètre et près de 50 m de long. Ci-dessous: la vue arrière montre les huit moteurs H1, qui développent chacun 85 tonnes de poussée, quatre moteurs fixes, au centre, et quatre moteurs périphérique inclinables pour le pilotage.  Source: Fusée et Astronautique.

                         Instantanément l'étincelle entraîne un incendie, lequel dégage des vapeurs toxiques. Les trois astronautes n'ont pas revêtu leurs casques, la trappe d'accès à la capsule nécessite quant à elle au moins deux hommes et une quinzaine de minutes pour être ouverte, c'est plus qu'il n'en faut pour que les trois hommes meurent asphyxiés dans l'espace réduit d'Apollo 1. Aucun des hommes de la Nasa n'a souhaité voir la trappe de son logement une fois la capsule dans l'espace, aussi North American qui est le concepteur du vaisseau Apollo a particulièrement bien veillé à ce que les fixations soient nombreuses et maintiennent en place la trappe.
Mais ce vendredi là, elle a empêché de sauver à temps
Grissom White et Chaffee
                   Dont les corps carbonisés gisent désormais dans la capsule. De l'avis de tous les astronautes, Apollo est loin d'être au point. 20 000 pannes ont été rencontrées à la Nasa lors des essais de la capsule depuis la sortie d'usine du nouveau vaisseau spatial 
La capsule Apollo 1. C'est lors d'une séance d'entraînement des astronautes, et par suite d'un court-circuit, que la cabine Apollo 1 prit feu, le 26 janvier 1967, au sommet de la fusée Saturne 1B, qui devait la lancer peu de jours après. Par une ironie du sort, les trois astronautes qui se préparaient à affronter les dangers du premier vol spatial à bord d'une capsule Apollo périrent au sol, là où l'on n'aurait jamais imaginé qu'ils encouraient des risques aussi graves. (Doc. N.A.S.A.)
Source:  Histoire Mondiale de l'Astronautique.
                                       Gene Cernan, un des astronautes qui sera le dernier américain à fouler le sol lunaire, va même jusqu'à dire que North American l'a conçu comme ses appareils supersoniques et a par là même essayé de réinventé la roue. L'accident va permettre de donner un coup de fouet à North American qui finira par mettre au point la capsule Apollo, en tenant compte des exigences des astronautes et de la Nasa.
                                       Pour cette dernière, ce sont trois astronautes figurant parmi les meilleurs des meilleurs qui viennent de disparaître, dont Grissom, que Cernan pressentait comme étant le futur premier homme à poser le pied sur la lune. Grissom, un des sept astronautes originaux, avait accumulé une grande expérience depuis le début du programme spatial américain.
                                                                      Malafon
      
Les trois astronautes qui ont péri dans Apollo 1.
De gauche à droite: Gus Grissom. Edward White. Roger Chaffee.
Source: Aviation Design Magazine






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