Le Lavotchkine La-17M



L'engin cible de Lavotchkine
                                                                                                                                 Marque inconnue. Echelle: environ du 1/44. Réf: ?


Tous mes remerciements à Mme et M Kowalik pour la traduction de la notice polonaise

                            Historique:  Le missile Lavotchkine La-17M a été conçu en 1958 dans un bureau d'études appartenant à Siemion Lavotchkine, à l'initiative des constructeurs eux-mêmes, en tant que développement du missile (La-17: produit 201), dont la production en série a été lancée en 1954 et lequel était propulsé par le premier moteur à propulsion subsonique (RD-900) en URSS, assez réussi même si grand consommateur de combustible. Le prototype 203 a été testé en janvier 1959. Contrairement à ses prédécesseurs, il était propulsé par des moteurs turboréacteurs RD-9B (AM-5) inspirés des avions Mig-19.
Un Mig 19 de l'Allemagne de l'Est.  Source: Flying Review International
                Après chaque vol à petit rayon d'action, les moteurs étaient révisés et les moins exploités étaient, après démontage de la chambre de post-combustion et du gicleur, directement installés sur le 203, les autres moteurs avant d'être installés étaient soumis à un reconditionnement simplifié. Une fois modifiés, ils étaient désignés avec la référence RD-9BK (K-Kratkoresursnyj-petit rayon d'action). La mise à feu s'effectuait depuis une rampe de lancement située sur une plate forme mobile d'un canon anti-aérien KS-19 à l'aide d'un accélérateur de fusée à combustible solide PRD-98. Par la même occasion le pilote automatique a été remplacé par le pilote programmable AP-73 et les appareillages de guidage (MRW-2M).
                Le remplacement des moteurs a permis d'augmenter considérablement l'altitude de croisière (3.000-16.000) et le temps de vol (de 7 à 60 mn) ce qui permettait une attaque multiple de la cible. La cible était d'abord attaquée avec un missile désarmé afin de maîtriser la cible. L'appareillage de bord enregistrait les écarts, ensuite s'effectuait la capture des coordonnées de la cible à l'aide de missiles armés air-air ou sol-sol. Suite aux modifications apportées le 203 répondait mieux aux normes d'entraînement de combat.
Le Lavotchkine La-17.  Source: The V1 And Its Soviet Successors
                Après des essais convaincants réalisés par le gouvernement, le 203 a remplacé l'ancien 201 dans la production en série faite à l'usine d'Orenbourg et en 1960 a été officiellement admis comme armement de toutes les différentes armées sous la dénomination La-17M. Il a été produit jusqu'en 1964. Par la suite a été lancée la production du La-17MA avec une altitude de croisière augmentée (de 100 à 18.000) et puis la production du La-17MM (202M). Dans celui-ci les moteurs ont été remplacés par R-11F2S-300 provenant des MIGs 21, ce qui a entraîné par conséquent d'autres modifications de constructions. La production du La-17MM a été arrêtée en 1993.
Caractéristiques du Lavotchkine La-17M
Longueur:  8m360.
Envergure:  7m500.
Diamètre fuselage:  0m55.
Hauteur:  3m030.
Empennage:  2m180.
Masse à charge:  3.065/2.472 kg.*
Vitesse maximale:  876 km:h.
Altitude de vol:  3.000-16.000 m.
* avec/sans accélérateur.
                La maquette:  Comme je suis toujours à la recherche d'oiseaux rares surtout dans le domaine des missiles. A l'exposition d'Affligem (Belgique), j'ai fait l'acquisition de ce missile Russe, c'est d(ailleurs Alain qui l'a trouvé dans un tiroir où le vendeur mettait les sachets de maquettes en résine.
                J'étais heureux quant Alain m'a remis le sachet, sans hésiter j'ai sorti l'argent et retour au stand d'exposition.
                A la vue de la maquette, rien sur la marque, rien sur l'échelle, rien sur la référence. J'ai mesuré la longueur des ailes et le fuselage et regardé celle des caractéristiques, on avoisine le 1/44 pour l'échelle.
                Cette maquette se compose de 12 pièces en résine moulée en jaune citron (une résine qui se travaille bien). 
                            Le hic dans toute cette affaire, le moulage est décevant, il y a beaucoup de bulles, certaines seront éliminées au ponçage, mais d'autres devront être mastiquées. Les ennuis ne s'arrêtent pas là, car il faudra revoir le turboréacteur, il y a un manque de matière à l'entrée et à la sortie, encore une fois vive le mastic, il manque de la matière même sur le tour du turboréacteur. Nous avons pas fini, il faudra revoir les bouts des ailes car là aussi il manque de la matière, bref cette maquette aura droit à un cure de jouvence au mastic. Pour terminer, les fusées d'appoint seront percées et évasées.  
                            Le montage:  Comme le fuselage est d'un seul bloc, c'est donc par le turboréacteur que j'ai commencé, mais la notice n'explique en rien la position des pièces à l'intérieur, il faut donc improviser et surtout enlever de la matière à l'intérieur pour pouvoir joindre les deux parties (voir photos).
                Je me suis occupé ensuite du gouvernail, qui ne présente pas de problème mais un bon masticage, rien à dire sur les empennages. Pour les ailes, comme je le disais plus haut, masticage en bout d'aile et bien sûr à la jonction aile fuselage. Attention de bien respecter le dièdre des ailes. (voir photos).
  
Le dièdre des ailes.  Source: The V1 And Its Soviet Successors 
                On termine par les moteurs fusées, il faut faire attention de bien les positionner, le mieux et de faire un montage à blanc. La préparation de ceux-ci demande du temps, il faudra bien les ébavurer, les percer et évaser. (voir photo).
                La peinture de la maquette:  La notice nous propose une décoration où le dessous est gris clair FS 36495, le dessus en vert FShumbrol 64, le nez en rouge humbrol 19 et la sortie des tuyères des moteurs fusées en gun métal. On termine par le vernis satiné.
                Le socle du missile:  J'ai improvisé, je voulais que le missile soit comme sur le pas de tir, j'ai pris un socle de présentation d'un moteur de T-33 de la marque Hawk ou Italeri au 1/48. J'ai fait un système de rampe et le tour est joué, il a été mis en vert Russe, humbrol 114 et vernis en mat.
                Epilogue:  Bon beaucoup de boulot sur cette maquette, elle n'existe dans aucune autre marque, d'ailleurs je ne connais même pas celle-là ???. Mais un maquettiste doit pouvoir faire n'importe quelle maquette, il faut surtout de la patience et de la bonne documentation. Encore un grand merci à Mme et M Kowalik pour la traduction.
                                                                      Malafon.    
   
  


























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